Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Jerzy Skolimowski

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Marko
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MessageSujet: Jerzy Skolimowski   Jerzy Skolimowski EmptyDim 16 Nov 2008 - 11:21

Jerzy Skolimowski Quatre10
Jerzy Skolimowski

Biographie (Allociné):

Profondément marqué par la guerre (il est retrouvé survivant dans les décombres de sa maison à Varsovie, tandis que son père résistant est fusillé par les Nazis), Jerzy Skolimowski manifeste peu d'intérêt pour les études, et se fait même souvent renvoyer. Il entreprend néanmoins des études universitaires de Littérature et d'Histoire afin d'échapper au service militaire. Il se forme par la suite à l'école de cinéma de Lodz, en compagnie en particulier de Roman Polanski, pour lequel il écrira en 1962 le scénario de son premier film : Le Couteau dans l'eau. Passionné de Jazz, sa collaboration avec Krzysztof Komeda lui permet de rencontrer Andrzej Wajda. Ce dernier lui confie alors l'écriture du scénario des Sorciers innocents. A peine âgé d'une vingtaine d'années, Jerzy Skolimowski a déjà à son actif plusieurs receuils de poèmes, une pièce de théâtre, des court-métrages, un documentaire (Akt) et plusieurs scénarii.

Dans la mouvance du vent libertaire qui balaye le cinéma d'Europe Centrale dans les années 60, avec des cinéastes comme Milos Forman qui insufflent un traitement ironique aux conflits inter-générationnels, Skolimowski participe au renouveau du cinéma polonais. L'engagement physique, la dépense, l'énergie se retrouvent justement dans ses films, tant dans la mise en scène et le montage qu'à l'écran, et resteront tout au long de sa carrière un signe particulier de sa poétique. Avec Signes particuliers: neant en 1964 (jusqu'à Success is the best revenge en 1984), il inaugure le premier film semi autobiographique d'une série de six sur le thème de la perte de l'innocence , dans lesquels il tient notamment le rôle récurrent du personnage Andrzej Leszezyc. Après La Barriere en 1966, il signe Le Depart, dans lequel il dirige Jean-Pierre Léaud; un film jugé mineur par son auteur, en dépit de l'Ours d'or qu'il remporte au Festival du film de Berlin. Il n'a selon lui pas la force ni la virulence de Haut les mains, qu'il a conçu comme "un gigantesque cri silencieux, une provocation pour les 32 millions de Polonais pour les faire réagir sur ce qui ne va pas dans le pays". Le film est d'ailleurs rapidement interdit, et ne sortira qu'en 1980.

A la fin des années 60, le cinéaste émigre au Royaume-Uni; sa carrière s'internationalise. Ses premiers films dotés de budgets conséquents, comme Deep End, Les Aventures du brigadier Gérard (1970) ou encore Roi, Dame, Valet sont des échecs cinglants; en dépit d'acteurs et d'actrices de renom en haut de l'affiche. Sa carrière subit une éclipse qui durera jusqu'au succès critique du Cri du sorcier en 1978, suivi par celui de Travail au noir. Porté par Jeremy Irons, et prenant pour toile de fond la loi martiale décrétée par Jaruzelski en Pologne en 1980, le film reste le plus grand succès commercial du cinéaste, couronné du Prix du Meilleur scénario au Festival de Cannes en 1982. Avec Le Bateau phare (1985), il signe sa première collaboration avec le cinéma américain. En 1988, il réalise Les Eaux printanieres; l'occasion pour lui de revenir sur un genre qu'il avait tenter d'aborder sans succès dans Roi, Dame, Valet.

Depuis le début des années 1990, il tourne peu, consacrant surtout son temps à la poésie et la peinture. On a notamment pu le voir chez Tim Burton dans le délirant Mars Attacks, ou encore dans Avant la nuit (2000) de Julian Schnabel. En 2007, David Cronenberg le sort de sa semi-retraite en lui confiant un rôle ambiguë dans ses Promesses de l'ombre.

Citation :
Filmographie/Index (Cliquez sur les chiffres pour accéder directement aux pages

Longs métrages

1961 : Boks, documentaire
1964 : Signe particulier : néant (Rysopis)
1965 : Walkower Page 3
1966 : La Barrière (Bariera) Prix spécial du Jury, Festival international du Film de Valladolid 1968
1967 : Le Départ Ours d'Or, Festival International du Film de Berlin 1967 Page 3
1967 : Haut les mains (Rece do góry) Prix de la Critique, Festival du Film Polonais, 1981
1970 : Les Aventures du brigadier Gérard (The Adventures of Gerard)
1970 : Deep End Page 3
1972 : Roi, Dame, Valet (King, Queen, Knave)
1978 : Le Cri du sorcier (The shout) Grand Prix du Jury, Festival de Cannes 1978
1982 : Travail au noir (Moonlighting) Prix du scénario, Festival de Cannes 1984
1984 : Succès à tout prix (Success is the best revenge)
1986 : Le Bateau phare (The Lightship) Prix spécial du Jury, Festival du Festival du Film de Venise 85
1989 : Les Eaux printanières (Acque di primavera)
1991 : Ferdydurke (30 Door Key)
2008 : Quatre nuits avec Anna (Cztery noce z Anną) Prix spécial du jury, Festival international du Film de Tokyo 2008 Pages 1, 3
2010 : Essential Killing Prix spécial du Jury et Prix d'interprétation masculin du Festival du Film de Venise 2012 2008 Page 1, 2


Courts métrages
1960 : L'Œil arraché (oko wykol)
1960 : Le Petit Hamlet (Hamles)
1960 : Érotique (Erotyk)
1961 : La Bourse ou la vie (Pieniadze albo zycie)
1962 : Akt, documentaire
1968 : Dialóg 20-40-60 - segment The Twenty Year Olds

Citation :
arrêté le 08/04/2013 à la page 3




Jerzy Skolimowski 4nuits10
Quatre nuits avec Anna

Il est touchant de voir un cinéaste se taire pendant 17 ans et revenir avec un film superbe, Quatre nuits avec Anna, qui restera certainement comme l'un de ses meilleurs.

Il est souhaitable de découvrir le film sans trop en connaître le résumé mais en voici quelques éléments:
Dans une petite ville en Pologne, Léon Okrasa est employé dans un hôpital. Il a, dans le passé, été témoin d'un viol brutal. La victime, Anna, est une jeune infirmière qui travaille dans le même hôpital. Léon passe son temps à espionner Anna, à la guetter de jour comme de nuit. Cela devient une véritable obsession...
Un soir, il finit par s'introduire dans l'appartement d'Anna par la fenêtre qu'elle laisse entrouverte. Alors, Léon s'installe sur son lit, l'observe dans son sommeil, s'imprègne de son univers. Où s'arrêtera t-il ?


Le film est construit de manière éclatée comme un puzzle. C'est une constante du cinéma actuel mais elle se justifie parfaitement dans ce récit. L'atmosphère évoque très fortement les films de son compatriote Kieslowski qui aurait croisé l'univers de Bruno Dumont (surtout "l'Humanité") et "Le Locataire" de Kim ki Duk.

On est d'abord frappé par la magnifique photographie du film qui crée une atmosphère poétique bien qu'un peu déprimante et désespérée (on est dans un film de l'Est!). Certains plans font même penser à Tarkovski ou à 4 mois, 3 semaines, 2 jours du roumain Cristian Mungiu.

Jerzy Skolimowski Quatre12
Jerzy Skolimowski Quatre13

Le personnage principal ressemble à l'inspecteur de police improbable du film L'Humanité de Bruno Dumont. Il est à la fois simple d'esprit et animé par une profonde humanité. Ce qu'il fait auprès d'Anna est à la fois touchant et dérangeant et le réalisateur nous laisse envisager différentes options des motivations de son comportement. Je ne révèlerai pas la fin dont le dernier plan est magnifique et terrible en même temps.

Il y a des instants d'humour et de poésie qui atténuent la pesanteur et la tristesse du propos. Même si le film est assez court, il faut accepter un rythme assez lent mais jamais ennuyeux. Il a peu de dialogues, une musique rare mais superbe (notamment le générique final). C'est du vrai cinéma et j'ai très envie de redécouvrir ses précédents films dont je ne connaissais que travail au noir.

Jerzy Skolimowski Quatre17 Jerzy Skolimowski Quatre15 Jerzy Skolimowski Quatre16
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MessageSujet: Re: Jerzy Skolimowski   Jerzy Skolimowski EmptyDim 16 Nov 2008 - 22:14

Marko a écrit:

Jerzy Skolimowski 4nuits10
Quatre nuits avec Anna

Il est touchant de voir un cinéaste se taire pendant 17 ans et revenir avec un film superbe, Quatre nuits avec Anna, qui restera certainement comme l'un de ses meilleurs.

L'atmosphère évoque très fortement les films de son compatriote Kieslowski qui aurait croisé l'univers de Bruno Dumont (surtout "l'Humanité") et "Le Locataire" de Kim ki Duk.

On est d'abord frappé par la magnifique photographie du film qui crée une atmosphère poétique bien qu'un peu déprimante et désespérée (on est dans un film de l'Est!). Certains plans font même penser à Tarkovski ou à 4 mois, 3 semaines, 2 jours du roumain Cristian Mungiu.


Merci pour toutes ces images et ce commentaire qui me fait rêver de pouvoir voir ce film...
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MessageSujet: Re: Jerzy Skolimowski   Jerzy Skolimowski EmptyDim 16 Nov 2008 - 22:15

coline a écrit:
Marko a écrit:

Jerzy Skolimowski 4nuits10
Quatre nuits avec Anna

Il est touchant de voir un cinéaste se taire pendant 17 ans et revenir avec un film superbe, Quatre nuits avec Anna, qui restera certainement comme l'un de ses meilleurs.

L'atmosphère évoque très fortement les films de son compatriote Kieslowski qui aurait croisé l'univers de Bruno Dumont (surtout "l'Humanité") et "Le Locataire" de Kim ki Duk.

On est d'abord frappé par la magnifique photographie du film qui crée une atmosphère poétique bien qu'un peu déprimante et désespérée (on est dans un film de l'Est!). Certains plans font même penser à Tarkovski ou à 4 mois, 3 semaines, 2 jours du roumain Cristian Mungiu.


Merci pour toutes ces images et ce commentaire qui me fait rêver de pouvoir voir ce film...

Je viens d'écouter le masque et la plume et ils sont enthousiastes à part Pierre Murat.
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MessageSujet: Re: Jerzy Skolimowski   Jerzy Skolimowski EmptyLun 17 Nov 2008 - 11:34

Je retranscris ce qu'en dit Sophie Avon , critique cinéma à Sud Ouest et écrivain (http://www.arlea.fr/_Avon_). Elle est vraiment toujours passionnante et juste, même quand je ne suis pas d'accord avec elle...Il faudrait peut-être que je lise ses romans... Vous la connaissez?

Peut-être à lire après avoir vu le film pour ceux qui n'aiment pas trop en savoir...

Sophie Avon à propos de Quatre nuits avec Anna au masque et la plume: (je reconstruis pour plus de clarté).

C'est un grand film d'amour. Le film a une dimension picturale très forte, c'est vraiment une nature morte . Il y a une force d'inertie dans ce film qui fait tout son prix. Car tout est inerte dans ce paysage, même cette vache morte qui flotte sur la rivière. Même Anna est inerte puisqu'elle n'est regardable que quand elle dort. Et c'est une formidable idée de cinéma d'avoir imaginé que celle qui suscite l'amour est réduite à un objet que l'on regarde dans son sommeil. Et c'est très beau aussi d'avoir montré que l'amour n'est ni une émotion intellectuelle (il en est bien incapable le pauvre Léon) , ni une émotion charnelle puisqu'il ne la touche pas, mais finalement que l'état amoureux c'est un territoire de solitude où il n' y a que des détails. Et c'est très beau dans le film.
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MessageSujet: Re: Jerzy Skolimowski   Jerzy Skolimowski EmptyLun 17 Nov 2008 - 11:50

Marko a écrit:
Je retranscris ce qu'en dit Sophie Avon , [...] Vous la connaissez?
depuis déjà un bon bout de temps j'ai son livre Ce que dit Lily sur ma LAL - aussi à cause de la couverture Cool - mais il y a toujours quelqu'un d'autre Very Happy
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MessageSujet: Re: Jerzy Skolimowski   Jerzy Skolimowski EmptyLun 17 Nov 2008 - 11:52

Et bien je crois qu'elle vaut la peine qu'on s'intéresse à son univers!
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MessageSujet: Re: Jerzy Skolimowski   Jerzy Skolimowski EmptyLun 17 Nov 2008 - 19:32

Moi aussi j'irai le voir, j'avais aimé certains de ses anciens films et je suis ravie de voir qu'il tourne de nouveau, et comme toujours l'enthousiasme de Marko est très communicatif.
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MessageSujet: Re: Jerzy Skolimowski   Jerzy Skolimowski EmptyJeu 28 Mai 2009 - 15:32

coline a écrit:
Marko a écrit:

Jerzy Skolimowski 4nuits10
Quatre nuits avec Anna


Merci pour toutes ces images et ce commentaire qui me fait rêver de pouvoir voir ce film...

Quand les rêves sont exaucés... aime

Quatre nuits avec Anna
Ce film commence comme un film d'horreur. L’image est sombre, elle le restera. Un homme au comportement étrange épie une jeune femme, achète une hache …Sur la rivière qui traverse le village flotte une vache…Il pleut à verse…Et l’on retrouve l’homme sortant une main d'une poubelle…Il est témoin du viol de la jeune femme…Etait-ce avant ou après ses séances d’observation ?...Séances d’interrogatoires auxquelles sont soumis l’homme…Je commence à comprendre : le récit est éclaté…Et me voilà happée…

Léon Okrasa, un homme fruste, presque autiste, est employé au crématorium de l'hôpital. Amoureux transi d’une jeune infirmière, il se fait voyeur pour l’observer sans cesse et c’est toute sa vie.
A son insu, il lui fait absorber des somnifères et pénètre par effraction chez elle la nuit. Il la regarde dormir, lui vernit les ongles pendant son sommeil, lui recoud un bouton …
Mais on cherche un coupable pour le viol, et Léon, innocent, amoureux platonique agit en coupable !

On pourrait sourire de ses attentions, de sa candeur, de ses excès mais j’ai eu du mal à le faire…Sa dévotion, sa douceur, son amour fou pour la jeune femme, son innocence m’ont prise à la gorge. Tout au long du film on sent peser sur lui la menace, le drame qui va fatalement arriver…

Quatre nuits avec Anna…Le rêve de Léon va durer quatre nuits …
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MessageSujet: Re: Jerzy Skolimowski   Jerzy Skolimowski EmptyJeu 28 Mai 2009 - 15:37

Marko a écrit:
Sophie Avon à propos de Quatre nuits avec Anna au masque et la plume: (je reconstruis pour plus de clarté).

C'est un grand film d'amour. [...]c'est très beau aussi d'avoir montré que l'amour n'est ni une émotion intellectuelle (il en est bien incapable le pauvre Léon) , ni une émotion charnelle puisqu'il ne la touche pas, mais finalement que l'état amoureux c'est un territoire de solitude où il n' y a que des détails. Et c'est très beau dans le film.

Ce sont des mots d'une grande justesse ...
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MessageSujet: Re: Jerzy Skolimowski   Jerzy Skolimowski EmptyVen 19 Juin 2009 - 20:27

Vu Quatre nuits avec Anna
J'ai eu du mal... c'est un excellent film , images magnifiques , très belle musique aussi ( Michal Lorenc), mais c'est très pénible, je souffrais avec ce pauvre homme, victime née..et l'on sait comment cela va se terminer.
Inertie, oui.Solitude, oh que oui.. Détails? Il y a la scène du viol ( il y en 2 d'ailleurs..), qui finalement déclenche cette passion . Pourquoi? Parce que cette femme est une victime? Cela n'a rien de très clair, et ce pauvre Leon serait bien incapable de le verbaliser, d'ailleurs. Mais quel est le vrai point de départ de cet amour fou? Sans doute le regard d'Anna..

Sur le DVD, long entretien avec le cinéaste, et beaucoup d'extraits e ses films antérieurs.
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MessageSujet: Re: Jerzy Skolimowski   Jerzy Skolimowski EmptyVen 8 Avr 2011 - 22:29

Jerzy Skolimowski 19700535

Essential Killing
Citation :
Capturé par les forces américaines en Afghanistan, Mohammed est envoyé dans un centre de détention tenu secret.
Lors d’un transfert, il réchappe d’un accident et se retrouve en fuite dans une forêt inconnue.
Traqué sans relâche par une armée sans existence officielle, Mohammed fera tout pour assurer sa survie.

Et si Essential Killing était le film d'action ultime, poussé dans ses derniers retranchements, sans scories, sans psychologie, au point de devenir un objet abstrait, une enveloppe physique débarrassée d'une âme quelconque ? Avec sa mise en scène au cordeau, sa bande son incroyable, ses images époustouflantes, le film de Skolimowski atteint à une extase d'épure stylistique qui laisse pantois. Mais, attention, c'est une expérience cinématographique qui peut paraître bien vaine pour qui attend d'un film des contours clairs et une explication du pourquoi du comment. Il y a bien un arrière-plan politique, un Taliban (ou supposé tel) torturé par les troupes américaines, mais à partir du moment où sa cavale commence, l'enjeu se réduit à celui de survivre, quitte à tuer pour y parvenir. Dans cette forêt polonaise enneigée, menacé par ses poursuivants, notre homme doit composer avec la nature, frayer avec les animaux (omniprésents), s'alimenter au petit bonheur la chance. Ce film inclassable est un suspense terrible, alors même que Skolimowski joue avec nos repères à nous, spectateurs voyeurs. Notamment temporels, car le cinéaste dilate ou étire à volonté la durée du chemin de croix de son personnage. Il y a cependant des hasards un peu trop forcés et des flashbacks inutiles qui altèrent la radicalité du film. Et le rôle de Vincent Gallo, très physique, fait se demander s'il s'agit d'une grande performance d'acteur ou si son jeu est sans nuances. Rien n'est vraiment sûr dans cette oeuvre extrême, qui ne peut que diviser. Son titre, lui-même, Essential Killing, n'est-il pas une sorte d'oxymore ?

Jerzy Skolimowski 19512149

PS : Marko, ce film est pour toi !
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MessageSujet: Re: Jerzy Skolimowski   Jerzy Skolimowski EmptyVen 8 Avr 2011 - 22:58

traversay a écrit:
PS : Marko, ce film est pour toi !

J'en suis certain et je me demande pourquoi j'attends encore Very Happy Demain!
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MessageSujet: Re: Jerzy Skolimowski   Jerzy Skolimowski EmptySam 9 Avr 2011 - 0:19

Marko a écrit:
traversay a écrit:
PS : Marko, ce film est pour toi !

J'en suis certain et je me demande pourquoi j'attends encore Very Happy Demain!

Assez bonne appréciation des critiques ce soir au Cercle sur Canal!
(J'avais beaucoup aimé 4 jours avec Anna)
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MessageSujet: Re: Jerzy Skolimowski   Jerzy Skolimowski EmptySam 9 Avr 2011 - 14:29

Découverte prévue mardi (avec également beaucoup d'impatience). Very Happy
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MessageSujet: Re: Jerzy Skolimowski   Jerzy Skolimowski EmptySam 9 Avr 2011 - 17:42

je suis beaucoup plus réservé sur ce Essential Killing que j'ai trouvé un peu branquignolesque. Les images sont un peu faciles mais pas trop moches donc ça passe mais dans l'ensemble il y a beaucoup de facilités : dans la sonorisation d'abord avec quelques bruits qui cassent la tête et une bonne dose de clichés. Ensuite dans la forme c'est assez plat en fin de compte entre certains mouvements et le montage un peu rapide. En fin de compte c'est sauce habituelle pour plat pas tout à fait luxe. Le film étant court, on a une succession de vignettes de monde hostile (un peu moderne et capitalistique c'est plus chic) et de demi-délire (ça excuse des platitudes). Christ-Gallo-Rambo-Barbu mange des fourmis, se roule dans la neige, mange des trucs, ... et ne dit pas un mot. Façon traumatisme existentiel et symbolique. ça pourrait marcher si. Si ce n'était pas aussi plat, si ça ne ressemblait pas autant à un "film de genre pour intello".

Et dans le film de traque il y a bien mieux. De Rambo (bah oui, tiens, et puis pas si con au fond) à Southern Comfort (c'est le luxe de la traque là) en passant par des produits plus obscurs comme ce film avec Rutger Hauer et Ice-T pur produit d'exploitation mais efficace. Récemment l'iranien The Hunter sans être ultime est beaucoup plus joli et vivant. Et c'est là que ce genre de film est ambigu, il sort du cinéma pour lui même en un sens. Pour faire passer quelque chose de mal définit on a recours à une recette éprouvée en mélange de peur et de suspens. J'ai du mal à voir l'inverse, c'est à dire la réflexion, ou au moins le regard sur la peur (pour simplifier) observé par le cinéma. trop de soupe autour (et de SUV qui crachent du Metal au milieu de la nuit). Ce n'est pas très intéressant et pas tellement plus instructif qui bête film de genre et d'exploitation. Qui d'ailleurs n'empêchera pas forcément de sentir le milieu.

A quand le remake de Predator ?

Accessoirement Je mise sur la non performance d'acteur.

La fin est un peu meilleure mais tardive (marrant pour une fin) et très courte et un peu tarkovskique pour être honnête. Enfin... ça se regarde dans une sorte de douce indifférence vaguement perplexe et vaguement agacée.

Oui, aussi parce que le Taliban et les images satellisée autour du film sont actuelles ou très légèrement historiques maintenant... quelque part il y a comme un besoin de mettre les pieds dans le plat, ne pas se limiter à une ombre de "torture et violence physique et psychologique c'est mal" qui se perd dans un film blanc et un peu mou.

Comme s'il manquait dans le principe et le résultat une moitié de film (ou de postérieur chez les anglophones).
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