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| "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] | |
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Auteur | Message |
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topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Mar 24 Déc 2013 - 7:55 | |
| Soleil de cendre de Ron HansenIl m'a tendu les bras sur la table du libraire l'autre jour: la couverture me plaisait bien, l'éditeur tentait une comparaison avec John Steinbeck et le thème d'un père usé qui aime son fils envers et contre tout et part à sa recherche après son suicide ne pouvait m'être indifférent … Seulement, l'écriture est assez basique, la couleur locale du Mexique nous est donnée sous la forme d'énumérations récurrentes, il y a des couleurs partout dans les paysages, les métaphores sont indigentes. La situation est assez bateau au demeurant, ce que ne sauve pas une dernière partie d'explications rocambolesques de la situation. | |
| | | Heyoka Zen littéraire
Messages : 5026 Inscription le : 16/02/2013 Age : 36 Localisation : Suède
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Mar 24 Déc 2013 - 10:38 | |
| C'est rare de te voir si peu enthousiaste Topocl. | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Mar 24 Déc 2013 - 11:06 | |
| D’habitude dans ce genre de situation j'arrête ma lecture te je ne fais pas de commentaire. | |
| | | Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Mar 24 Déc 2013 - 11:25 | |
| - topocl a écrit:
- D’habitude dans ce genre de situation j'arrête ma lecture te je ne fais pas de commentaire.
alors tu es plutôt gentille sur le coup ! | |
| | | jack-hubert bukowski Zen littéraire
Messages : 5257 Inscription le : 24/02/2008 Age : 43
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Jeu 26 Déc 2013 - 11:55 | |
| Malgré tout on rit à Saint-Henri - Daniel GrenierRéédité au format poche chez Boréal. - Citation :
- C’est avec une oreille à l’affût des ouï-dire et un penchant pour l’insolite et le grotesque que Daniel Grenier s’aventure dans le quartier mythique de Florentine Lacasse, d’Yvon Deschamps et d’Oscar Peterson. À travers ces nouvelles, portraits, confessions et errances, Saint-Henri se dévoile pas à pas. Ou se dissimule peu à peu.
Je tire cet extrait du site de la maison d'édition du livre, Le Quartanier. Après lecture et en digne habitant du quartier Saint-Henri, je peux dire que Daniel Grenier est fidèle à l'esprit du quartier. Tout imprégné de la vie du quartier, nous suivons pas à pas les pérégrinations du narrateur. J'ai eu l'impression, après avoir lu Samuel Archibald et Jean-Simon Desrochers, que Daniel Grenier procédait de la même génération d'écrivains. Dans le cas du premier auteur, nous notons son appartenance commune à la maison d'édition Le Quartanier et sa propension pour la nouvelle pendant que le deuxième préconise la brièveté et le fragment. Daniel Grenier est assez bon dans l'art de la nouvelle. Nous pouvons lui trouver certains dons pour dissimuler les références qu'il distribue. Dans certains cas, nous pouvons accuser assez vite le caractère redondant des références à Saint-Henri mais dans d'autres cas, ce n'est pas aussi évident. À travers ma connaissance encore assez sommaire de Bonheur d'occasion de Gabrielle Roy, je peux dire que Daniel Grenier reprend cette référence de façon assez implicite, à travers les personnages de ce dernier roman. L'écrivain tient à restituer la place qu'a Bonheur d'occasion au sein de notre patrimoine et n'hésite pas à se positionner vis-à-vis de ce roman dans sa façon d'aborder les enjeux de ses propres personnages. Il semble se rallier à Bonheur d'occasion, mais il n'hésite pas à donner un apparat encore plus réaliste des relations amoureuses d'aujourd'hui. L'extrait du quart de couverture que je vous ai cité plus parle de grotesque, je vous mentionnerai plutôt la caricature de ce que Daniel semble vouloir dénoncer tout en restant fidèle aux habitants de Saint-Henri. Il n'en reste pas moins que Daniel Grenier semble vouloir se jouer de nous quand il s'entête à situer les personnages dans plusieurs quartiers de la ville à l'extérieur de Saint-Henri et dans le fourmillement référentiel continu des villes étrangères qu'il fait défiler à notre écran mental... il est de ce fait bien dans l'époque qui nous caractérise post-Facebook et tout... il est tout de même resté traditionnel dans sa façon de concevoir le rapport que nous pouvons avoir vis-à-vis Saint-Henri. Le titre du roman est inspiré de paroles de chanson de Raymond Lévesque. Ça vaut la peine de consulter la citation au début du livre. | |
| | | unmotbleu Sage de la littérature
Messages : 1329 Inscription le : 08/03/2013 Age : 65 Localisation : Normandie Rouen
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Jeu 26 Déc 2013 - 12:20 | |
| Allez je me lance... Après avoir laissé entendre que j'avais un certain goût pour l'absurde, je me lâche et avoue mon amour pour l'humour décalé, quelquefois potache qui m'enchante et me porte dans la vie. Une phrase telle que celle ci peut éclairer, à elle seule, toute une journée parfois. "on ne dit pas javellisé mais j'ai lu!" ou bien "Ne pas confondre trois soupes et tripotages." Quand tout va mal, on ouvre le livre à n'importe quelle page et... voilà. Vous aurez peut être reconnu: "les moustiques n'aiment pas les applaudissements" Auguste Derrière A ne pas mettre en toutes les mains. Je suis "grillée" mais tant pis, j'ai ma conscience pour moi. | |
| | | Heyoka Zen littéraire
Messages : 5026 Inscription le : 16/02/2013 Age : 36 Localisation : Suède
| | | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Sam 28 Déc 2013 - 14:21 | |
| Caresses (1992) et Lit Nuptial de Sergi Belbel Par quoi vaut-il mieux commencer… Les Caresses ou le Lit nuptial ? Le premier avec le deuxième, ce ne serait pas possible ? Pas avec Sergi Belbel pour qui les concepts de caresses et de lit nuptial ne sont pas propices à de folles liesses. La première pièce comporte une dizaine de tableaux qui jouent sur le mode indéfini de personnages-types pour ne pas avoir à s’embarrasser de caractères et de biographies nuancées. Chaque tableau ne met en scène que deux personnages qui semblent piochés au hasard dans une liste mettant à disposition une dizaine de titres fixes. Pour le cortège masculin ? Entre un « homme jeune », un « vieil homme », un « homme », un « homme mûr » et un « garçon », on craint déjà de s’embrouiller. La crainte se renforce encore lorsqu’on découvre que la distribution féminine est calquée sur le modèle identique. Cette appréhension ne se justifie finalement pas. Sergi Belbel semble considérer que l’individualité n’existe pas en tant que telle mais qu’elle se construit dans le rapport à autrui. Ce rapport est d’ailleurs plus souvent conflictuel qu’apaisé. Que l’individu s’amuse en famille, entre amis ou en couple, il ne semble jamais pouvoir construire de relation satisfaisante et encore moins valorisante, à moins qu’il ne s’agisse de démolir une tierce personne absente de la scène. Dans un premier temps, ces Caresses, qui relèvent davantage du soufflet que du contact doux et attentionné de la personne bienveillante, constituent un émolument pour le lecteur harassé de l’hypocrisie courtoise. Avec Sergi Belbel, on se bagarre quels que soient l’âge ou la situation sociale. Après un début en fanfare mettant en présence un jeune couple qui se déchire entre deux répliques plus apaisées permettant de mener à bien la préparation du dîner commun, les conflits se mettent tristement à tourner en rond. Puisque les personnages arrivent sur scène de façon impromptue, sans que nous ne sachions rien d’eux ou de leurs rapports préalables, leurs disputes semblent gratuites et parce qu’elles sont infondées, elles réjouissent de moins en moins. Si l’objectif de Sergi Belbel semble principalement être celui de provoquer le spectateur en lui balançant à la tête une hérésie déjà obsolète ( « Mon frère est pas un p’tit ange, au collège y disent que des mensonges et les anges vont pas à moto, t’as déjà vu un ange avec le crâne ouvert ? Dieu existe pas, un bobard dégueulasse »), de la sexualité vaguement pédophile et incestueuse (« ENFANT. – Regarde maintenant comme elle est grande ; HOMME. – Tu bandes ! ») ou de la vulgarité répétitive ( « vieilles putes », « vieille pute fringuée en jeune »), l’accumulation ne fonctionne pas. Dans sa démarche globale, Sergi Belbel semble vouloir s’approcher du style de Samuel Beckett mais là où ce dernier réussissait à nous surprendre et à nous désarçonner sans avoir recours à la bassesse, la gratuité continue des propos ne parvient ici qu’à nous essouffler. Trouvera-t-on un peu de repos dans le Lit nuptial ? Sans doute pas davantage. Aimant visiblement le mystère, Sergi Belbel nous met encore une fois en présence de quatre personnages indéfinis qui auraient pu être ceux de la pièce précédente : un homme, une femme, un ami et une amie. Le lieu est réduit à son strict minimum et se constitue d’une chambre vide au milieu de laquelle trône le lit nuptial. On ne comprendra pas immédiatement son rôle. Objet d’ambivalence, il semble attirer à la fois la crainte et le désir du couple officiel constitué par la femme et l’homme mais ces derniers, cédant à leur sentiment dominant qui est l’inquiétude, demanderont finalement à un ami et à une amie, sélectionnés au hasard de leurs relations, d’étrenner ce nouvel objet à leur place. Le couple est mort, qui essaie de raviver une passion éteinte dans ce lit métonymique de l’amour conjugal. La ruse qui consiste à réalimenter ses sentiments en devenant voyeur de ceux d’autres proies échoue, évidement, de manière fracassante. La construction de cette pièce joue sur la chronologie et mélange allègrement les différents temps de ce qui semble être une nuit pour nous faire comprendre progressivement les enjeux du lit nuptial. Si le texte unique est beaucoup plus court que la somme totale des textes de chaque scène, c’est parce que Sergi Belbel s’est amusé à le découper et à réaliser des collages. Ainsi raccommodées, les situations deviennent quiproquos qui s’éclaircissent plus tard, dans un contexte rallongé ou raccourci. Ces deux pièces de Sergi Belbel constituent surtout une ode au théâtre. Le dramaturge s’amuse à débrider la mise en scène et sa réflexion semble s’être portée sur les jeux chronologiques et situationnels avant de s’attarder sur la crédibilité de ses personnages. Ce constat est à l’image de dialogues qui suintent le mépris réciproque, la haine mutuelle, l’indifférence généralisée. Les êtres humains représentés par Sergi Belbel n’attirent aucune sympathie et cela n’est d’ailleurs certainement pas son objectif. Qu’on admire ses personnages parce qu’ils sont représentatifs de certains tourments humains ou parce qu’ils luttent de toutes leurs forces pour dépasser leur condition, non ; mais qu’on soit impressionné par l’audace représentative et l’absence des contraintes qu’implique habituellement la représentation théâtrale, oui ! Si Sergi Belbel ne tient pas particulièrement à ce que l’on aime ses personnages, il réclame en revanche une reconnaissance sans failles. Un extrait de Caresses : - Citation :
« HOMME JEUNE. – Je ne sais pas si tu te rends compte. JEUNE FEMME. – Non. De quoi ? HOMME JEUNE. – J’ai l’impression… JEUNE FEMME. – Dis. HOMME JEUNE. – L’impression étrange… JEUNE FEMME. – Qu’est-ce qui t’arrive ? HOMME JEUNE. – C’est comme si… JEUNE FEMME. – Comme si quoi ? HOMME JEUNE. – Comme si nous… JEUNE FEMME. – Nous, quoi ? HOMME JEUNE. – Comme si nous n’avions plus… Un temps. JEUNE FEMME. – Plus, quoi ? HOMME JEUNE. – Plus rien à nous dire. » Un exemple du faux-ton provocateur dans Lipt Nuptial : - Citation :
- LA FEMME. – […] Je ne vois aucun inconvénient à ce que vous laissiez marcher votre langue et que vous usiez des flots de salive à propos de questions d’esthétique « sous-réaliste », penses-tu !, parce que, soit dit en passant, ce sont des thèmes et des problèmes qui m’interpellent des pieds à la tête, hein, et même qui me font flipper un max, mais sérieusement hein, je veux dire que blablater sur le sexe des anges, moi, je raffole : telle que vous me voyez là, moi, j’adore passer mon temps à débattre du kludge kafaïen, de la mouvance underground, du dialogue Nord-Sud, hein ? …
photos de Thomas Kneubühler | |
| | | Harelde Zen littéraire
Messages : 6465 Inscription le : 28/04/2010 Age : 49 Localisation : Yvelines
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Mar 31 Déc 2013 - 9:44 | |
| Le cycliste de Tchernobyl - Javier Sebastian (2013)
Dans un pub des Champs-Elysées, un vieil homme est abandonné au Samu social qui le recueille. Le narrateur, un fonctionnaire espagnol en déplacement à Paris, a été témoin de la scène. Et parce qu’il a prévenu l’un des serveurs, il est aussitôt soupçonné d’être l’abandonneur. La police s’en mêle gentiment et voici notre homme avec un « père » sur les bras.
Mais ce monsieur est bonne pâte. Il ne proteste que mollement, ne se défend pas très énergiquement, ne rue pas dans les brancards et s’éloigne avec « papa » qu’il va confortablement installer à l’hôtel sur ses propres deniers. Les bons samaritains existent après tout !
Puis, peu à peu, « papa » sort de son apathie médicamenteuse et commence à parler. A se révéler. Il n’est autre que Vassili Nesterenko (Vassia), physicien nucléaire biélorusse qui a eu le grand tort de chercher par tous les moyens à sa disposition à briser l’omerta dont fut entouré l’accident de Tchernobyl par le gouvernement soviétique. Ce qui ne fut pas du goût du KGB qui chercha à le faire taire, obligeant le scientifique à se réfugier dans le seul endroit où personne ne viendrait le déloger : Pripiat, ville fantôme sise à trois kilomètres de la centrale explosée.
Le cycliste de Tchernobyl est un roman plutôt mal écrit qui n’est qu’un prétexte à l’auteur pour témoigner de l’ampleur de la catastrophe du 26 avril 1986. Zone irradiée et aujourd’hui interdite, radioactivité du césium 137, vomissements, fièvres, cancers, malformations et mort à court terme, déplacements de population… Une catastrophe écologique doublée d’une catastrophe humaine. Ce livre est le résumé des évènements qui ont eu lieu depuis l’accident, jusqu’au retour de quelques habitants dans la zone d’exclusion parcequ’ils n’avaient nul autre endroit à eux, aux pilleurs qui – malgré les radiations – décortiquent la ville pour la revendre en pièces détachées.
Un livre bien documenté que j’ai trouvé intéressant. Mais la prose de Javier Sebastian ne m’a pas du tout convaincu. Banal et insipide, son texte ne permet pas – selon moi – de tirer le meilleur d’un tel sujet. Dommage !
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| | | Exini Zen littéraire
Messages : 3065 Inscription le : 08/10/2011 Age : 51 Localisation : Toulouse
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Jeu 2 Jan 2014 - 16:49 | |
| - colimasson a écrit:
- Si Sergi Belbel ne tient pas particulièrement à ce que l’on aime ses personnages, il réclame en revanche une reconnaissance sans failles.
Et il l'obtient, cette reconnaissance, Coli ? | |
| | | Exini Zen littéraire
Messages : 3065 Inscription le : 08/10/2011 Age : 51 Localisation : Toulouse
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Ven 3 Jan 2014 - 14:18 | |
| "PILE & FACE" de Dominique DELAHAYE
Un chantier naval sur les bords de la Meuse, en Belgique.
Deux personnages qui n'ont apparemment rien en commun se partagent les chapitres à la première personne. La seule chose qui les lie : l'un fait réparer son bateau afin de voguer sur les rivières et les canaux et aussi de se faire oublier. L'autre est ouvrier sur le chantier mais ne compte plus y rester très longtemps. Le premier raconte sa vie, le deuxième ses sensations. Un jeu de passe-passe, comme une pièce qu'on jette et qui retombe soit d'un côté, soit de l'autre. Vendu comme un polar, on s'y retrouve plus quand l'un prend la main (et encore, il faut arriver page 49 - sur près de 120 -, pour qu'une histoire louche commence à se pointer, en flash-back). Mais l'autre décrit bien ce qu'il perçoit, ce qu'il ressent, il n'a pas besoin d'être plus explicite :
"Une fois fermée la porte avec le cadenas, enfilé le bleu de travail, les épaules s'affaissent, les nuques s'effondrent. Et malgré les plaisanteries qui fusent, c'est la tristesse de cet éternel recommencement, de ces journées, toutes pareilles aux autres, qui vous prend à la gorge. La seule chose qui peut vous sauver de l'ennui, c'est un travail un peu plus pénible que les autres , qui vous engloutit pour la journée et vous laisse brisé de fatigue..."
A un moment donné, les personnages se rencontreront, la pièce tombera un instant sur la tranche.
Deux personnages bien travaillés, un bon petit polar sans prétentions. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Sam 4 Jan 2014 - 20:15 | |
| - Exini a écrit:
- colimasson a écrit:
- Si Sergi Belbel ne tient pas particulièrement à ce que l’on aime ses personnages, il réclame en revanche une reconnaissance sans failles.
Et il l'obtient, cette reconnaissance, Coli ? Non, pas dans le texte en tout cas. Mais je me demande comment Lit nuptial peut être mis en scène... Et pour Pile ou face, un polar qui me tente peu a priori... merci pour le commentaire. | |
| | | SCOman Envolée postale
Messages : 102 Inscription le : 08/06/2012 Age : 38 Localisation : Tours
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Sam 4 Jan 2014 - 20:51 | |
| CONTROVERSES 1812-1813, de Jean KemènyPubliées dans la Collection Théâtre des Éditions Tensing, ces Controverses 1812-1813 abordent la figure emblématique de Napoléon Ier. Sous la forme d’une piécette historique d’une vingtaine de pages, elles reviennent sur deux moments charnière de son règne. La première scène confronte Goethe à Beethoven, au moment où Napoléon s’apprête à envahir la Russie, en juillet 1812. La seconde se déroule fin octobre 1813, alors que les alliés ont chassé les troupes françaises d’Allemagne ; on y retrouve le philosophe allemand conversant avec son fils. Oppositions d’idées entre l’homme de lettre allemand et ses deux vis-à-vis, lesquels critiquent implacablement les ambitions impérialistes de l’Empereur. Mais c’est finalement Goethe, admiratif de la grandeur de l’homme qui bouleversa l’Europe en seulement quinze ans, qui aura le dernier mot. Non seulement son fils, contrairement à ce qu’il affirme, ne s’enrôle pas dans les troupes de la coalition, mais la piécette se termine sur cette citation de Beethoven : « J’ai pensé et dit beaucoup de mal de Napoléon : j’avais tort, c’était un grand homme. » Controverses 1812-1813, de par son format modeste, est tout à fait le genre de piécette théâtrale qui pourrait être adaptée par une classe de collégiens ou de lycéens. Elle montre qu’aujourd’hui des auteurs comme Jean Kemèny restent fascinés par la légende napoléonienne. Arnaud Blin, dans son ouvrage Iéna, 1806 (Perrin, 2003) évoquait lui aussi la portée inégalée de cette légende en marche. Qui ne connait pas cette célèbre exclamation du philosophe Hegel devant le défilé des troupes impériales à Berlin, reprise par Jean Kemèny : « J’ai vu passer l’esprit du monde ! » | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] Sam 4 Jan 2014 - 22:19 | |
| C'est étonnant en effet, de constater à quel point la légende napoléonienne fascine, encore et toujours. J'ai personnellement un regard beaucoup moins complaisant envers le personnage, dont l'ambition démesurée et irréaliste aura coûté la vie à tant d'hommes…. Par contre, j'avoue avoir passé quelques heures de lecture à démêler les méandres de sa vie privée, entre Joséphine, Marie Walewska et Marie-Louise… |
| | | Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
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| Sujet: Re: "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] | |
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| | | | "One shot": Un auteur/un livre... [INDEX 1ER MESSAGE] | |
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