| Parfum de livres… parfum d’ailleurs Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts… |
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| Alfred de Musset | |
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Auteur | Message |
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Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Alfred de Musset Lun 22 Fév 2010 - 12:14 | |
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| | | Miss Tics Posteur en quête
Messages : 92 Inscription le : 03/06/2007 Age : 50 Localisation : Bordeaux
| Sujet: Re: Alfred de Musset Lun 1 Mar 2010 - 20:30 | |
| J'ai le souvenir de Lorenzaccio en K7 audio (si, si, le truc avant le Mp3) avec Gérard Philippe, alors forcément...
Et puis bon, la nuit de mai quand même... | |
| | | Sydney Envolée postale
Messages : 166 Inscription le : 14/10/2008
| Sujet: Re: Alfred de Musset Mar 2 Mar 2010 - 10:08 | |
| "Les hommes comparaitront devant le tribunal de ma volonté"
Lorenzaccio, Acte III. Cette phrase vaudra à Musset mon admiration éternelle... | |
| | | Onuphrius Main aguerrie
Messages : 551 Inscription le : 29/10/2010 Age : 35 Localisation : Seine-Maritime
| Sujet: Re: Alfred de Musset Sam 30 Oct 2010 - 20:18 | |
| Ah Musset Sa Confession contient l'un des plus grands moments du romantisme, et sans doute la plus belle définition du romantisme désenchanté : "Tout ce qui était n'est plus, tout ce qui sera n'est pas encore ; ne cherchez pas ailleurs le secret de nos maux." Si je ne suis pas un adorateur de Musset, j'attire l'attention des parfumés sur quelques pièces : On ne badine pas avec l'amour, Les Caprices de Marianne et surtout Fantasio. Cette dernière est ma préférée, mise à part Lorenzaccio ("Pleure, pleure, cœur navré de joie..."). Pour ce qui est de sa prose, que l'on connaît beaucoup moins, elle est très marquée par une construction classique dans le rythme ou la syntaxe. D'où ma réticence, même si l'"Histoire d'un merle blanc" et la description des lieux fashionables de Paris sont intéressants. En ce bicentenaire de sa naissance, relire les œuvres du "chancelant perpétuel" est toujours un bonheur. | |
| | | IzaBzh Agilité postale
Messages : 932 Inscription le : 19/05/2010 Age : 58 Localisation : Bourgogne/Paris
| Sujet: Re: Alfred de Musset Sam 30 Oct 2010 - 22:21 | |
| Ca fait une paye que je n'ai pas lu de Musset, mais je me rappelle clairement que je l'adorais quand j'avais 20 et quelques années. Faudrait que je m'y remette, tiens, histoire de voir si mes goûts ont évolué | |
| | | swallow Sage de la littérature
Messages : 1366 Inscription le : 06/02/2007 Localisation : Tolède. Espagne.
| Sujet: Re: Alfred de Musset Sam 11 Déc 2010 - 12:14 | |
| C´est google qui me rappelle l´anniversaire de la naissance de MUSSET ( 200 ans écoulés depuis ce 11 Décembre 1810, à Paris) et cette langue toujours aussi fraîche:
SILVIO: Jamais les imbroglios, ni les galanteries, Ni l´art mysterieux des douces flatteries, Ce bel art d´être aimé, ne m´ont appartenu. Je vivrai sous le ciel comme j´y suis venu, Un serrement de main, un regard de clémence, Une larme, un soupir, voilà pour moi l´amour; Et j´aimerai dix ans comme le premier jour. J´ai de la passion, et n´ai point d´eloquence. Mes rivaux, sous mes yeux, sauront plaire et charmer. Je resterai muet;- moi, je ne sais qu´aimer. ( MUSSET. "A quoi rêvent les jeunes filles", Acte I, scène IV). | |
| | | Steven Zen littéraire
Messages : 4499 Inscription le : 26/09/2007 Age : 52 Localisation : Saint-Sever (Landes)
| Sujet: Re: Alfred de Musset Lun 10 Jan 2011 - 22:35 | |
| On ne badine pas avec l'amour
Pièce de théatre en 3 actes. Un schéma classique de départ : Perdican finit ses études et revient dans le village de son père pour épouser Camille sa cousine. Camille qui elle veut donner son coeur à Dieu et entrer dans les ordres. Leur confrontation ? Camille la refuse. Perdican fier, ne peut admettre ce rejet, doit trouver une échappatoire. Il croise Rosette, soeur de lait de Camille et voit la solution. Ce duo, qui devient, trio ne verse jamais dans la comédie, au contraire, elle tend vers le tragique. PAr contre, ils sont entourés de personnages qui eux sont cocasses, sortes de fantoches qui semblent n'être là que pour souligner la tragédie qui se joue devant eux. Camille, qui ne croyait pas à l'amour, connaîtra le dépit, la jalousie... Perdican, courtisé, habitué à être prié, ne supporte pas d'être rejeté. Et Rosette, jouet dans les mains de ces deux "amants" en paiera le prix fort. Une lecture plaisante, une réécriture en quelque sorte de Roméo et Juliette.
La pièce m'a rappelé, pour le thème choisi, une pièce, burlesque celle-là, d'Edmond Rostand : Les romanesques. On retrouve un couple qui est le jouet des "vieux" qui les utilisent pour satisfaire leur ambition. Dans Les romanesques, deux veufs s'aiment tendrement et souhaitent finir leur vie ensemble. Pour y arriver, ils construisent un mur entre leur jardin afin d'empêcher leurs enfants de se rencontrer, qu'ils s'imaginent en nouveau Capulet et Montaigu. Le stratagème réussit, les enfants s'aiment et les deux amants peuvent s'aimer tendrement en élevant leurs petis enfants. | |
| | | Cachemire Sage de la littérature
Messages : 1998 Inscription le : 11/02/2008 Localisation : Francfort
| Sujet: Re: Alfred de Musset Mer 12 Jan 2011 - 19:02 | |
| Au théâtre, j'ai tendance à préférer la prose et peut-être même la poésie de Musset.
Je tombe ce soir sur ce poème :
Tristesse
J'ai perdu ma force et ma vie, Et mes amis et ma gaieté; J'ai perdu jusqu'à la fierté Qui faisait croire à mon génie.
Quand j'ai connu la Vérité, J'ai cru que c'était une amie; Quand je l'ai comprise et sentie, J'en étais déjà dégoûté.
Et pourtant elle est éternelle, Et ceux qui se sont passés d'elle Ici-bas ont tout ignoré.
Dieu parle, il faut qu'on lui réponde. Le seul bien qui me reste au monde Est d'avoir quelquefois pleuré.
(1841) | |
| | | Thierry Cabot Envolée postale
Messages : 103 Inscription le : 10/10/2013 Age : 66
| Sujet: Musset, dramaturge et poète Jeu 10 Oct 2013 - 16:36 | |
| On s'est plu à dire, un peu facilement, qu'Alfred de Musset avait été poète dans son théâtre et théâtral dans sa poésie. Il est certain que "On ne badine pas avec l'amour", "Les caprices de Marianne" et surtout le prodigieux "Lorenzaccio" sont le fruit d'un écrivain de haute volée. Au-delà des modes, Musset dramaturge étonne, séduit et bouleverse les spectateurs contemporains. Qu'en est-il vraiment de sa poésie ? La réponse doit être nuancée. Si dans quelques-unes de ses oeuvres, Musset met plus de pathos qu'il n'en faudrait, si "Les nuits" souffrent quelquefois de vilains clichés, si celui-ci non sans complaisance étale au détour d'une strophe ses souffrances de dandy désoeuvré, il convient de ne pas oublier l'autre Musset qui d'une plume alerte, chatoyante et suave nous conte ses amours, ses engouements et ses rêves. On se laisse captiver par cette figure d'éternel adolescent mi-songeur, mi-turbulent dont les vers sonnent si bien à nos oreilles. L'aisance, le naturel et ce je ne sais quoi propre à enflammer le lecteur lui composent en fait un personnage éminemment sympathique et attachant en diable. Parmi d'autres, l'adorable poème "A Ninon" semé d'images rafraîchissantes n'a pas notamment pris une ride. Parfois superficiel mais jamais ennuyeux, un peu trop sucré mais souvent brillant, Musset est loin d'avoir livré tous ses secrets. En 2013, fait troublant, la jeunesse le cite volontiers, et la Toile de temps à autre livre ici et là certaines de ses plus belles réalisations. Précocement vieilli, Musset va connaître assez vite le déclin et la déchéance. A quarante-six ans, usé par les excès et les peines, il n'est déjà plus que l'ombre de lui-même. Ses derniers poèmes, écrits sous l'aile de la mort, sont dans leur dépouillement d'une mélancolie déchirante. L'orgueilleux Musset tout à coup lève le masque : "J'ai perdu jusqu'à la fierté Qui faisait croire à mon génie." Son génie poétique, même s'il n'éclate que par endroits, ne cessera jamais en tout cas de le rendre cher à nos coeurs. | |
| | | Little devil Main aguerrie
Messages : 536 Inscription le : 14/05/2008 Age : 28 Localisation : Dis-z'y-mieu !
| Sujet: Re: Alfred de Musset Lun 11 Nov 2013 - 12:29 | |
| Depuis quelques mois, j'ai pris plaisir à lire la Confession de Musset. J'avais vu le film (Confession of a child of the century), avec le lycée l'année dernière, et j'avais énormément accroché. (Avec la musique, entre autre.) En septembre, notre professeur de Français nous a demandé de lire Lorenzaccio. Je l'ai lu (sans trop de plaisir, je l'avoue) et j'ai voulu me plonger dans la Confession. Je le lis très lentement, mais ainsi, je me concentre réellement sur ce qui est dit, et je trouve cela bien mieux. Quoi qu'il en soit, pour ceux qui n'avaient pas envie de lire ce livre, le film pourrait peut-être vous redonner l'envie ! Bande Annonce; Confession of a child of the century | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Alfred de Musset Mar 12 Nov 2013 - 11:31 | |
| - Little devil a écrit:
- Depuis quelques mois, j'ai pris plaisir à lire la Confession de Musset.
J'avais vu le film (Confession of a child of the century), avec le lycée l'année dernière, et j'avais énormément accroché. (Avec la musique, entre autre.) En septembre, notre professeur de Français nous a demandé de lire Lorenzaccio. Je l'ai lu (sans trop de plaisir, je l'avoue) et j'ai voulu me plonger dans la Confession. Je le lis très lentement, mais ainsi, je me concentre réellement sur ce qui est dit, et je trouve cela bien mieux. Quoi qu'il en soit, pour ceux qui n'avaient pas envie de lire ce livre, le film pourrait peut-être vous redonner l'envie ! Bande Annonce; Confession of a child of the century Tous les moyens sont bons pour accéder à la littérature... Ils sont bien les profs de français de ton lycée! Bonne lecture! | |
| | | darkanny Zen littéraire
Messages : 7078 Inscription le : 02/09/2009 Localisation : Besançon
| Sujet: Re: Alfred de Musset Ven 7 Mar 2014 - 9:58 | |
| Ce que j'aime dans Lorenzaccio, c'est que l'on plonge dans la Florence des Médicis, avec tout ce qui s'apparentait à cette famille et à cette période de débauche qui entourait tous les puissants. Nul doute qu'il y avait là un terreau propice au délire romantique, aux tourments, aux remords et à l'aspiration à une vertu perdue que Lorenzaccio sait si bien exprimer. | |
| | | Marylouu Plume timide
Messages : 11 Inscription le : 30/06/2014 Age : 29 Localisation : Dans le cercle des surréalistes.
| Sujet: Re: Alfred de Musset Lun 30 Juin 2014 - 14:17 | |
| Musset grand auteur du Romantisme ! C'est un auteur que j'apprécie... Lorenzaccio et sa mise en scène de Franco Zefirelli où Francis Huster interprète le rôle du personne éponyme, une merveille ! On ne badine pas avec l'amour, est une pièce vraiment intéressante également tant du point de vue de la forme que de son histoire. | |
| | | pia Zen littéraire
Messages : 6473 Inscription le : 04/08/2013 Age : 56 Localisation : Entre Paris et Utrecht
| Sujet: Re: Alfred de Musset Mer 6 Aoû 2014 - 20:44 | |
| La confession d'un enfant du siècleJosef DanhauserMusset dit au début que ce n’est pas sa vie qu’il raconte littéralement, mais que ce qu’il a vécu, qu’il appelle une maladie morale abominable, fait bien parti du mal du siècle dont il est issu. Et ce siècle a donné quoi ? Il y a eu des guerres de l’Empire. C’était une époque désolée, mais vivante et joyeuse. La mort était magnifiée. Les hommes partaient au combat et entre les deux batailles les mères mettaient au monde une nouvelle génération pâle, nerveuse , soucieuse, oisive et incapable de croire à quoi que ce soit. Puis tout fut fini et comme contrecoup à cette agitation, à cette épuisement accumulé, la France s’endormit. Mais la nouvelle génération avait encore dans le cœur ce feu qui devait trouver sa place. Ce qui suivit fut une sorte de désespérance, de désenchantement. Deux camps se formèrent les exaltés souffrant d’une part, et les hommes de chair comptant leur argent. Octave est très jeune quand il rencontre sa première maitresse. Il a encore les idées de son éducation, le devoir, l’honnêteté, l’amour pour toujours… Sa maitresse est indépendante, prend son plaisir où elle veut, quand elle le veut et le trompe (inspiré par George Sand?). Il est très abattu et a du mal à se remettre du décalage entre la réalité et son rêve d’idéal amoureux. Il devient ce garçon souffrant et exalté que le siècle a produit. Ce que je ne pouvais concevoir, ce n’était pas qu’elle eut cessé de m’aimer, mais c’était qu’elle m’eut trompé. Je ne comprenais pas par quelle raison une femme qui n’est ni forcée par le devoir, ni par l’intérêt, peut mentir à un homme lorsqu’elle en aime un autre. Desgenais, homme riche, sec , aux envolées poétiques hypothétiques, décide de le sortir de là coute que coute, et à sa façon. Il correspond à la description de l’homme de chair qui compte son argent. Octave qui s’aperçoit que la vie n’est pas si idéale que ça, décide de le suivre dans sa débauche. Il devient un jeune homme qui se dégoute et se lasse facilement, tout en pleurant intérieurement. Il ne manque pas dans le monde de gens pareils, qui prennent à cœur de vous rendre service et qui vous jetteraient sans remords le plus lourd pavé pour écraser la mouche qui vous pique. Ils ne s’inquiètent que de vous empêcher de mal faire, c'est-à-dire qu’ils n’ont point de repos qu’ils ne vous aient rendu semblable à eux. Son père meurt et il part à la campagne où il rencontre une femme simple et cultivée. Mais les fantômes de sa vie de débauche et la trahison de sa première maitresse font souffrir sa relation. Il devient cruel. Elle est dévouée, mais le cœur d’Octave, insatiable et égoïste, en veut toujours plus. Il a un génie pour disséquer toutes les facettes de cet enfant du siècle. Et Sullien, tu disais qu’il était un enfant de Rousseau ? Je l’ai retrouvé, avec le romantisme en plus. Musset avait l’air plus stable, plus costaud, mieux équipé pour supporter les épreuves. C’est trépidant jusqu'à la fin. Et cela a beau être romantique, les femmes s’évanouissent, sont au bord de la mort après une parole malencontreuse de leur amant, Musset reste tout de même très en phase avec la réalité. J'aime bien son personnage de Brigitte qui romp un peu avec l'exaltation des personnages de femmes du Romantisme. Elle observe Octave avec une patience résigné, attend tranquillement qu’il s’aperçoive de ses erreurs et va jusqu’au bout avec lui….Enfin si on veut. Beaucoup aimé ! | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Alfred de Musset Mar 12 Aoû 2014 - 21:02 | |
| Musset Je lisais et relisais ses pièces quand j'étais au lycée. Faudrait peut être m'y remettre... | |
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| Sujet: Re: Alfred de Musset | |
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| | | | Alfred de Musset | |
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