Ecologie politique

L’écologie politique, c’est quoi ?

Citation :

L'écologie politique s'inscrit dans la lignée des mouvements humains, tels que le mouvement ouvrier, la démocratie républicaine, le socialisme, le féminisme, le régionalisme, etc.
Elle est née dans les années soixante-dix, suite aux événements de mai 68 et aux chocs pétroliers. Et aussi en réaction croissante de certains êtres humains (organismes) face à la destruction de l'écosystème (leur milieu). L'écologie politique lutte contre l'uniformisation de la culture et des productions. Elle se bat pour la reconnaissance des minorités et l'égalité de leurs droits.
Une de ses originalités réside dans la mise en place de priorités différentes, dans une volonté de remettre le citoyen au centre du débat politique (extrait Wikipedia)

Les outils : développement durable, principe de précaution, commerce équitable, démocratie participative, agriculture biologique, écologie du travail, dette écologique, décroissance soutenable, écovillages…

- Mais, depuis peu, j'entends dire que l'écologie politique, ce serait devenu un bon filon, une exploitation dans tous les sens du terme, de nos peurs y compris celles des plus « irrationnelles ».
L’écologie politique serait entre autre orchestrée (techniques marketing à l’appui) par les gourous d’aujourd’hui : vedettes, réalisateurs, artistes,
Il est vrai que ce ne sont pas toujours les scientifiques qu’interrogent les médias.

Home :
- Yann Artus Bertrand est un maître en esthétique mais le distributeur de Home, Luc Besson, s’est positionné pour la loi Hadopi : -"Il y a 500 000 vols de films par jour en France : 500 000 connexions illégales. Les internautes français détiennent ce triste record du monde. Voilà une bien mauvaise image pour le pays des droits de l'homme" –expliquait-il dans Le Monde du 14 mars dernier à tous ceux qui, sans pour autant « charger », tentent de préserver les libertés sur la toile et une certaine gratuité de l’info, de la com', de l’image (enfin accessibles à tous). Son business sur le créneau banlieues en octobre 2008, durant le tournage de From Paris with Love avait pris fin à Montfermeil >La banlieue oui, mais pas trop chaude…
- Sponsor de l'opération : François-Henri Pinault (fils de), qui fermait son magasin parisien Fnac à la Bastille il n’y a pas si longtemps… Celui-là même qui regrette le manque de culture économique (sic) de notre pays au sommet des résultats financiers de son groupe : crise, stock-options... en exclusivité pour Le Journal des Entreprises.

Pour avoir une vue plus incisive de l'économie (et donc par ricochet une écologie politique) où l'écologie tient une grande place, je ne peux que vous renvoyer au livre commis par un des nouveaux députés d'Europe Ecologie, Pascal Canfin L'économie verte expliquée à ceux qui n'y croient pas
je le lis, certes, au compte-goutte (car j'ai une immense PAL) mais je peux affirmer qu'il n'est pas du tout indigeste....bien au contraire!

Je trouve que André Gorz sous le pseudonyme de Michel Bosquet avait déjà dit des choses essentielles l y a 20 ou 30 ans.

Et puis Edgar Morin aussi.

En fait on sait très bien depuis longtemps ce qu' il aurait fallu faire et ne pas faire.

A présent le temps est compté. Il faudra faire vite et ne pas se tromper.

Je ne sais où poster que j'ai rencontré aujourd'hui Daniel Cohn-Bendit, porte-parole des Verts au Parlement Européen qui est venu parler du développement durable à nos élèves.

Il a su être convaincant et "l'animal politique" est impressionant...

Il a souligné (entre autres) qu'on a très souvent tendance à oublier, dans la critique aux institutions européennes et face aux disfonctionnements de l'UE, que cette Union a conduit et nous assure une paix durable (de plus de 60 ans maintenant). Je pense que nos grands-parents en auraient apprécié toute la saveur.

Une petite lecture qui fait vite bouger de l'intérieur. On se regarde vivre avec un peu de hauteur et on fait le tour de ce qu'on a jeté durant la semaine, de ce qu'il n'était pas nécessaire d'acquérir. On regarde aussi nos voisins du sud et cet abîme qui nous sépare.
Et puis, on se demande ce qui devrait avoir le plus d'importance, ce qui devrait nous guider depuis longtemps quand on se lève le matin, ce qui nous manque vraiment (l'humain, la raison?).

je note Babelle, mais je le lirai plus tard (tête trop parasitée en ce moment)

Babelle a écrit:

Une petite lecture qui fait vite bouger de l'intérieur. On se regarde vivre avec un peu de hauteur et on fait le tour de ce qu'on a jeté durant la semaine, de ce qu'il n'était pas nécessaire d'acquérir. On regarde aussi nos voisins du sud et cet abîme qui nous sépare.
Et puis, on se demande ce qui devrait avoir le plus d'importance, ce qui devrait nous guider depuis longtemps quand on se lève le matin, ce qui nous manque vraiment (l'humain, la raison?).

Merci pour ce conseil de lecture, c'est un sujet très important, en effet. S'agit-il de la relation entre la surconsommation et l'écologie, si j'ai bien compris ?

Le sujet de ce fil me paraît proche de l'oxymore. L'écologie est une idéologie se voulant universelle et morale. On ne peut donc pas parler d'écologie politique puisque la politique c'est justement le pluralisme qui s'oppose à l'universalisme.
On peut parler d'écologie morale ou d'écologie sociale mais pas politique à mon sens.

Kierkegaard a écrit:

Le sujet de ce fil me paraît proche de l'oxymore. L'écologie est une idéologie se voulant universelle et morale. On ne peut donc pas parler d'écologie politique puisque la politique c'est justement le pluralisme qui s'oppose à l'universalisme.
On peut parler d'écologie morale ou d'écologie sociale mais pas politique à mon sens.

Imho l'écologie politique, ce sont les politiciens qui parlent de l'écologie, font de plus en plus de la surenchère et en imprègnent abusivement le discours général.
Si l'on veut discuter du concept d'écologie, je suis d'accord avec toi on parlera 'd'écologie morale ou d'écologie sociale'.

André Gorz est mort récemment. C' était un phiolosophe connu et reconnu. Dès les années 70, il utilisait les termes d' écologie politique. Je crois bien qu' il était le premier à le faire.
Et je dois dire qu' avec Barry Commoner, il a été un des premiers auteurs que j' ai lus à propos de l' écologie.

En tant que philosophe, il savait, je le suppose, ce qu' était un oxymore et en tant que politologue aussi...
Ecologica. - Points Science/Seuil.

A lire.

bix229 a écrit:

André Gorz est mort récemment. C' était un phiolosophe connu et reconnu. Dès les années 70, il utilisait les termes d' écologie politique. Je crois bien qu' il était le premier à le faire.
Et je dois dire qu' avec Barry Commoner, il a été un des premiers auteurs que j' ai lus à propos de l' écologie.

En tant que philosophe, il savait, je le suppose, ce qu' était un oxymore et en tant que politologue aussi...
Ecologica. - Points Science/Seuil.

A lire.

J'ai lu André Gorz mais je ne savais pas que parce qu'on était philosophe on disait nécessairement des vérités et uniquement des vérités.
Son parti pris syndical ne faisait-il pas de lui quelqu'un de politique qui politise tous les sujets ?
Si je cherche du côté de philosophes ou de sociologues d'autres s'opposeront à ce concept également.

Je rejoins maline l'écologie politique se réduit à la prise en charge par les politiques de questions écologiques mais cela s'arrête là.

Il avait bien raison de politiser, Gorz. Jamais vu de connotation péjorative à ce terme.
L' erreur , c' est d' en laisser la primeur à ceux qui en font commerce et non aux citoyens lambda.

Dans la mesure où la politique en france est oligarchique Gorz a donc tort de la politiser. Elle doit être sociale.

Kierkegaard a écrit:

Dans la mesure où la politique en France est oligarchique Gorz a donc tort de la politiser. Elle doit être sociale.

C'est plus qu'une affirmation (c'est un ordre!)
Ecologica est-il d'une lecture accessible? Je l'ai souvent vu passé...
Je suis d'accord pour mettre au premier plan l'écologie morale et sociale et le titre de ce fil porte mal son nom.
Preuve en est l'effet de cette première lecture de Pierre Rabhi : le sentiment réel que tout ne peut démarrer qu'avec une motivation individuelle. Cela pourrait se concrétiser par une mise en place personnelle de ce qui compte vraiment, essentiellement : lever les yeux sur notre petit jardin mais aussi sur le monde, changer les habitudes et comportements morbides propres à notre génération.
D'ailleurs sans être trop optimiste il me semble que de bonnes choses ont déjà vu le jour; des appareils, des alternatives, le développement durable, l'agroécologie, une production de proximité pour une consommation de proximité...
Il paraît que certains écolos aussi tendraient à une sorte d'oligarchie ou d'autorité, et que tout le monde n'entend pas la même chose dans la notion de "décroissance".
Cependant, comment mettre en marche une économie au service de tous les hommes (hors rentabilité et bénéfices dans un monde ultra libéral), sans passer par la grande case politique?

Babelle a écrit:

Kierkegaard a écrit:

Dans la mesure où la politique en France est oligarchique Gorz a donc tort de la politiser. Elle doit être sociale.

C'est plus qu'une affirmation (c'est un ordre!)
Ecologica est-il d'une lecture accessible? Je l'ai souvent vu passé...
Je suis d'accord pour mettre au premier plan l'écologie morale et sociale et le titre de ce fil porte mal son nom.
Preuve en est l'effet de cette première lecture de Pierre Rabhi : le sentiment réel que tout ne peut démarrer qu'avec une motivation individuelle. Cela pourrait se concrétiser par une mise en place personnelle de ce qui compte vraiment, essentiellement : lever les yeux sur notre petit jardin mais aussi sur le monde, changer les habitudes et comportements morbides propres à notre génération.
D'ailleurs sans être trop optimiste il me semble que de bonnes choses ont déjà vu le jour; des appareils, des alternatives, le développement durable, l'agroécologie, une production de proximité pour une consommation de proximité...
Il paraît que certains écolos aussi tendraient à une sorte d'oligarchie ou d'autorité, et que tout le monde n'entend pas la même chose dans la notion de "décroissance".
Cependant, comment mettre en marche une économie au service de tous les hommes (hors rentabilité et bénéfices dans un monde ultra libéral), sans passer par la grande case politique?

Je voulais pas donner un sentiment d'autorité ca relevait plus de la nécessité logique.
Je pense Babelle que le problème est justement que plus grand chose ne passe par la case politique.
Nous vivons dans une société où le libéralisme économique demeure alors que le libéralisme politique est effacée. Etrangement ce dernier est plus fiable car il permet une équilibre des pouvoirs entre politique et économique. Nous nous retrouvons désormais dans une société où perdure un conflit direct entre social et économique tandis que le politique joue le rôle de spectateur médusé (ou pas). Quelles obligations la politique française peut elle instaurer à l'économie mondiale ? Aucune.
Si tel est le cas la politique ne peut servir l'écologie. Car le seul obstacle à l'écologie au-delà du bon sens c'est une économie sans limites politiques.

Comme cela n'est pas près de changer, seul l'écologie sociale semble pouvoir s'installer dans les consciences citoyennes.
Des débats publics devraient être organisés avec l'aide des pouvoirs publics de proximité et des associations.
Pour ce qui est du monde économique il semble que seule une crise les réveille. Une crise définitive permettant de tout remettre à plat