Dennis Lehane

oui, c'est ça, je m'en souviens car j'en ai souvent parlé autour de moi, et j'étais déçue car les gens n'avaient rien relevé de particulier. il me fallait arriver chez les Parfumés pour trouver quelqu'un qui me comprend. Ouf!

topocl a écrit:

oui, c'est ça, je m'en souviens car j'en ai souvent parlé autour de moi, et j'étais déçue car les gens n'avaient rien relevé de particulier. il me fallait arriver chez les Parfumés pour trouver quelqu'un qui me comprend. Ouf!

Mais le final est en 2 temps. Spoiler pour ceux qui ne l'ont pas lu (ou vu): on comprend d' abord La schizophrénie du narrateur et la neorealite fabriquée tout le long du récit. Et on comprend surtout au tout dernier moment que malheureusement la stratégie des psychiatres qui voulaient lui eviter le pire n'a pas fonctionne. Il reste enferme dans son délire et n'a fait que semblant d' en être sorti. Il est donc condamne...

je n'ai vu que le film, mais il me semble que ce final est super important, que justement il donne toute sa dimension à l'intrigue. Non ?

shanidar a écrit:

je n'ai vu que le film, mais il me semble que ce final est super important, que justement il donne toute sa dimension à l'intrigue. Non ?

C'est bien mon avis et c'est pour ça que je comprends mal pourquoi Harelde et Topocl n'aiment pas cette fin...

Après relecture, les deux dernières pages font très "film hollywoodien", du genre vlà l'ultime séquence que vous n'attendiez peut-être pas.
Je n'ai pas trop aimé non plus ces deux dernières pages, j'aurais préféré avoir une fin plus ouverte, que pouvait laisser entrevoir le chapitre précédent.
Mais cette fin fermée délivre effectivement un message important, sauf que je n'ai pas aimé non plus la façon dont elle est amenée.
Enfin bref j'avais oublié cette dernière mise en scène mais je me rappelais tout de même bien du message délivré

sentinelle a écrit:

Spoiler:

J'ai la même interprétation que toi. Par contre, je ne me souviens absolument pas des ces deux dernières pages.

odrey a écrit:

sentinelle a écrit:

Spoiler:

J'ai la même interprétation que toi. Par contre, je ne me souviens absolument pas des ces deux dernières pages.

Ah ça fait plaisir à entendre, je ne suis pas la seule à avoir retenu le message délivré en oubliant cette malheureuse dernière mise en scène un peu trop hollywoodienne du final

sentinelle a écrit:

Spoiler:

Oui! Ça me va aussi

Tant mieux
Comme je n'ai pas vu le film, je me suis demandée si le réalisateur avait laissé sous-entendre qu'il faisait "semblant" mais cela ne semble donc pas être le cas

sentinelle a écrit:

Comme je n'ai pas vu le film, je me suis demandée si le réalisateur avait laissé sous-entendre qu'il faisait "semblant" mais cela ne semble donc pas être le cas

Si si mais c'est moins explicite! Je n'ai pas lu le livre, juste vu le film (et beaucoup, aimé) mais ce dont je me souviens c'est bien la fin, un peu en suspens où justement on se repose la question à savoir s'il est conscient de tout ou bien le contraire.
Dans la dernière scène Di caprio appelle son médecin du nom de Chuck son collègue, donc on se dit qu'il est réellement fou , mais cette phrase lâchée et qui révèle l'opposé. ( Vaut-il mieux vivre en monstre ou mourir en homme de bien?) ramène à votre interprétation, Senti et Marko, c'est à dire qu' il choisit de refouler.

Dans le film c'est bien amené, la scène est brève et il s'en retourne dans l'asile suivi du docteur/ Chuck mais je sais qu'elle n'était pas si claire et que chacun y allait de sa perception...J'aime bien les fins qui suscitent la discussion!

Le film a donc un final un peu plus subtil que celui du roman, qui lui ne laisse planer aucun doute quant à l'interprétation.
Dans le roman, le docteur explique d'ailleurs que le personnage principal avait déjà précédemment reconnu les faits avant de les refouler à nouveau, cette tentative ultime ne révélera donc aussi décevante que les précédentes...
Faut que je voie le film maintenant

sentinelle a écrit:

j'aurais préféré avoir une fin plus ouverte, que pouvait laisser entrevoir le chapitre précédent.
Mais cette fin fermée délivre effectivement un message important, sauf que je n'ai pas aimé non plus la façon dont elle est amenée.

C'est exactement ça. Jusqu'à l'avant du dernier chapitre, le lecteur était comme le héros : complètement perdu !
Qui est le héros ? Un marshall des USA ou un pensionnaire schizophrène et dangereux. A chacun de se faire son idée.
La fin, par contre, tranche pour nous. Ce que je trouve dommage. Pourquoi s'évertuer tout au long du livre à perdre le lecteur pour le remettre finalement en selle au dernier moment ?

sentinelle a écrit:

A travers ma lecture, je n'ai pas ressenti le fait qu'il faisait semblant

Moi non plus. Il semble réellement découvrir la chose en même temps que le lecteur.

sentinelle a écrit:

il comprend réellement ce qui s'est passé à un moment donné mais il le refoule à nouveau par après...et donc oui, il est finalement condamné, message qui est délivré lors de cet ultime chapitre qui comporte deux pages

Je me distingue de vous : je ne suis pas sûr qu'il comprenne justement. Pour moi, il reste dans le dénie jusqu'au bout. Et le lecteur que je suis n'est pas du tout convaincu qu'il soit effectivement un pensionnaire. Je conserve des soupçon quant au médecin. La théorie du complot se tient également.

sentinelle a écrit:

Le film a donc un final un peu plus subtil que celui du roman, qui lui ne laisse planer aucun doute quant à l'interprétation.
Dans le roman, le docteur explique d'ailleurs que le personnage principal avait déjà précédemment reconnu les faits avant de les refouler à nouveau, cette tentative ultime ne révélera donc aussi décevante que les précédentes...
Faut que je voie le film maintenant

Aucun doute ?
Je trouve au contraire que tout est sujet à discussion, que tout peut-être interprété dans un sens comme dans l'autre.

Pour moi il n'y a effectivement aucun doute quant à l'interprétation
Bon, je sens que je vais rerelire ce dernier passage ce soir, mais pas question de relire le livre, même si je l'ai beaucoup aimé