Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Orson Welles

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Bellonzo
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Bellonzo
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MessageSujet: Orson Welles   Orson Welles EmptyMar 9 Sep 2008 - 21:29

Orson Welles 28664212
Source Evene
Après des débuts à la radio où son émission 'La Guerre des mondes' manque de provoquer une émeute, le public écoutant l'émission ayant cru que les Martiens avaient réellement débarqué sur terre, Orson Welles signe à 25 ans ce qui reste comme l'un des plus grands chefs-d' oeuvre du cinéma : 'Citizen Kane'. Malgré son génie intrépide, Welles entre en conflit avec les studios et ses films connaissent des réussites diverses. Acteur aussi bien que cinéaste, il se met en scène dans plusieurs de ses productions et connaît l'un de ses plus grands succès dans 'Le Troisième Homme', film où il n'apparaît qu'à vingt minutes de la fin. On lui doit des adaptations de Shakespeare, dont 'Othello' pour laquelle il obtient la Palme d'or à Cannes en 1952, et des grands classiques d'Hollywood comme 'La Dame de Shanghai' ou 'Monsieur Arkadin'. Réticent aux contraintes de production américaine, il poursuit en tant qu'acteur dans 'Si Versailles m'était conté ...' (1954) de Sacha Guitry, 'Moby Dick' (1956) de John Huston, 'Le Génie du mal' (1959) de Richard Fleischer, et 'La Décade prodigieuse' de Claude Chabrol (1971). Il adapte des pièces et réalise avec l'aide de Charlton Heston 'La Soif du mal' (1958), puis en 1963 'Le Procès' d'après le livre de Kafka. Son dernier film est 'Vérité et mensonges '(1975). Il a le génie des artistes maudits.

Citation :
Filmographie/Index (Cliquez sur les chiffres pour accéder directement aux pages

Courts métrages
1934 : Hearts of Age
1938 : Too Much Johnson
1978 : Moby Dick
1984 : The Spirit of Charles Lindberg
1985 : Orson Welles' Magic Show

Longs métrages
1941 : Citizen Kane Page 3
1942 : La Splendeur des Amberson (The Magnificent Ambersons)
1942 : It's All True (inachevé)
1943 : Voyage au pays de la peur (Journey into fear] avec Norman Foster
1946 : Le Criminel (The Stranger) Page 2
1947 : La Dame de Shanghai (The Lady from Shanghaï)
1948 : Macbeth ) Page 1, 2
1952 : Othello (The Tragedy of Othello: The Moor of Venice) ) Page 2
1955 : Dossier secret ou (Mr. Arkadin/Confidentiel Report) Page 2
1957 : Don Quichotte (inachevé)
1958 : La Soif du mal (The Touch of Evil) ) Pages 1, 2, 4
1962 : Le Procès (The Trial) Page 2
1965 : Falstaff - Chimes at Midnight ) Pages 1, 2
1968 : Une histoire immortelle (The Immortal Story) Pages 1, 2
1970 : The Deep (inachevé)
1972 : The Other Side of The Wind (inachevé)
1973 : Vérités et mensonges (F for Fake) ) Page 1
1978 : Filming Othello
1984 : The Dreamers (inachevé)

Documentaires et fictions télévisés
1955 : The Orson Welles Sketchbook
1955 : Around the World with Orson Welles
L'Affaire Dominici (inachevé)
Corrida à Madrid
Saint-Germain-des-Prés
Le Pays Basque Visionner le début
La Pelote Basque
Le Troisième Homme à Vienne
Les Prisonniers de la Reine
1960 : Hong Kong vu par Orson Welles
1964 : In the Land of Don Quixote
1967 : Le Marchand de Venise (The Merchant of Venice) (inachevé)

Citation :
arrêté le 22/04/2013 à la page 4


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MessageSujet: Re: Orson Welles   Orson Welles EmptyMar 9 Sep 2008 - 21:33

A propos de Rosebud

Welles au travail de Jean-Pierre Berthomé et François Thomas,aux Cahiers du Cinéma.


Beaucoup à dire sur ce beau livre.Cadeau à moi-même.Na!Très lourd à trimballer et surtout donne une furieuse envie de revoir toutes affaires cessantes les films,muni du livre et de temps libre.Et ça je ne l'ai pas vraiment.Trêve de plaisanterie les illustrations sont somptueuses comme il se doit dans ce genre d'ouvrages.Par contre je trouve souvent ces volumes assez difficiles à lire,n'étant pas un cinéphile avec un bagage technique très conséquent.Et les nombreux détails sur les tournages me restent parfois un peu étrangers.Encore une fois Welles à l'ouvrage devrait se lire lors d'une semaine cinémaniaque avec quelques blogueurs patentés cinéma et projection de l'intégrale.

On mesure bien à la lecture la personnalité de Welles,parfaitement incernable et protéiforme.Ce diable d'homme avait des idées sur tout.Certaines idées lui tenaient vraiment à coeur.D'autres ne passaient pas la nuit et se trouvaient contredites dès le lendemain.Savez-vous que Welles,toujours à court d'argent,avait doublé lui-même plusieurs comédiens et non des moindres?J'ai déjà parlé de ses adaptations de Shakespeare(Cinéma#Littérature).Rappelons qu'Othello a usé quatre Desdémone,que ce passionné de magie a beaucoup utilisé les maquettes,qu'il ne dédaignait pas de "bricoler" la musique.Qu'il enlevait des répliques de l'un pour les donner à l'autre,que son expérience de la radio lui conférait un talent de narrateur fabuleux.Qu'au générique de Mr.Arkadin figuraient 18 nationalités.Il y a tant de choses à dire sur Orson Welles et sur ses projets non aboutis.Si riches,tous ses films font partie de ceux qu'on peut revoir cent fois.Car n'oublions pas qu'on a maintenant la chance de pouvoir revoir les films,assez facilement.Et qu'on n'a guère le temps de relire les livres,ce qui confère à ces derniers l'avantage d'être rarement réévalué par chacun de nous,l'avantage ou l'inconvénient.
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MessageSujet: Re: Orson Welles   Orson Welles EmptyMar 9 Sep 2008 - 21:42

Ah, Othello... Un personnage dit quelque chose, se retourne... et le plan suivant a été tourné des semaines ou des mois après, à des centaines de kilomètres de là (trois ans de tournage !).
Le manque d'argent l'a amené à situer une scène dans un bains turc ou quelque chose d'approchant, si je me souvient bien... Et en plus, il l'a tourné dans une halle aux poissons (à Essaouira). Et ce n'était même pas de la vapeur, mais de l'encens...
C'est encore mieux de revoir ses films quand on sait tout ça... ou encore le fameux plan-séquence du début de La Soif du Mal, recommencé encore et encore parce qu'un acteur, tétanisé par l'enjeu, n'arrivait jamais à dire un bout de phrase banal...

Les films de Welles, sans doute plus que ceux des autres, sont entourés de ces anecdotes cinéphiliques...

(ah, Bellonzo, les cadeaux à soi-même, c'est bien : on est rarement déçu... Mmmm... il a l'air bien, ton livre !)
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MessageSujet: Orson Welles   Orson Welles EmptyMar 9 Sep 2008 - 22:51

Mon anecdote à moi concernant Welles ou plutot un de ses films,
c'est que j'ai vu une copie de La Soif du mal dans une cinémathèque
inconfortable. j'ai trouvé le film superbe mais un peu embrouillé...

J'ai appris après coup que le projectionniste s'était mélangé les pinceaux
ou plutot les bobines et que le montage surprenant était surtout du à lui.
Et aussi que le film résistait à de tels bricolages.
J'avais trouvé ça très amusant à l'époque.
Je me rends compte que le mélange des bobines pouvait etre drole quand c'était Buster Keaton qui le faisait sciemment dans Le Caméraman.

Un autre détail m'avait surpris à propos de Welles. Il se vieillissait dans la plupart de ses films et se mettait toujours un faux nez, le sien étant ridiculement petit.
Surtout si on tient compte de la carcasse gargantuesque du personnage.
En fait Welles détestait son apparence physique...
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MessageSujet: Re: Orson Welles   Orson Welles EmptyMar 9 Sep 2008 - 23:05

Ha ha, excellente ton anecdote, Bix !

Encore quelque chose qui va disparaître avec le numérique...
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MessageSujet: Re: Orson Welles   Orson Welles EmptyMar 9 Sep 2008 - 23:11

Othello un de mes trucs transcendants que je pourrais mettre dans le top ten de mes films préférés si j'avais un top ten.
J'adore Orson Welles, sa présence, sa voix, sa gueule... Il déchire.
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MessageSujet: Orson Welles   Orson Welles EmptyMar 9 Sep 2008 - 23:39

Orson Welles a toujours eu des problemes pour réaliser ses projets, trouver des gens qui voudraient les financer...

En 1968, il réussit à tourner un moyen métrage pour la télévision française.
Une histoire immortelle est un film parfait et le plus intimiste du cinéaste.
Celui ou il traque impitoyablement en gros plans la vieillessse et la mort au travail. Sur son propre visage une fois de plus grimé et maquillé de
façon extraordinaire.
Le role féminin du film est incarné par Jeanne Moreau que Welles tenait
pour une des meilleures comédiennes du monde, sinon la meilleure.
Or ce film est bizarrement absent des filmographies. Enfin, un certain nombre d'entre elles, j'ai vérifié.
colibri
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MessageSujet: Re: Orson Welles   Orson Welles EmptyJeu 11 Sep 2008 - 7:48

Une histoire immortelle doit être considérée par certains comme un téléfilm, donc pas respectable (c'est vrai que le niveau moyen des téléfilms est assez catastrophique), ce qui est vraiment idiot concernant quelqu'un comme Orson Welles.

Heureusement qu'il passe de temps à autre à la télévision...
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MessageSujet: Re: Orson Welles   Orson Welles EmptyJeu 11 Sep 2008 - 20:39

Vous avez raison.Certaines filmographies oublient ce beau film Une histoire immortelle d'après Karen Blixen.Sa première diffusion s'est déroulée le 30 septembre 68,ORTF deuxième chaîne.Sortie cinéma en France le 19 mai 76 au Quartier Latin(Source:le bouquin sus-dit de Berthomé et Thomas).

Les titans

Quand deux titans se rencontrent et s'affrontent ou collaborent,ce qui est la même chose,le résultat est souvent très décevant(.+ par +égale -).Le cinéma nous offre une extraordinaire exception.

Orson Welles Welles10

Orson Welles,adolescent surdoué,a commencé d'adapter Shakespeare à l'école.Le génial homme de radio qu'il était a continué sur les ondes puis au théâtre,notamment son fabuleux et novateur Mercury Theatre.Cela nous mène évidemment aux trois films,Macbeth,Othello,Falstaff qui jalonnent l'oeuvre tellement incomplète d'Orson Welles.Shakespeare,"le plus grand homme qui ait jamais vécu"(Welles) a toujours hanté le cinéaste de Kane(personnage shakespearien d'ailleurs et thème très shakespearien aussi comme Arkadin).

Le superbe collector Macbeth(chez Wild Side) fourmille de renseignements sur le film et les inénarrables aventures qu'il a connues comme beaucoup d'oeuvres de Welles.Attention celui-ci,grand menteur en a rajouté aussi sur ses démêlés avec les producteurs.J'ai étudié Welles et appris à m'en méfier.Il faut savoir par exemple que Don Quichotte est un film inachevé quasi volontairement.Mais revenons à Macbeth car s'agissant de Welles il faut parfois m'arrêter.Avec un tout petit budget et pour la modeste Republic Welles tourne en trois semaines Macbeth dans des décors de westerns de série B.La première version sortie en 48 dotée de dialogues avec un très fort accent écossais est un désastre commercial.Remontée en 50 la deuxième mouture ne convainc pas davantage,même la critique.Laurence Olivier est à l'époque le seul garant de Shakespeare au cinéma.Malgré ces tripatouillages Macbeth marque une date car le film présente de réelles qualités cinématographiques d'utilisation de l'espace pourtant réduit,de la bande-son avec une musique de Jacques Ibert.Le DVD offre de nombreux suppléments où des spécialistes de Welles dissertent de Shakespeare et de l'adaptation.Tout cela est assez docte et savant,passionnant mais pas d'un humour ravageur.

Orson Welles Shakes10

Avec plus d'argent et toujours lui-même dans le röle-titre Welles tourne en 52 Othello au Maroc et en Espagne.C'est le contraire de Macbeth:tournage en décors naturels,très morcelé dans le temps, plusieurs années qui ont usé quatre Desdémone.Welles a utilisé cadrages,plongées et contre-plongées notamment sur les remparts de Mogador pour un résultat assez spectaculaire,récompensé à Cannes.Welles,alors toujours en Europe avait dû faire l'acteur toutes ces années pour financer son projet.



"Nous en avons vu des choses,Sir John,quand sonnaient les Carillons de Minuit" est l'une des plus belles phrases du Cinéma.Falstaff,meilleur film d'après Shakespeare de tous les temps d'après moi est une pure merveille,pourtant issue d'un collage de quatre pièces du grand Will que le grand Welles a manipulées,triturées pour en saisir la substantifique moëlle.On y retrouve tout :la truculence,la paillardise,la couardise de John Falstaff mais aussi l'ambition,l'ingratitude du jeune roi,ancien compagnon de débauche de Falstaff.Le spectacle se conjugue ici avec une réflexion sur le pouvoir,la déchéance,l'amitié trahie au sein d'une fresque picaresque avec l'extraordinaire bataille de Shrewsbury,des moments de farce et d'émotion quand se mélangent rois et bouffons.Avec Falstaff on n'en est plus aux questions inutiles sur l'adaptation,la littérature au cinéma,la fidélité.On s'en moque:Falstaff est le coup de poing du cinéma.C'est aussi,on l'aura compris,un grand coup de coeur.J'ai beaucoup de respect pour Laurence Olivier ou Kenneth Branagh:ce sont de grands cinéastes fervents amis de Shakespeare.Welles,lui,en est le frère.
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MessageSujet: Re: Orson Welles   Orson Welles EmptyJeu 18 Sep 2008 - 21:13

Le vrai du faux,ou billet d'humeur peu fiable

Orson Welles 6176vb10

Bientôt mais rien n'est sûr.Ou tentative de chronique d'un film qui s'échappe, qui nous échappe,et qui se moque bien de nous.Vérités et mensonges,le dernier film d'Orson Welles,mérite bien sûr l'attention.Mais je comprends fort bien que ce film puisse irriter tant cet éloge du faux sonne bizarre et fait du spectateur une sorte de cobaye plus ou moins consentant d'une esbrouffe qui a au moins l'avantage de nous faire entendre une ultime fois la belle voix du géant aux ailes trop grandes.On connaît vaguement le prétexte:une enquête sur le peintre,faussaire de génie,Elmir de Hory à travers le livre de Clifford Irving,auteur d'une biographie de Hory mais aussi "faux" biographe de Howard Hughes,lui-même grand mythomane comme vous le savez.Vous n'avez pas bien compris?Moi non plus.

Au départ projet de François Reichenbach que Welles devait seulement commenter,puis réaliser sous forme de moyen métrage,Vérités et mensonges finira par devenir un film à part entière,essai cinématographique sur la création et l'imposture,où nous naviguons sans cesse en eaux troubles entre tous ces affabulateurs dont Orson Welles n'est pas le moindre,il suffit pour ça de se souvenir de Mr.Arkadin,déjà très complexe écheveau de la saga wellesienne.Ne comptez pas sur moi pour vous dire ce qu'il faut penser de F.for fake.Il ne manquerait plus que ça.Mais ne comptez pas sur moi non plus pour vous dire ce que j'en pense.Je l'ignore.Mais je sais qu'au bout d'une heure environ Welles filme magnifiquement deux minutes et demie de la cathédrale de Chartres entre chien et loup,heure magique,Chartres,oeuvre d'art qui,elle,n'a souffert nulle supercherie et reste un témoignage unique du génie de l'art des hommes.Alors,peu importe la signature..."Maybe a man's name doesn't matter that much".Fascinant autant qu'énervant,Vérités et mensonges nous embobine,mais avec quelle rouerie.
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MessageSujet: Re: Orson Welles   Orson Welles EmptyDim 3 Mai 2009 - 18:50

Orson Welles Touch210

J'ai rerererererevu La soif du mal dans une version augmentée de quelques scènes qui serait la mouture exacte voulue par Orson Welles.Quoiqu'il en soit le film est superbe.Je ne reviendrai pas sur les passages les plus connus.Mais la musique de Mancini est remarquable,notamment l'usage des percussions. Le thème de la "frontière" est abordé de manière très originale.Et puis le Capitaine Quinlan,en sa démesure toute wellesienne,est le flic le plus fascinant du cinéma,pitoyable et grandiose.Un petit côté Shakespeare sur le Rio Grande."Ce n'est pas parce qu'il a une tête de coupable qu'il est innocent";"Sacré bonhomme" dit Marlene Dietrich au dernier plan.En effet.Comme quoi un peu de mauvaise foi fait du bien.On peut parfois avoir un peu envie d'être du côté obscur.Ca nous change.
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MessageSujet: Re: Orson Welles   Orson Welles EmptyVen 8 Mai 2009 - 16:25

Il m'arrive de collaborer à une petite revue nommée L'Indic.Je me permets de vous soumettre ma dernière contribution.Il faut dire que le thème de ce numéro était l'alcool et les bars dans le roman noir.A la vôtre!

C'est entendu le Capitaine Quinlan a cessé de boire il y a douze ans.Mais dans cette ville frontière entre les Etats-Unis et le Mexique,il a aussi cessé de tituber du haut de ses 195 centimètres et de la lourdeur de ses 260 livres.Non,moralement,il ne bascule plus.Et pour cause,cela fait belle lurette qu'il a franchi cette autre frontière autrement plus moite et plus visqueuse encore que le Rio Grande.La frontière entre le bien et le mal.Orson Welles a littéralement happé le modeste polar de Whit Masterson,Touch of evil.Il l'a vampirisé pour en faire une fable grinçante inoubliable de noirceur qui jongle avec la bonne foi du spectateur.Et qui nous conduit,à notre corps défendant,à presque admirer ce flic de haut vol et d'âme élastique. qui n'a pas peur des basses besognes.Mais que dire de Quinlan et de son interprète,Orson Welles?On a souvent vu des privés carburant au whisky,c'est même une figure obligée de la littérature noire.Faire le tour de Hank Quinlan est une toute autre expérience et prend du temps vu l'amplitude du personnage.

Orson Welles Touch211

L'alcoolique abstinent est ce qui se fait de pire,est-on tenté de penser en accompagnant l'enquête du Capitaine Quinlan.Certes vous ne verrez pas dans La soif du mal de cuite homérique,ni de pochetron philosophaillant au bourbon.Pourtant la toute première apparition de l'ogre wellesien nous saisit au col pour ne plus vous lâcher.Un gros volume sort péniblement de sa voiture,bouffi jusqu'au cigare,et peine à se redresser malgré sa canne.C'est entendu,Quinlan ne boit plus.Mais qu'est-ce que ça change?De toute son adiposité suintent les ravages de l'alcool,qu'il dit avoir remplacé depuis des années par les sucreries. Diabétiquement vôtre le Capitaine Quinlan nous présente tout son mépris pour la race humaine et lâche une première insulte, "Jackass".Puis confronté à son collègue du Sud,profère un sympathique "Tiens,on a même invité un Mexicain".

Orson Welles,fabuleux metteur en images,n'est pas forcément un grand acteur.Mais sa présence das la peau,grasse et luisante,de Quinlan,en impose.Dans la rue nocturne l'albatros boîtant,fumant et mangeant une barre chocolatée,a tout de l'oiseau baudelairien dont "les ailes géantes l'empêchent de marcher.La citation convient aussi à toute l'oeuvre de Welles.Les échos d'un pianola dans la boîte tenue par Tanya (Marlene Dietrich) l'attirent.Vieille amie de Quinlan elle ne le reconnaît pas.C'est aussi ça l'alcool,et pas seulement au ciné,même après c'est encore de l'alcool.Bien sûr,obèse,corrompu,arrogant,Quinlan ne boit plus.Cela le rend-il plus ou moins humain?Au long du film,par ailleurs superbement positionné sur les questions de frontières,évoquées plus haut,Quinlan,qui ne cesse guère de mâchouiller,débordera,au propre comme au figuré.Dégoulinant de rancoeur,racorni et peu à cheval sur l'éthique,il ne cessera de dépasser la ligne de démarcation,créant sa propre morale,ainsi qu'un personnage,référence du genre démesuré:"Ce n'est pas parce qi'il a une tête de coupable qu'il est innocent".

Peu avant la fin du film et toujours de nuit.Quinlan a cessé de cesser de boire,c'est sûr.Dans le saloon de Tanya,vautré sur un fauteuil crasseux,face aux photos de tauromachie(Welles adorait les courses de taureaux et prétendait avoir lui-meme toréé.Sa silhouette ne nous incite pas trop à le croire),il semble rêvasser.Et cela nous vaut une des plus belles scènes alcoolisées de l'Histoire du Cinéma.Toute en sobriété d'ailleurs.Pas de grandes phrases,pas de voix qui s'élèvent tonitruantes.Mais un géant,presque une chorégraphie de la claudication,qui face à Tanya,qui l'a peut-être aimé jadis,s'entend dire par elle quand roulent les cartes qu'il n'a plus d'avenir.Pourtant l'oeil est resté vif,intelligent car Quinlan l'est,oiseau d'une autre dimension que son destin attend à la sortie du beuglant.Ca finira vite maintenant.Mais le Capitaine Quinlan restera au panthéon du polar,catégorie hydrophobes.Si comme Bogart "Vous n'avez aucune confiance dans les gens sobres" alors fiez vous sans ambages à Hank Quinlan.


Dernière édition par Bellonzo le Sam 9 Mai 2009 - 7:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Orson Welles   Orson Welles EmptyVen 8 Mai 2009 - 23:02

Wahou !

je rajoute Charlton en beau gosse latino... éclipsé par la personnalité du Capitaine Quinlan. Et le mouvement, ou les mouvements qui accompagnent tout le film (depuis une fichue intro qui n'en finit pas de bouger !), de longs déplacements qui suivent comme le vent qui balaye le décor et remue l'atmosphère oppressante de l'ensemble, comme quand il y a de l'air qui surtout ne rafraîchit pas. Ce qui est fort c'est qu'on saute une possible étape de "trop", presque de cabotinage, pour se laisser bouffer par l'ambiance corruptrice. massivement corruptrice et inquiétante.

ambiance qui dure, qui fait le film au delà de ses évidences. ça m'a rappelé mes grands bonheurs de découverte des vrais bons polars de hong kong, où l'univers est trouble. c'est un peu voir à l'envers, c'est aussi un parcours de spectateur heureux dans ses sensations (retrouvées) de spectateur.

Pour en revenir au film, ça se tient d'un bloc et ça avance, comme un gros type qui va jouer de son gabarit pour vous faire du mal... avec une certaine idée de la justice.

Les mouvements de voitures sont extrêmement réussis.

merci bien pour cet avis déclencheur bonjour
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MessageSujet: Re: Orson Welles   Orson Welles EmptyDim 6 Sep 2009 - 19:54

Vu à Deauville un acteur anglais qui joue le rôle de Welles jeune et qui lui ressemble étonnamment.
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MessageSujet: Re: Orson Welles   Orson Welles EmptyDim 6 Sep 2009 - 19:55

Moi aussi j'ai vu cet acteur, Bellonzo. C'est vrai qu'il y a une certaine ressemblance. Je ne sais pas ce que peut donner ce film.
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