Le coin des sorties [BD]

En silence d'Audrey Spiry, sorti en juin 2012 :

Citation :

Une journée de vacances, écrasée par le soleil. La moiteur de la forêt, la fraîcheur du torrent que l’on dévale pour une virée canyoning, le rire des gamins. Mais aussi une rivière pleine de surprises et de mystères, qui exacerbe les peurs enfantines et révèle les tensions des couples. Une journée de vacances qui ne sera pas anodine, surtout pour la jeune Juliette.

[...]Personnifié à l’extrême, aux frontières du surnaturel d’ailleurs, le torrent se pose ici comme une sorte de psy, amenant les protagonistes à fouiller au plus profond d’eux-mêmes pour comprendre qui ils sont et ce qu’ils veulent. Et si cet album extrêmement sensitif se focalise sur une seule jeune femme, on imagine aisément que l’expérience des autres personnages a été aussi puissante…

Encore une découverte Bodoï

Le dessin attire bien l'oeil :

Saison brune de Philippe Squarzoni, sorti en mars 2012 :
Après Retour à Saint-Laurent des arabes, Delcourt publie une autre BD documentaire-événement, un pavé solide scientifiquement, mais extrêmement sensible, sur le réchauffement climatique. Un livre absolument nécessaire qui sort au coeur d’une campagne électorale qui ignore complètement les problématiques environnementales.
Plus d'infos : ICI

Ca me semble être le média idéal pour traiter de ce thème.
Et des planches :

colimasson a écrit:

Après Retour à Saint-Laurent des arabes, Delcourt publie une autre BD documentaire-événement, un pavé solide scientifiquement, mais extrêmement sensible, sur le réchauffement climatique.

Pour le coup, ça m'a fait fuir.. le sujet est difficile à traiter, et est certes subversif... ton "solide" l’interpelle...
J'avais lu de lui "Garduno, en temps de paix" et "Zapata, en temps de guerre", on pense tout de suite au Mikael Moore de la BD...
sauf que, même si les sujets étaient tout à fait louables, le traitement était franchement démago, avec de la moralisation à outrance,
des leçons de vie... mais pire encore, des liens de causes à effets pas du tout démontrés sur lesquels reposaient de grandes conclusions (pour lui, une corrélation induit forcément un lien entre les deux éléments mésurés... ).

Impression d'un mec hyper prétentieux (avec des pseudos photos floutées pour donner du poids), qui nous prend pour des cons.
Pour couronner le tout, son graphisme ne m'a pas touché du tout (mais je pense que le rejet vient du fond)

Depuis, pas retouché un de ses bouquins (et les deux autres sont dans un carton...).

Ceci dit, la curiosité me tente pour voir quels arguments il a retenu pour parler du réchauffement climatique... qui me semble un sujet 10 fois plus difficile à traitrer proprement que les effets néfastes de la mondialisation.

Vous me direz pour ceux qui auront le courage.
(ceci dit les critiques le soutiennent à fond)

Je ne lui connaissais pas un tel passé... pour le coup, ça me donne moins envie d'aller jeter un coup d'oeil sur ce qu'il a fait.
Mais bon, à lire au moins une fois pour voir ce que ça donne...

colimasson a écrit:

Je ne lui connaissais pas un tel passé... pour le coup, ça me donne moins envie d'aller jeter un coup d'oeil sur ce qu'il a fait.
Mais bon, à lire au moins une fois pour voir ce que ça donne...

Je suis une vieille conne, je compte sur toi pour me dire que j'ai tord.
J'aime me faire remettre en place par la nouvelle génération (hanhan)

J'ai des extraits de cet album dans un hors-série Beaux-Arts (c'est de la référence mais pas scientifique). 8 pages rien que pour toi que je vais scanner...

Les fabuleuses chroniques d'une souris taciturne de Martin Romero, sorti le 14 juin :
Le pitch :

Citation :

Pas facile de grandir. Surtout quand on est un petit garçon à grosses lunettes, dont la mère vacharde est allée convolée ailleurs, laissant un père (déjà terne) abattu et désarmé. Alors, comme tant d’autres, le jeune anti-héros de cette chronique de l’adolescence se réfugie dans des rêves, laisse son esprit vagabonder entre les objets de son enfance et les planches de sa nouvelle maison… Jusqu’à ce qu’il trouve quelque chose à partager avec la jeune voisine d’à-côté, bien plus délurée que lui…

Et ses qualités :

Citation :

Si le sujet même de cet album n’est pas original, son traitement graphique et narratif, lui, emporte l’adhésion. Car, page après page (et il y en a 328!), l’Espagnol Martin Romero compose un univers singulier fait de peu de mots mais de belles évocations imagées. Son travail du noir et blanc tout en contraste, évoquant parfois la technique de la carte à gratter, lui permet d’emprunter au genre cartoon pour mieux ouvrir son récit. Ainsi, jamais à l’étroit dans son format carré, il s’amuse avec la mise en page, joue avec les gaufriers, les mini-strips ou les grandes illustrations. Et même si les événements narrés sont classiques (les humiliations par les terreurs de l’école, les mornes après-midi de pluie, les premiers émois sexuels…), le lecteur ne s’ennuie jamais. Car il accompagne les protagonistes dans leur monde semi-onirique à tiroirs, plein de surprises et d’envie de vivre

D'après Bodoï, comme d'habitude

Un titre, un résumé et des images... ça suffit. Ca a l'air génial.

L'enfant insecte de Hideshi Hino, sorti en mars 2012 (j'ai quelques mois de retard) :

Citation :

Sanpei Hinomoto est rejeté à l’école parce qu’il est pataud et moche aux yeux de ses camarades. Comme il est également mauvais en classe et qu’il ne sait pas faire grand-chose, sa famille ne l’apprécie guère plus. Il trouve alors du réconfort auprès des animaux et des insectes qui, contrairement aux humains, semblent l’apprécier. Un début déjà difficile pour ce jeune garçon, mais la suite l’est encore davantage : piqué par une étrange chenille, il va muter en énorme insecte répugnant! Si la transformation n’est déjà pas simple à vivre, c’est à partir du moment où il sera devenu insecte que sa vie prendra un tournant encore plus dramatique. Sa famille va tenter de s’en débarrasser et il va devoir fuir pour survivre dans la nature.

Le scaphandre fêlé de Cil Vert a retenu mon attention...

Citation :

Quels chemins de vie choisir entre ceux que notre éducation, nos études et notre personnalité nous tracent ? Ce n’est déjà pas simple pour les simples mortels que nous sommes, mais ça se corse encore plus pour Le Cil Vert quand il doit renaître une seconde fois et se rendre compte que ses choix n’étaient peut-être pas les siens. Un album sensible, tout en finesse et drôlerie, qui vous tirera de belles larmes vite séchées par de francs éclats de rire. Une histoire vraie... comme la Vie.

Note de l’auteur : Un récit autobiographique nombriliste à tendance narcissique (moi moi moi) où le personnage principal (moi) tente de démontrer avec brio (l’avantage du récit autobio, on peut raconter n’importe quoi) comment devenir un adulte en un appel téléphonique.

Source

Les premières pages à lire : ICI

Intrigant...

Supplément d'âme d'Alain Kokor (sorti le 7 juin 2012)

Citation :

A Dublin, un homme étrange semble flotter au-dessus de ses semblables, et mieux comprendre qu’eux le sens de la vie. Pour lui, les rêves de chacun sont reliés, et rien n’arrive par hasard…

Chaque jour, l’individu mouvant — à la physionomie hésitante, entre oiseau et poisson — suit le même rituel : il va déjeuner tranquillement sur un quai, face à la mer. Sans savoir (ou au contraire en s’en délectant ?) que sa ponctualité et son allure génèrent des paris et des questionnements intenses de la part de ceux qui l’observent. Parmi eux, Camille, un Français venu vendre un produit qui n’a pas besoin d’une aide mercatique, et Willie, une artiste fascinée par les mouettes.

Citation :

De la légèreté, de la grâce, du mystère et de la poésie. Voilà les ingrédients qu’Alain Kokor (Balade, balade) parvient parfaitement à insuffler à ce Supplément d’âme. D’abord très flou, le récit gagne délicatement en force au fil des pages. Le lecteur navigue à vue, entre rêve et réalité, pour découvrir une jolie histoire d’amour. Cet amour dont il est question concerne deux êtres, mais aussi le reste du monde. Dotée d’un message universel, l’histoire est ancré dans un monde à la fois onirique et très réaliste (en toile de fond, la ville est touchée par une crise économique). L’auteur lui prête un trait élégant, subtil, un brin nostalgique — principalement habillé d’ocre. Faisant ainsi habilement correspondre le fond et la forme de son livre.

Source

VTT!*

Thoreau, la vie sublime
Maximilien Le Roy (scénario) / A.Dan (dessins)
Ed. du Lombard, 88 p
(sorti le 31 août 2012)

Citation :

Mars 1845. Henri David Thoreau est revenu à Concord, Massachusetts, son village natal. Endeuillé par la mort de son frère, lassé des grandes villes et d'une société trop rigoriste pour le laisser pratiquer l'enseignement tel qu'il l'entendait, le poète philosophe a choisi de revenir à une vie simple, proche de la nature, entre les quatre murs qu'il s'est bâti. C'est dans ce cadre qu'il écrira les essais qui feront de lui une des figures marquantes du XIXe siècle américain, dont les idées trouvent encore un écho, chaque jour plus actuel.
Après Nietzsche, Maximilien Le Roy nous prouve une nouvelle fois combien la philosophie d'un homme est intimement liée à sa biographie. Une plongée dans la vie et la pensée d'un philosophe américain majeur !

*(Vraiment Très Tentant)

Ca me fait penser que j'avais lu son Nietzsche à la FNAC lorsqu'il était sorti. Il faudrait que je le reprenne à tête reposée, il m'avait laissé un bon souvenir...

nezumi a écrit:

VTT!* [...]

*(Vraiment Très Tentant)

en effet, trèèès tentant
tout comme Colimasson j'ai lu "Nietzsche" de lui, je note