Mike Leigh

Ils sont souvent un peu surprenants ou même agaçants au début, les personnages de Mike Leigh, et puis on entre dans l'histoire, et on en ressort tout ému..
Dans ce film, il s'agit de retrouvailles après 6 ans. Deux filles qui ont cohabité. Une pleine de tics, couverte d'eczéma qui traduit son mal être, et une autre , dont les paroles se bousculent , une fausse agressive, une occasion de retrouver Katrin Cartlidge. Elles se sont perdues de vue, elles se sont beaucoup modifiées physiquement, mais n'ont bien sûr absolument pas changé.




Dans le bonus du DVD, deux courts métrages dont l'un, intitulé A sense of history, un long monologue interprété par Jim Broadbent est un régal d'humour noir, très noir, anglais!

Another Year

Citation :

Printemps, été, automne et hiver. La famille et l'amitié. Amour et réconfort. Joie et peine. Espoir et découragement. La fraternité. La solitude. Une naissance. Une mort. Le temps passe...

Dans le cinéma de Mike Leigh, la tonalité n'est jamais tout à fait gaie ou sombre à 100%. Mais il y a toujours une dominante, celle de l'optimisme, même forcé, dans Be Happy, par exemple. Another Year, lui, est aux antipodes de ce dernier film. Dans ses quatre saisons, qui lui donnent une scansion toute particulière, le printemps et l'été peuvent faire illusion, mais en plein hiver les masques tombent et la noirceur s'installe pour de bon (voir ce gros plan final, d'une longueur étonnante, qui clôt le film de façon magistrale). Tom et Geri, les deux figures centrales d'Another Year, ne sont que les miroirs d'autres vies. Leur bonheur à eux à quelque chose d'énigmatique, de suspect même. Que dire de la plupart des autres personnages, dont l'existence part en capilotade et en alcools divers, ils ne sont rien moins que pathétiques et Leigh, humaniste patenté, ne leur fait cette fois aucun cadeau. A son démarrage, Another Year fait souvent penser à Woody Allen, les réparties fusent à une vitesse supersonique, chacun y fait montre d'une auto-dérision bienvenue. Ca ne durera pas une année entière. Mike Leigh est très fort pour écrire des dialogues en apparence anodins, des conversations qui n'engagent à rien. Du vernis. Les acteurs, bizarrement, semblent en surchauffe au début du film. De tendresse, de "Je vais bien, tout va bien." Ce sont leurs personnages qui surjouent leur propre vie, d'une certaine façon, la suite le montrera. D'apparence modeste, Another Year parle de l'usure du temps et du sentiment de l'échec avec une acuité et une lucidité terribles. La première scène, qui semble hors sujet, rejoint la toute dernière dans un constat sans aménité sur des vies en perdition. Comme une boucle qui se referme. Et le cycle des saisons reprend ses droits, le temps n'en finit pas de grignoter des parcelles de vie. Mike Leigh a signé un grand film triste qui va bien au-delà de la simple mélancolie.

-Another Year-



Beaucoup aimé ce petit film tout en délicatesse, qui s'ouvre sur le jardin (partagé, comme le reste) de Tom et Gerri (c'est vraiment leurs prénoms ) et leur tendre complicité. Un couple qui tente de recoller les morceaux quand les autres flanchent, toujours hospitaliers et à l'écoute, et dont le bonheur tranquille irradie. Autour d'eux ce n'est pas toujours glorieux il faut dire: Il y a la pétulante -et assez envahissante- Mary, qui camoufle sous son exéburance pas mal de détresse. Il y a le copain de toujours Ken, un joyeux au coeur fragile, et puis le fils célibataire très convoité par cette même Mary. Les plus vieux se consolent comme ils peuvent, avec un penchant pour la bouteille, ou bien en s'illusionnant sur leur charme à la dérive.

C'est forcément un peu cruel mais Mike Leigh a cette pudeur qui lui permet de ne pas sombrer dans le pathos. Ce n'est jamais lourd, plutôt drôle sans être moqueur, émouvant sans devenir pathétique, c'est juste la vie telle qu'elle est, avec ses revers, ses bonheurs et les choses qu'on laisse derrière et qu'on n'a pas eu le temps de voir venir, peut-être parce qu'on a un peu trop rêvé aussi...

J'avais adoré Secrets et Mensonges (avec aussi la géniale Lesley Manville) pour son humanité, sa finesse. Ici Mike Leigh se contente de filmer des gens comme on en rencontre tous les jours mais sa fraîcheur reste la même. Il sait capter la part que l'on tente de cacher derrière un regard de défi, le sourire forcé qui masque la blessure, ses héros gardent toujours une certaine noblesse sous leurs airs pitoyables.

Un cinéaste qui m'émeut beaucoup, et qui doit ressembler à ses personnages, simples et terriblement humains. J'irai voir le reste de sa filographie, ça c'est sûr

Mike Leigh a toujours pris le parti avec une certaine tendresse de ceux que la société a mis en marge, ceux qui se débattent pour ne pas sombrer. Another Year oppose un couple en apparence épanoui et a priori empathique et chaleureux, à quelques personnages brisés par la vie, la solitude, les rendez-vous manqués, et qui semblent devenus imperméables aux autres, comme auto-centrés sur leur souffrance jusqu'à une forme d'égocentrisme progressivement exaspérant. A tel point qu'à partir du moment où le malheur éclate de façon trop dérangeante, que le bonheur familial des privilégiés se trouve un tant soit peu menacé, ces derniers se mettent à fermer leur porte pour se préserver. La relativité de leur générosité et leur véritable égocentrisme, déjà latents lorsqu'ils se moquent entre eux de leurs excès, éclatent cruellement tandis que celle qui est en train de s'effondrer devient au contraire capable de s'oublier un instant pour tendre la main à celui qui souffre peut-être encore plus qu'elle. Et cela donne droit à une dernière partie fulgurante de tendresse et de séduction décalée entre cette femme entre deux âges et cet homme veuf terrassé qui ne sait même plus comment réagir. A la légèreté presque (trop?) anecdotique et théâtrale du début succède un drame stylisé d'une rare subtilité jusqu'à ce dernier plan magnifique sur le visage perdu de Lesley Manville évoqué par Traversay. Et peut-être y-a-t-il malgré tout, derrière la noirceur et les désillusions, un début d'espoir à travers ces regards maladroits et touchants qui témoignent d'une compassion authentique.

Je viens de lire la critique du "Monde" et je la trouve très bien faite (comme souvent):

Citation :

C'est le plus luxueux des tests de Rorschach. A la place d'une tache d'encre sur une feuille, voici un long-métrage impeccablement mis en scène, écrit, interprété, photographié. Après l'avoir vu, personne ne réagit de la même façon. Question d'âge, de sexe, de condition sociale, de disposition psychologique...

Another Year, du Britannique Mike Leigh, est un film cruel à cause même de cette incertitude. C'est une expérience pénible pour beaucoup, rassurante pour d'autres. C'est aussi une expérience menée par un cinéaste qui traite de plus en plus le genre humain comme s'il était un entomologiste penché sur une fourmilière.

Une année de plus, donc (ainsi peut-on traduire le titre), dans la vie d'un couple, Gerri (Ruth Sheen) et Tom (Jim Broadbent). Avec la soixantaine, ils se sont habitués à tout : aux plaisanteries sur la combinaison de leurs prénoms, aux atteintes de l'âge, à l'incertitude qui pèse sur la vie sentimentale de leur grand fils Joe (Oliver Maltman). Et même aux malheurs de Mary (Lesley Manville). Collègue de Gerri, Mary boit trop, choisit mal ses hommes, est dépourvue de sens pratique.

Another Year est divisé en quatre saisons. Printemps, été, automne, hiver, on retrouve Gerri et Tom le week-end, dans l'espèce de jardin ouvrier où ils font pousser leurs légumes, avant de regagner leur maison de la banlieue londonienne. Printemps, été, automne, hiver, Mary fait irruption, invitée ou pas, euphorique ou déprimée, et met à l'épreuve la patience et la charité du couple. On peut mesurer la maîtrise de l'art de Mike Leigh à l'aisance avec laquelle il évite tout effet de répétition. Si routinière que soit l'existence de Tom et Gerri, elle est scandée par les événements inhérents à la condition humaine, deuils, naissances. Le scénario fait intervenir Ken (Peter Wright), un ami d'enfance de Tom, Ronnie (David Bradley), le frère de ce dernier, le fils célibataire, au rythme des unions, des deuils, des ruptures...

Mike Leigh vient du théâtre et, sous l'apparence du réalisme, il règle une dramaturgie très précise, une espèce de machine qui veut recenser, analyser tous les chocs qui peuvent frapper un organisme aussi solide que le couple que forment Tom et Gerri. On a pu prendre Another Year pour un éloge de cette solidité, qui relègue les personnages périphériques dans les limbes de la solitude.

Il serait surprenant que l'auteur de Naked voie tout à coup une panacée universelle dans la monogamie à perpétuité. La sérénité de Tom et Gerri est un accident, au même titre que l'instabilité de Mary ou la solitude de Ronnie. La seule constante reste le temps, qui fait changer les saisons, pousser les légumes, naître et mourir les humains.

Cette vision presque mécanique de la vie peut faire froid dans le dos. Elle est richement habillée par le metteur en scène. Pour -Leigh, l'essentiel du travail se fait avec les acteurs. Presque toute la distribution d'Another Year (à l'exception de David Bradley) est constituée de vétérans de la troupe. C'est par exemple la neuvième fois que Lesley Manville travaille avec Leigh.

L'exactitude des compositions renvoie aussi bien à des types psychologiques que nous avons tous croisés qu'à des individualités précises et attachantes. Ces performances relèvent d'une technique dramatique hors pair qui suscite toute la palette d'émotions évoquée plus haut : on peut être exaspéré par la béatitude des vieux mariés, horripilé par l'inconstance de Mary parce qu'on oublie très vite que ce sont des êtres de fiction, parce que Mike Leigh nous invite à traiter cette année qui passe en un clin d'oeil comme un morceau de notre vie quotidienne.

C'est bien sûr une illusion, voire un piège. Dans la vraie vie, la lumière du jour ne change pas en fonction des humeurs, les événements imprévus ne surviennent pas au moment où ils sont nécessaires à l'affirmation d'un point de vue. Or celui de Leigh est de plus en plus désabusé. On remarquera qu'une bonne partie des personnages d'Another Year sont payés pour aider les autres. La très impressionnante séquence d'ouverture montre Gerri dans l'exercice de son métier de thérapeute, tentant de convaincre une patiente mutique (Imelda Staunton) de se soigner. Joe assiste juridiquement des immigrés menacés d'expulsion.

On n'aura plus de nouvelles de la femme qui ne veut pas se faire soigner, ni du vieil homme que l'on veut forcer à retourner en Inde ou au Pakistan. On gardera le contact avec Mary, mais une fois bouclé le cercle des saisons, rien n'aura changé, ni le compagnonnage ni la solitude. Il ne reste qu'à attendre l'année suivante.

Another year, c’est un an de plus dans le microcosme de Tom et Gerry, avec tous les hauts et les bas que les aventures humaines peuvent connaître au jour le jour.
L’intérêt du film naît tout d’abord de la diversité des personnages qui entourent ce couple bientôt à la retraite. Leur caractère stéréotypé donne de l’allure aux situations qui résultent de leurs confrontations ou de leurs alliances : d’un côté on trouve Mary, martyre de l’amour qui use de tous les artifices possibles pour séduire les hommes qui lui seront à jamais inaccessibles ; Ken, l’ami de jeunesse qui a mal vieilli et dont la principale passion est celle de la bière et des paquets de chips ; Joe, le fils unique dorloté qui semble avoir été dopé aux meilleurs fertilisants de la réussite sociale ; Ronnie, le vieux loup solitaire que la vie a réduit au silence. Au milieu de tout ça, Tom et Gerry semblent représenter un idéal de réussite familiale, amoureuse et professionnelle. Ils semblent épanouis, pleinement satisfaits de la vie qu’ils mènent. On pourrait croire qu’ils permettront à leurs amis de régler leurs conflits en leur transmettant une part de leur sagesse, mais Tom et Gerry s’avèreront finalement aussi humains que tout le monde, c’est-à-dire aussi faibles et soumis à leur égoïsme que ceux qu’ils auraient pu aider.

On pourrait croire que Mike Leigh, tirant ce constat peut optimiste, a une vision bien désespérée de l’humanité. C’est sans compter sur les multiples instants d’espoir qui émergent de son film entre un deuil ou une déception amoureuse. On alterne sans cesse entre grandeur et misère, et la leçon de ce jeu de montagnes russes pourrait être la suivante : l’homme est beau même lorsqu’il touche le fond.

Cette comédie (ou tragédie ?) de mœurs qui se veut modeste, se proposant seulement de filmer le quotidien d’un couple, de sa famille et de ses amis, propose pourtant des scènes qui permettent d’exploiter au mieux la diversité des caractères et des réactions de chacun dans des situations pas toujours si anodines qu’on aimerait nous le faire croire (comment réagir devant la survenue inattendue d’un fils disparu depuis de nombreuses années après une crémation ? lorsque l’on apprend que l’homme sur lequel on fantasmait –cadet d’une vingtaine d’années- est en couple depuis trois mois ? devant les multiples patients qui se succèdent dans son cabinet de psychologue ?). Mike Leigh veut nous faire croire que ce que vivent ses personnages fait partie du quotidien de la majorité, mais il serait faux de croire que ce qui se passe dans son film est une traduction équivalente de ce qui se passe dans nos vies car tout y est grossi et exagéré. Ce n’est pas un défaut et cette caractéristique permet sans doute de s’identifier plus facilement à tel type de personnage plutôt qu’à tel autre. C’est ce qui fait également la richesse de ce film : pouvoir en déduire, à partir des conclusions que chacun tire de sa visualisation, la vision du monde qui domine en chaque spectateur. Proposant un seul et unique film, Mike Leigh parvient à créer avec Another year autant de films différents qu’il existe de spectateurs.

Vu "Be happy " à la télé, dommage pas de VO.
Mais c'était rudement bien ce film, cette actrice , celle qui joue le rôle de Poppy (Sally Hawkins) est épatante.
Les leçons d'auto école valent à elle seul le détour, rarement vu des scènes aussi comico-dramatiques.
Fabuleux portraits en tous cas, et en plus il y a de superbes moments de cinéma avec la caméra qui se pose juste où il faut.
Je l'avais boudé quand il est sorti au ciné, quelle truffe !

darkanny a écrit:

Vu "Be happy " à la télé, dommage pas de VO.
Mais c'était rudement bien ce film, cette actrice , celle qui joue le rôle de Poppy (Sally Hawkins) est épatante.
Les leçons d'auto école valent à elle seul le détour, rarement vu des scènes aussi comico-dramatiques.
Fabuleux portraits en tous cas, et en plus il y a de superbes moments de cinéma avec la caméra qui se pose juste où il faut.
Je l'avais boudé quand il est sorti au ciné, quelle truffe !

Dommage pour la V.O, la voix de Sally Hawkins est inimitable.

Arf j'essaierai de le choper en dvd, histoire d'entendre ça.

darkanny a écrit:

Arf j'essaierai de le choper en dvd, histoire d'entendre ça.

Je n'ose même pas imaginer comment c'est doublé Mais apparemment ça fonctionne bien quand même. Quel bonheur ce film.

darkanny a écrit:

Vu "Be happy " à la télé, dommage pas de VO.
Mais c'était rudement bien ce film, cette actrice , celle qui joue le rôle de Poppy (Sally Hawkins) est épatante.
Les leçons d'auto école valent à elle seul le détour, rarement vu des scènes aussi comico-dramatiques.
Fabuleux portraits en tous cas, et en plus il y a de superbes moments de cinéma avec la caméra qui se pose juste où il faut.
Je l'avais boudé quand il est sorti au ciné, quelle truffe !

Re-vu à la télé moi aussi...Même plaisir que lorsque je l'ai vu au ciné. J'adore ce film et cette actrice est un rayon de soleil!..
Be happy ou comment faire la nique à la morosité et aux difficultés de sa vie grâce au sourire, à l'humour, à la générosité et à l'attention à l'autre...

traversay a écrit:

Mike Leigh a signé un grand film triste qui va bien au-delà de la simple mélancolie.

Aeriale a écrit:

Un cinéaste qui m'émeut beaucoup, et qui doit ressembler à ses personnages, simples et terriblement humains.

Marko a écrit:

A la légèreté presque (trop?) anecdotique et théâtrale du début succède un drame stylisé d'une rare subtilité jusqu'à ce dernier plan magnifique sur le visage perdu de Lesley Manville évoqué par Traversay

colimasson a écrit:

Proposant un seul et unique film, Mike Leigh parvient à créer avec Another year autant de films différents qu’il existe de spectateurs.

vous avez déjà si bien parlé de ce film, je n'ai rien de plus à ajouter.. à part que je voulais quand même en reparler pour donner envie à ceux qui n'ont pas encore vu ce film d'y jeter un oeil. C'est vraiment sublime, tellement bien joué, tellement bien filmé.. extra!

Happy -go- lucky

Après mon enchantement pour Another Year, j'ai tenté un autre film de Mike Leigh et je ne pourrais pas ajouter plus à ce que vous en avez déjà dit
Un film tout bon qui fait du bien et qui donne plus d'un sourire!

Queenie a écrit:

Juste une chtite pointe quand même sur la fin;. parce que Poppy elle rencontre l'amûr mais sa poto Zoé elle va deviendre quoi ? (Elle rame pendant que l'autre roucoule... pff)

je me suis posée cette question.. mais je pense que leur amitié va tenir le coup.. surtout que Poppy reprend bien et bel son pagaie et aide Zoé à ramer (si si.. ce sont les petits détails auxquels je fais attention )

Traversay a écrit:

Né en 1943, dans la banlieue de Manchester. Je l'ai rencontré à La Rochelle, en 2009. Un type modeste, malicieux et pétri d'humour. Je l'aime.

je t'envie.. il doit être extra.. et voilà le bon côté des DVD: les bonus.. aussi bien ici que pour Another Year, j'ai adoré les commentaires de Mike Leigh.. je l'adore!

kenavo a écrit:

Happy -go- lucky

Après mon enchantement pour Another Year, j'ai tenté un autre film de Mike Leigh et je ne pourrais pas ajouter plus à ce que vous en avez déjà dit
Un film tout bon qui fait du bien et qui donne plus d'un sourire!

Queenie a écrit:

Juste une chtite pointe quand même sur la fin;. parce que Poppy elle rencontre l'amûr mais sa poto Zoé elle va deviendre quoi ? (Elle rame pendant que l'autre roucoule... pff)

je me suis posée cette question.. mais je pense que leur amitié va tenir le coup.. surtout que Poppy reprend bien et bel son pagaie et aide Zoé à ramer (si si.. ce sont les petits détails auxquels je fais attention )

Han ! Jme rappelle plus !!! Faudra que je le revois ce film !

J'ai envie d'un truc qui fait sourire en ce moment.

Je l'ai réservé à la médiathèque. Maintenant reste plus qu'à l'attendre sagement