Festival de Cannes, année après année

Ça fait flipper cet article témoignage des techniciens sur le film de Kechiche... Mais ça ne m'étonne pas que ça existe... C'est bien que des gens en parlent, y'a un moment faut arrêter de faire la Diva (même si je lui reconnais un vrai talent, le respect du travail des autres et de leur intimité, c'est primordial).

Queenie a écrit:

Ça fait flipper cet article témoignage des techniciens sur le film de Kechiche... Mais ça ne m'étonne pas que ça existe... C'est bien que des gens en parlent, y'a un moment faut arrêter de faire la Diva (même si je lui reconnais un vrai talent, le respect du travail des autres et de leur intimité, c'est primordial).

La Palme ne va pas forcément arranger les choses de ce point de vue (je suis un Artiste, laissez-moi Penser, les autres peuvent bien attendre).

eXPie a écrit:

Queenie a écrit:

Ça fait flipper cet article témoignage des techniciens sur le film de Kechiche... Mais ça ne m'étonne pas que ça existe... C'est bien que des gens en parlent, y'a un moment faut arrêter de faire la Diva (même si je lui reconnais un vrai talent, le respect du travail des autres et de leur intimité, c'est primordial).

La Palme ne va pas forcément arranger les choses de ce point de vue (je suis un Artiste, laissez-moi Penser, les autres peuvent bien attendre).

C'est toujours complexe... Punir l’œuvre à cause de l'auteur... Faut espérer que de lire et entendre des retours sur sa façon de traiter les gens le fera changer, que l'humain parlera plus fort que l'artiste.

N'ayant aucune raison de me permettre de juger Cannes, les films et le palmarès, je me contente de poster ici ce que je lis ce matin sur la lettre de Télérama:

source:

La Palme d'or à Kechiche ? Bravo ! Mais le reste du palmarès : nul !

FESTIVAL DE CANNES 2013 | Dommage que l'attribution de la Palme d'or à “La Vie d’Adèle” d'Abdellatif Kechiche soit gâchée par d'autres prix très discutables...Le 26/05/2013 à 22h26 - Mis à jour le 26/05/2013 à 22h33
Pierre Murat



Steven Spielberg avait un sérieux problème pour décerner la Palme d’or : trop de bons films ! Abondance de biens nuit : son jury aurait pu s’égarer et choisir un mauvais. Ou un médiocre. Mais non : il a choisi La Vie d’Adèle, chapitre 1 et 2. Rien à dire. Si : bravo... On connaît la méthode d’Abdellatif Kechiche: étirer les scènes infiniment pour susciter l’émotion et exiger de ses interprètes et de ses techniciens (souvent en révolte,d’ailleurs, contre son pointillisme sadique) une obéissance totale. Kechiche contrôle ses films au millimètre pour mieux les rendre intenses et libres comme l’air... Il lui arrive de rater son coup, comme dans Vénus noire. Il le réussit pleinement dans cette chronique d’une passion entre deux jeunes femmes. Son film est cru, cruel, brûlant...

Heureusement qu’il y a cette Palme : le reste du Palmarès est nul. Le prix d’interprétation masculine à Bruce Dern pour Nebraska ? Mhhouais... Le Prix de la mise en scène au Mexicain Amat Escalante ? Ah non, alors ! On n’a pas le droit de filmer – comme il le fait dans Heli – un homme que l’on torture avec une telle impassibilité, un tel manque de regard. « Le travelling est une affaire de morale », comme disait Godard... Quant au Prix du Jury, il a récompensé le pire film du Japonais Hirokazu Kore-Eda, l’auteur génial de Nobody knows et de Still walking. Mais Tel père, tel fils, hélas, n’est qu’un remake lacrymal de La vie est un long fleuve tranquille qui ferait passer Etienne Chatiliez pour un grand penseur, doublé d’ un éminent philosophe...

Pierre Murat... Un critique avec lequel je me sens le plus souvent en total désaccord. Au masque ils étaient davantage satisfaits du palmarès. Difficile de contenter tout le monde.

Pierre Murat n'est pas non plus pour moi une référence (à l'image malheureusement de la ligne éditoriale, si elle existe, de Télérama en matière de cinéma).

Pour rebondir sur l'article cité par Queenie, j'ai eu beaucoup de mal à comprendre son opportunité et sa pertinence. Le mode de travail de Kechiche (des centaines d'heures de rushes, un calendrier jamais respecté, des budgets dépassés) est connu depuis plus de dix ans et ses débuts dans la mise en scène : on l'approuve ou non mais cela me semble indissociable de sa personnalité de cinéaste (à la fois dans le perfectionnisme et l'improvisation). Et les termes évoqués pourraient s'appliquer à tellement d'artistes....les traits de caractère de Kechiche (et notamment sur un plan relationnel) sont certainement critiquables mais je trouve dommage que ces rancoeurs (anonymes) remontent à la surface précisément maintenant.

Avadoro a écrit:

Pierre Murat n'est pas non plus pour moi une référence (à l'image malheureusement de la ligne éditoriale, si elle existe, de Télérama en matière de cinéma).

Pour rebondir sur l'article cité par Queenie, j'ai eu beaucoup de mal à comprendre son opportunité et sa pertinence. Le mode de travail de Kechiche (des centaines d'heures de rushes, un calendrier jamais respecté, des budgets dépassés) est connu depuis plus de dix ans et ses débuts dans la mise en scène : on l'approuve ou non mais cela me semble indissociable de sa personnalité de cinéaste (à la fois dans le perfectionnisme et l'improvisation). Et les termes évoqués pourraient s'appliquer à tellement d'artistes....les traits de caractère de Kechiche (et notamment sur un plan relationnel) sont certainement critiquables mais je trouve dommage que ces rancoeurs (anonymes) remontent à la surface précisément maintenant.

Son opportunité et sa pertinence, c'était précisément de remonter un petit peu avant la délibération, pour tenter d'influencer le jury, non ? Une petite guéguerre.
Il semble que ça s'est joué assez tardivement :

Citation :

" Dans le camp du Passé, on accusait le choc, même pas atténué par le prix d'interprétation à Bérénice Béjo.
[...]
Un proche d'Abdellatif Kechiche jurait que la surprise avait été totale. Apparemment, l'équipe tablait sur un double prix d'interprétation pour Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos. L'annonce de la récompense décernée à l'actrice du Passé les a jeté dans une confusion mêlée d'espoir, ce dernier croissant au fil des annonces qui dégageaient la voie jusqu'à la Palme.
Il semble bien que ce palmarès ait été en jeu jusqu'au dernier moment. Sinon pourquoi le réalisateur Alexander Payne serait-il venu recevoir le prix d'interprétation de Bruce Dern pour Nebraska pendant qu'Oscar Isaac, l'acteur principal d'Inside Llewyn Davis venait chercher le grand prix des frères Coen?"

(voir le blog : http://sotinel.blog.lemonde.fr/ ).

Si vous etes interessés, je vous donnerai le point de vue de JB Thoret. Comme voius le savez, peut etre, il a un jugement sévère et souvent en porte à faux parmi les médias.
Dans l' ensemble, la production lui a paru assez médiocre. En dessous de celle de Venise...

eXPie a écrit:

Son opportunité et sa pertinence, c'était précisément de remonter un petit peu avant la délibération, pour tenter d'influencer le jury, non ? Une petite guéguerre.

Tout est en effet amplifié par le festival (au-delà même des délibérations). C'est un arrière-goût assez prévisible.

Et ils sortent quand ?

- 3 juillet 2013 : Michael Kohlhaas d’Arnaud des Pallières

- 21 août 2013 : Jeune & jolie de François Ozon

- 28 août 2013 : Grigris de Mahamat Saleh Haroun

- 11 septembre 2013 : Jimmy P. d’Arnaud Desplechin

- 18 septembre 2013 : Ma vie avec Liberace de Steven Soderbergh

- 2 octobre 2013 : Un Château en Italie de Valeria Bruni Tedeschi

- 9 octobre 2013 : La Vie d'Adèle d'Abdellatif Kechiche (Palme d'Or)

- 6 novembre 2013 : Inside Llewyn Davis de Joel et Ethan Coen (Grand Prix)

- 27 novembre 2013 : The Immigrant de James Gray

- La Vénus à la fourrure de Roman Polanski

- Janvier : Nebraska d’Alexander Payne (Prix d'interprétation masculine)

- 1er janvier 2014 : A Touch of Sin de Jia Zhangke (Prix du scénario)

Pas encore de date :

- Heli d’Amat Escalante (Prix de la Mise en Scène)

- Only Lovers Left Alive de Jim Jarmusch

- Borgman de Alex Van Warmerdam

- Like father, Like son de Hirokazu Koreeda (Prix du Jury)

- Wara no tate de Takashi Miike

Source : allociné

Merci Traversay !

Il faut que je me dépêche de lire Michael Kohlhaas...

Il devrait y en avoir 5 ou 6 à l'affiche au Festival de La Rochelle, dans un mois. Pour le Bruni Tedschi, c'est certain, dans le cadre de l'hommage qui lui est rendu. En film d'ouverture, je verrais bien la Palme d'Or (on a eu Amour l'année dernière et Habeus Papam, l'année précédente).

traversay a écrit:

Il devrait y en avoir 5 ou 6 à l'affiche au Festival de La Rochelle, dans un mois. Pour le Bruni Tedschi, c'est certain, dans le cadre de l'hommage qui lui est rendu. En film d'ouverture, je verrais bien la Palme d'Or (on a eu Amour l'année dernière et Habeus Papam, l'année précédente).

Les dates?

Du 28 juin au 8 juillet, Marko !

traversay a écrit:

Du 28 juin au 8 juillet, Marko !

Comme c'est tentant! Mais serai-je seulement disponible?