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| Alberto Manguel | |
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Auteur | Message |
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bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Alberto Manguel Jeu 27 Mar 2014 - 15:11 | |
| On est d' accord ! Tout ce qu' il a écrit sur la littérature, sur Borges et autres, est passionnant. Erudit, oui, mais toujours accessible, et capable de faire aimer ce qu' il aime lui-meme. Ses romans, je les ai feuilletés sans les lire. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Alberto Manguel Mer 1 Avr 2015 - 10:00 | |
| L’apocalypse selon Dürer - Citation :
- Présentation de l'éditeur
«Les livres sont des objets personnels, miroirs intimes du monde, autobiographies de leurs lecteurs. Parfois, pourtant, peut-être quand la profondeur et les échos d'un texte paraissent presque trop universels pour avoir leur place dans la bibliothèque d'un seul lecteur, nous tentons d'imaginer, non pas un être divin et insondable qui se définit lui-même par les mots : «Je suis Ce que Je suis», mais un poète de chair et de sang, capable d'être, à l'instar du Seigneur des Armées, un Auteur». Alberto Manguel revisite les seize gravures de L'Apocalypse réalisées par Albrecht Dürer en 1498. A travers seize courts textes, il entreprend un commentaire aussi lumineux que savant de cette œuvre, et nous invite à une réflexion profonde sur le sens de ces images et des soubresauts de notre temps. Les pages qu'il nous offre nous installent au cœur de la signification de l'existence humaine et des relations de notre civilisation au Livre. C’est vraiment dommage qu’il existe pour l’instant qu’une page allemande sur Wikipédia qui fait un très beau travail sur les différentes images de Dürer avec le texte pour raconter leur contenu (incomplet en anglais et inexistant en français). Même si vous ne pouvez pas lire l’allemand, le lien va au moins donner accès à toutes les différentes images qui sont aussi reproduites dans ce livre. Alberto Manguel en fait une lecture tout à fait personnel et je ne vais même pas tenter de faire un commentaire, tellement s’est bien écrit et ses connaissances peuvent faire deux tours du monde avant que je sois sortis de la maison ^^ Mais je peux vous donner un exemple de ces seize textes, tous aussi extraordinaires que celui-ci : La première trompette Dieu est aussi un artiste. Sous Son regard et tandis que retentissent les trompettistes des anges, une paire de mains gigantesque sortant d’un nuage plonge une montagne dans la mer. Une étoile tombe, des bateaux sombrent, les sauterelles dévastent le pays. Un aigle crie en allemand les mots « malheur, malheur, malheur ». Quel est ce spectacle magnifique et terrible ? Le Créateur est un créateur jaloux, tous les artistes le sont. Il veut que Son œuvre soit considérée comme un tout, comme un ensemble, de fragments artistiques. Et, comme un ensemble de fragments artistiques. Et, comme pour n’importe quelle œuvre d’art, le concept d’échec est imbriqué dans le tissu de la création divine. C’est pour cette raison que le véritable artiste en Dieu finit par détruire son œuvre. L’état ultime de toute œuvre d’art est l’état de ruine. Échec : un terme qui devient un oxymore quand sa signification dans la banque et la finance est contrebalancée par sa signification dans les sciences exactes et les sciences humaines. Dans ces domaines-ci, ainsi que le savait Dürer, l’échec réside, implicite dans les plus grandes réussites, puisqu’il désigne l’état d’incomplétude de toute grande œuvre d’art et de toute découverte scientifique importante. L’artiste crée une œuvre qui doit être complétée par son public et est, par conséquence, nécessairement imparfaite : c’est par les vides de l’œuvre que le lecteur y insuffle la vie. Le scientifique procède par questionnements, puisque toute réponse définitive fermerait la voie et empêcherait d’avancer. Mallarmé parlait de « la Muse de l’impuissance », qui inspire à chaque entreprise artistique un certain degré d’échec lui permettant de survivre. À l’époque de nos premières lectures, il vient un moment où nous découvrons que des traits marqués par l’encre sur la page émerge un monde pleinement formé et d’une réalité magique. C’est là une expérience transformatrice, après laquelle notre relation au monde tangible et quotidien ne sera plus la même. Dès lors que nous avons été témoins des capacités créatrices de la parole, qui permettent aux mots non seulement de communiquer ou de désigner mais aussi de rendre vivant ce qu’ils désignent et communiquent - c’est-à-dire, dès que nous sommes devenus des lecteurs – il ne peut plus y avoir pour nous de perception innocente du monde. Une fois nommée, une chose n’est plus elle-même, au sens platonicien : la chose est inférée par le mot qui la nomme, contaminé ou enrichi par toute l’ascendance, les connotations et les préjugés que le monde traîne dans son sillage. « Au commencement était le Verbe » nous rappelle l’autre Jean. Et dans ce verbe se trouve le pressentiment de sa propre destruction rédemptrice.Un livre paru dans cette sublime collection Ekphrasis | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Alberto Manguel Sam 12 Sep 2015 - 8:19 | |
| Chez Borges - Citation :
- "On lit ce qu'on aime, disait-il, tandis qu'on n'écrit pas ce qu'on aimerait écrire, mais ce qu'on est capable d'écrire. »
Un tout petit bouquin qui raconte ce qu'Alberto Manguel a déjà souvent évoqué : comment à 16 ans, il faisait partie des nombreux lecteurs qui remplaçaient les yeux de Borges et lui faisaient la lecture, admis dans son intimité. Sans souci d'exhaustivité aucun, quelques anecdotes et réflexions côte à côte avec la malice habituelle de Manguel et la passion affectueuse qu'il porte au grand homme. C'est des plus agréable de découvrir quelques qualités et travers du grand homme, qui aimait tabnt la conversation qu'il choisissait des plats sans intérêt pour ne pas se laisser distraire, et évidement un amoureux des livres en lequel on prend plaisir à se reconnaître: - Citation :
- pour Borges, l'essentiel de la réalité se trouvait dans les livres ; lire des livres, écrire des livres, parler de livres. De façon viscérale, il était conscient de poursuivre un dialogue commencé il y avait des milliers d'années et qui, croyait-il, n'aurait jamais de fin. (...) Il ne se sentait jamais obligé de lire un livre jusqu'à la dernière page. Sa bibliothèque (qui, comme celle de tous les autres lecteurs, était aussi son autobiographie) reflétait sa confiance dans le hasard et dans les lois de l'anarchie. « Je suis un lecteur hédoniste : jamais je n'ai permis à mon sentiment du devoir de se mêler d'une affaire aussi personnelle que l'achat de livres."
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| | | Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
| Sujet: Re: Alberto Manguel Sam 12 Sep 2015 - 11:50 | |
| des extraits qui déjà posent l'homme !
« Je suis un lecteur hédoniste : jamais je n'ai permis à mon sentiment du devoir de se mêler d'une affaire aussi personnelle que l'achat de livres."
""On lit ce qu'on aime, disait-il, tandis qu'on n'écrit pas ce qu'on aimerait écrire, mais ce qu'on est capable d'écrire. » | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Alberto Manguel Mer 23 Sep 2015 - 16:28 | |
| Tous les hommes sont menteurs
Alberto Manguel propose un petit jeu de type « chacun sa vérité », avec thème et variation sur l'identité et les mystères de l'écriture fictionnelle. La trame réunit des réfugiés de la dictature argentine dans l'Espagne franquiste. Cela aurait pu être brillantissime, mais le résultat n'est sans doute pas à la hauteur de l'ambition : c'est simplement plutôt malin et assez distrayant. Le personnage central, un écrivain à succès présenté a posteriori par quatre personnes de son entourage n'arrive pas, de révélation en révélation, à trouver une vraie cohérence. Cela donne un ensemble agréable à lire, mais qui ne laissera pas une trace profonde dans ma mémoire. | |
| | | tina Sage de la littérature
Messages : 2058 Inscription le : 12/11/2011 Localisation : Au milieu du volcan
| Sujet: Re: Alberto Manguel Sam 26 Déc 2015 - 17:02 | |
| Une histoire de la lecture J'avoue avoir laissé tomber. Je m'attendais à autre chose que des considérations parfois fort techniques sur l'imprimerie. Peut-être à un récit intimiste, en tout cas plus subjectif. En réalité, on saute un peu du coq à l'âne, même si j'ai appris quelques petites choses. Notamment l'importance de la lecture à voix haute à certaines périodes historiques. Le ton m'a semblé un peu froid, alors qu'on parle d'une passion, en général, dévorante. Bon, à retenter avec un autre titre, peut-être ? | |
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| | | | Alberto Manguel | |
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