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Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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Messages : 225 Inscription le : 15/09/2009 Age : 33
Sujet: Re: Edgar Poe Mar 22 Déc 2009 - 9:17
Jorn Riel ! C’est un auteur nouveau pour moi. Je ne le connaissais pas. Merci pour le conseil Bix, je vais voir ça…
Clown Espoir postal
Messages : 28 Inscription le : 20/12/2009
Sujet: Re: Edgar Poe Mer 23 Déc 2009 - 11:18
Victor Hugo a écrit:
Et la vie de l’horloge d’ébène disparut avec celle du dernier de ces êtres joyeux. Et les flammes des trépieds expièrent. Et les Ténèbres, et la Ruine, et la Mort rouge établirent sur toutes choses leur empire illimité. Le masque de la mort rouge traduis par Baudelaire.
Tiens, j'ai trouvé cette citation si jolie que j'ai été dénicher Le masque de la mort rouge sur internet, et miracle... j'ai apprécié une nouvelle de Poe! Je m'étais bornée jusque là aux plus connues, Double assassinat rue Morgue, Le Chat Noir et Le Scarabée d'Or qui m'avaient laissée complètement froide. Merci donc de m'avoir un peu réconciliée avec Poe Reste à trouver sur quoi je vais enchaîner pour continuer dans ma lancée.
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Edgar Poe Mer 23 Déc 2009 - 11:43
kenavo a écrit:
Nathria a parlé de ce livre sur le fil des derniers achats.. mais je pense qu'une petite annonce sur le fil de l'auteur ne va pas faire de mal
Lorenzo Mattotti et Lou Reed, The Raven/Corbeau
Oups! J'ai failli rater celui-là... Zut j'ai déjà envoyé ma liste au père Noël! (de toutes façons je préfère les surprises).
kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
Sujet: Re: Edgar Poe Jeu 25 Fév 2010 - 11:04
EdgarAllanPoe, une vie coupée court de Peter Ackroyd
L'immortalité de Poe
François Rivière 24/02/2010 |
EdgarAllanPoe, une vie coupée courtde Peter Ackroyd - Un brillant essai sur celui qui inaugura le genre policier, mais aussi la science-fiction et le fantastique moderne.
Deux siècles après sa naissance, EdgarAllanPoe, devenu indissociable de son œuvre, fait figure de mythe absolu du mystère et de l'horreur. Son effigie - visage blafard et coupe romantique - orne aujourd'hui tout autant les tee-shirts des ados que les couvertures de savantes études sur la fiction gothique. Et, depuis longtemps, le poète du Corbeau, supplanté par l'inoubliable auteur de Ligeia, du Masque de la Mort rouge et du Puits et le Pendule, s'est fait bien malgré lui le scénariste le mieux inspiré du cinéma d'épouvante, auquel il a contribué à donner ses lettres de noblesse. Qu'on se rappelle Le Chat noir, d'Edgar Ulmer, où triomphaient Boris Karloff et Bela Lugosi, ou le fascinant sketch réalisé par Fellini d'après Ne pariez jamais votre tête au diable. Mais pourquoi être surpris d'un tel épanouissement posthume pour celui que hantait la perspective d'être enterré vivant ?
Poe, sa courte vie durant, a tout fait pour coller étroitement à une production littéraire ayant fait de lui, ainsi que le confirme Peter Ackroyd dans son brillant essai, «le plus grand représentant du fantastique dans la langue anglaise». Et si ses contes ont «réussi à exciter les peurs les plus universelles, les plus profondément ancrées» en chacun de nous, n'est-ce pas parce que cet homme portait en lui depuis sa naissance la marque d'un destin fatidique ? Orphelin d'un couple d'acteurs anglais miséreux, élevé à Richmond (Virginie) par John Allan, un riche négociant en tabac, Edgar passera quelques années en Angleterre, fréquentant le Dulwich College, qui accueillera plus tard Raymond Chandler. Mais, à vingt ans, il se brouille avec son père adoptif et commence une existence contrariée. Doué pour les études, il doit, faute de moyens financiers, quitter l'université, s'engageant dans l'armée, dont il se fait bientôt expulser.
Goût des secrets dévoilés
Edgar publie ses premiers poèmes à New York en 1831 sans susciter le moindre intérêt de la critique. L'année suivante, il entame une carrière de conteur qui va lui valoir la faveur d'un public vaste et enthousiaste. Il est enfin à l'abri du besoin, ce qui l'autorise à demander la main de la jeune Virginia Clemm, âgée de quatorze ans seulement… Les contes les plus réussis de Poe resteront à jamais ses «histoires de ratiocination», notamment celles qui inaugurent le genre policier, mais aussi la science-fiction et le fantastique moderne. Son sens du macabre s'y allie à un goût des secrets dévoilés. «Il aimait énormément l'idée de déchiffrer des codes, il aimait dire l'indicible», précise Ackroyd. Et tandis que les désordres de sa vie intime et un penchant immodéré pour l'alcool le conduisent irrémédiablement au désastre d'une mort prématurée, EdgarPoe achève de forger l'image maudite qui assurera son immortalité.
source
Miss Tics Posteur en quête
Messages : 92 Inscription le : 03/06/2007 Age : 50 Localisation : Bordeaux
Sujet: Re: Edgar Poe Dim 28 Fév 2010 - 17:02
Alors moi, j'ai beaucoup aimé Poe, j'ai souvenir de l'avoir lu il y a 10 ans et d'avoir lu l'intégral d'un coup (nouvelles et romans) en collection Pléiade qui nous gratifie de la traduction par Baudelaire quand même. Le gros avantage quand on lit tout à la filée, c'est que c'est classé par thème (la mer / les naufrages / les emmurés vivants/ les enquêtes/...). Je me dis que j'aime bien parce que voilà, j'ai lu tout ça il y a 10 ans et je m'en souviens encore très bien (alors que si je lis par mégarde un Marc Levy, le lendemain j'ai oublié de quoi ça parlait... ) c'est un signe, non ?
Roderick Usher Posteur en quête
Messages : 75 Inscription le : 23/10/2009 Age : 32
Sujet: Re: Edgar Poe Dim 27 Fév 2011 - 13:55
Clown a écrit:
Victor Hugo a écrit:
Et la vie de l’horloge d’ébène disparut avec celle du dernier de ces êtres joyeux. Et les flammes des trépieds expièrent. Et les Ténèbres, et la Ruine, et la Mort rouge établirent sur toutes choses leur empire illimité. Le masque de la mort rouge traduis par Baudelaire.
Tiens, j'ai trouvé cette citation si jolie que j'ai été dénicher Le masque de la mort rouge sur internet, et miracle... j'ai apprécié une nouvelle de Poe! Je m'étais bornée jusque là aux plus connues, Double assassinat rue Morgue, Le Chat Noir et Le Scarabée d'Or qui m'avaient laissée complètement froide. Merci donc de m'avoir un peu réconciliée avec Poe Reste à trouver sur quoi je vais enchaîner pour continuer dans ma lancée.
Je considère personnellement que Le chat noir fait partie des meilleurs nouvelle de Poe, mais je pense qu'il ne faut pas la prendre trop au sérieux, j'avais lu quelques part que son plus célèbre poème: Le corbeau devait être pris comme une comédie et c'est a mon avis exactement la même chose avec Le chat noir. Je n'ai pas lu Le scarabée d'or, en revanche je comprend tout a fait que tout soit resté indifférente a Double assassinat de la rue Morgue, les nouvelles policière de Poe sont celles que j'aime le moins, je les trouve profondément ennuyeuse et dépourvue d'émotion sans nier leur importance parce que c'est d'après elle que s'est fondé tout le genre policier, elles ne font certainement pas partie de ce que Poe a écris de mieux.
Je te conseille La chute de la maison Usher, Ligeïa, Le cœur révélateur, Manuscrit trouvé dans une bouteille et Hop Frog
kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
Sujet: Re: Edgar Poe Jeu 1 Déc 2011 - 15:46
Pour les amateurs de cet auteur, Histoires extraordinaires & Nouvelles histoires extraordinaires viennent d'être publiées avec les illustrations de Harry Clarke
Citation :
En 1919, les éditeurs américain Tudor et britannique Brentano’s enrichissent le texte d’EdgarAllanPoe de 32 illustrations de l’artiste irlandais Harry Clarke, dont 24 en noir et blanc et 8 en couleurs.
Nous avons décidé de publier en un superbe volume relié ces 32 planches, associées à la traduction que Baudelaire fit des nouvelles d’EdgarAllanPoe en 1856. Ces illustrations sombres, inquiétantes, aiguisées comme des lames de rasoirs, retranscrivent à merveille l’ambiance sublime et cauchemardesque des récits.
Dans sa forme, ce livre réinterprète les bibliothèques prestigieuses du XIXe siècle comme celles de Hetzel, l’éditeur de Jules Verne. La couverture façon requin rouge gravée au fer argent lui confère un aspect sanguin, charnel et fantastique, à l’image des nouvelles d’EdgarAllanPoe. Les illustrations reproduisent la profondeur des noirs de Harry Clarke et ses couleurs étranges.
Un ouvrage artistiquement éclatant, entre ombre et lumière, pour jeunes... et moins jeunes.
et ce qui est étonnant: la maison d'édition montre les planches sur son site internet: ici
il y en a qui pourraient se prendre un exemple, parfois on ne peux même pas voir UNE page d'un livre illustré chez d'autres maisons d'édition
MezzaVoce Envolée postale
Messages : 290 Inscription le : 13/07/2012 Age : 59 Localisation : Lyon
Sujet: Re: Edgar Poe Jeu 30 Aoû 2012 - 11:03
Le mystère du Scarabée d'or n'a pas fonctionné sur moi. J'avais deviné les aspects "crédibles" avant que Poe les explicite (l'encre sympathique, le code du message) et le reste me semble empli d'invraisemblances. Peu séduite donc, si ce n'est par le style agréable.
MezzaVoce Envolée postale
Messages : 290 Inscription le : 13/07/2012 Age : 59 Localisation : Lyon
Sujet: Re: Edgar Poe Jeu 30 Aoû 2012 - 11:10
Le Puits et le pendule.
Un vrai plaisir de lecture pour ma part ! J'ai marché complètement, lisant de plus en plus vite pour connaître la suite, obligée de revenir ensuite sur mes pas pour combler les passages lus trop vite. Poe s'amuse avec le lecteur : fort de sa notoriété de "conteur fantastique", il nous met rapidement sur une mauvaise voie en nous parlant du rêve : « En nous éveillant du plus profond sommeil, nous déchirons la toile aranéeuse de quelque rêve. Cependant, une seconde après, - tant était frêle peut-être ce tissu, - nous ne nous souvenons pas d’avoir rêvé. »
Mais, rêve ou réalité, l'intrigue reprend vite le dessus et emporte le lecteur. Poe décrit les sensations et peurs du personnage avec une telle finesse et une telle intensité que nous nous identifions totalement à lui. Même si les procédés décrits par Poe ne correspondent par à la réalité de l'inquisition, les souffrances de la victimes, elles, sont bien comparables. Alors, au passage, il démontre que l'appel aux émotions et à l'empathie est le plus sûr chemin pour éveiller l'indignation (un sujet fort actuel, s'pas). Le fait d'avoir souffert avec le héros nous sensibilise forcément aux horreurs de l'inquisition.
Comme Marko, j'ai comparé Le puits et le pendule avec la nouvelle de Villiers de L'Isle-Adam, La Torture par l'espérance qui, plus froide et plus rationnelle, laisse moins de trace chez le lecteurla lectrice moi.
Un sujet qui rejoint aussi le film de Forman, Les fantômes de Goya (que j'ai très moyennement apprécié).
Au passage, Poe y fait l'apologie de la rationalité : son personnage échappe plusieurs fois à la mort grâce à la réflexion et au calcul, en ne sombrant pas dans le désespoir ni le délire.
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Edgar Poe Jeu 30 Aoû 2012 - 11:27
shanidar Abeille bibliophile
Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010
Sujet: Re: Edgar Poe Jeu 30 Aoû 2012 - 13:58
elle est de qui cette gravure Marko ?
j'avais tellement aimé Ligeia que j'ai peur de relire cette nouvelle et de la trouver fade...
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Edgar Poe Jeu 30 Aoû 2012 - 14:13
shanidar a écrit:
elle est de qui cette gravure Marko ?
j'avais tellement aimé Ligeia que j'ai peur de relire cette nouvelle et de la trouver fade...
Harry Clarke pour la gravure (Kenavo présente un livre illustre par lui au-dessus). Je ne pense pas que trouveras Ligeia fade en la relisant...
shanidar Abeille bibliophile
Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010
Sujet: Re: Edgar Poe Jeu 30 Aoû 2012 - 14:30
merci ces gravures me rappellent le travail d'Aubrey Beardsley. Et pourquoi pas tenter une relecture, alors...
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Edgar Poe Jeu 30 Aoû 2012 - 14:32
shanidar a écrit:
merci ces gravures me rappellent le travail d'Aubrey Beardsley. Et pourquoi pas tenter une relecture, alors...
Poe il faut le lire, relire, rerelire! Un de mes auteurs favoris!
Harelde Zen littéraire
Messages : 6465 Inscription le : 28/04/2010 Age : 49 Localisation : Yvelines
Sujet: Re: Edgar Poe Mer 10 Oct 2012 - 9:06
Double assassinat rue Morgue
Dans le Paris du XIXe siècle, les journaux relatent un crime odieux : une vieille femme et sa fille (adulte) ont été sauvagement assassinées. Leurs cris déchirant ont réveillé le quartier qui s’est précipité dans l’escalier menant à leur maison de quatre étages. Les hurlements se poursuivaient alors qu’on montait leur porter secours. Pourtant, quand on parvint à pénétrer dans la demeure et qu’on eut fouillé celle-ci de fond en comble, on ne trouva pas trace de l’assassin. La question qui allait être sur toutes les lèvres – avant « qui » – serait « comment et par où le meurtrier est-il sorti ». Pour un peu, on s’attendrait à voir débouller Roulletabille attiré par le mystère de la chambre jaune (qui ne serait écrit que six décennies plus tard). Point de Joseph Roulletabille, mais un homme tout aussi talentueux : C. Auguste Dupin, parisien et bourgeois oisif sans richesse qui ne vivote que grâce à un reliquat de son patrimoine englouti. Un jeune homme qui raisonne lui aussi « par le bon bout de la raison » et qui entend bien résoudre l’affaire en deux coups de cuiller à pot et au nez et à la barbe de la police. Il lui suffira de deux heures sur place pour tout comprendre : qui est le meurtrier, comment il est entré, comment il est sorti et pourquoi il est reparti en laissant derrière lui quatre-mille francs en or. Intelligent, observateur et logique. Mais aussi quelque peu hautain, suffisant et condescendant pour une intrigue que je trouve un peu tirée par les cheveux. Reste tout de même le talent et l’imagination de Poe qui font de cette lecture un moment agréable.