Ingmar Bergman

colimasson a écrit:

Je commence à me décourager un peu dans ce qu'il fait.

Il faut alterner avec des films plus faciles, voire avec des Bergman plus "accessibles" (la notion d'accessibilité devant dépendre de chacun, j'imagine, mais pour moi, dans Bergman, je pense d'abord à ) : L'Attente des Femmes, Sourires d'une nuit d'été, Fanny et Alexandre...

Essaie Fanny et Alexandre, Coli, c'est une merveille..

D'accord, je vais m'accrocher avec celui-là alors Ca sera le test ultime

colimasson a écrit:

D'accord, je vais m'accrocher avec celui-là alors Ca sera le test ultime

Franchement, Sourires d'une nuit d'été et Fanny et Alexandre, ce sont deux films très différents, et également bien différent de ses autres films.
Sourires d'une nuit d'été, c'est un peu coquin, disons, sans doute un peu moins cérébral que d'autres de ses films. Durée : 1h48.
Fanny et Alexandre (allez, osons le titre original, Fanny och Alexander), ça dure quand même 188 minutes. Et il a récolté 4 Oscars.

eXPie a écrit:

Sourires d'une nuit d'été, c'est un peu coquin, disons, sans doute un peu moins cérébral que d'autres de ses films. Durée : 1h48.

Ouais enfin, du coquin traité par Bergman je me demande si ça peut être très folichon

Citation :

Fanny et Alexandre (allez, osons le titre original, Fanny och Alexander), ça dure quand même 188 minutes. Et il a récolté 4 Oscars.

Ah ouais quand même... Avec une telle durée, le film a plutôt intérêt à plaire. Peut-on faire confiance aux oscars ?
Ceci dit, je me sens pas prête de replonger dans un film de Bergman tout de suite. Je vais laisser un peu reposer le tout

Hep, Coli, Les Fraises sauvages, peut etre...
Les fraises ça met l' eau à la bouche, non ?

Coli, je te conseille Une leçon d'amour, le plus ludique de tous les Bergman. On dirait presque une comédie romantique. J'ai bien dit presque.

bix229 a écrit:

Hep, Coli, Les Fraises sauvages, peut etre...
Les fraises ça met l' eau à la bouche, non ?

Oui, oui, j'aime bien les fraises, mais je me méfie de celles récoltées par Bergman

traversay a écrit:

Coli, je te conseille Une leçon d'amour, le plus ludique de tous les Bergman. On dirait presque une comédie romantique. J'ai bien dit presque.

J'imagine qu'on doit conserver les avantages de la comédie romantique (pas trop prise de tête) tout en éliminant ce qui constitue la plupart du temps leur plus gros défaut (niaiserie et guimauve en veux-tu en voilà ?)

Merci pour vos recommandations, je prends note dans un coin de ma petite tête

ça vaut le coup d'essayer les Fraises. les autres aussi que j'ai vus je ne regrette pas... mais peut-être ne pas se ruer sur le septième sceau ? Ville portuaire peut faire une bonne pioche je pense.

animal a écrit:

ça vaut le coup d'essayer les Fraises. les autres aussi que j'ai vus je ne regrette pas... mais peut-être ne pas se ruer sur le septième sceau ? Ville portuaire peut faire une bonne pioche je pense.

Les Fraises Sauvages, c'est mon préféré, avec le recul. Peut-être que, plus jeune, on préfère le Septième sceau, un peu plus clinquant et ostensiblement Profond et Symbolique (mais creux ?). N'empêche que la première fois que je l'avais vu, il m'avait énormément impressionné, c'est avec le Septième sceau que j'ai bien compris que le cinéma pouvait être de l'art, et que je me suis mis à voir les films comme la création d'un réalisateur, et pas à le voir en fonction d'un acteur.

animal a écrit:

ça vaut le coup d'essayer les Fraises. les autres aussi que j'ai vus je ne regrette pas... mais peut-être ne pas se ruer sur le septième sceau ? Ville portuaire peut faire une bonne pioche je pense.

C'est bien Ville portuaire, mais c'est tout autre chose. On est plus du côté réalisme poétique façon Carné/Prévert.

eXPie a écrit:

animal a écrit:

ça vaut le coup d'essayer les Fraises. les autres aussi que j'ai vus je ne regrette pas... mais peut-être ne pas se ruer sur le septième sceau ? Ville portuaire peut faire une bonne pioche je pense.

Les Fraises Sauvages, c'est mon préféré, avec le recul. Peut-être que, plus jeune, on préfère le Septième sceau, un peu plus clinquant et ostensiblement Profond et Symbolique (mais creux ?). N'empêche que la première fois que je l'avais vu, il m'avait énormément impressionné, c'est avec le Septième sceau que j'ai bien compris que le cinéma pouvait être de l'art, et que je me suis mis à voir les films comme la création d'un réalisateur, et pas à le voir en fonction d'un acteur.

Pareil ou presque sur les deux films...
Et c' est vrai que lorqu' on est jeune et qu' on voit Le 7e sceau, on est vraiment bluffé...
J' aime bien me souvenir de ce que j' ai aimé et admiré ainsi.
Le "recul" oui, on est moins naif, plus spéculatif... Un gain ? Je me demande !

Pour les amateurs...49 euros.



Contenu du coffret (films en V.O., sous-titres en français):

-Vers la joie (1950)
-Jeux d'été (1951)
-L'Attente des femmes (1952)
-Monika (1953)
-Sourires d'une nuit d'été (1955)
-Le Septième sceau (1957)
-Les Fraises sauvages (1957)
-La Source (1960)
-Les Communiants (1962)
-Le Silence (1963)
-Persona (1966)
-Cris et chuchotements (1972)
-Scènes de la vie conjugale (1973)
-La Flûte enchantée (1975)
-Sonate d'automne (1978)
-De la vie des marionnettes (1980)
-Après la répétition (1984)

J'en ai à peu près la moitié déjà...sinon, j'aurais bien complété...

Fanny et Alexandre

Enfin découvert la version TV avec sous-titres anglais (on attend toujours une édition digne de ce nom avec STF)...un film vraiment magnifique. La mise en scène et les décors sont somptueux, tels un écrin qui permet à Bergman de se libérer de ses peurs et de ses angoisses. A travers ce regard vers l'enfance, triomphent la perspective d'un imaginaire et le vertige radieux de la création.
Fanny et Alexandre s'achève en laissant une sensation assez rare d'euphorie, puisqu'il s'agit littéralement de se réveiller d'un cauchemar. Et de se confronter à l'avenir en protégeant les siens, dans la jouissance de l'instant présent et de la transmission.
Auparavant, Bergman est resté fidèle à lui-même, d'une admirable lucidité dans la perception des émotions. Le récit fascine et inquiète dans ses développements, nous emporte dans des méandres insoupçonnés. Portés par la grâce du mouvement lent du quintette de Schumann.

Fanny et Alexandre

Citation :

Présentation de l'éditeur
C'est dans une atmosphère joyeuse que commence l'histoire. Fête de Noël, fête familiale qui regroupe autour de la vieille Héléna Ekdahl ses trois fils, leurs femmes, les enfants, les servantes et aussi les acteurs du théâtre de la petite ville, que dirige Oscar, époux de la belle actrice Emilie.

Je voulais faire une lecture autour du thème du mois, "Noël" dans un sens large du therme. Et bien que l'entrée dans ce roman se fait via la fête de noël dans la maison Ekdahl, cette lecture emporte son lecteur bien vite vers d'autres idées et situations.

Pour moi c'est tout d'abord la découverte d'Ingmar Bergman en tant que romancier. Et je dirais qu'il se montre aussi doué qu'en réalisateur.

Ce livre n'est pas que le simple récit de ce qu'on peut voir dans la version film, mais vraiment un roman avec des descriptions de paysages et maisons aussi bien que les pensées et sentiments des différents personnages.

J'ai suivi avec enthousiasme les événements autour de la famille Ekdahl dans un petit bourg de Suède au début du 19e siècle. Et j'avais prévu de regarder par la suite aussi la version film, vu il y a si longtemps que je me souviens seulement à peine, mais c'est avec regret que je dois découvrir que ce ne sera pas facile de se procurer un bon DVD.

Mais néanmoins je garde ce bon sentiment de lecture et je vais aller à la recherche d'autres livres de lui!


Extrait
La pluie chuinte sur les vitres, les gouttières et les tonneaux en dessous gargouillent et clapotent, la véranda est comme une cloche de verre plongée dans une mer glauque. Madame Héléna s'est endormie bercée par la pluie d'été: l'enfance, sa confiance, les jours passent, soudain te voilà vieille, la pluie tambourine sur le toit: l'enfant dort, il dort aussi dans le sommeil de la vieille femme, les jours n'ont pas passé, la grande pendule de la salle à manger fait tic tac, elle se racle la gorge, sonne les heures, fait son devoir même si les heures et les minutes n'existent plus. La maison est vide, abandonnée. Madame Héléna repose sans rêve parmi les senteurs de fleurs des champs, de vieux meubles en osier et de plancher chauffé par le soleil, senteurs qui règnent sous la véranda. Le parfum de la lourde verdure humide et de l'eau de la baie envahit cet éphémère après-midi d'été et entre par une fenêtre entrouverte.