Pascale Ferran

D'accord sur toute la longueur, Queenie(même sur la petite longueur, mais qui s'est complètement effacée face à mon enthousiasme).

Je suis restée complètement à l'extérieur de ce film. J'ai trouvé cela longuet. Sans surprise. Gentillet et pleins de bons sentiments, des personnages, surtout Gary, tellement attendus. Une façon de filmer plate, sans véritable créativité.

Spoiler:

Arabella a écrit:

Je suis restée complètement à l'extérieur de ce film. J'ai trouvé cela longuet. Sans surprise. Gentillet et pleins de bons sentiments, des personnages, surtout Gary, tellement attendus. Une façon de filmer plate, sans véritable créativité.

Spoiler:

Je comprends ton regard. J'y ai vu davantage Murakami (dont elle se revendique et que je n'aime pas beaucoup) que Merlin l'enchanteur mais j'ai aimé sa malice et la manière dont elle décline tous les moyens technologiques, mentaux ou poétiques de se déplacer dans l'espace et de communiquer, de regarder le monde et les autres. Elle capte quelque chose de notre époque même si son approche de la fantaisie a quelque chose de naïf et de littéral.

Cela me gêne de voir aborder certaines thématiques de cette façon, comme les conditions de travail dans cet hôtel. On reste à la surface, elle fait du cinéma, il n'y a rien de nouveau, ni en termes de faits, ni du regard. Alors que c'est tellement douloureux à vivre pour les gens dans cette situation. La façon dont un film comme Chiens errants abordait un peu quelques aspects des conditions de travail faites à certains, était quand même sacrément autre chose.
Et moi non plus je n'aime pas Harukami.

Ah mais c'est que Tsai Ming Liang est immense!  

J'te comprends Arabella.
Mais pour une fois que la naïveté et l'innocence sont le fond sur une question sociale, sans pour autant tomber dans le débilitant, moi j'adhère ! Mais j'ai gardé mon coeur pur et aux grands yeux émerveillés de l'enfance (toi t'es du côté de la sorcière au rire sardonique !)

Arabella a écrit:

Et moi non plus je n'aime pas Harukami.

Mais elle est géniale cette fusion nom-prénom pour ce Murakami là !

Et, je n'y avais pas pensé, Marko, mais tu as raison, ça se rapproche bien de cet univers doux et gentillet, qui ne va pas loin - marrant comme en littérature (en tout cas pour Harukami (!!!)), ça m'ennuie et me frustre prodigieusement, alors que là, c'est passé très très bien !

On a vu le film de plein de façon différentes, en fait. La critique sociale n'a pas du tout été le moteur du film pour moi. L'important a été ce message de liberté, de recul  possible , à trouver en soi. Qui est un luxe auquel tous n'ont pas accès (et là on retombe sur l'aspect social).
Pour moi, ce qui m'a parlé, c'est l'aspect intime du film.

Bien sûr, on voit un film avec ce que nous sommes. Peut être parce que je suis confrontée assez régulièrement à des personnes en souffrance au travail, dont la marge pour faire bouger les choses est faible voire quasi inexistante, j'ai été plus sensible à cet aspect des choses.

Tout bien réfléchi, on peut mettre un spoiler sur le message d'Arabella, 2 juillet, 23h21, qui révèle un élément crucial du film?
(Merci)

J'imagine que c'est de cela qu'il s'agit ?

super!

De toute façon on le voit venir de loin. Rien que par le titre qui suggère bien la façon concrète ou abstraite dont les gens communiquent et se déplacent aujourd'hui. Physiquement et mentalement. Et je dois dire que j'attendais quelque chose de plus troublant dans le virage fantastique. Mais c'est joli.

Ben, moi, j'ai rien vu venir   .

topocl a écrit:

Ben, moi, j'ai rien vu venir   .

Tant mieux! ça devait être d"autant plus surprenant alors.

La question que je me pose de plus en plus Marko, c'est pourquoi tu m'as conseillé d'aller voir ce film.