[2009] A l\'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir)

Je n'ai pas été trop méchant, Queenie. On ne tire pas sur une ambulance (pas à balles réelles). C'est bien de temps en temps, un film médiocre, ça détend !

traversay a écrit:

(le livre adapté, Le dernier vol de Lancaster, n'était pas si mal)

ah oui.. j'ai bien aimé ce livre.. mais fallait pas faire un film de ça.. parfois je ne comprends pas les réalisateurs non-plus.. il y a tout simplement des livres qui ne se "traduisent" pas en images

traversay a écrit:

Je n'ai pas été trop méchant, Queenie. On ne tire pas sur une ambulance (pas à balles réelles). C'est bien de temps en temps, un film médiocre, ça détend !

Dommage... Karim Dridi avait réalisé de très bons films par le passé... Je le suivais régulièrement. Bizarre qu'il ait accepté ce film de commande à gros budget...

traversay a écrit:

Précision : Axelle Ropert est critique aux Inrocks. Ceci expliquerait-il les avis chaleureux de ses confrères dans de très nombreux supports ? Non, ce ne doit pas être possible.

Elle l'est aussi au Cercle sur Canal + (l'émission de Beigbeder) qu'on peut visionner sur internet. Ce film a pas mal divisé mais il ne me tente pas trop. J'attendrai le DVD.

Accident de Soi Cheang

Citation :

Un homme dont le métier consiste à maquiller des crimes en accidents, est persuadé que le décès de sa femme n'est pas accidentel...

Hong Kong, terre de thrillers. Si Johnnie To est le producteur d'Accident, ce n'est certainement pas un hasard. Emule du (petit) maître, Soi Chang s'est amusé à tourner une pure série B, ludique, maligne et paranoïaque à laquelle il manque juste un peu d'épaisseur pour accéder au rang supérieur. L'emballage est de qualité, le scénario tortueux comme il faut, mais que l'argument est mince ! Il n'est pas interdit d'y prendre un plaisir modéré mais la pitance est un peu maigre pour le cinéphile omnivore. Un en-cas, tout au plus.

A voir ce week-end : Agora, Une vie toute neuve, Gigantic et Just another love story

Je prolonge le post de Traversay sur le film "En eaux troubles":




Traversay disait:

La trame d'En eaux troubles fait immédiatement penser à celle de Boy A, du moins dans son début. Comment, 8 ans après le meurtre d'un enfant, dont on est jugé responsable, réapprendre à vivre, se réinsérer dans la société, comme disent les bons citoyens. Le réalisateur norvégien Erik Poppe aurait pu signer une simple étude psychologique, il choisit de faire basculer le film à sa moitié et nous montre les parents de la victime, 8 ans après, toujours, conscients que cet homme est en liberté. Retours en arrière incessants, intrigues parallèles, scènes vues sous deux angles différents, le cinéaste déploie tout un arsenal scénaristique qui aurait pu plomber le film. En virtuose du récit acrobatique, Poppe évite le dérapage vers le mélodrame (de peu, c'est vrai) et délivre in fine un thriller psychologique haut de gamme, qui privilégie l'humain et fuit le manichéisme. Les dernières scènes sont vibrantes, déchirantes, troublantes, bouleversantes. Sans cesse en équilibre précaire, En eaux troubles est un film inconfortable, d'une densité inouïe, pour peu que l'on se laisse entraîner (et manipuler) par sa narration de plus en plus syncopée.


L'accroche est signée Michael Moore et précise que c'est "le meilleur film" qu'il ait vu ces dernières années. Et bien merci Michael de m'avoir remis ce film en mémoire et de m'avoir permis de découvrir une véritable bombe émotionnelle! J'en voudrais presque à Traversay, pourtant très favorable, de ne pas dire encore plus à quel point ce film est incroyablement intense. Encore plus que Boy A qui était déjà formidable. J'ai l'impression d'avoir passé les 2/3 du film au bord des larmes (pléonasme!). Alors manipulation? Tout le cinéma est un art de la manipulation. Et ici l'histoire est tellement forte, les acteurs tellement fabuleux (l'actrice qui joue la mère est à tomber par terre) et la mise en scène tellement tendue et puissante, qu'on sort de la salle en état second (je n'avais pas ressenti ça depuis "The Hours") . C'est du Susanne Bier puissance 2. C'est subtil, déchirant et libérateur. Ne lisez rien de l'histoire, allez y avec vos mouchoirs et embarquez dans cette histoire qui pourrait s'appeler "Expiation". Le regard de cette mère traumatisée découvrant que cet organiste si émouvant est le meurtrier de son fils libéré de prison est un moment d'anthologie. Et le crescendo aboutit à une séquence finale périlleuse et gonflée mais qui retombe sur ses pieds avec génie. Un grand film! Vite le DVD!!!