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| Le cinéma de traversay | |
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traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Le cinéma de traversay Jeu 4 Juin 2009 - 12:31 | |
| A la question de savoir quels sont mes cinéastes favoris, des tas de noms se bousculent et j'ai du mal à définir une quelconque hiérarchie d'autant qu'à chaque film vu ou revu, elle est susceptible de changer. Par ailleurs, si j'ai choisi de ne pas retenir de cinéaste vivant j'ai pour certains vu l'intégralité de leur oeuvre (Kazan, Fellini, Becker, Lean...) et pour d'autres une petite partie (Ozu, Tchoukhraï, Lubitsch...). Qu'importe, ce n'est qu'un jeu et ce n'est pas parce que certaines "vaches sacrées" sont absentes de ce palmarès que je vais en avoir honte (Rossellini, Welles, Pasolini, Dreyer, entre autres). C'est mon choix !!!!! 50 noms, pas un de plus !
1 Mankiewicz. Un auteur subtil qui n'a commis quasiment aucune faute de goût dans sa filmographie et surtout quantité de chefs d'oeuvre incomparables à commencer par L'aventure de madame Muir et La comtesse aux pieds nus.
2 Kazan. C'est en découvrant sur le tard ses premiers films que j'ai vraiment pris conscience de son importance et de sa volonté de s'inscrire dans un cinéma social. J'ai un faible pour Le mur invisible, Sur les quais et Baby doll
3 Naruse. Je ne le connaissais pas il y a encore 2 ans. Il est le cinéaste dont je me sens le plus proche dans son approche de l'âme humaine. C'est un homme fondamentalement pessimiste sur le sens de la vie mais aussi capable d'apprécier les rares moments de bonheur. A voir absolument : Nuages d'été et Tourments.
4 Bunuel. D'accord, il y a quelques scories dans son oeuvre mais aussi tellement de films fulgurants. J'aime particulièrement sa période mexicaine et pas nécessairement ses films les plus connus : Le grand noceur et Susana la perverse, par exemple.
5 Ray. Il suffit de voir Johnny Guitar ou Le Violent pour comprendre le génie cinématographique de Nicholas Ray. Hélas, le système hollywoodien l'a peu à peu détruit.
A suivre...
Dernière édition par traversay le Jeu 4 Juin 2009 - 14:22, édité 1 fois | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Jeu 4 Juin 2009 - 13:59 | |
| 6 Mann. Largement sous évalué, Anthony Mann, sous prétexte qu'il a surtout excellé dans le western. Ses films noirs sont à découvrir d'urgence et ses péplums ne sont pas indignes. Je plébiscite The Glenn Miller Story et L'appât.
7 Powell. Avec son complice Pressburger, Michael Powell a tourné quelques unes des plus belles oeuvres du cinéma mondial et je ne parle pas que de leur esthétique. Au premier rang desquelles je ne citerai que Le narcisse noir et Je sais où je vais.
8 Ford. C'est la référence absolue du cinéma américain et ce n'est pas négociable. Au pinacle, je placerai La chevauchée fantastique et Le fils du désert.
9 Lubitsch. Le maître de la comédie dont les origines européennes ont heureusement contaminé sa filmographie américaine. Retenons en priorité To be or not to be et The shop around the corner.
10 Ozu. Un cas unique : toute son oeuvre n'est qu'une variation d'un même thème à savoir le mariage et la solitude des parents. Son empathie pour ses personnages est faramineuse. Voyez plutôt Eté précoce ou Fin d'automne.
11 Becker. Le cinéaste français par excellence. Elegant, précis et efficace. Je vote pour Falbalas et Rendez vous de juillet.
12 Wilder. Continuateur de Lubitsch sur les voies de la comédie. Irrésistible comme dans Ariane ou Certains l'aiment chaud.
13 Minnelli. Trop souvent cantonné à la comédie musicale, il a aussi brillé dans la comédie de moeurs et le drame. Les ensorcelés et Tous en scène sont des joyaux indémodables. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Jeu 4 Juin 2009 - 14:16 | |
| 14 Melville. Lui aussi mérite mieux que sa réputation de cinéaste de genre. Le plus américain des cinéastes français ? Si l'on veut mais c'est réducteur. A vérifier dans Deux hommes dans Manhattan et L'armée des ombres.
15 Tchoukhraï. Un russe inconnu ou presque en nos contrées, pourtant symbole du dégel soviétique dans la fin des années 50. La ballade du soldat et Ciel pur m'ont transporté.
16 Fernandez. Et maintenant un mexicain, roi du mélo, parfois un peu excessif je l'admets. Mais quel talent dans Enamorada et La mal aimée.
17 Capra. La vie est belle, bien sûr mais aussi un bon paquet de comédies délicieuses et faussement naîves (L'extravagant Mr Deeds).
18 Lean. Sa période "grands films épiques" a occulté ses excellentes comédies typiquement anglaises : L'esprit s'amuse et Chaussure à son pied.
19 Visconti. L'italien dont je me sens le plus proche même si j'ai besoin de revoir ses oeuvres pour les apprécier pleinement : Rocco et ses frères, Les damnés.
20 Ophuls. Comme Lubitsch et Wilder, il vient d'Europe centrale mais il est souvent plus grave. Lettre d'une inconnue et Les desemparés me ravissent.
21 Munk. Un polonais à la carrière brève pour cause de mort prématurée. A voir toutes affaires cessantes : Un homme sur la voie et De la veine à revendre.
22 Kubrick. On a déja tout dit et écrit sur son génie. Je rajouterai seulement : Les sentiers de la gloire et Orange mécanique. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Jeu 4 Juin 2009 - 14:17 | |
| 23 Clouzot. Le corbeau et Quai des orfèvres suffisent pour le hisser au rang des plus grands.
24 Gremillon. Un cinéaste "maudit" dont j'apprécie particulièrement Le ciel est à vous et Lumière d'été.
25 Cukor. Il a magnifié les femmes. Je retiens Hantise et My fair Lady.
26 Sirk. Le roi du grand mélodrame : Le secret magnifique, Le temps d'aimer et le temps de mourir
27 Sturges. Honteusement oublié, il a été brièvement l'égal de Wilder et Capra dans Héros d'occasion et Miracle au village.
28 Rossen. Lui aussi mérite d'être redécouvert. L'arnaqueur et Les fous du roi en imposent.
29 Preminger. Une carrière inégale mais des pépites : Bunny Lake a disparu, Laura.
30 Mamoulian. Trop courte filmographie dominé par La reine Christine et La belle de Moscou.
31 Vidor. Du muet à la fin des années 50, il a touché à tous les genres. N'oublions pas Stella Dallas et Le rebelle.
32 Fuller. Viril mais correct. Le port de la drogue et La maison de bambou sont de bons souvenirs.
33 Hawks. Un peu surestimé à mon avis mais Sergent York et La captive aux yeux clairs valent le détour.
34 Hitchcock. Trop populaire en France, pas assez aux States. Je choisis Les amants du capricorne et Sueurs froides.
35 Fellini. Je ne suis pas un inconditionnel mais qui peut oublier La dolce vita et Amarcord.
36 Clair. Brillant avant guerre, un peu moins après. 14 juillet et Ma femme est une sorcière sont là pour durer. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Jeu 4 Juin 2009 - 14:21 | |
| 37 Huston. Des hauts et des bas. Vive African queen ! 38 Kurosawa. Le moins japonais des cinéastes nippons. Sanjuro, j'adore. 39 Losey. Déraciné et attachant. Temps sans pitié, c'est trop bien. 40 Hathaway. Touche à tout de talent. J'aime Le carrefour de la mort. 41 Lang. De vipère, c'est meilleur. Le ministère de la peur. 42 Renoir. Une institution que l'on peut visiter. La règle du jeu. 43 Brooks. Du bon et du très bon. La chatte sur un toit brûlant. 44 Tourneur. Absolument fantastique. La griffe du passé. 45 Walsh. L'aventure était son credo. Gentleman Jim. 46 Mizoguchi. L'homme qui aimait les femmes. Les musiciens de Gion. 47 Carné. C'était bien avant la guerre. Quai des brumes. 48 Peckinpah. La violence et l'esthétisme. Les chiens de paille. 49 Bresson. Austère, et alors ? Mouchette. 50 Clément. Futile ? Pas si sûr. Jeux interdits.
Voilà, c'était un exercice hautement subjectif mais jouissif qui a été réalisé il y a déjà quelque temps (avant la mort de Bergman et Antonioni). A actualiser, donc. Vos réactions sont les bienvenues. | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Jeu 4 Juin 2009 - 14:29 | |
| - Citation :
- 32 Fuller. Viril mais correct. Le port de la drogue et La maison de bambou sont de bons souvenirs.
ces deux là comme références ou en différence par rapport à d'autres ? | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Jeu 4 Juin 2009 - 14:31 | |
| Ce sont mes préférés mais je ne néglige pas ses films de guerre pour autant. Mais c'est vrai que ce ne sont pas les plus "emblématiques" de l'auteur. | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Jeu 4 Juin 2009 - 14:45 | |
| huhu, clair qu'ils ne sont pas désagréables mais j'ai préféré dans ce que j'ai vu, et en dehors des films de guerre, Shock Corridor et The Naked Kiss, qui m'ont d'abord paru plus... homogènes ? | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Jeu 4 Juin 2009 - 15:04 | |
| Justement, ce qui est intéressant chez Fuller, c'est son côté brut de décoffrage, décousu, assez loin parfois des canons hollywoodiens. Shock corridor, j'avoue que j'ai eu du mal. | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Jeu 4 Juin 2009 - 15:19 | |
| Impressionnant ! Manquent Bergman et des tas d' italiens. Mais à chacun son cinéma. Celui qu' on voit... Celui qu' on se fait ! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Jeu 4 Juin 2009 - 15:36 | |
| - traversay a écrit:
38 Kurosawa. Le moins japonais des cinéastes nippons. Pourquoi ? Parce qu'il s'est inspiré d'œuvres occidentales (Shakespeare, Gorki...) ? Je lis souvent ça sans être vraiment d'accord car je ne le trouve pas particulièrement occidentalisé ou américanisé. On pourrait même dire à contrario que c'est lui qui a inspiré une génération de cinéastes occidentaux (le western spaghetti lui doit énormément). Sanjuro par exemple, sous des dehors rigolos voire cyniques, est un film de chambara (film de sabre) typique. En fait son œuvre est plutôt, et se revendique d'ailleurs, humaniste et donc universelle. |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Jeu 4 Juin 2009 - 16:00 | |
| Dans la technique, il est tout de même plus "occidental" que Naruse ou Ozu qui filmaient au "ras du tatami". Il a dit lui-même avoir vu beaucoup de films de Ford, par exemple, qui ont influencé sa mise en scène. Ce qui ne le dévalorise pas à mes yeux, loin de là. Plus près de nous, un Oshima a été très marqué par la nouvelle vague française dans ses films des années 60. Ceci n'enlève rien à son caractère très japonais. Pour en revenir à Kurosawa, quand j'écris "le moins japonais" ce n'est pas en référence à ses thématiques mais à sa mise en scène et à son art du montage. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Jeu 4 Juin 2009 - 16:13 | |
| Je comprends mieux . Mais les gros plans sur les visages grimaçants, les vilaines trognes, que Sergio Leone s'est empressé de récupérer, ça semble être de lui non ? Ou si ce n'est de lui uniquement, des cinéastes spécialisés dans le chambara (comme Kenji Mizumi). Car dans le western classique (à la Ford ou Hawks), les gros plans restent rares... |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Jeu 4 Juin 2009 - 16:22 | |
| Bien sûr. Et de plus Kurosawa est un cinéaste multiple. J'aime par exemple ses films sur le Japon de l'après guerre comme Vivre et Chien enragé. Au fait, connais-tu Hiroshi Shimizu ? Je viens d'acquérir 2 coffrets Criterion sortis aux Etats-Unis. C'est cette citation de Mizoguchi qui m'a mis la puce à l'oreille "Ozu et moi, nous travaillons beaucoup à nos films. Shimizu, lui est un génie." On en reparlera quand j'aurai vu.. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Le cinéma de traversay Jeu 4 Juin 2009 - 16:40 | |
| - traversay a écrit:
- Bien sûr. Et de plus Kurosawa est un cinéaste multiple. J'aime par exemple ses films sur le Japon de l'après guerre comme Vivre et Chien enragé.
Au fait, connais-tu Hiroshi Shimizu ? Je viens d'acquérir 2 coffrets Criterion sortis aux Etats-Unis. C'est cette citation de Mizoguchi qui m'a mis la puce à l'oreille "Ozu et moi, nous travaillons beaucoup à nos films. Shimizu, lui est un génie." On en reparlera quand j'aurai vu.. J'adore Chien Enragé, c'est un des meilleurs films noirs que j'aie vus ! Cette ambiance caniculaire et poisseuse, la poursuite dans les rues, le pugilat final dans les herbes, génial! J'ai d'ailleurs l'affiche (modèle réduit) au dessus de mon ordi. En plus je craque complètement sur Toshiro Mifune. Non, je ne connais pas Shimizu. J'attendrai donc ta présentation avec intérêt! |
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