Anish KapoorA l'occasion de la nouvelle production de "Pelleas et Melisande" de Debussy (Théâtre de La Monnaie à Bruxelles en septembre), dont il a conçu la scénographie, voici quelques informations concernant cet artiste britannique d'origine indienne.
Marsyas (Tate Modern de Londres, 2005)
Citation (Paris-Art.com):
Né à Bombay en 1954, Anish Kapoor vit et travaille à Londres depuis le
début des années 1970. Son travail a été montré dans le monde entier
notamment à la Tate Modern à Londres, au MOMA à New York, au Reina
Sofia à Madrid, au CAPC de Bordeaux…
Anish Kapoor produit des formes sculpturales énigmatiques qui
imprègnent l’espace physique et psychologique. L’esprit d’invention et
la polyvalence de Kapoor lui ont permis de produire des travaux allant
des sculptures recouvertes de pigment, aux interventions sur des
emplacements spécifiques; murs ou planchers, jusqu’aux installations
monumentales.
On remarque dans les sculptures de Kapoor sa fascination évidente pour
l’obscurité et la lumière; translucidité des travaux de résine,
caractéristique d’absorption de la lumière par le pigment, luminosité
radiante à travers l’albâtre et effets de réflexion de l’eau et de
l’acier inoxydable. Dans tout, il a exploré une bipolarité
métaphysique: présence et absence, être et non-être, endroit et envers,
le solide et l’intangible.
Dans les années 80, il s'impose sur la scène internationnale avec ses
sculptures d'un nouveau genre : des lignes épurés, incurvées la plupart
du temps, et monochromatiques. Ses premières oeuvres, inspirées de
l'Inde dont il est natif, montrent des sculptures recouvertes de
pigments aux couleures intenses. Il passe ensuite à des travaux
monumentaux, utilisant des miroirs et des matières réfléchissantes,
qu'il installe dans la ville :
Cloud Gate de 2004 se trouve
au milieu du Millennium Park de Chicago.
Cloud GateSky Mirror (Rockefeller Center)
Son travail flirte avec l'architecture et le design. Parmis ses oeuvres les plus connues :
Her Blood en 1998,
Melancholia en 2005, et plus récemment
Svayambh en 2007.
Svayambh
Récente installation à Boston (2008)
J'aime cet univers de formes abstraites et épurées (rappelant parfois Brancusi), primitives et sexuées (invaginations mystérieuses ou excroissances monumentales), ces miroirs déformants en interaction avec leur environnement et le spectateur, leur beauté évidente et la dimension onirique qui s'en dégage. On croirait parfois des traces ou des fossiles d' une civilisation extra-terrestre (comme le monolithe de 2001). La rencontre entre cet univers et le symbolisme du "Pelleas et Melisande" de Maeterlinck et Debussy devrait donner un spectacle envoûtant. J'ai hâte!