Dino Buzzati [Italie]

Représentative la nouvelle du cuirassé Tod qui clos Panique à la Scala... deux univers bien séparés du réel et du fantastique, sombre.... avec un bonhomme qui recherche, et un auteur qui l'écrit, un pont entre les deux. Un irréel fou mais palpable, impossible à mélanger au "vrai" mais présent...

brrrr...


je conserve de coeur une petite préférence pour les Nuits difficiles mais de sacrés bons morceaux pas moins magiques dans Panique à la Scala

Rarement diffusé,mercredi sur Cinéclassics ,Le désert des Tartares de Valério Zurlini et Jacques Perrin.Un réalisateur très sensible et un producteur marqué par ce livre(je comprends ça).Estimable mais c'était impossible.A voir néanmoins évidemment.Distribution internationale qui alourdit un peu le film, Français, Italien, Allemand, Espagnol, Suédois, pour une dizaine d'officiers au Fort Bastiani,ce fort que Brel appelle Bellonzo.

Bellonzo a écrit:

Rarement diffusé,mercredi sur Cinéclassics ,Le désert des Tartares de Valério Zurlini et Jacques Perrin.Un réalisateur très sensible et un producteur marqué par ce livre(je comprends ça).Estimable mais c'était impossible.A voir néanmoins évidemment.Distribution internationale qui alourdit un peu le film, Français, Italien, Allemand, Espagnol, Suédois, pour une dizaine d'officiers au Fort Bastiani,ce fort que Brel appelle Bellonzo.

J'espère qu'il sera rediffusé parce que je ne pourrai pas le voir...
Mais j'ai le roman dans ma PAL...

Coline, il faut que tu remontes Le Desert des Tartares sur le dessus de ta PAL. . C'est certainement un des plus beaux romans que j'ai lu ces dernières années. Un chef-d'oeuvre !

odrey a écrit:

Coline, il faut que tu remontes Le Desert des Tartares sur le dessus de ta PAL. . C'est certainement un des plus beaux romans que j'ai lu ces dernières années. Un chef-d'oeuvre !

Je sais!...Il y a quelques chefs d'oeuvre dans ma PAL qui attendent...Je sais que je les ai...ça me rassure...
Mais parfois aussi je m'angoisse de tout ce qui me reste à lire ...

Le film de Valerio Zurlini,pari impossible,donne une idée un peu faible de la fascination que peut exercer ce roman.On sent que Perrin s'y est investi à fond et qu'il aurait voulu "incarner" Drogo.Personnellement,tant addict du Désert des Tartares je n'y crois pas vraiment.Et Zurlini est bien moins à l'aise que dans ses trois oeuvres maîtresses(voir le fil Zurlini pour qui le veut).Cependant ça peut être une porte d'entrée dans l'univers buzzatien et c'était assez courageux,un film où il ne se passe rien.Totale désespérance,donc film somme toute honorable...

extraite du Régiment part à l'aube :

Citation :

Silvio Craveri, Nino Scandurra, Giuliano Toffolo

étudiants

Le sommet de la Vallazza (2 832 mètres) présente sur sa face nord une splendide et vertigineuse paroi striée de centaines de canaux parallèles, noirs, qui la font ressembler à un gigantesque jeu d'orgues. Vers six heures du matin, trois garçons sont arrivés à sa base et se donnent du courage en riant de façon un peu trop appuyée tandis qu'ils s'encordent et se répartissent clous, poinçons et piolets. C'est le matin du 25 juin. Leurs régiments respectifs sont cantonnés plus bas, dans la plaine (à moins qu'il ne s'agisse d'un seul régiment, le même pour tous les trois ?), et jusqu'ici aucun indice suspect ne s'est fait jour, tout laisse à penser que rien ne viendra troubler la tranquille ville de garnison. En voici maintenant le premier de cordée qui commence à se hisser sur une dalle noirâtre et glissante. Lentement. Le son grêle d'une cloche parvient du fond de la vallée. Qui peut savoir ?

A lire à toutes petites doses ces tout petits textes...

Est-ce que les adeptes de Buzzati ont bien noté la date du 20 mai?? Jour de publication de ceci:


Nouvelles oubliées

Citation :

Présentation de l'éditeur
Après Nouvelles inquiètes, la collection « Pavillons » publie Nouvelles oubliées, un nouveau recueil de textes inédits en français. Avec cet ouvrage, le lecteur français a désormais accès à toute l’œuvre narrative de Buzzati.
Le choix a été fait de classer ces textes selon l’ordre chronologique de leur publication en Italie : la période couverte s étend sur plus de vingt-cinq ans ; de 1942 (« Élégance militaire ») à 1968 (« Le mausolée »). Le lecteur retrouvera dans les premières nouvelles l Afrique que Buzzati connut durant la Seconde Guerre mondiale où, en tant que journaliste, il fut correspondant de guerre et envoyé spécial. À l’autre bout de l’échelle du temps, «Le mausolée» propose des textes d une tonalité très différente : citons « L’autre Venise », texte poétique qui nous fait découvrir une Venise inhabituelle que seul révèle le crépuscule. Mais le lecteur rencontrera aussi des thèmes qui hantent Buzzati tout au long de sa vie, de son œuvre : des questionnements sur le temps, la mort, le destin, les difficiles relations humaines (parents/enfants, homme/femme, supérieur/subordonné). Sans épuiser la totalité du volume, on peut repérer quelques axes qui lui donnent sa tonalité propre : l’évocation de la vie militaire, la religion et la croyance, et la figure de l’écrivain au travail, qui nous livrent quelque chose de Buzzati, comme homme et comme auteur...
Il est aussi frappant de voir que, déjà dans ces Nouvelles oubliées, les questions du temps, de la mort, du messager qui vient nous signifier qu’il est l’heure de partir, obsèdent l’auteur

kenavo a écrit:

Est-ce que les adeptes de Buzzati ont bien noté la date du 20 mai?? Jour de publication de ceci:


Nouvelles oubliées

La nouvelle risque de faire des heureux sur ce forum...

c'est clair !!!

je continue très petit à très petit Le régiment part à l'aube... en même temps je pense aux avis sur le Désert des Tartares, ce qui peut ressembler à des "mises en garde", ça résonne comme un trop gros mot "mise en garde", toujours est-il qu'à lire les tout petits textes du Régiment où, en fin de compte, l'auteur sur la fin s'évertue à exprimer ce qui ne devrait/doit pas l'être, son talent et sa magie au service d'une fatalité certaine. Le sentiment de transgression que donne ses histoires... ça fait réfléchir. Je n'attendrai certainement pas de trop nombreuses années avant de poursuivre, mais je vais prendre le temps...

(ça tombe encore mieux d'autres nouvelles, c'est bien pour "attendre"...)

Je note!!!!!!!!!!!!!!!!!

coline a écrit:

kenavo a écrit:

Est-ce que les adeptes de Buzzati ont bien noté la date du 20 mai?? Jour de publication de ceci:


Nouvelles oubliées

La nouvelle risque de faire des heureux sur ce forum...

Effectivement merci du scoop

Et j'ai commandé Le désert des Tartares chez mon libraire. Je l'attends Vendredi.
Le régiment part à l'aube! J'ajouterai à ma requête Buzzati

A première vue je ne connais pas ces Nouvelles oubliées.Chic alors.

Dans le Régiment part à l'aube, j'ai lu, cette après-midi, la nouvelle Ottavio Sebastiàn, ancien maître de forges, à travers cet homme "qui a reçu son ordre de départ" si il parle un peu d'automobile et de conduite il parle surtout de la recherche, du besoin, de sa mère... ou de son souvenir, c'est dans ce que j'ai lu de plus simplement émouvant, me rappelant d'une certaine façon des histoires comme dans les True tales of american life... mais aussi sa manière, son univers et l'expression d'un doute, d'une "inutilité"... c'est étrange, c'est déchirant et très beau.

ça fait ressortir la simplicité, de fond, d'humanité... qui est bien là aussi dans ce que j'ai déjà lu. Depuis l'histoire de Croquemitaine des Nuits difficiles.

animal a écrit:

Dans le Régiment part à l'aube, j'ai lu, cette après-midi, la nouvelle Ottavio Sebastiàn, ancien maître de forges, à travers cet homme "qui a reçu son ordre de départ" si il parle un peu d'automobile et de conduite il parle surtout de la recherche, du besoin, de sa mère... ou de son souvenir, c'est dans ce que j'ai lu de plus simplement émouvant, me rappelant d'une certaine façon des histoires comme dans les True tales of american life... mais aussi sa manière, son univers et l'expression d'un doute, d'une "inutilité"... c'est étrange, c'est déchirant et très beau.
ça fait ressortir la simplicité, de fond, d'humanité... qui est bien là aussi dans ce que j'ai déjà lu. Depuis l'histoire de Croquemitaine des Nuits difficiles.

Un autre Buzzati qu'il me faut lire absoluement
Le plus difficile, c'est de mettre la main dessus.
merci animal