Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Jerzy Skolimowski

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MessageSujet: Re: Jerzy Skolimowski   Jerzy Skolimowski - Page 2 EmptySam 9 Avr 2011 - 21:00

animal a écrit:
A quand le remake de Predator ?
Tu veux parler de Predators, de Nimród Antal, avec Adrien Brody ? C'est sorti en 2010 dentsblanches
Jerzy Skolimowski - Page 2 Predat10
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MessageSujet: Re: Jerzy Skolimowski   Jerzy Skolimowski - Page 2 EmptySam 9 Avr 2011 - 21:03

mdr2

avec Oleg Taktarov et Danny Trejo en plus.

et ça donne quoi ? (à part un terrible hors sujet, huhu).
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MessageSujet: Re: Jerzy Skolimowski   Jerzy Skolimowski - Page 2 EmptySam 9 Avr 2011 - 21:45

animal a écrit:
mdr2

avec Oleg Taktarov et Danny Trejo en plus.

et ça donne quoi ? (à part un terrible hors sujet, huhu).
Je ne sais pas, je ne l'ai pas (encore) vu. Ca avait l'air efficace dans la catégorie pop-corn. En tout cas, effectivement, il y a un casting intéressant ! Very Happy
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MessageSujet: Re: Jerzy Skolimowski   Jerzy Skolimowski - Page 2 EmptyDim 10 Avr 2011 - 19:14

traversay a écrit:
Jerzy Skolimowski - Page 2 19700535

Et si Essential Killing était le film d'action ultime, poussé dans ses derniers retranchements, sans scories, sans psychologie, au point de devenir un objet abstrait, une enveloppe physique débarrassée d'une âme quelconque ? Avec sa mise en scène au cordeau, sa bande son incroyable, ses images époustouflantes, le film de Skolimowski atteint à une extase d'épure stylistique qui laisse pantois. Mais, attention, c'est une expérience cinématographique qui peut paraître bien vaine pour qui attend d'un film des contours clairs et une explication du pourquoi du comment.

animal a écrit:
je suis beaucoup plus réservé sur ce Essential Killing que j'ai trouvé un peu branquignolesque. Les images sont un peu faciles mais pas trop moches donc ça passe mais dans l'ensemble il y a beaucoup de facilités : dans la sonorisation d'abord avec quelques bruits qui cassent la tête et une bonne dose de clichés. Ensuite dans la forme c'est assez plat en fin de compte entre certains mouvements et le montage un peu rapide. En fin de compte c'est sauce habituelle pour plat pas tout à fait luxe. Le film étant court, on a une succession de vignettes de monde hostile (un peu moderne et capitalistique c'est plus chic) et de demi-délire (ça excuse des platitudes). Christ-Gallo-Rambo-Barbu mange des fourmis, se roule dans la neige, mange des trucs, ... et ne dit pas un mot. Façon traumatisme existentiel et symbolique. ça pourrait marcher si. Si ce n'était pas aussi plat, si ça ne ressemblait pas autant à un "film de genre pour intello


Jerzy Skolimowski - Page 2 Skolim10
Essential Killing

Jerzy Skolimowski - Page 2 Gerry_10
Gerry de Gus Van Sant

Jerzy Skolimoswski utilise le cinéma à la manière d'un peintre (qu'il est devenu depuis une vingtaine d'années). C'était déjà flagrant dans "4 nuits avec Anna" et ici probablement encore davantage d'une autre façon. Le propos du film est de montrer un personnage poussé à la plus extrême nécessité vitale se fondre dans l'espace dans lequel il pénètre pour finir par en faire partie intégrante. Il transforme l'écran en tableau et fait de cette fuite un trip un peu hallucinatoire qui n'est pas sans évoquer certains aspects du film My Joy ou surtout Gerry de Gus Van Sant qui était encore plus radical dans l'abstraction avec ces deux garçons qui se perdaient en plein désert.

Mais ce qui est intéressant c'est la façon dont Skolimowski l'intègre dans un cinéma de genre bien plus populaire et balisé habituellement qui est le survival ou le film de course poursuite haletant. On commence presque dans les clichés du genre puis très vite il expérimente à sa sauce pour montrer ce chemin de croix de manière subjective. Et quand il arrive dans la forêt le film bascule dans une dimension surréaliste et parfois burlesque (ces personnages facétieux qu'on croise qui sont comme des fantômes un peu indifférents) puis franchement hallucinatoire avec cette incroyable scène avec les chiens qui l'accompagnent, le protègent, la rencontre avec cette femme en vélo...

J'aime ce glissement des genres qu'animal trouve "branquignolesque" mais qui me parait au contraire créer une unité et une dimension abstraite qui fait coexister divers niveaux de réalité et de représentations. Ce n'est pas intellectuel c'est graphique et abstrait. Presque naïf et ludique, mais surtout d'une noirceur un peu ironique très étonnante. Il y avait beaucoup de cette atmosphère dans la 2e partie de "My Joy". C'est à la fois très sombre, glauque même, et distancié. Il s'amuse avec l'image comme avec la toile d'un tableau. Il verse du sang rouge sur un superbe cheval blanc, le personnage d'abord en tenue orange devient blanc puis se fond dans la nature comme si elle déteignait sur lui, etc...

Donc comme le dit Traversay il ne faut pas chercher une logique narrative. La logique n'est que picturale. L'écran devient l'espace de la rencontre d'un corps avec diverses formes de vie animale ou végétale. Et il montre cette métamorphose. C'est cette peinture qui porte du sens en elle-même et ne nécessite aucun soubassement narratif, biographique, ou contextuel. Les souvenirs en flashback sont eux-mêmes plutôt abstraits et ne délivrent pas vraiment de message. A l'arrivée on est entre le jeu vidéo et le tableau animé. On peut ne pas aimer ça et le trouver bancal mais on peut aussi trouver ça fascinant à regarder et original dans ses expérimentations. Je n'en suis pas inconditionnel mais j'ai beaucoup aimé ce film.

Jerzy Skolimowski - Page 2 Essent10









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MessageSujet: Re: Jerzy Skolimowski   Jerzy Skolimowski - Page 2 EmptyDim 10 Avr 2011 - 19:34

en peinture il faut voir ce qui resterait de certains instantanés mais le film c'est différent. Et le branquignolesque n'était pas attribué à la logique narrative bancale et du coup encore plus superflue mais à l'ensemble du film. Pour du trip et de la vision graphique j'ai trouvé ça fâcheusement convenu et emballé dans cette absence narrative.

Et cette logique picturale n'est pas exceptionnelle (un bonhomme christique et du blanc et ce cliché du je marche au milieu façon Caspar David Friedrich pour poster Ikea, You-pi.). Accessoirement tu oublies le fait que le film repose peut-être sur les ressorts du film de genre pour se maintenir à flots.

encore un sur lequel on ne risque ni de se mettre d'accord ni même d'accord sur un zeste de pourquoi de nos visions.
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MessageSujet: Re: Jerzy Skolimowski   Jerzy Skolimowski - Page 2 EmptyDim 10 Avr 2011 - 19:41

animal a écrit:
encore un sur lequel on ne risque ni de se mettre d'accord ni même d'accord sur un zeste de pourquoi de nos visions.


Oui mission impossible!
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MessageSujet: Re: Jerzy Skolimowski   Jerzy Skolimowski - Page 2 EmptyDim 10 Avr 2011 - 22:49

Jerzy Skolimowski peintre

Jerzy Skolimowski - Page 2 Images19

Jerzy Skolimowski - Page 2 411

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Jerzy Skolimowski - Page 2 Skolim11

Jerzy Skolimowski - Page 2 Jerzy_10

Jerzy Skolimowski - Page 2 Skolim12 Jerzy Skolimowski - Page 2 Skolim13 Jerzy Skolimowski - Page 2 Skolim14 Jerzy Skolimowski - Page 2 Skolim15 Jerzy Skolimowski - Page 2 Skolim16 Jerzy Skolimowski - Page 2 Skolim17

Commentaires sur son travail de peintre par d'autres réalisateurs plasticiens Wajda et Schnabel et par le critique d'art Peter Frank:

Jerzy Skolimowski - Page 2 Skolim19



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MessageSujet: Re: Jerzy Skolimowski   Jerzy Skolimowski - Page 2 EmptyLun 11 Avr 2011 - 15:45

Un article dans Rue89 qui me paraît apporter une analyse intéressante de Essential Killing:

Citation :
Le film est tenu, fort, implacable. Une chasse à l'homme d'une heure trente, sans une seule parole. Et c'est justement cette aphasie qui en fait un véritable chef d'œuvre.

Un film qui donne à l'ennemi de l'Occident une dignité absolue : celle d'être une vraie altérité. Combien de fois, ces dernières années, avons-nous vu des films sur les années 70 tomber dans le piège de la parole ? Dissoudre l'homme d'action en quelques formules, piquées, peut-être, à telle ou telle citation, de tel ou tel autre révolutionnaire. La délégation soviétique avait claqué la porte du Festival de Berlin en 1978, pour protester contre le film de Cimino, « Voyage au bout de l'enfer », parce que les Vietcong étaient représentés comme des sauvages sanguinaires déblatérant dans une langue incompréhensible.

Par cette distance abyssale, représentée par le langage, que Cimino met entre les soldats américains et leurs ennemis, il y a le début d'un processus de reconnaissance de l'altérité. L'autre n'est plus une imitation de soi-même, un indien bégayant quelques mots de sabir. Mais un vrai autre. Une autre langue, une autre éthique, lointaine, radicalement autre. Un autre qui a entièrement le droit de sa terre et de sa personne.
Il survit. Mange. S'enfuit. Tue.

Revenons à Skolimowski. Son taliban est un être en fuite, violent, insaisissable. C'est d'abord une ombre dans une grotte. Tirant un missile de l'obscurité, il tue un GI et deux hommes d'affaires bavards (venus dans cette région pour tenter d'exploiter le sol, si j'ai bien compris). Puis il s'enfuit à pied. Prisonnier, il parvient à fuir de nouveau durant un transfert nocturne. Pendant les vingt premières minutes, dans une obscurité quasi-complète, on parvient à peine à voir ses yeux, son visage couvert par une barbe impressionnante. Lors du bref moment en prison, un officier américain essaie de l'interroger. Inutile. Rendu quasiment sourd par l'explosion d'une bombe, le prisonnier n'entend et ne comprend ni l'anglais, ni la traduction. Et comme lui, nous n'en saurons pas plus. Quelques flashback nous permettront de découvrir des instantanées d'une femme en burqa et d'une école coranique.

On sait uniquement ce qu'il fait. Il survit. Mange. S'enfuit. Tue. Rien de plus (essentiel) que la définition de Hegel : « L'homme est la somme de ses actions », un tueur. Rien de plus lointain de la morale, de la psychologie, de l'anthropologie que le film de Skolimowsky.

Un, cent, mille Skolomowski. « Essential Killing » condense et surpasse tout ce qu'on a vu jusqu'à maintenant. Le corps comme un écran blanc de « Black Swan ». Les forêts infinies et les courts d'eau de « Silent Souls » et « Norwegian Wood ». Les tentatives de comprendre le monde postcolonial de « Guest ». Skolimowski au-dessus de tout.

A l'aune d'Essential Killing, toutes ces images ressemblent à des essais incomplets et dilettants. Un film dans lequel chaque plan, même le plus riche et le plus complexe, participe d'une économie essentielle : toute entière tendue vers un point de fuite unique, fermement tenu du début à la fin.
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MessageSujet: Re: Jerzy Skolimowski   Jerzy Skolimowski - Page 2 EmptyVen 15 Avr 2011 - 21:56

Article en effet très pertinent...Essential Killing offre la perception de l'"autre", un être sans nom et sans identité, indistinct et invisible. Jusqu'au bout, Skolimowski s'attache aux pas d'un roc physique, corps animé luttant pour sa survie, semblant à la fois insubmersible et brisé de toutes parts.
Vincent Gallo est réduit à une lutte démesurée et désespérée contre les éléments, et chaque parcelle d'un décor peut contenir la représentation d'une adversité à détruire. Ce périple ne peut le mener qu'à un abandon de soi, vers un évanouissement, vers l'apparence d'une sérénité ou de l'acceptation d'un état. La confrontation des animaux cristallise l'expression d'une sensation : la séquence des chiens, par sa violence abrupte et aveuglante...celle du cheval, par l'étrangeté d'un apaisement.
Essential Killing peut ainsi créer les conditions d'une fascination, même si je reste sceptique face à certains points : une bande-son trop linéaire et agressive dans ses stridences chaotiques, de courts flash-backs sans intérêt (qui ne trouvent pas de justification au-delà de l'effet de style), et une présence visuelle trop importante (en tout cas maladroite) des militaires dans le premier tiers du film.
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MessageSujet: Re: Jerzy Skolimowski   Jerzy Skolimowski - Page 2 EmptyMar 19 Avr 2011 - 18:50

Avadoro a écrit:
Essential Killing peut ainsi créer les conditions d'une fascination, même si je reste sceptique face à certains points : une bande-son trop linéaire et agressive dans ses stridences chaotiques, de courts flash-backs sans intérêt (qui ne trouvent pas de justification au-delà de l'effet de style), et une présence visuelle trop importante (en tout cas maladroite) des militaires dans le premier tiers du film.

Je crois qu'on sera tous d'accord sur la faiblesse des flash-backs qui n'étaient pas nécessaires (l'ancrage dans la réalité n'apporte pas grand chose et réduit la dimension de parabole, et visuellement c'est très moyen). Par contre la présence visuelle des militaires que tu évoques m'a rappelée certains jeux vidéos et il y a clairement une volonté graphique plutôt réjouissante (les déplacements latéraux d'hélicoptère, les tirs de projectiles...). Et puis peu à peu le film glisse vers l'abstraction et l'onirisme. J'ai rarement vu une telle maîtrise dans ce point de fusion entre film d'action et objet plastique expérimental. Il faut vite que revisionne Deep End dont j'ai un souvenir troublant (mais j'étais trop jeune à l'époque). Et tous les autres dans la foulée.
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MessageSujet: Re: Jerzy Skolimowski   Jerzy Skolimowski - Page 2 EmptySam 23 Avr 2011 - 15:16

Marko a écrit:

Je crois qu'on sera tous d'accord sur la faiblesse des flash-backs qui n'étaient pas nécessaires (l'ancrage dans la réalité n'apporte pas grand chose et réduit la dimension de parabole, et visuellement c'est très moyen). Par contre la présence visuelle des militaires que tu évoques m'a rappelée certains jeux vidéos et il y a clairement une volonté graphique plutôt réjouissante (les déplacements latéraux d'hélicoptère, les tirs de projectiles...). Et puis peu à peu le film glisse vers l'abstraction et l'onirisme. J'ai rarement vu une telle maîtrise dans ce point de fusion entre film d'action et objet plastique expérimental. Il faut vite que revisionne Deep End dont j'ai un souvenir troublant (mais j'étais trop jeune à l'époque). Et tous les autres dans la foulée.

L'aspect graphique m'a semblé intéressant, mais j'ai ressenti une rupture lors de scènes de poursuite par rapport au reste...un discours plus orienté alors que l'abstraction de la seconde partie offre davantage d'ampleur et de cohérence. Les clichés sonores des bribes de dialogue (de l'insulte à la frime) m'ont aussi agacé.
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MessageSujet: Re: Jerzy Skolimowski   Jerzy Skolimowski - Page 2 EmptyDim 24 Avr 2011 - 0:19

Avadoro a écrit:
L'aspect graphique m'a semblé intéressant, mais j'ai ressenti une rupture lors de scènes de poursuite par rapport au reste...un discours plus orienté alors que l'abstraction de la seconde partie offre davantage d'ampleur et de cohérence. Les clichés sonores des bribes de dialogue (de l'insulte à la frime) m'ont aussi agacé.

J'ai lu les cahiers du cinéma dans le train et il y a une interview de Skolimowski qui raconte qu'au Festival de Venise Tarantino (président du Jury) est venu le trouver à la fin de la cérémonie de clôture et qu'il lui a dit qu'il était un de ses maîtres (et qu'il devait dire ça à beaucoup d'autres!) tout en ajoutant ceci:

Tu as pris des énormes risques en commençant ton film avec des scènes d'action, puis en ralentissant progressivement. Si tu avais raté un seul battement de ce decrescendo, le film se serait écroulé. Mais ton rythme est parfait, comme une musique.

A propos des flashbacks Skolimowski précise:

Il ne faut pas oublier d'où vient le personnage, combien la réalité de ce paysage d'hiver lui est étrangère, douloureuse. Les couleurs claires, la douceur des animaux, la silhouette de la femme, tous les éléments des flash-backs sont là pour jouer en opposition avec ce qu'il vit dans la forêt. Encore une fois: je ne fonde les décisions de mise en scène sur aucune théorie, c'est par instinct qu'une image poétique est posée à côté d'une autre. Ce film est pour moi un conte poétique, presque un conte de fée. ça n'est pas un film réaliste, rien à voir avec du documentaire.

Pour les flashbacks j'ai choisi très soigneusement quatre citations du Coran. Si j'avais voulu donner au film une orientation religieuse ou politique particulière, j'aurais pu trouver tout ce que je voulais dans le Coran. Il n'y a que la première citation qui a une signification un peu précise, pour le contexte - elle dit à peu près: "Ce n'est pas toi qui tue, c'est Allah." C'est la seule trace d'un éventuel endoctrinement. Mais à l'image, à ce moment-là, on le voit reculer avec une expression de terreur. Les trois autres citations ont des sujets secondaires, il y en a une sur les animaux par exemple. Elle intervient juste avant qu'il se réveille dans une mangeoire, avec des biches au-dessus de lui qui le regardent - sa première réaction est de tirer, mais il comprend qu'il est lui aussi un animal. Voilà, des choses comme ça: ne pas en donner trop, juste de quoi entrevoir ce qui peut se passer dans sa tête. Je voulais être très retenu, mais pas que le film soit plat ou prétendument objectif
.
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MessageSujet: Re: Jerzy Skolimowski   Jerzy Skolimowski - Page 2 EmptyJeu 30 Juin 2011 - 0:14

Deep end ressort le 13 juillet prochain dans certaines salles. J'en ai gardé un lointain souvenir très fort. Aura-t-il bien vieilli? Je vais devoir me rabattre sur le bluray import parce que je serai en vacances à ce moment là. L'affiche du film est extra.

Jerzy Skolimowski - Page 2 Deepen10 Jerzy Skolimowski - Page 2 Deep-e11

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MessageSujet: Re: Jerzy Skolimowski   Jerzy Skolimowski - Page 2 EmptyVen 9 Sep 2011 - 22:45

3 anciens Skolimowski sont disponibles en VOD : La barrière, Signes particuliers néant et Walkover. Peut-être en DVD aussi, je n"ai pas vérifié.

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MessageSujet: Re: Jerzy Skolimowski   Jerzy Skolimowski - Page 2 EmptyVen 9 Sep 2011 - 22:46

traversay a écrit:
3 anciens Skolimowski sont disponibles en VOD : La barrière, Signes particuliers néant et Walkover. Peut-être en DVD aussi, je n"ai pas vérifié.

bonjour
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