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| "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] | |
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rivela Zen littéraire
Messages : 3875 Inscription le : 06/01/2009 Localisation : Entre lacs et montagnes
| | | | pierre de jade Posteur en quête
Messages : 91 Inscription le : 17/09/2010 Age : 34
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Sam 6 Nov 2010 - 20:21 | |
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| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Sam 6 Nov 2010 - 21:43 | |
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| | | pierre de jade Posteur en quête
Messages : 91 Inscription le : 17/09/2010 Age : 34
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Dim 7 Nov 2010 - 9:00 | |
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| | | Sophie Sage de la littérature
Messages : 2230 Inscription le : 17/07/2007 Age : 48 Localisation : Tahiti
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Dim 7 Nov 2010 - 9:13 | |
| LE PLUS BEL AGE de Joanna SMITH RAKOFF.
J’ai mis du temps à lire ce roman: déjà parce que c’est un bon pavé de 600 et quelques pages mais aussi parce qu’il m’a fallu entrer dans l’histoire, connaître les différents personnages et ça n’a pas été chose facile.
L’histoire débute en 1998 lors du mariage de Lil avec le prétentieux …Tous les meilleurs amis de Lil sont là : Dave, Beth, Sadie, Tal, Emily. Eux, les gosses de riches bobos et qui se veulent intello anti-conformistes ne comprennent pas bien le choix très traditionnel de leur amie Lil, qui se marie à la manière des bourgeois qu’ils veulent détester mais dont ils font partie. Mais les années passent, chacun fait sa vie comme il le peut : Tal connaît le succès en tant qu’acteur tandis que la carrière de comédienne d’Emily ne décolle pas ; Sadie hésite entre plusieurs hommes, Dave fait de la musique… Les mariages, les enfants, l’appartement à New York, le divorce, finalement, ils n’y coupent pas : leur vie est aussi banale que celle de Monsieur tout-le-monde. Certains s’en accommodent et réussissent même à être heureux, d’autres n’y arrivent pas. Mais chacun fait son chemin, les amis se perdent de vue pour se retrouver dans des circonstances pas toujours agréables. Ce roman est très actuel, à la sauce bobo, surfant sur la vague « New York et le 11 septembre ». Il se lit finalement plutôt bien et certains personnages deviennent attachants ; pour moi, ce furent Emily et Beth qui me plurent le plus. Mais les 200 premières pages ne m’ont pas passionnée. En effet, j’étais un peu perdue entre les différents protagonistes qui, je trouve, se ressemblaient tous : arrogants, prétentieux, gosses de riches, méprisant les autres. Mais leurs vies qui s’effondrent et le réel démarrage de l’histoire ont retenu toute mon attention et j’ai poursuivi ma lecture avec intérêt. Au final, ce n’est pas une lecture inoubliable car plutôt banale : Joann Smith-Rakoff ne possède à mon sens, pas d’immenses qualités littéraires ni d’originalité mais je suis assez contente de l’avoir découverte. Un joli coup d’essai, malgré ses défauts, qui aurait toutefois supporté d’avoir moins de pages et de parenthèses, le lecteur n’ayant pas forcément besoin d’explications aux divers sous-entendus, il n’est pas complètement crétin. | |
| | | shanidar Abeille bibliophile
Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Mer 10 Nov 2010 - 11:10 | |
| Cyclone de Frédéric-Yves Jeannet. Etrange objet que ce livre qui au fil de ses 316 pages n'est qu'une longue lettre (sans aucun paragraphe) adressée à la fois au père (suicidé) et au fils aîné (absent). Longue lettre donc d'un auteur qui d'emblée parle à foison de sa manière de composer le texte que nous avons sous les yeux. Un texte dont la rédaction s'étale sur une vingtaine d'années et de nombreux manuscrits, pris, repris, certains brûlés, d'autres enfouis dans une malle et dont Jeannet exprime ici la quintessence dans la douleur, le renoncement, l'angoisse. Car l'homme ne veut plus écrire, l'auteur dit qu'il n'a plus rien à dire sur son histoire et que pourtant il se retrouve incapable de ne pas écrire... d'où les longues dérives, les évocations de voyages, de villes, de contrées, de pays. Mais attention Jeannet refuse toute description et le lecteur n'aura à se mettre sous la dent que les images furtives d'un volcan mexicain, un temple hindou à Bali, la mer à Vancouver et ainsi de suite dans une accumulation d'errances et d'héritage, de ratage et de maisons qu'il faut bien habiter. Surtout Jeannet explore sa haine de l'Europe, de la Savoie, de la ville de T. au bord du lac Léman où il passa une partie de son enfance dans l'horreur (la sidération) de l'acte de son père. Et puis, Jeannet nous écrit d'un autre continent, plus proche de la mort que du monde des vivants, il appelle près de lui les amis morts, les doubles inventés, les maisons vendues, les pays traversés pour rendre compte de sa douleur d'être, d'écrire, de devoir sans cesse reprendre le récit, cette lettre, infinie, belle. Car si l'entreprise est terrible, lancinante, presque illisible dans sa dimension de folie et de souffrance, l'écriture de Jeannet est d'une beauté, d'une fluidité, d'une poésie qui retient le lecteur. Balisant son texte par des redites qui ressemblent à des leitmotivs, Jeannet se nourrit de tous les exils et de tous les départs (Ulysse bien sur, mais également Osiris, les Argonautes, le Juif errant...) pour que son texte expressément intime s'ouvre sur une universalité qui touche au plus profond le lecteur attentif. Un très beau texte donc, mais qu'il faut vaincre ou bien gagner pour en savourer les fragrances. extrait de la première page: Avant qu'elles ne s'en aillent, avec moi ne pourrissent, il faut que je retrace, fût-ce pour exercer la rétine aux paysages enfuis, ces images des miens morts, de mon père et de son père, de ma famille absente, à tout jamais lointaine depuis que j'ai rompu avec elle les liens immuables d'un même ciel et l'immuable ennui d'un même hémisphère quotidien. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Jeu 11 Nov 2010 - 20:24 | |
| - shanidar a écrit:
Surtout Jeannet explore sa haine de l'Europe, de la Savoie, de la ville de T. au bord du lac Léman où il passa une partie de son enfance dans l'horreur (la sidération) de l'acte de son père.
C'est pas la ville de Thonon par hasard ? (pour une fois qu'on en parlerait ...) Doit pas être très facile cette lecture... 316 pages sans paragraphes, je crois que j'asphyxierais vite. | |
| | | shanidar Abeille bibliophile
Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Jeu 11 Nov 2010 - 20:38 | |
| je ne connais pas très bien la Savoie mais il semblerait qu'en effet il s'agisse de Thonon (en face de Vevey et Montreux, il me semble qu'il n'y a que ça), mais la manière dont il parle de T. est plutôt très défavorable... Comme je le disais, Jeannet éprouve une haine viscérale pour l'Europe et surtout la Savoie... et le texte est exempte de description, ce qui n'aide pas... mais la manière de dire est belle... En tout cas, pour ce que je connais de Thonon, j'ai le souvenir d'une ville à l'ombre, froide, humide, ce qui rejoint assez bien les impressions de l'auteur... | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Ven 12 Nov 2010 - 21:34 | |
| - shanidar a écrit:
- je ne connais pas très bien la Savoie mais il semblerait qu'en effet il s'agisse de Thonon (en face de Vevey et Montreux, il me semble qu'il n'y a que ça), mais la manière dont il parle de T. est plutôt très défavorable... Comme je le disais, Jeannet éprouve une haine viscérale pour l'Europe et surtout la Savoie... et le texte est exempte de description, ce qui n'aide pas... mais la manière de dire est belle... En tout cas, pour ce que je connais de Thonon, j'ai le souvenir d'une ville à l'ombre, froide, humide, ce qui rejoint assez bien les impressions de l'auteur...
Il est certain qu'il doit y avoir plusieurs villes commençant par T en face de Vevey et Montreux, et Thonon se situe même un peu plus à l'ouest, mais on ne va pas pinailler pour quelques kilomètres... Ah, la Savoie... s'il a connu les grands savoisiens de cette région, ça ne m'étonne pas qu'il en soit dégoûté. Avec leur amour excessif de leur terre d'origine, ces gens-là sont capables de vous faire prendre en horreur un endroit qui s'en tirerait plutôt bien sans ça. Parce que bon, c'est pas si horrible que ça quand même comme endroit | |
| | | FrançoisG Envolée postale
Messages : 281 Inscription le : 29/09/2009 Localisation : Au calme dans ma maison
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Mar 16 Nov 2010 - 18:50 | |
| Titre : Le royaume de leurs rêves Auteur : Neal Gabler Editeur : Calmann-Lévy Nombre de pages : 565 Quatrième de couverture : Ce livre est l’histoire d’un paradoxe. Hollywood, qui a incarné les Etats-Unis au point d’être considéré aujourd’hui par certains comme le vecteur principal de l’impérialisme culturel américain, a été fondé dans les années 20 par des immigrants de fraîche date qui, pour certains, parlaient un anglais approximatif : les frères Warner, Carl Laemmle, William Fox, Harry Cohn, Samuel Goldwyn, Louis B. Mayer, Irving Thalberg, Adolph Zukor et d’autres étaient nés dans des communautés juives d’Europe centrale marquées par la misère et les pogroms, mais habitées par une culture vivace et pleine d’humour. Souvent, c’est un passage dans la confection ou la fourrure sur la côte Est des Etats-Unis qui leur appela ce qu’on ne peut appeler qu’un sens inné du marketing, une sensibilité particulière aux goûts et aux couleurs de cette Amérique qui els accueillait avec une certaine méfiance. Sentant avant tout le monde que la société de consommation naissante devait se nourrir aussi de rêves et que ces rêves, sans doute, permettraient aux gens de mieux surmonter les crises du système, ils poussèrent jusqu’en Californie, firent main basse sur les infrastructures artisanales du cinéma muet et bâtirent des empires : Twentieth-Century Fox, Columbia, MGM, Universal… En même temps, ils construisent leur Amérique, et eurent l’audace de forger leur propre conception du rêve américain : celui d’un pays plus accueillant, plus tolérant, plus juste et plus optimiste qu’il ne l’était vraiment. Cette vision, véhiculée par leurs films, fut tellement forte qu’elle se diffusa dans la culture américaine, contribua à la définir et finit même, comble du paradoxe, par l’incarner aux yeux du monde. C’est l’histoire de ces aventuriers improbables devenus des géants et parfois des monstres, de leurs origines et de leur métamorphose, qui nous est contée par Neal Gabler : une histoire rocambolesque, pleine de bruit et de fureur, mais aussi de moments cocasses et émouvants qui les a fait entrer dans la légende. Neal Gabler est un critique et un historien du cinéma qui a écrit pour « The New York Times », « The Nation » et « American Film ». Diplômé en cinématographie et en culture américaine, il a enseigné dans les universités du Michigan et de Pennsylvanie. « Le royaume de leurs rêves » est son premier ouvrage traduit en Français. Mon avis : Ce livre si fouillé qu’il a du être une thèse, raconte magnifiquement les balbutiements et la consolidation de cette aventure cinématographique qui s’est convertie en industrie, en fer de lance de la culture Américaine, en pierre angulaire du rayonnement international de cette union de 50 Etats. Cet ouvrage de près de 600 pages convie le lecteur à assister en témoin privilégié à toute l’aventure. Les protagonistes sont dépeints avec tant de justesse qu’au fil des pages on apprend à les connaître et on suit l’évolution de ces aventuriers, de ces commerçants ratés et miséreux, de ces opportunistes sans scrupules. Sans le savoir, ils participaient à une grande aventure. Pris dans le feu de l’action, ils voyaient leurs activités par rapport à leurs concurrents, en fonction du succès de leurs films et c’est aussi le sort que réserve l’auteur au lecteur qui vit cette aventure par le petit bout de la lorgnette, engagé dans l’action, au jour le jour, pris par la fièvre de convertir chaque nouveau projet en un bénéfice en dollars toujours plus important. Les excellentes analyses qui émaillent les développements de ce livre aident beaucoup le lecteur à comprendre le curieux ballet des idées et des influences. Ces hommes ont construit de toutes pièces cette activité qui n’existait pas à cette échelle avant eux. En cette activité, les protagonistes virent d’abord un moyen de subsister, puis de s’enrichir, et enfin de faire passer des messages dans le but de faciliter la vie des Américains. Grâce au cinéma, cette flopée d’immigrés Européens dont tout le monde se méfiait a forgé les principes de vie du peuple américain. Les idées force positives qui leur tenaient à cœur ont su aussi gagner le cœur du public Américain et faire leur richesse. Ces influences croisées sont à mon avis ce que l’on peut de plus intéressant dans ce livre qui vole vraiment haut mais reste néanmoins accessible tant les analyses sont présentées avec la plus grande simplicité. Ce livre publié aux Etats-Unis en 1988 a été traduit pour la première fois en France en 2005, est-ce à dire que dans cet intervalle de temps rien de mieux n’a été écrit sur le sujet ? Je le crois volontiers tant ce livre m’a envoûté. Si vous ne deviez lire qu’un seul livre qui ait trait au cinéma Américain, lisez celui-ci. Je sais, la formule est éculée, mais dans ce cas elle est vraiment appropriée. Comme le dit l’auteur dans la page des remerciements : « Ce livre est le résultat de nombreuses années de travail… ». Nul doute que le résultat s’en ressent. « Le royaume de leurs rêves serait formidable s’il n’était qu’un roman. Il se base sur des faits réels et présente de nombreuses photographies des directeurs de studio. Tout cela mis bout à bout en fait une fabuleuse biographie de ces hommes qui donnèrent naissance et développèrent cette image machine à rêves qui les transcenda sans jamais les écraser. Tous ces moins que rien devinrent des caciques à la dimension de leur négoce, de leur art, de leur industrie et de leur pays. Nul doute que sans les studios de Hollywood les Etats-Unis n’auraient pas été tout à fait aussi grands au plans National et International. Il ne fait aucun doute non plus que les amateurs de cinéma, de cinéma américain, ou simplement ceux qui aiment les grandes et belles épopées réalistes et extraordinaires à la fois ne peuvent pas passer à côté de ce véritable bijou de la littérature contemporaine. Ma note : 10/10 | |
| | | FrançoisG Envolée postale
Messages : 281 Inscription le : 29/09/2009 Localisation : Au calme dans ma maison
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Mar 16 Nov 2010 - 19:01 | |
| Titre : La liste Auteur : Steve Martini Editeur : Le livre de poche Nombre de pages : 573 Quatrième de couverture : Abby Chandlis, avocate à Seattle, a publié trois romans qui se sont mal vendus. Cet échec l'incite à publier son quatrième ouvrage sous le pseudonyme masculin de Gable Cooper. Un éditeur, ainsi qu'un studio d'Hollywood, intéressés par le manuscrit, sont prêts à le payer très cher ; Abby Chandlis se trouve prise à son propre piège. Pour assurer la promotion du livre, elle se met en quête d'un homme qui jouera le rôle d'écrivain fantôme. Le beau et séduisant Jack Jermaine accepte sa proposition. Le livre est vendu un bon prix et Gable Cooper connaît la célébrité. Mais Abby va regretter d'avoir voulu figurer sur la liste des best-sellers, car pour elle, un cauchemar commence... Steve Martini s'est spécialisé dans le thriller judiciaire avec une série consacrée à l'avocat Paul Madriani. Mais il sait aussi, comme il le prouve ici, quitter les salles d'audience pour ausculter avec férocité les mœurs du milieu littéraire où la gloire et l'argent comptent plus que la littérature. Décapant ! Mon ressenti : Ce livre se compose d'une multitude de chapitres très courts qui présentent progressivement les personnages et laisse au lecteur le temps de s'approprier l'intrigue. L'écriture est très facile d'accès. Les personnages sont très bien décrits : leur physique bien sûr, mais aussi leur vécu, leurs aspirations, leurs problèmes quotidiens. On fait connaissance d'un personnage, puis d'un autre qui appartient à un autre monde, puis encore d'un autre et forcément on se doute que leurs destins vont se télescoper à un moment ou à un autre. Après avoir lu la quatrième de couverture, on connait à peu près les grandes lignes de l'intrigue et on ne s'attend pas à de grandes surprises. Eh bien, au contraire, les événements se succèdent sans que l’on ne puisse jamais les prévoir et au fil des pages on se demande où tout cela vous nous mener. De rebondissements en coups de théâtre, on dépasse très vite l'enjeu financier, la supercherie pour sentir la mort roder. On comprend que ce partage des rôles entre celle qui a réellement écrit le livre et celui qui se présente comme tel va au-delà de la simple supercherie, les cadavres s'amoncellent ! Cette montée en puissance des enjeux devient alors insoutenable au bon sens du terme. On tourne les pages à toute vitesse pour en apprendre davantage et on lutte contre une sensation de culpabilité : Ne va pas si vite, tu vas terminer ce livre en vitesse alors que tu te sens si bien parmi ces personnages ! Vous l'avez compris, ce livre m'a enthousiasmé. Je l'ai d'ailleurs lu en Espagnol avant de le lire en langue française. Dans les deux cas, j'ai retrouvé cette écriture ciselée dépourvue de tout mot superflu. On a vraiment l'impression que la rédaction a été toute entière mise au service de l'histoire ! Pas de pages superflues dans ce livre, pas de temps mort. Et lorsque l'on apprend tel ou tel aspect de la vie passée d'un personnage, on retrouve ce contexte un peu plus loin car il prend tout son relief dans l'histoire actuelle ! Un seul petit bémol : le premier chapitre présenté comme une sorte d'introduction de 3-4 pages n'a aucun lien avec l'histoire et je n'ai pas compris à quoi il servait. Ma note : 10/10 | |
| | | rivela Zen littéraire
Messages : 3875 Inscription le : 06/01/2009 Localisation : Entre lacs et montagnes
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Mar 16 Nov 2010 - 19:19 | |
| J'ai un doute là FrançoisG, est-ce que ce livre est un roman policier ? j'ai un peu regarder sur le net il ne semble pas être cataloguer comme roman policier mais plutôt comme roman tout court, un roman avec des morts, des rebondissements, et du suspens. | |
| | | Madame B. Zen littéraire
Messages : 5352 Inscription le : 17/07/2008 Age : 51
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Mar 16 Nov 2010 - 19:33 | |
| Merci pour tes commentaires très fouillés, François. Tu m'as donné envie de lire Le Royaume de leurs rêves. | |
| | | FrançoisG Envolée postale
Messages : 281 Inscription le : 29/09/2009 Localisation : Au calme dans ma maison
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Mer 17 Nov 2010 - 0:59 | |
| - rivela a écrit:
- J'ai un doute là FrançoisG, est-ce que ce livre est un roman policier ? j'ai un peu regarder sur le net il ne semble pas être cataloguer comme roman policier mais plutôt comme roman tout court, un roman avec des morts, des rebondissements, et du suspens.
La liste ? Non, ce n'est pas un polar. C'est un thriller. - Madame B. a écrit:
- Merci pour tes commentaires très fouillés, François. Tu m'as donné envie de lire Le Royaume de leurs rêves.
Tu ne le regretteras pas. C'est vraiment fabuleux. | |
| | | Anna Envolée postale
Messages : 183 Inscription le : 29/08/2010 Localisation : Ile-de-France
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Sam 20 Nov 2010 - 18:11 | |
| Nuages flottants de Fumiko Hayashi (Ed. du Rocher, 2005)
En 1945, le Japon a perdu la guerre. Le pays est ruiné, a perdu ses territoires conquis depuis le début des années 30 et doit rapatrier ses ressortissants. Parmi les revenants, Yukiko, une jeune femme d'une vingtaine d'années de retour de Dalat (Indochine) où elle était dactylo pour le ministère des Forêts. Là-bas, elle a eut une liaison avec un autre employé du ministère, Tomioka, dont la femme était restée au Japon. Ce retour à Tokyo signe la fin de leur relation. Tomioka retourne chez sa femme et Yukiko tente de survivre. Ce roman est donc l'histoire de la fin d'une passion amoureuse, avec quelques flashback ramenant les protagonistes lors de leurs belles années en Indochine.
Mon avis : J'ai mis une semaine pour lire ce roman, il ne m'a pas "retenue". Ce n'est pas une déception ni même une mauvaise lecture. J'ai bien aimé les images du Vietnam occupé par les Japonais, celles du Tokyo qui tente de se relever mais c'est une lecture qui ne restera sans doute pas dans ma mémoire.
L'auteur : Fumiko Hayashi est une femme de lettres japonaise d'importance (1903-1951). Fille illégitime d'une femme exerçant le métier de colporteur, elle connaît une enfance errante avant de s'installer à Tokyo. Là, elle fréquente les milieux de poètes plus ou moins anarchistes. Elle est l'auteur de nombreux poèmes puis romans. Certains de ses oeuvres ont été adaptées au cinéma, dont "Nuages flottants" en 1955.
Ont été traduits en français : "Nuages flottants", "Les yeux bruns" ainsi que deux nouvelles publiées dans "Anthologie de nouvelles japonaises - Tome 2", tous publiés par les éditions du Rocher.
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| | | | "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] | |
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