Pascale Ferran

Arabella a écrit:

La question que je me pose de plus en plus Marko, c'est pourquoi tu m'as conseillé d'aller voir ce film.   

Je t'avais conseillé d'aller voir La Ritournelle et à la rigueur Bird People et je ne sais plus quel autre parce que c'était ce qu'il y avait de plus intéressant à ce moment là... Et malgré quelques réserves j'aime bien Bird People   

La ritournelle ne passait pas à côté de chez moi.   

Arabella a écrit:

Je suis restée complètement à l'extérieur de ce film. J'ai trouvé cela longuet. Sans surprise. Gentillet et pleins de bons sentiments, des personnages, surtout Gary, tellement attendus. Une façon de filmer plate, sans véritable créativité.

Même sentiment qu'Arabella...
Je suis allée le voir hier soir et j'avais envie de l'aimer ce film, je ne voulais pas le rater...Pourtant je m'y suis ennuyée au possible. Toute idée, si géniale qu'elle pouvait paraître un instant, s'épuisait en une longueur interminable, en des retours à l'infini...Tout est téléphoné (on sait ce qu va se produire) et que disent les voix OFF d'intéressant? Rien...Vraiment rien!

Le moineau, quelques secondes, minutes,  à la rigueur OK. Mais ce moineau qui parle et ferait mieux de se taire (j'aurais préférer le silence!) ne m'a pas embarquée dans son sillage. Et encore quand il était seul ça allait...un moineau ça va, mais des milliers bonjour les dégâts!   A un moment donné je me trouvais à la limite du fou-rire me sentant presque devant un documentaire animalier (j'exagère un peu, j'en ai conscience) celui qui vous prend juste avant de rouspéter et de quitter la salle. Plusieurs spectateurs sont d'ailleurs partis avant la fin.

Je me suis demandé pourquoi les critiques, dans leur ensemble, étaient aussi dithyrambiques, et pas seulement sur Parfum.

Si je faisais un effort je trouverais certainement quelques atouts à ce film parce qu'on est loin d'un navet tout de même..

Même clivage radical au cercle: ICI

coline a écrit:

Je me suis demandé pourquoi les critiques, dans leur ensemble, étaient aussi dithyrambiques, et pas seulement sur Parfum.
.

parce que c’était lui, parce que c'était moi...

coline a écrit:

parce qu'on est loin d'un navet tout de même..

Ouah , coline, je sens quel les remords commencent à apparaître   !

Colinette, merci. Je me sens moins seule.   
Moi aussi, je me suis posé la question de quitter la salle.

Ce qui ne m'empêche pas de le conseiller à certains. Un film qui divise en effet.

héhé, c'est rigolo ces divergences éventuellement inattendues.   

pour rebondir quand même sur la thématique sociale dans le film, j'avais vu la relative exclusion du trip du réceptionniste (qui est le personnage qui incarne le plus cette situation problématique derrière la propreté de son apparence décorative professionnelle) comme un constat potentiel de détresse supplémentaire, comme si avant de pouvoir accéder au trip il y avait un fossé bien plus terre à terre à franchir. mettant aussi à l'abri le film du nunuchisme (dont il pourrait être capable avec le dessinateur ?). de même que je n'ai pas imaginé la fin en happy-end, notamment pour de primaires considérations de ressources, il y en a un seul qui a une chance de se réinventer ?

j'étais peut-être dans un bon jour... 

Bon , pour la fin , je mets en spoiler

Spoiler:

Pour se réinventer, tu crois qu'Audrey ne le peut pas?
Elle est étudiante, c'est un boulot annexe, et elle semble avoir des ressources personnells que tout le monde n'a pas, c'est le moins qu'on puisse dire.

Pour le nunuchisme, ça frôle, ça frôle, mais l'humour l'en empêche (je trouve)

Ah, il faudrait que je le revoie, des détails commencent à m'échapper, et vos réserves (voire un peu plus )  ne font qu'exalter mon plaisir  à le revivre. 

L'important à mon avis est moins le fait que cette expérience les libère de leurs attaches matérielles et morales mais le fait qu'elle soit survenue tout simplement en modifiant leur regard sur ce qui les entoure. Ils reprennent pieds sur terre avec son lot de quotidien et de pesanteur mais ils ont trouvé une bulle de respiration même transitoire. Et lorsqu'ils se croisent c'est un peu comme s'ils se reconnaissaient. Puis chacun reprend sa route toute droite ou de traverse. Ou pas. Chacun peut écrire la suite selon son envie. Je vois moins l'échange final comme un happy end que comme une reconnaissance. Ils sont sortis de leurs bulles respectives pour se parler. Un peu d'humanité dans ce monde d'indifférence frénétique. Ils prennent le temps de regarder l'autre. Ce que faisait déjà le personnage de Roschdy Zem qui est non seulement attentif à Josh mais aussi à l'oiseau!

le côté transitoire reste problématique ?

pour la réinvention d'Audrey je ne sais pas trop. Administrativement elle est étudiante, en pratique... et à côté de la nécessité (les sous) j'imagine qu'elle attend autre chose aussi que la fac. alors envol et distance d'avec la famille, fac mais pas trop, la nécessité reste. elle a un peu de marge et ce mélange de rêve et d'avertissement (de limites), pas gagné ?

Oh, c'est jamais gagné, à cet âge...Même si certains ont (beaucoup ) plus de chances que d'autres.

Marko a écrit:

Même clivage radical au cercle: ICI

Mais oui, je les avais vus...J'étais prête à me ranger du côté de l'enthousiaste, lyrique et postillonnant  Philippe Rouyer que j'adore et de la délicieuse Marie Sauvion...mais me voilà maintenant rangée dans le camp de "megaconnard"!    et de Jérôme Momcollovic.
Heureusement il y a Arabella à mes côtés!  

topocl a écrit:

coline a écrit:

parce qu'on est loin d'un navet tout de même..

Ouah , coline, je sens quel les remords commencent à apparaître   !

  Alors...Comment dire...ce ne sont pas vraiment des remords parce que je trouve que c'est remarquablement filmé, et plein de bonnes idées qui me semblaient originales un instant... mais qui me faisaient très vite retomber sur une sensation d'être prise un peu pour une imbécile, tant il y avait de clichés, tant le trait est forcé, puis étiré...et surtout très vite "téléphoné". Et alors la scène finale, c'est le bouquet! Je l'ai trouvée presque ridicule.

coline a écrit:

Heureusement il y a Arabella à mes côtés!  

  

Je préfère ne pas développer. Je crains de ne pas pouvoir m'empêcher de lâcher des vacheries.

Vous savez quoi?...Il y a un petit moineau sur mon palier depuis le début de l'après-midi...Il ne trouve plus la sortie et j'ai peur de l'attraper pour l'aider...Anaïs Demoustier piaille derrière ma porte d'entrée! Elle se venge!