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| Poésie langues d'Espagne | |
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Auteur | Message |
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Xavier C Posteur en quête
Messages : 82 Inscription le : 23/05/2009 Localisation : Bayonne (64)
| Sujet: Re: Poésie langues d'Espagne Sam 15 Mai 2010 - 21:16 | |
| Alfonsina Storni Martignoni (1892-1938) est une poétesse et auteur argentine (bien que née en Suisse), figure du post-modernisme. Elle a fréquenté d'autres grands littérateurs d'Amérique du Sud, comme la poétesse uruguayenne Juana de Ibarbourou et l'écrivain, uruguayen lui aussi, Horacio Quiroga, qui fut son grand ami.
Je n'ai pas lu que quelques pièces de son œuvre de poésie (comme La inquietud del rosal ou Mundo de siete pozos) et ne connaît rien de son œuvre de théâtre. Si je lui fais un place ici, c'est parce que sa fin tragique a inspiré une des chansons les plus émouvantes que je connaisse.
Alfonsina, rongée par le cancer, s'est en effet suicidée à Mar del Plata, en Argentine, le 25 octobre 1938, en s'avançant dans la mer pour s'y noyer.
Ce suicide a inspiré à Ariel Ramírez et Félix Luna la chanson Alfonsina y el mar, interprétée, au long des années, par des artistes très diverses, de toutes nationalités : de l'argentine Mercedes Sosa à la chilienne Violeta Parra, de la péruvienne Tania Libertad à la grecque Nana Mouskouri, de la portugaise Cristina Branco a l'espagnole Pasión Vega, et bien d'autres encore. Des hommes aussi l'ont interprétée, comme Miguel Bosé ou Alfredo Kraus.
J'ai choisi de vous aiguiller vers deux de ces interprétations, l'un féminine, l'autre masculine, en retenant celle de Mercedes Sosa, une des voix qui a bercé mon enfance de son timbre si particulier, et celle d'Alfredo Kraus. Mercedes Sosa : http://fr.youtube.com/watch?v=elFfCLa6wNM Alfredo Kraus : http://fr.youtube.com/watch?v=aDTBBTP_ywE
Pour vous permettre de suivre ces interprétations, en voici le texte original, et une proposition de traduction.
Alfonsina y el mar
Por la blanda arena que lame el mar su pequeña huella no vuelve más y un sendero solo de pena y silencio llegó hasta el agua profunda y un sendero solo de penas puras llegó hasta la espuma
Sabe Dios que angustia te acompañó qué dolores viejos calló tu voz para recostarte arrullada en el canto de las caracolas marinas la canción que canta en el fondo oscuro del mar la caracola
Te vas Alfonsina con tu soledad ¿ qué poemas nuevos fuiste a buscar ? Y una voz antigua de viento y de sal te requiebra el alma y la está llamando y te vas, hacia allá como en sueños, dormida Alfonsina, vestida de mar.
Cinco sirenitas te llevarán por caminos de algas y de coral y fosforescentes caballos marinos harán una ronda a tu lado. Y los habitantes del agua van a jugar pronto a tu lado.
Bájame la lámpara un poco más déjame que duerma, nodriza en paz y si llama él no le digas que estoy, dile que Alfonsina no vuelve. y si llama él no le digas nunca que estoy, di que me he ido.
Te vas Alfonsina con tu soledad ¿ qué poemas nuevos fuiste a buscar ? Y una voz antigua de viento y de sal te requiebra el alma y la está llamando y te vas, hacia allá como en sueños, dormida Alfonsina, vestida de mar.
Alfonsina et la mer
Sur le sable doux que lèche la mer Sa petite empreinte ne revient plus Et un chemin seul de peine et de silence est arrivé Jusqu’à l'eau profonde Et un chemin seul de peines pures est arrivé Jusqu’à l’écume.
Dieu sait quelle angoisse t’a accompagnée Quelles vieilles douleurs se sont tues avec ta voix Pour t’allonger, bercée dans le chant Des conques marines La chanson que chante la conque dans les profondeurs obscures de la mer
[Refrain] Tu pars Alfonsina avec ta solitude Quels poèmes nouveaux es-tu allée chercher ? Et une ancienne voix de vent et de sel courtise ton âme Et l’appelle Et tu pars, vers là-bas comme dans un rêve Alfonsina endormie, vêtue de mer.
Cinq petites sirènes t’emmèneront Par les chemins d’algues et de corail Et des hippocampes phosphorescents feront Une ronde à tes côtés Et les habitants de l’eau vont nager bientôt à tes côtés.
Baisse-moi la lumière un peu plus Laisse-moi dormir, reposer en paix Et s’il appelle, ne lui dis pas que je suis ici Dis-lui qu’Alfonsina ne reviendra pas Et s’il appelle, ne lui dis jamais que je suis ici Dis que je suis partie.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Monumento_a_Alfonsina_Storni.jpg
Le monument représenté sur la photo est celui érigé en hommage à Alfonsina à Mar del Plata (document Wikipedia Commons).
Dernière édition par Xavier C le Sam 15 Mai 2010 - 21:22, édité 1 fois | |
| | | Constance Zen littéraire
Messages : 4066 Inscription le : 27/04/2010
| Sujet: Re: Poésie langues d'Espagne Sam 15 Mai 2010 - 21:21 | |
| Nous avons les mêmes références, Xavier ... : ICI | |
| | | Xavier C Posteur en quête
Messages : 82 Inscription le : 23/05/2009 Localisation : Bayonne (64)
| Sujet: Re: Poésie langues d'Espagne Sam 15 Mai 2010 - 21:27 | |
| - Constance a écrit:
- Nous avons les mêmes références, Xavier ... : ICI
Ah, je dois reconnaître que je n'avais pas fureté dans cette section-là du forum avant de publier mon message. Voilà donc Alfonsina doublement présente dans ce forum. J'aurais pu ajouter que le compositeur d' Alfonsina y el mar, Ariel Ramírez, est décédé récemment (le 18 février 2010). | |
| | | Constance Zen littéraire
Messages : 4066 Inscription le : 27/04/2010
| Sujet: Re: Poésie langues d'Espagne Sam 15 Mai 2010 - 21:38 | |
| - Xavier C a écrit:
- Constance a écrit:
- Nous avons les mêmes références, Xavier ... : ICI
Ah, je dois reconnaître que je n'avais pas fureté dans cette section-là du forum avant de publier mon message. Voilà donc Alfonsina doublement présente dans ce forum.
J'aurais pu ajouter que le compositeur d'Alfonsina y el mar, Ariel Ramírez, est décédé récemment (le 18 février 2010). Mieux vaut deux fois qu'une, car Alfonsina Storni mérite d'être connue en France ... Je ne savais pas qu' Ariel Ramirez était décédé. | |
| | | Constance Zen littéraire
Messages : 4066 Inscription le : 27/04/2010
| Sujet: Re: Poésie langues d'Espagne Dim 16 Mai 2010 - 10:16 | |
| Les revenants
C'était ce matin, en pleine rue.
J'attendais avec les autres, devant le passage clouté, et soudain j'ai senti comme un léger frôlement, presque une supplique sur la manche. Puis, comme je traversais précipitamment, la vision d'une paire d'yeux terribles, exhalés de je ne sais quelle néant de douleur. Le fait est que cela arrive trop souvent. Et cependant, chez certains d'entre nous du moins, il subsiste une trace de malaise furtif, un léger sentiment de culpabilité.
Je me souviens aussi, par un bel après-midi comme je retournais chez moi ... une femme s'affaissa à mes côtés en se repliant sur elle-même, en silence et avec une incroyable lenteur - je la maintins par les aisselles un moment, son visage fané presque collé au mien. Puis, sans comprendre, elle rouvrit les yeux où on ne lisait rien, si ce n'est la simple privation qui me remerciait. Je me retournai avec tristesse et la regardai descendre la rue.
Je ne sais comment dire, c'est comme si tout, comme si le monde autour de moi s'était immobilisé mais continuait de s'agiter avec cynisme, comme si de rien n'était, comme si rien n'était vrai. Une apparition qui passe, un corps en peine ne sont pas l'annonce de la mort, ils disent que la mort était parmi nous, incognito.
Ils viennent de là-bas, de l'autre côté du gouffre sulfureux, des sourdes mines de la faim et de la foule. Ils ne savent même pas qui ils sont : des déterrés vivants.
Jaime Gil de Biedma
(Companeros de viage) Toile "Foule", d'Olivier Suire Verley | |
| | | Constance Zen littéraire
Messages : 4066 Inscription le : 27/04/2010
| Sujet: Re: Poésie langues d'Espagne Sam 12 Juin 2010 - 8:26 | |
| Jaime Siles , né à Valence en 1951. - Citation :
Sa poésie est toute de concision, de brièveté, de densité. Elle explore les racines essentielles des mots et des concepts, dans une réflexion sereine, objective et sans émotion. Pour Jaimes Siles, "Faire de la poésie est un acte de réalité et de langage".(Claude de Frayssinet) A Jaime Gil de Biedma
... Si ce disque qui joue et ce tango des heures, des jours et de tous les ans ne me blessait, quand tourne en ses méandres avec son aiguille la pulsation. C’est pourquoi je dis que dans ce tango, comme des hôtes étranges, lointains, mousse d’arbres, vert-de-gris de l’airain me font sentir, vivre la vibration d’un moi revenant après plusieurs bains sécher au soleil ses désillusions dans le poème-moi de sa fiction. L’intelligence veut, dans le binaire axe d’un système qui incarcère, oublier sa coupable contention : que chantent les mers et que les corsaires, capitaines de ces abécédaires, leur ancien galion récupèrent, et que la musique d’un lent tango — qui dit que le Japon est Cipango — avec son aiguille mon coeur lacère.
(Extrait de Sémaphores, Sémaphores) Toile "Victor Torres", de Fabian Perez | |
| | | swallow Sage de la littérature
Messages : 1366 Inscription le : 06/02/2007 Localisation : Tolède. Espagne.
| Sujet: OCTAVIO PAZ Sam 17 Juil 2010 - 9:38 | |
| DIRE, FAIRE. Entre ce que je vois et dis, entre ce que je dis et tais, entre ce que te tais et rêve entre ce que je rêve et oublie, la poésie. Elle glisse entre le oui et le non : elle dit ce que je tais, elle tait ce que je dis, elle rêve ce que j'oublie. Elle n'est pas un dire : elle est un faire. La poésie se dit et s'entend : elle est réelle. Et à peine je dis « elle est réelle » elle se dissipe. Est-elle ainsi plus réelle ?
Decir, hacer
A Roman Jakobson
Entre lo que veo y digo, Entre lo que digo y callo, Entre lo que callo y sueño, Entre lo que sueño y olvido La poesía. Se desliza entre el sí y el no: dice lo que callo, calla lo que digo, sueña lo que olvido. No es un decir: es un hacer. Es un hacer que es un decir. La poesía se dice y se oye: es real. Y apenas digo es real, se disipa. ¿Así es más real? Idea palpable, palabra impalpable: la poesía va y viene entre lo que es y lo que no es. Teje reflejos y los desteje. La poesía siembra ojos en las páginas siembra palabras en los ojos. Los ojos hablan las palabras miran, las miradas piensan. Oír los pensamientos, ver lo que decimos tocar el cuerpo de la idea. Los ojos se cierran Las palabras se abren.
OCTAVIO PAZ.Arbol adentro.(L´arbre parle). | |
| | | Constance Zen littéraire
Messages : 4066 Inscription le : 27/04/2010
| Sujet: Re: Poésie langues d'Espagne Mar 26 Avr 2011 - 18:08 | |
| Mort du poète chilien Gonzalo Rojas - Citation :
- Né en 1917, Gonzalo Rojas a vécu en exil lors de l'arrivée au pouvoir du général Pinochet en 1973. Les poèmes du lauréat du Prix Cervantes 2003 sont parus en France dans les recueils Misère de l'homme et L'Illuminé. Deux jours de deuil national ont été décrétés au Chili.
Il est le septième fils d'un mineur. Plus tard, pendant sa jeunesse il fut le rédacteur de Antarctique, un magazine littéraire à Santiago. Rojas à aussi été professeur universitaire et chercheur des universités du Chile à Santiago et Valparaíso.
Avant tout, il sera fortement encouragé dès ses débuts par Vicente Huidobro. Il a participé au groupe littéraire chilien Mandragore où il publie ses premiers poèmes.
L’ensemble de son œuvre est regroupé sous le titre Anthologie d’air publié au Mexique par le Fondo de Cultura Economica.
Lorsqu’en 1948, paraît le premier grand recueil de Gonzalo Rojas, La Misère de l’homme, la critique chilienne et latino-américaine le reconnaît comme l’une des écritures poétiques majeures de l’époque.
Je ne le connaissais pas, mais j'ai trouvé ce poème sur le Net, non sans difficulté car il en est quasiment absent sauf pour annoncer son décès ... pourriez-vous me traduire ce poème ... ?
Anoche te he tocado y te he sentido sin que mi mano huyera más allá de mi mano, sin que mi cuerpo huyera, ni mi oído: de un modo casi humano te he sentido.
Palpitante, no sé si como sangre o como nube errante, por mi casa, en puntillas, oscuridad que sube, oscuridad que baja, corriste, centelleante.
Corriste por mi casa de madera sus ventanas abriste y te sentí latir la noche entera, hija de los abismos, silenciosa, guerrera, tan terrible, tan hermosa que todo cuanto existe, para mí, sin tu llama, no existiera.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Poésie langues d'Espagne Mar 25 Oct 2011 - 12:33 | |
| Je vois que cette requête n'a pas été entendue.....La traduction n'est pas mon fort....je regrette, j'ai peur que ce ne soit trop maladroit. En petit comité, je m'y risquerais.....mais sur un forum! Je suis venue sur ce fil à cause de Brassens. Il aurait 90 ans, à ce qu'il paraît. Sur Fr.3, une belle émission, hier, et au moment où on a parlé de son rayonnement international, on n'a pas fait mention de ces si belles traductions de Paco Ibañez. Si je n'avais pas peur du sacrilège(!)je dirais même qu'elles améliorent les textes de Brassens. Plus de lyrisme, plus de hauteur. https://youtu.be/PTmAz6kB_-4
|
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Poésie langues d'Espagne Mar 25 Oct 2011 - 19:00 | |
| - Dom a écrit:
- Je vois que cette requête n'a pas été entendue.....La traduction n'est pas mon fort....je regrette, j'ai peur que ce ne soit trop maladroit. En petit comité, je m'y risquerais.....mais sur un forum!
Je suis venue sur ce fil à cause de Brassens. Il aurait 90 ans, à ce qu'il paraît. Sur Fr.3, une belle émission, hier, et au moment où on a parlé de son rayonnement international, on n'a pas fait mention de ces si belles traductions de Paco Ibañez. Si je n'avais pas peur du sacrilège(!)je dirais même qu'elles améliorent les textes de Brassens. Plus de lyrisme, plus de hauteur. https://youtu.be/PTmAz6kB_-4
Ah oui, merci Dom, les adaptations de Paco Ibanez sont les meilleures. Beaucoup de talent et d' humilité. C' est tout Paco Ibanez ! | |
| | | Constance Zen littéraire
Messages : 4066 Inscription le : 27/04/2010
| Sujet: Re: Poésie langues d'Espagne Lun 23 Sep 2013 - 12:50 | |
| - Constance a écrit:
-
- Citation :
- Álvaro Mutis
Écrivain colombien Né à Bogota en 1923, Álvaro Mutis est le fils d'un diplomate colombien. Il a été élevé à Bruxelles, dans la langue française et n'a fait la connaissance de son pays qu'à l'âge de seize ans. Il publie son premier livre de poèmes en 1947. Sa poésie, où l'on trouve déjà le personnage de Maqroll el Gaviero, est editée dans presque tous les pays d'Amérique latine et lui a valu de nombreux et importants prix littéraires (le Prix littéraire national de Colombie 1974, le prix Médicis étranger 1989, le prix Prince des Asturies, le Prix Cervantes 2001…). C'est en 1985 qu'il commence à publier la trilogie romanesque consacrée à son héros favori, romans qui seront, après la France, traduits dans de nombreux pays. Álvaro Mutis vit à Mexico depuis 1956. (Biblio Monde) Site d'Alvaro Mutis
Sonate
Pour les arbres brûlés après la tourmente. Pour les eaux boueuses du delta. Pour ce qui demeure de chaque jour. Pour le petit matin des prières. Pour ce que recèlent certaines feuilles dans leurs veines couleur d’eau profonde et sombre. Pour le souvenir de ce bonheur bref et déjà oublié qui fut mon aliment de tant d’années sans nom. Pour ta voix de nacre rauque. Pour tes nuits où transite la vie en un galop de sang et de rêve. Pour ce que tu es aujourd’hui pour moi. Pour ce que tu seras dans le tumulte de la mort. Pour cela je te garde à mon côté comme l’ombre d’un illusoire espoir.
(Les Travaux perdus, in "Et comme disait Maqroll el Gaviero")
Toile "Soulsplash" de Stephanie Clair Le poète-écrivain colombien Alvaro Mutis est mort dimanche 22 septembre 2013 à l'âge de 90 ans à Mexico. "Le 21 mars 1989, Bernard PIVOT reçoit l'écrivain colombien Alvaro Mutis à l'occasion de la parution du premier volume d'une trilogie "La neige de l'amiral". Alvaro Mutis retrace (en français) les grandes périodes de sa vie en Belgique, France, Colombie et Mexique où il vit aujourd'hui. Il publie son premier roman à l'âge de 62 ans après avoir écrit de la poésie. Il parle du personnage principal de ses poèmes El Gabiero (le gabier) qui se retrouve dans ce premier roman. Il fait le portrait des autres personnages de son livre. Bernard Pivot lit un extrait. Alvaro Mutis reconnaît être pessimiste mais sans amertume, croit en la culture, aime l'histoire et particulièrement l'histoire de France." Vidéo INA : ICI | |
| | | Constance Zen littéraire
Messages : 4066 Inscription le : 27/04/2010
| Sujet: Re: Poésie langues d'Espagne Ven 10 Jan 2014 - 14:18 | |
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Unité du néant
Entre le sens et le contresens je vide la vacuité à partir d'un espace qui, avant moi, n'est que pensée et en moi, à nouveau, vacuité transcrite. Vacuité variée est le langage dans lequel j'écris, une à une, les gouttes de silence. Langue d'eau où voguent les signes vers un espace uni en vacuité.
Unité du néant dans le sonore que le mot graphie en son silence.
Jaime Siles
(Extrait de "Música de agua", in Poésie espagnole/ Anthologie 1945-1990/ collec. Points)
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