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| Mikio Naruse | |
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Auteur | Message |
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kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Mikio Naruse Lun 26 Juil 2010 - 14:30 | |
| - traversay a écrit:
- Comment dit-on youpi en japonais ?
Banzai ne pas confondre avec Bonsai | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Mikio Naruse Lun 26 Juil 2010 - 14:36 | |
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| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Mikio Naruse Sam 30 Oct 2010 - 19:56 | |
| La fille dont on parle (Uwusa no musume, 1935) 55 minutes seulement, mais quelle densité ! Une histoire de famille compliquée avec deux soeurs en bisbille, un mariage arrangé, une maîtresse qui pourrait bien être leur mère, un mariage arrangé qui tourne court, un père qui finit en prison. Entre autres. Et la rumeur qui court ... C'est magistral avec un montage au rasoir. A revoir, pour être sûr d'avoir tout saisi. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Mikio Naruse Sam 6 Nov 2010 - 19:36 | |
| La chanson de la lanterne (Uta andon, 1943) Kitahachi est le fils d'un célèbre acteur de nô de Tôkyô. Il profite d'une représentation à Nagoya pour rendre visite à Sôzan, un maître de nô extrêmement réputé. Déçu par la prestation qu'exécute le vieil homme, Kitahachi l'humilie avant de s'enfuir. Outragé, Sôzan se suicide. Des années plus tard, Kitahachi prend conscience de son erreur. Il apprend alors que la fille du maître a été vendue comme geisha. Un film qui tranche sur la production habituelle de Naruse. Une sorte de conte qui permet de s'imprégner de la culture du théâtre japonais, dans une atmosphère musicale, parfois teintée de fantastique. Si les thèmes ne sont pas habituels au cinéaste, la mise en scène, elle, reste étincelante. | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Mikio Naruse Sam 6 Nov 2010 - 20:01 | |
| Merci pour cette présentation traversay. Cet univers me plait bien. J'aimerais tenter mais pas sûre de les trouver facilement à la location. Si? | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Mikio Naruse Sam 6 Nov 2010 - 20:29 | |
| - aeriale a écrit:
- Merci pour cette présentation traversay.
Cet univers me plait bien. J'aimerais tenter mais pas sûre de les trouver facilement à la location. Si? Merci aeriale. On peut trouver quelques films dans les (bonnes) médiathèques. Pour avoir une idée, il y a pas mal d'extraits sur youtube (avec sous-titres anglais, le plus souvent). | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Mikio Naruse Sam 6 Nov 2010 - 20:37 | |
| Ok alors! J'irai farfouiller sur You tube (ça changera!) et à la mediathèque chez nous mais je crains fort qu'il y ait du choix. On ne sait jamais...
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| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Mikio Naruse Sam 6 Nov 2010 - 20:45 | |
| J'en ai vu quelques uns Aériale, ça vaut vraiment le coup, alors si tu tombes dessus, n'hésites pas. Mais en effet, ce n'est pas facile à trouver. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Mikio Naruse Sam 6 Nov 2010 - 23:13 | |
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| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Mikio Naruse Dim 7 Nov 2010 - 9:03 | |
| Merci de vos avis et pour la vidéo traversay. A priori ça me plait ces ambiances, les intérieurs japonais, cette retenue, on sent que le feu couve et que cela va éclater mais la scène est trop courte et je me demande ce qui va arriver à cette pauvre fille...
J'ai vu que c'était un de tes préférés en plus? Faut que je me le procure!
Drôle la phrase d'ouverture "Pour moi le pire moment est celui où je monte l'escalier" alors que l'on connait plutôt cette maxime "Le meilleur moment est quand on monte l'escalier"...Et c'est si vrai! | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Mikio Naruse Mer 10 Nov 2010 - 14:36 | |
| L'actrice et le poète (Joyû to shijin, 1935) On a beau avoir les yeux de Chimène pour le cinéma de Mikio Naruse, il est difficilement concevable de considérer ce film comme l'un des meilleurs du maître. En 1935, il tourne pas moins de 5 longs-métrages et celui-ci semble un peu réalisé à la va-vite et, sans doute, alimentaire. C'est une comédie pure, sur les relations de voisinage et la vie domestique. L'actrice et le poète du titre, mari et femme, s'aiment d'amour tendre, mais elle est très prise par son métier et lui, joue le rôle de l'homme au foyer. Ce qui nous vaut quelques scènes croquignolettes, dont une scène de ménage et une soirée-bière avec le voisin qui se termine en saoûlographie très poussée. Tout cela est bien gentil, mais le scénario reste assez pauvre et sans enjeu véritable. Un Naruse pas indispensable, donc, sauf pour les inconditionnels. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Mikio Naruse Dim 9 Jan 2011 - 16:38 | |
| The cinema of Naruse Mikio. Women and japanese modernityParue en 2008, cette somme sur l'oeuvre de Naruse a été écrite par une universitaire américaine, Catherine Russell. Un livre de référence qui dépasse largement celui de Jean Narboni, le seul existant en français. Contrairement à lui, C. Russell a vu tous les films de Naruse (5 muets et 63 parlants), sachant que le cinéaste en a tourné 21 autres qui semblent irrémédiablement perdus. Il ne s'agit pas d'une biographie, encore moins d'une hagiographie, mais d'une analyse pointue de chaque film, tant sur le plan du fond que de la forme, le tout remis en perspective avec l'histoire du Japon et des évolutions sociétales. Russell s'attarde évidemment sur les thématiques chères à Naruse, en premier lieu la condition des femmes. Et aussi sur sa relation avec le monde des livres, puisqu'il a très souvent adapté des romanciers japonais, à commencer par Fumiko Hayashi et, dans une moindre mesure, Kawabata. Ce bouquin est passionnant, érudit mais écrit de façon claire et argumentée, à consulter à chaque nouvelle vision d'un film de Naruse. Reste que le personnage du cinéaste demeure toujours aussi énigmatique. Il y a très peu d'interviews de lui et ses collaborateurs ne sont guère prolixes à ce sujet, tous s'accordant à parler de sa difficulté à communiquer. Son actrice fétiche, Hideko Takamine, morte il y a peu, déclarait qu'elle n'avait jamais d'indications de jeu et que ses relations avec lui étaient quasi inexistantes. Si l'homme Naruse est un mystère (il se définissait comme un simple salarié des studios), son oeuvre est à découvrir et à aimer. Pour l'heure, j'ai vu 36 de ses films. Quel bonheur d'en avoir encore presque autant à découvrir, à condition de les dénicher, ce qui n'est pas une mince affaire. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Mikio Naruse Lun 10 Jan 2011 - 22:35 | |
| La rue en colère (Ikari no machi, 1950) La période 1945-1952, qui correspond à l'occupation américaine du Japon, est généralement considérée comme la plus faible dans l'oeuvre de Naruse. Ce n'est en tous cas celle des grands mélodrames du milieu des années 50, et La rue en colère est davantage assimilable à un film noir, avec un aspect documentaire très prégnant sur les difficultés de la vie urbaine, pour des japonais obligés de vivre d'expédients, tandis que la petite criminalité se développe. Le film est le portrait d'un cynique, Sudô, dont la belle gueule lui permet de draguer de jeunes filles riches et naïves, avant de les escroquer. Le personnage est sombre et quasi irrécupérable, malgré un semblant de happy end. Autour de lui, se meuvent une dizaine de personnages, dont sa soeur, sa mère et son meilleur ami, auxquels, tour à tour, le cinéaste offre des scènes importantes, avec cette limpidité et cette rapidité dans l'art du montage elliptique qui est sa marque de fabrique. Il y a notamment un flash back d'une trentaine de secondes, qui se situe pendant la guerre, qui éclaire d'un coup une personnalité sans avoir besoin d'y revenir. Du travail de virtuose. A l'aune de l'ensemble de la carrière de Naruse, La rue en colère ne peut certes pas être considéré comme un chef d'oeuvre. Ce n'est qu'un très grand film. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Mikio Naruse Mar 11 Jan 2011 - 23:08 | |
| La danseuse (Maihime, 1951) Pour tous les experts du maître nippon, il s'agit d'un "petit" Naruse, du fait d'une intrigue principale floue et parasitée par d'autres histoires, alors que, la même année, le cinéaste tourne deux très grands films : Le repas et Le fard de Ginza. C'est juste, mais c'est une aussi une oeuvre qui s'imbrique parfaitement dans le mur de mélancolie qu'est le cinéma de Naruse, contre lequel se brisent les vagues de l'océan et les larmes des femmes. La danseuse, tirée d'un roman de Kawabata, est le récit du naufrage d'une famille, il y règne comme une sourde nostalgie de la guerre, quand les choses étaient plus simples, puisqu'il fallait surtout penser à survivre. Avec la paix, et la liberté retrouvée, les personnages du film sont confrontés à des choix impossibles. La mère, ancienne danseuse de ballet, et sa fille, qui suit ses traces, ont une alternative : renoncer au bonheur ou renoncer au confort de l'habitude. La mise en scène de Naruse épouse cette indécision avec des travellings arrière moelleux comme des cookies sortis du four. Le dénouement, sur la musique du Lac des cygnes, est d'un lyrisme discret, poignant. Et ce n'est qu'un "petit" Naruse ! | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Mikio Naruse Ven 14 Jan 2011 - 19:33 | |
| Okuni et Gohei (Okuni to Gohei, 1952) Le tout dernier film de Naruse pendant l'occupation américaine. Une adaptation d'une pièce en un acte de Tanizaki, écrite trente ans plus tôt, et qui se voulait une sorte de satire des histoires de vengeance au temps des samouraïs. Un film situé dans l'ancien Japon, donc, ce qui est rare dans le cinéma de Naruse. La mise en scène est élégante et douce, la romance amoureuse impossible entre Okuni et Gohei prend vite le pas sur le thème de la vengeance, mais l'ensemble reste hiératique et l'interprétation fort théâtrale. Un film moyen et, par conséquent, une petite déception pour les inconditionnels du cinéaste nippon. | |
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| Sujet: Re: Mikio Naruse | |
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| | | | Mikio Naruse | |
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