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| Steven Soderbergh | |
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Auteur | Message |
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Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Steven Soderbergh Jeu 19 Sep 2013 - 21:47 | |
| - Citation :
- nous sommes cruels de parler de films que tu ne verras que plus tard
Ah mais non! Au contraire! Tout est noté, là est plutôt le problème.. Tu m'avais fait rire, c'est tout:D | |
| | | Heyoka Zen littéraire
Messages : 5026 Inscription le : 16/02/2013 Age : 36 Localisation : Suède
| Sujet: Re: Steven Soderbergh Jeu 19 Sep 2013 - 22:38 | |
| - traversay a écrit:
- PS : les adorateurs (trices) des fesses de Matt Damon seront aux anges.
Mais tu as l'air d'avoir toi-même beaucoup apprécié le spectacle ! Malgré ton avis enthousiaste, ce film ne me tente pas du tout. Je préfère aller voir Les amants du Texas qui est programmé dans ma ville. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Steven Soderbergh Ven 20 Sep 2013 - 6:18 | |
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| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Steven Soderbergh Ven 20 Sep 2013 - 11:44 | |
| - Marie a écrit:
-
- Citation :
- Oui, mais je n'ai pas Les amants du Texas dans ma ville
Oui..c'est triste.. remarque, moi non plus , je n'ai même rien du tout Tu vas faire installer une salle de ciné dans ton ashram polynésien ? Pareil qu'Heyoka, j'ai entendu une critique positive sur ce film. Je lis l'avis positif de Traversay. Mais il ne me tente pas trop. J'ai peur de les trouver trop excentriques, trop cabotins, trop "cage aux folles". Et ça, ça me fait grincer des dents, j'y peux rien. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Steven Soderbergh Ven 20 Sep 2013 - 13:04 | |
| - Marko a écrit:
- colimasson a écrit:
- Marko a écrit:
- Je trouve Solaris de Soderbergh extraordinaire. Un de mes films préférés. Il est très différent du Tarkovski que j'adore aussi pour des raisons différentes.
J'ai déjà entendu ça ! et je me demande toujours pourquoi. Je n'ai pas réussi à dévoiler le secret de ce Solaris... Je ne sais pas si je dirais encore que ce Solaris est extraordinaire mais j'aime beaucoup l'atmosphère du film (la musique de Cliff Martinez que j'adore y contribue de façon essentielle) et notamment la manière dont les émanations hypnotiques de la planète Solaris (sorte d'espace inconscient ou spirituel) contaminent l'espace mental des différents protagonistes. Ils deviennent tous fous à son contact en essayant d'en résoudre les mystères de manière concrète alors qu'elle est aussi abstraite que l'idée de Dieu par exemple. Il y a le schizophrène, la femme paranoïaque...
et notre héros, lui, accepte de "croire" à l'illusion que propose Solaris par amour (son besoin de croire que ce soit possible). L'amour irrationnel le conduit à la foi et le sauve. Il est une sorte d'élu qui peut faire corps avec Solaris. L'enfant qui lui tend la main comme un messager le conduit vers une autre strate de conscience. C'est finalement la résolution psychanalytique d'un conflit inconscient à travers une sorte de rêve.Un travail de deuil. Ce film est très métaphysique mais réalisé avec beaucoup d'élégance et d'envoûtement. J'ai aimé me laisser flotter dans cet univers sensoriel.
Ici une analyse psychanalytique du film que je trouve incomplète mais sacrément pertinente et lumineuse: Moviekey.bmogspot Il est évident que Soderbergh est un cinéaste qui a baigné dans la psychanalyse et qui fait du cinéma tantôt commercial mais intelligent tantôt plus expérimental qui s'intéresse à l'inconscient, au rêve, à l'érotisme, à la libre association. Merci pour le lien je vais le lire. Et les attraits que tu trouves au film dépendent-ils vraiment de Soderbergh ? Je trouve qu'ils apparaissent mieux dans le film de Tarkovski (mais celui-ci est trop lent) et le mérite de l'idée originale revient à l'auteur de Solaris... - traversay a écrit:
Ma vie avec Liberace - Citation :
- Avant Elvis, Elton John et Madonna, il y a eu Liberace : pianiste virtuose, artiste exubérant, bête de scène et des plateaux télévisés. Liberace affectionnait la démesure et cultivait l'excès, sur scène et hors scène. Un jour de l'été 1977, le bel et jeune Scott Thorson pénétra dans sa loge et, malgré la différence d'âge et de milieu social, les deux hommes entamèrent une liaison secrète qui allait durer cinq ans. "Ma Vie avec Liberace" narre les coulisses de cette relation orageuse, de leur rencontre au Las Vegas Hilton à leur douloureuse rupture publique.
"Liberace n'est pas Rubinstein. Oui, mais Rubinstein n'est pas Liberace." Les américains n'ont pas voulu du dernier Soderbergh (vraiment dernier ?) dans leurs salles et celui-ci n'a eu droit qu'à une diffusion sur HBO. Trop gay, trop sulfureux ! On croit rêver. Chez nous, Ma vie avec Liberace sort sur les grands écrans et c'est tant mieux, parce qu'il le vaut bien. C'est une histoire d'amour un peu folle (pas de jeux de mots svp) entre un artiste exubérant, excentrique, exhibitionniste et exceptionnel ... et un jeune homme subjugué par le charme de ce personnage au narcissisme aussi grand qu'un palace de Vegas. Soderbergh est à son affaire, la mise en scène est brillante, les dialogues sont étincelants, toujours à la limite du syndrome "Cage aux folles", avec l'humour et la tendresse qu'il faut pour se délecter du kitsch des décors et des costumes. N'empêche qu'il s'agit d'une liaison sous le manteau (de vison ?) dans l'hypocrisie générale de la société américaine de la fin des années 70. Il y a autant matière à s'amuser qu'à réfléchir dans cet opus maîtrisé de bout en bout. Matt Damon ? Il est formidable ! Michael Douglas ? Il n'y a pas de mots pour saluer sa performance hallucinante où le cabotinage devient pur génie. Impossible de croire qu'il s'agit de l'ultime film de Soderbergh, le cinéma américain a trop besoin de lui, même s'il lui arrive d'être fort inégal.
M'intéresse ce film ! t'as écrit "kitsch". | |
| | | Heyoka Zen littéraire
Messages : 5026 Inscription le : 16/02/2013 Age : 36 Localisation : Suède
| Sujet: Re: Steven Soderbergh Ven 20 Sep 2013 - 13:06 | |
| - Queenie a écrit:
- J'ai peur de les trouver trop excentriques, trop cabotins, trop "cage aux folles". Et ça, ça me fait grincer des dents, j'y peux rien.
Pareil. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Steven Soderbergh Sam 21 Sep 2013 - 0:14 | |
| - traversay a écrit:
Ma vie avec Liberace
Michael Douglas ? Il n'y a pas de mots pour saluer sa performance hallucinante où le cabotinage devient pur génie Ah ça oui! Il est la folle extra-terrestre la plus géniale depuis Michel Serrault dans la Cage aux folles. Il est même encore plus fascinant parce que plus sombre dans son narcissisme monstrueux et pathétique (ce regard noir glaçant lorsqu'il se sent blessé dans son amour propre!!). Plus mutant que les frères Bogdanov réunis (les maquillages sont extraordinaires). C'est d'ailleurs une histoire d'amour mutant, hors norme, finalement déchirante et authentique derrière cette façade complètement déconnectée du réel et kitschissime. Je m'attendais à quelque chose de plus virevoltant et délirant. Le film est en fait essentiellement centré sur l'évolution de leur couple qui passe par tous les stades habituels de l'amour à la jalousie puis à la rancoeur. Proust n'aurait pas renié cette histoire d'amour dévorant où ce qui paraît artificiel et de l'ordre de la manipulation et de l'égocentrisme pur de la part de Liberace masque une faille personnelle profonde et un besoin jamais satisfait d'être admiré et aimé. Ces 2 acteurs sont prodigieux et le final réussit à donner envie de pleurer en même temps que de hurler de rire. Je viens de voir que c'est Rob Lowe qui joue le chirurgien esthétique! Quelle métamorphose là aussi! Chapeau aux maquillages/effets spéciaux qui sont un spectacle à soi-tout seul. | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Steven Soderbergh Sam 21 Sep 2013 - 5:04 | |
| - Queenie a écrit:
- Tu vas faire installer une salle de ciné dans ton ashram polynésien ?
Quelle question!! Bien sûr. T'es inscrite? En attendant, il me semble bien que j'ai vu Effets secondaires, l'histoire me dit quelque chose, mais il ne m'en reste absolument rien.. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Steven Soderbergh Sam 21 Sep 2013 - 9:31 | |
| - Marie a écrit:
- Queenie a écrit:
- Tu vas faire installer une salle de ciné dans ton ashram polynésien ?
Quelle question!! Bien sûr. T'es inscrite? En attendant, il me semble bien que j'ai vu Effets secondaires, l'histoire me dit quelque chose, mais il ne m'en reste absolument rien.. tu veux dire que ce n'est pas le genre de film qu'on vous fait voir et revoir dans le milieu médical pour vous préparer au "pire" ?! C'est la base pourtant ! Cesse, Marko, tu ne m'auras pas ! | |
| | | Maryvonne Zen littéraire
Messages : 4259 Inscription le : 03/08/2009 Localisation : oui, merci.
| Sujet: Re: Steven Soderbergh Lun 23 Sep 2013 - 11:52 | |
| - Heyoka a écrit:
- Queenie a écrit:
- J'ai peur de les trouver trop excentriques, trop cabotins, trop "cage aux folles". Et ça, ça me fait grincer des dents, j'y peux rien.
Pareil. Oui, mais on ne leur demande pas d'être représentatif de quoi que ce soit, je vois ça comme un double portrait.. donc pas de problème pour moi. Et pour le coup, il suscite ma curiosité, notamment pour l'aspect chirurgie esthétique et la construction d'un couple miroir. (si un problème majeur, il ne sera pas programmé ici, je suppose trop gay... J. Edgar était apparemment plus présentable, plus viril ?) | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Steven Soderbergh Lun 23 Sep 2013 - 12:15 | |
| - Maryvonne a écrit:
- Heyoka a écrit:
- Queenie a écrit:
- J'ai peur de les trouver trop excentriques, trop cabotins, trop "cage aux folles". Et ça, ça me fait grincer des dents, j'y peux rien.
Pareil. Oui, mais on ne leur demande pas d'être représentatif de quoi que ce soit, je vois ça comme un double portrait.. donc pas de problème pour moi. Et pour le coup, il suscite ma curiosité, notamment pour l'aspect chirurgie esthétique et la construction d'un couple miroir. C'est effectivement ce qui fascine le plus dans ce film. Par rapport à La Cage aux folles c'est beaucoup plus noir. C'est finalement la rencontre de deux solitudes. Un jeune orphelin, élevé dans une famille d'accueil bienveillante, qui trouve une sorte de père de substitution qui lui offre une vie délirante, beaucoup d'argent, une forme de pouvoir. Et un homme terrifié par l'idée de vieillir, entouré de parasites, étouffé par une mère fusionnelle (il se dit "libéré" à sa mort), qui trouve en Matt Damon un fils, un amant idéal, un homme à tout faire soumis qu'il peut tyranniser jusqu'à ce qu'il s'émancipe. Puis tout s'écroule. Ils s'aiment vraiment derrière tous les excès. Et Soderbergh ne masque rien. C'est complètement assumé de bout en bout même si ça manque un peu de rythme. C'est un peu une fois de plus le syndrome Gatsby qui s'entoure d'un luxe inouï et kitsch pour attirer l'amour et la jeunesse mais qui doit en payer le prix. Les scènes de concert sont un peu l'équivalent des soirées de Gatsby dans son château. Quant à la tyrannie, elle n'est pas à sens unique. Matt Damon n'est pas qu'un petit angelot soumis, il le vole, lui fait tout autant de chantage affectif pour le garder. C'est une sorte de gigolo quand même. Ce film est une sorte de miroir déformant de toutes les histoires d'amour et de jeunesse qui s'échappe. Vraiment très bon. | |
| | | Maryvonne Zen littéraire
Messages : 4259 Inscription le : 03/08/2009 Localisation : oui, merci.
| Sujet: Re: Steven Soderbergh Lun 23 Sep 2013 - 12:24 | |
| Je vais me sentir encore plus frustrée. Marko, tu sais le vendre ! | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| | | | Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
| Sujet: Re: Steven Soderbergh Jeu 26 Sep 2013 - 23:58 | |
| Ma vie avec Liberace
Une démesure de kitsch et de paillettes apparait dès le premier spectacle de Liberace mais cet excès semble immédiatement morbide, voué à précipiter une auto-destruction. Michael Douglas, dans ses transformations physiques et son intonation compose le portrait d'un enfant qui n'a pu s'émanciper, d'un musicien qui ne peut que célébrer sa propre mégalomanie. Soderbergh ne laisse pas la place à l'illusion et les décors outranciers deviennent le reflet d'un lent cauchemar. Douglas et Matt Damon construisent avec aisance une relation en miroir où la dépendance puis l'euphorie sont des deux côtés. C'est un lien qui à force de combler des faiblesses, des manques, ne peut que précipiter une solitude et des jalousies. J'ai trouvé que la trame du scénario, prévisible dans l'ascension et la chute, provoque parfois des longueurs (après une première heure brillante dans son évocation d'un monde clos). La vision de l'impasse des personnages reste un peu sage mais il reste le souvenir de ce déluge de notes et de frous-frous. | |
| | | Chymère Sage de la littérature
Messages : 2001 Inscription le : 21/07/2013 Age : 41 Localisation : Dijon
| Sujet: Re: Steven Soderbergh Dim 29 Sep 2013 - 19:25 | |
| En effet, on peut dire que la rencontre/l'ascension/la chute est un peu prévisible... en même temps, j'ai envie de dire qu'un couple parfaitement heureux pendant 2 heures sur un écran, ça n'a pas d’intérêt, non ?... Je ne connaissais pas du tout Liberace avant le film (alors que c'était une des plus grandes méga stars de son époque), et j'ai trouvé intéressant justement d'évoquer un personnage qui a marqué son époque, mais plus trop la nôtre. Personnage fascinant s'il en est, dont la mégalomanie n'a d'égal que la profonde blessure narcissique... Les éloges sur la prestations de Michael Douglas étaient mérités, mais j'ai envie de dire que Matt Damon était lui aussi au diapason. Parfait dans ce rôle, qui va à mon avis lui ouvrir de nouvelles portes... | |
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