Glanages dans La Quinzaine Littéraire

- Alfred Hayes : In love. - Stock/La Cosmopolite

Une histoire tout en verre pour dire les fragments d' un parcours amoureux où chacun et chacune retrouvera les pépites des bonheurs voilés et du corps de sa propre vie. S' agit-il d' une idylle de distraction ? D' une affaire à ranger parmi les accessoires de l' espérance ? D' une liaison aussitot préemptée par l' irréalité ? Car Alfred Hayes reprend le questionnement d' Henry Miller et de D H Lawrence, le fil de Barthes et c' est au travers du personnage d' un écrivain à New York dans les années 50 qu' il opère, de l' envol aux cendres, la résurrection à plumes de l' oiseau mythique de l' amour.

Introduction à l' article de Liliane Kerjan, La Quinzaine, n° 1 047

Je crois qu' il me fait signe ce livre malgré le style pompeux de la critique.

bix229 a écrit:

Je crois qu' il me fait signe ce livre malgré le style pompeux de la critique.

C'est vrai que le style de la critique est terrible, le genre de prose qui me confirme dans ma non lecture de critiques.
Et cette manie de citer plein de grands écrivains, comme si c'était un exercice du bac et qu'il faille à tout prix en mettre pour avoir des points. Cela ne fait qu'écraser le livre sous les références et ne rend pas service à l'auteur. Enfin c'est mon avis. Tu as du courage à vouloir lire quand même Bix, moi cela me coupe toute envie....

C' est un peu vrai, mais j' ai l' impression d' apprendre quand meme quelque chose. Je lis un peu vite certains articles, et puis j' utilise la bibliographie qui m' indique ce qui se publie.

La revue a l' avantage d' etre encyclopédique et de couvrir à peu près tous les secteurs culturels. Et enfin, j' ai une très grande admiration pour Maurice Nadeau, sans qui je n' aurais peut etre pas lu certains grands livres.
Depuis toujours, j' essaie d' avoir le plus grand nombre d' informations sur les écrivains de tous les pays sans trop m' attacher aux nouveautés. Trop de livres et pas assez d' écrémage...Ni de temps !

Au sommaire du n° 1 048 :

- Eric LAURRENT : Les Découvertes. - Minuit

- Pascal QUIGNARD : Les Solidarités mystérieuses. - Gallimard

- Sait Faik ABASIYANIK : Le Samovar. - Bleu autour Ed.

- Richard YATES : Un été à Cold Spring. - R. Laffont

- Leonora CARINGTON : Ouvre toi, porte de pierre. DVD 110 minutes + livret. Distribution Studios Win Win

- Sait Faik ABASIYANIK. - Le Samovar. - Bleu autour Ed

Abasiyanik (1905-1954) est regardé comme l' un des premiers prosateurs modernes turcs modernes. Si la place qu' il occupe dans la littérature de son pays est considérable, son interet dépasse la simple chronologie
historique, tant il participe étonnamant de notre modernité.

- Richard YATES. - Un été à Cold Spring. - R. Laffont/Pavillons

Le dernier livre de R Yates est un roman subtil, comme une épure. Il s' y déploie les memes enjeux toujours redits, les memes obsessions, le meme désarroi.
Une réflexion triste et forte sur ce que les etres ne font pas d' eux memes et leurs désespérants fourvoiements.

Au sommaire de La Quinzaine, n° 1 050

ROMANS

- Un pas de coté (dans la rumeur du monde) : Olivier Targowla. - M. Nadeau

- Une chouette saison : Josef Skvorecky. - Gallimard

- Des bruits dans la tete : Drago Jancar. - Passage du Nord Ouest Ed.

-Oeuvres complètes : Isaac Babel. - Le Bruit du temps Ed.

POESIE

- Corde de lumière. Oeuvres poétiques complètes I : Zbigniew Herbert. - Le Bruit du temps Ed.

Le Labyrinthe au bord de la mer. - Le Bruit du temps Ed.

- Poèmes humains. Espagne, écarte de moi ce calice : Cesar Vallejo. - Seuil/La Librairie du 21e siècle

- Joseph Skvorecky : Une chouette saison. - Gallimard


Avec Une chouette saison, Skvorecky signe un superbe roman siur l' ajournement du désir, la répétition accablante de l' échec...Le ton original est entièrement ironique...
Un étrage récit de formation qui transforme la reconduction de l' échec et de la frustration en une vision claire et jouissive de soi et du monde.

Extraits de l' article de Hugo Pradelle.

- Drago Jancar : Des bruits dans la tete. - Passage du Nord-Ouest

Un dispositif narratif simple : dans une prison de Slovénie, en 1975, un jeune détenu rencontre ke caid respecté et craint de tout le monde, un drole d' oiseau sauvage et morose, soldat perdu des guerres coloniales, dont celle du Viet Nam, qui se termine cette année-là.
Fasciné par ce Keber, le jeune homme se fait le chroniqueur de l' histoire qu' il lui a racontée, et, 20 ans plus tard, la retranscrit en livre, encadré par la courte mise au point de celui qui s' est fait scribe.

Introduction à l' article de Maurice Mourier, La Quinzaie, n° 1 050

Tu as choisi de commencer par les deux livres que je lirai, j'ai d'ailleurs déjà acheté Une chouette saison.

Arabella a écrit:

Tu as choisi de commencer par les deux livres que je lirai, j'ai d'ailleurs déjà acheté Une chouette saison.

Je m' en doutai un peu ! Et puis je vais parler aussi de Zbigniew Herbert, que j' ai hate de connaitre. Mais j' aimerai lire d' abord ses texte en prose, parce que sa poésie semble difficile à traduire.

Un extrait quand meme où le poète parkle "des objets ou des chose auquelles les humains s' attachent, et jusqu' au seuil de la mort."

Ceux qui semblent

obéir aux ordres sans douleur

vont tete basse en signe de réconciliation

mais dans leur poings serrés ils cachent

des lambeaux de lettres des rubans des cheveux et des photographies

ils croient dans leur naiveté

qu' on ne les leur prendra pas.

Herbert est en effet plus que difficile à traduire, tout simplement parce qu'il est d'une très grande complexité, et chaque vers, peu donner lieu à une multitude d'interprétations. Et le traducteur doit forcement faire des choix, et donc appauvrir. Mais pour ma part, je trouve les textes en prose moins intéressants.

Ca a l'air très joli ce qu'il écrit Herbert. J'attends d'en savoir un peu plus avec impatience Bix.

colimasson a écrit:

Ca a l'air très joli ce qu'il écrit Herbert. J'attends d'en savoir un peu plus avec impatience Bix.

Il a même un fil sur le forum, Colimasson