Leonardo Padura [Cuba]

Les Brumes du Passé
Leonardo Padura

Présentation de l'éditeur

Citation :

Mario Conde, ancien policier reconverti dans la vente de livres rares, trouve un vieil article sur la " Dame de la Nuit ", célèbre chanteuse disparue cinquante ans plus tôt. Qui était cette femme au visage étrangement familier ? A l'heure où son pays connaît la famine, l'enquête de Mario fait resurgir l'époque glorieuse où La Havane éclipsait New York et Paris, où Cuba régnait sur le monde de la nuit...

J'avoue que cette présentation de l'éditeur en plus de tous vos commentaires élogieux m'ont poussée à lire ce livre, mais je n'ai pas accroché, je me suis littéralement forcée à le terminer. J'ai trouvé l'intrigue mince, lente à mourir, sur fond historique tiède. Pourtant le personnage de Conde est attachant et le quotidien cubain interessant. Je pense que Leonardo Padura n'est pas un auteur pour moi. Je me suis perdue et vraiment ennuyée dans les brumes du passé cubain. Pëut-être n'était-ce pas le bon moment pour l'aborder.

il ne faut surtout pas s'attendre à trouver un policier.. il utilise cet "alibi" pour raconter la vie à la Havane

kenavo a écrit:

il ne faut surtout pas s'attendre à trouver un policier.. il utilise cet "alibi" pour raconter la vie à la Havane

je dois lire cet auteur ( et ce livre là, du reste), dans le cadre du jury du meilleurs polar 2011 des éditions Points, dont je suis juré parmi les 20 "profanes" choisis il y a peu.
Je ne manquerai pas de vous donner mon avis

Je suis un peu comme Domreader, après trois romans, même si ce n'est pas désagréable, je n 'arrive vraiment pas à me passionner pour ces livres, et j'ai du mal à comprendre l'engouement qu'ils suscitent.

Oui, je sais Kenavo, Padura a beaucoup de charme.

meilleur polar? uhu.. non.. aucune chance qu'il va gagner quoi que ce soit..
mais si on aime Cuba, une histoire 'lente', un policier un peu à côté de la plaque mais très convivial et surtout avec un grand coeur pour ses amis.. ah.. j'aime trop 'mon' Mario

voilà Arabella, c'est ça.. Mario=Padura

kenavo a écrit:

meilleur polar? uhu.. non.. aucune chance qu'il va gagner quoi que ce soit..
mais si on aime Cuba, une histoire 'lente', un policier un peu à côté de la plaque mais très convivial et surtout avec un grand coeur pour ses amis.. ah.. j'aime trop 'mon' Mario

voilà Arabella, c'est ça.. Mario=Padura

j'ai 9 livres dont celui là à lire....donc verdict une fois les 9 lus.....

J'ai aussi découvert récemment Les brumes du passé. L'enquête traîne parfois en longueur, et la narration me semble fragilisée par des faiblesses de rythme (j'ai le même reproche pour son dernier roman). Mais Padura, en contrepartie, sait installer une ambiance étrange et troublante, qui libère une séduction presque mortifère.
Le Conde est obnubilé par une absence, des images brouillées par le poids des ans, et la torpeur lancinante qui irrigue le roman lui offre sa cohérence et sa sensibilité. Cela compense largement quelques facilités d'écriture...

kenavo a écrit:

meilleur polar? uhu.. non.. aucune chance qu'il va gagner quoi que ce soit..
mais si on aime Cuba, une histoire 'lente', un policier un peu à côté de la plaque mais très convivial et surtout avec un grand coeur pour ses amis.. ah.. j'aime trop 'mon' Mario

voilà Arabella, c'est ça.. Mario=Padura

Pour Kenavo d'un aficionado de Cuba, de la Havane et de la vie cubaine pour y avoir réellement vécu et y retourner souvent :
Une interview de Leonardo Padura à Cuba :
et bien il faudra attendre une semaine...

I.T.Nayrant a écrit:

kenavo a écrit:

meilleur polar? uhu.. non.. aucune chance qu'il va gagner quoi que ce soit..
mais si on aime Cuba, une histoire 'lente', un policier un peu à côté de la plaque mais très convivial et surtout avec un grand coeur pour ses amis.. ah.. j'aime trop 'mon' Mario

voilà Arabella, c'est ça.. Mario=Padura

Pour Kenavo d'un aficionado de Cuba, de la Havane et de la vie cubaine pour y avoir réellement vécu et y retourner souvent :
Une interview de Leonardo Padura à Cuba :
et bien il faudra attendre une semaine...

pas grave, je sais avoir de la patience quand il s'agit de Leonardo...

et quelle chance d'avoir visité ce pays... je voudrais tant y aller une fois...

kenavo a écrit:

il ne faut surtout pas s'attendre à trouver un policier.. il utilise cet "alibi" pour raconter la vie à la Havane

Bien vu Kenavo , vous avez bien perçu l'intention de l'auteur, lorsque on lit Padura il faut avoir en tête l'organisation politique du pays (à decouvrir par soi même...), les difficultés qu'ont les artistes à s'extraire de la chape de plomb qui les bride du fait d'une censure tres forte qui risque de les mener en prison. Donc tous les auteurs cubains à moins de s'exiler doivent composer avec cela s'ils veulent continuer à resider dans leur pays et continuer à y ecrire pour être publié l'exterieur de l'île..C'est cette intelligence qu'a eu Padura pour pouvoir dire sans nommer le climat pesant qui existe sur les artistes de son île..Il est un fait que ceux qui sont dans la ligne du pouvoir peuvent s'exprimer, ils sont en quelque sorte "institutionnalisés", les autres soit portent des "masques" comme dans "Electre à La Havane", soit sont en prison, soit sont à l'étranger...Padura est une exception et porte parfois un masque qu'il pose sur le visage du Condé un autre lui...

Lors de sa visite au Festival des Etonnants Voyageurs à Saint Malo, on lui a aussi posé la question du "rester" / "s'en aller" et on a bien pu voir et entendre que c'était hors de question pour lui, il voulait rester et il y est arrivé... en faisant ce qu'il voulait faire: écrire... et en intégrant quand même ici et là des points de critique

kenavo a écrit:

Lors de sa visite au Festival des Etonnants Voyageurs à Saint Malo, on lui a aussi posé la question du "rester" / "s'en aller" et on a bien pu voir et entendre que c'était hors de question pour lui, il voulait rester et il y est arrivé... en faisant ce qu'il voulait faire: écrire... et en intégrant quand même ici et là des points de critique

le simple fait qu'il ait pu sortir à l'époque de son île dénote qu'il n'était pas alors dans le collimateur du pouvoir. Maintenant depuis Janvier les cubains "peuvent voyager" (enfin, ceux qui ont de l'argent), sous réserve qu'il n'y ai pas d'opposition des autorités (ceci facilitera un peu les sorties de Padura)...

Bonjour,
mieux vaut tard que jamais, voici l'interview promise :
lire la vidéo ici...
la vidéo est en espagnol, mais avec de l'attention je pense que si on n'a pas appris la langue on peut relativement traduire, on a de la chance Padura est un habanero, si il avait été oriental (est de Cuba) cela aurait été plus dur...

ah merci... cela fut un plaisir de le revoir
et oui, on peut le comprendre, en tout cas avec mes anciennes connaissances d'espagnol apprises à l'école j'y suis arrivée de capter +/- 80%

L'oeuvre que je préfère de Padura est "Electre à La Havane" c'est à mon sens le meilleur moyen d'aborder cet auteur tres particulier...