Peter Cameron

Ça sent presque la lecture commune cette histoire

Marko a écrit:

Ça sent presque la lecture commune cette histoire

C'est ce que j'allais dire.

Et j'ai l'impression que ce livre devient petit à petit le plus lu du forum.

Madame B. a écrit:

Igor a écrit:

shanidar a écrit:

@ Igor, j'ai le roman à la maison, préviens moi quand tu l'auras chopé à la médiathèque qu'on le commence ensemble (histoire de donner encore un peu de suspens à ce fil)...

Madame B. a écrit:

Il est disponible dans ma médiathèque également. Je pense pouvoir le récupérer la semaine prochaine. C'est une bonne chose d'avoir relancé ce fil cela va me permettre de faire remonter ce livre sur ma liste.

Passage éclair à la médiathèque où j'ai mis la main sur le livre.
Rien ne presse toutefois, le temps de laisser à Madame B. de le choper également...

C'est très gentil Igor mais il n'y a pas de problème si Shanidar et toi voulez le commencer car je ne peux me rendre à la médiathèque que vers la fin de la semaine prochaine (la médiathèque n'est pas dans ma ville). Cela risque d'être un peu longuet pour vous deux.

J'ai tout mon temps!
Une PAL avec l'embarras du choix, je peux le conserver jusqu'au 8/09 et en plus Mme I. lorgne dessus...

Igor a écrit:

Citation :

J'ai tout mon temps!
Une PAL avec l'embarras du choix, je peux le conserver jusqu'au 8/09 et en plus Mme I. lorgne dessus...

Merci de m'attendre. Bonne lecture à Madame Igor alors.

Shanidar et Igor j'ai Un jour cette douleur te servira. On commence la lecture quand vous voulez.

Bien!
J'ai justement terminé "Le Turquetto" et n'ai encore rien commencé...

cool ! je viens de finir le Tolkien en cours ! c'est parti !

OK!
Jeudi 24 juillet 2003
Simple coïncidence, le jour où...

Un jour cette douleur te servira: je suis sous le charme. J'adore cette écriture, cette façon désabusée et humoristique de présenter les événements, cette délicatesse dans le désespoir. J'éprouve le besoin de le lire lentement pour le savourer.

Vos commentaires me font envie, mais je vois sur le net que le livre fait référence à l'Attrape coeurs, dont je garde un mauvais souvenir. Je regarderai dans ma médIathèque mais je doute qu'il y ait cet auteur.

Krys, je ne suis pas fan non plus de L'attrape coeur, cette référence ne me paraît pas vraiment très pertinente, c'est une facilité, tout roman américain qui parle d'un adolescent pas très bien dans sa peau est immédiatement assimilé à ce dernier livre. L'écriture, la tonalité, et la façon de structurer le récit sont très différents dans les deux livres.

Arabella je vais faire comme le commande ta citation, je vais acheter le livre, comme ça je le ferai tourner. J'aime beaucoup prêter mes livres

Une chose agréable dans un lieu comme ici, c'est qu'après avoir lu un livre conseillé, j'en lis les commentaires. Synthèse impeccable, détail des passages décalés et humoristiques, observations et critique des différents personnages, résonance avec ses propres souvenirs et aussi divergence des points de vues.
Tous ces commentaires font que je relis d'une certaine manière le livre. Et quand on l'a apprécié, le plaisir en est d'autant plus fort.

J'ai beaucoup aimé le kaléidoscope des idées qui tournent dans la tête de James. On pourrait les examiner chacune en détail et y voir le profond désespoir mais là où l'auteur est excellent c'est l'aspect comique et la vision humoristique dont tout cela est enveloppé.
Impressionné par la place qu'occupent les gens autour de lui, James ne voudrait en occuper aucune sinon celle de sa grand-mère qui est quelque part hors du temps.
Un sentiment peut être commun à un moment de l'adolescence de vouloir être déjà vieux... De s'absoudre de la compétition inévitable afin de devenir quelqu'un, d'appartenir à un groupe. Mais peut on rester seul ? Le dilemme!

On est finalement nombreux à se retrouver autour de ce livre, nous qui préférons les moments silencieux et solitaires propice à la lecture.
Est ce un hasard ?

Le personnage principal est un grand lecteur en effet. Une identification ?

Arabella a écrit:

Une identification ?

Je suis bon public, alors je m'identifie toujours un peu.

Toutefois je pourrais aussi prendre le contrepieds et observer ce jeune homme de façon plus critique. Par exemple son coté New-yorkais nanti et glandeur.
Pas foutu de se trouver un boulot où se colleter avec le monde. C'est sa mère qui l'engage et là, en dehors de "rechercher une maison" tout ce qu'il trouve c'est de s'amuser à ridiculiser le seul collègue de travail qu'il ait. Collègue de travail qui lui fait des facilités et l'encourage aussi à buller aux frais de la princesse.
L'histoire de la "maison isolée dans le midwest" (en gros chez les ploucs) peut aussi sembler fumeuse et marque aussi son absence de raisonnement économique. C'est semble-t-il normal de transférer le coût de l'inscription en université vers ce "havre de paix". On dirait un coût incompressible que tout parent doit à ses enfants, libre à eux d'en disposer comme il leur plaît...
On remarquera aussi que l'université choisie est une des plus prestigieuse du pays, privée bien entendu, réservé au gotha argenté du pays.

Toutefois, le ton qu'il emploie, ses raisonnements, sa douceur, sa gentillesse avec Nannie font que je l'aime bien.
Les quelques livres traitants de l'ambiance dans les universités américaines que j'ai lu (Charlotte Simmons, Freedom) me font aussi comprendre ses réserves quand à intégrer un de ces établissements.