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| Joyce Carol Oates | |
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Auteur | Message |
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Harelde Zen littéraire
Messages : 6465 Inscription le : 28/04/2010 Age : 49 Localisation : Yvelines
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Ven 10 Juin 2011 - 9:39 | |
| J'approche de la page 100 de Nous étions les Mulvaney (page 95 ou 96...) Et je ne peux plus attendre pour vous en parler. La fin est encore loin et il me faut vous dire à l’instant mon émerveillement.
Ma déception liée à la Fille tatouée (premier livre que j'ai lu de JCO) est maintenant bien loin derrière moi. Tout à fait oubliée. Quant à l'émerveillement ressenti au cours de ma lecture de [/i]la Légende de Bllodsmoor[/i], il se trouve confirmé par ce troisième bouquin. Je retrouve la verve de JCO, son écriture très narrative, ses descriptions précises, presque pointilleuses, ses incessantes digressions qui nous font changer régulièrement d'époque sans crier gare mais sans jamais perdre son lecteur, sa maitrise du thriller pour ficeler avec un art extraordinaire un récit non linéaire dans lequel les pièces du puzzle prennent place petit à petit et dans le désordre, ménageant un suspens haletant et un intérêt croissant pour ce bouquin qu'il me coûte de poser : je vis chaque interruption comme un crève-cœur. Et ses phrases et groupes verbaux sentencieux en italique...
Un bonheur à l'état pur. Je poursuis ma lecture et vous parlerai encore de ce superbe bouquin.
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| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Ven 10 Juin 2011 - 9:46 | |
| - Harelde a écrit:
- J'approche de la page 100 de Nous étions les Mulvaney (page 95 ou 96...)
Et je ne peux plus attendre pour vous en parler. La fin est encore loin et il me faut vous dire à l’instant mon émerveillement.
Ma déception liée à la Fille tatouée (premier livre que j'ai lu de JCO) est maintenant bien loin derrière moi. Tout à fait oubliée. Quant à l'émerveillement ressenti au cours de ma lecture de [/i]la Légende de Bllodsmoor[/i], il se trouve confirmé par ce troisième bouquin. Je retrouve la verve de JCO, son écriture très narrative, ses descriptions précises, presque pointilleuses, ses incessantes digressions qui nous font changer régulièrement d'époque sans crier gare mais sans jamais perdre son lecteur, sa maitrise du thriller pour ficeler avec un art extraordinaire un récit non linéaire dans lequel les pièces du puzzle prennent place petit à petit et dans le désordre, ménageant un suspens haletant et un intérêt croissant pour ce bouquin qu'il me coûte de poser : je vis chaque interruption comme un crève-cœur. Et ses phrases et groupes verbaux sentencieux en italique...
Un bonheur à l'état pur. Je poursuis ma lecture et vous parlerai encore de ce superbe bouquin.
Contente que tu aimes Nous étions les mulvaney, harelde, qui m'a laissé un grand souvenir. Livre magnifique et qui dans sa description d'une famille de quatre enfants avait réveillé chez moi plein de choses vécues avec mes propres enfants. extrêmement touchant (notament la fragilité de l'ainé je crois). Je suis comme toi, je n'ai as aimé la fille tatouée (arrêté aux deux-tiers). Si tu veux continuer dans la bonne veine de JCO, je pense que tu ne résisteras pas à Mon coeur mis à nu. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Ven 10 Juin 2011 - 9:55 | |
| Je me fais l'avocat du diable (vu que je n'aime vraiment pas trop Oates, du moins ce que j'en ai lu)... Et pour Harelde et topocl : tentez de faire un tour du côté de Tim Winton et notamment son livre Cloudstreet : un livre qui parle d'une famille et d'une grosse vieille maison (pour le parallèle avec Oates). Je pense que si vous aimez Nous étions les Mulvaney, vous pourriez aimer Cloudstreet. | |
| | | Harelde Zen littéraire
Messages : 6465 Inscription le : 28/04/2010 Age : 49 Localisation : Yvelines
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Ven 10 Juin 2011 - 9:59 | |
| - Queenie a écrit:
- Je me fais l'avocat du diable (vu que je n'aime vraiment pas trop Oates, du moins ce que j'en ai lu)... Et pour Harelde et topocl : tentez de faire un tour du côté de Tim Winton et notamment son livre Cloudstreet : un livre qui parle d'une famille et d'une grosse vieille maison (pour le parallèle avec Oates). Je pense que si vous aimez Nous étions les Mulvaney, vous pourriez aimer Cloudstreet.
Merci Queenie : je me le note dans un coin. Pour topocl, j'ai effectivement Mon coeur mis à nu de prévu un de ces jours. Tout comme Les chutes, Blonde, Eux et Hudson river. Encore pas mal de découvertes à faire. | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Ven 10 Juin 2011 - 12:43 | |
| je note, Queenie, merci. Je ne savais pas trop par quoi aborder Tom Winton que j'ai découvert sur le forum | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Ven 10 Juin 2011 - 13:40 | |
| - Harelde a écrit:
- Queenie a écrit:
- Je me fais l'avocat du diable (vu que je n'aime vraiment pas trop Oates, du moins ce que j'en ai lu)... Et pour Harelde et topocl : tentez de faire un tour du côté de Tim Winton et notamment son livre Cloudstreet : un livre qui parle d'une famille et d'une grosse vieille maison (pour le parallèle avec Oates). Je pense que si vous aimez Nous étions les Mulvaney, vous pourriez aimer Cloudstreet.
Merci Queenie : je me le note dans un coin.
Pour topocl, j'ai effectivement Mon coeur mis à nu de prévu un de ces jours. Tout comme Les chutes, Blonde, Eux et Hudson river. Encore pas mal de découvertes à faire. - topocl a écrit:
- je note, Queenie, merci. Je ne savais pas trop par quoi aborder Tom Winton que j'ai découvert sur le forum
Au moins par le thème ça devrait vous plaire. Et j'aurais du mal à croire que vous n'aimez pas du tout son écriture. Vous nous direz ça ! | |
| | | Epi Escargote Zen
Messages : 14255 Inscription le : 05/03/2008 Age : 64 Localisation : à l'ouest
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Ven 10 Juin 2011 - 17:21 | |
| - Harelde a écrit:
- J'approche de la page 100 de Nous étions les Mulvaney (page 95 ou 96...)
Et je ne peux plus attendre pour vous en parler. La fin est encore loin et il me faut vous dire à l’instant mon émerveillement. Un grand bonheur de lecture pour moi, j'en ai encore des frissons lorsque j'y pense. Tu n'as pas fini d'être émerveillé jusqu'à la fin Harelde. | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Mar 14 Juin 2011 - 21:37 | |
| Je viens de tomber dans Bellefleur. Aidez-moi à ne pas décrocher. C'est qu'il y a du monde au château... | |
| | | Harelde Zen littéraire
Messages : 6465 Inscription le : 28/04/2010 Age : 49 Localisation : Yvelines
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Mer 15 Juin 2011 - 9:24 | |
| - Epi a écrit:
- Harelde a écrit:
- J'approche de la page 100 de Nous étions les Mulvaney (page 95 ou 96...)
Et je ne peux plus attendre pour vous en parler. La fin est encore loin et il me faut vous dire à l’instant mon émerveillement. Un grand bonheur de lecture pour moi, j'en ai encore des frissons lorsque j'y pense. Tu n'as pas fini d'être émerveillé jusqu'à la fin Harelde. Je poursuis ma lecture. Je suis aux environs de la page 225. Le drame vécu par Marianne, son silence qu'on sent contraint, les retombées sur la famille... J'ai du mal à poser le livre. | |
| | | Harelde Zen littéraire
Messages : 6465 Inscription le : 28/04/2010 Age : 49 Localisation : Yvelines
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Ven 24 Juin 2011 - 10:07 | |
| Nous étions les MulvaneyLes Mulvaney, de High Point Farm. Un couple (Corinne et Michael) et leurs quatre enfants (Mike junior, Patrick, Marianne et Judd, petit dernier et narrateur.) Une famille formidable, aimable, sympa, beaux comme des cœurs, aimés de tous et aimant tout le monde. Catholiques pratiquants vus chaque dimanche à l’Eglise, bien comme il faut et très propres sur eux. Madame est membre active du comité des parents d’élèves. Elle dépense temps et énergie sans compter. Monsieur siège au très sélect « Country Club » de la ville et son entreprise (une des meilleures) prospère, assurant à son propriétaire une fortune personnelle de près de deux millions de dollars. Poignées de main, sourires ultra-bright, dîners chez les uns et les autres, on se félicite, on se congratule : tout va bien dans le meilleur des monde. La parfaite incarnation de l’ american dream. Du moins, jusqu’à cette fameuse saint-valentin 1976 où tout bascule. Marianne se rend au bal du lycée. Elle s’amuse et boit un petit coup de trop. Elle n’est d’ailleurs pas la seule et la suite dérape. Un garçon pas très comme il faut (mais de très bonne famille – une des plus en vue) la presse un peu et commet l’irréparable. Marianne refusera de témoigner contre lui : elle ne se rappelle plus bien ce qu’il s’est passé (malgré les constatations du médecin de famille) et s’estime en partie responsable. Elle n’en démord pas malgré l’instance de tous et de son père en particulier. Son père qui oublie tout à coup de sourire et dont le masque bon chic bon genre se craquelle tout à coup : il éprouve une rage folle (et bien compréhensible) contre le jeune homme dont tout porte à croire que le crime restera impuni (les tribunaux n’aiment pas beaucoup juger ce genre d’affaires qui dérangent leurs petites vies paisibles. Affaires délicates, gênantes, et souvent sordides. Et la victime refuse obstinément de parler.) Le père sombre. Le verni est maintenant tout à fait écaillé : il ne serre plus aucune main, invective, tempête contre l’injustice et se met à boire pour oublier son impuissance à protéger sa fille. On plaint d’abord la famille. On regrette ce qu’il lui arrive, sincèrement. Puis les langues, jadis envieuses et contraintes au silence, se délient : on parle, on jase, on regarde en coin. Puis c’est le rejet pur et simple. On se détourne d’eux : le malheur poisse. Il est désagréable à contempler trop longtemps. Et des fois qu’il soit contagieux… L’entreprise jadis florissante suit la même pente descendante. Les revenus baissent alors que les dépenses augmentent (le père ne renonce pas et s’épuise en actions en justice stériles.) Les dettes s’accumulent. Les choses vont de mal en pis. Le bonheur gît à terre et la famille finit dans le chaos. Les enfants prennent le large un peu plus tôt que prévu. Les distances augmentent, les contacts diminuent. On ne se soucie plus des apparences : on a basculé dans le monde réel, on se fait petit, on cherche à se faire oublier. Mais méfions nous de l’eau qui dort : la rage laisse place à une rancune maladive, à la haine. Joyce Carol Oates brosse une société américaine conservatrice, superficielle et sans pitié dans laquelle le paraître domine l’être. Rien n’est plus important que le respect des convenances et l’hypocrisie est souvent son meilleur garant. L’écriture est la même que dans la légende de Bloodsmoor, comportant d’incessantes digressions, de parenthèses multiples ouvertes à chaque instant, des changements de lieux et surtout d’époques au sein d’un même paragraphe. Un récit jamais linéaire qui suit néanmoins son cours sans jamais perdre son lecteur captivé. Les pièces du puzzle s’insèrent en temps et en heure (et au moment exact décidé par l’auteur) et forment un ensemble qui prend peu à peu corps. Un livre tout à fait exceptionnel, magistral écrit avec un art consommé. Une auteure fort talentueuse qui manie admirablement les petites phrases en italique et que j’aime de plus en plus. Un livre que j’ai réellement adoré : j’ai souvent vécu comme une déchirure les moments d’interrompre ma lecture. Un livre difficile à poser. | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Lun 27 Juin 2011 - 20:50 | |
| - Babelle a écrit:
- Je viens de tomber dans Bellefleur. Aidez-moi à ne pas décrocher. C'est qu'il y a du monde au château...
Je prends mon temps mais je suis loin de décrocher : impossible de lâcher ce gigantesque puzzle plein de rebondissements que l’on arrive à mettre en forme grâce à l’arbre généalogique de la famille imprimé en avant propos. Page 450, l’arbre imprimé est devenu inutile tant le profil de chaque ascendant ou descendant a magnifiquement été dessiné, son caractère mis à jour, sa destinée inscrite ou non encore entamée autour de la table familiale, Qui lors de sa naissance (un exploit, une terreur -précédant un coup de ciseaux). Qui dans ses pérégrinations spirituelles (dix années d’une vie d’ermite au sommet d’une montagne à la recherche de dieu -insulté en rêve). Qui dans la cellule de sa prison (oublié par la famille durant 35 ans). La chambre turquoise et son miroir, l’effarement des enfants, leur disparition définitive dans les caves du manoir, le chien jaune, un feu de grange, une course de chevaux, une aïeule qui en sait davantage que les autres, la tempête du demi-siècle et les torrents de boue… Chaque chapitre entame une phase historique, un tournant, une épopée ayant marqué une génération, avec des allers-retours plus denses sur la dernière période. Et je découvre un nouvel aspect de l’œuvre de Oates. Une œuvre moins noire et plutôt empreinte d’humour, malgré les évènements dramatiques qui ont pu s’enchaîner et l’évocation par les enfants eux-mêmes de l’ombre planant que serait La Malédiction. - J’oubliais. On est tout près de Mayville, village intégré à la commune de Chautauqua (État de New York). Il y a un célèbre lac. Mais qu’est-ce qu’un roman gothique ? Est-ce ce mélange de tonalités différentes (drame, humour, légendes racontées au coin du feu, superstitions…) ? | |
| | | Harelde Zen littéraire
Messages : 6465 Inscription le : 28/04/2010 Age : 49 Localisation : Yvelines
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Mer 29 Juin 2011 - 9:50 | |
| - Babelle a écrit:
- On est tout près de Mayville, village intégré à la commune de Chautauqua (État de New York). Il y a un célèbre lac.
Ce petit coin des USA est aussi le théâtre du bouquin Nous étions les Mulvaney. Je vois qu'il y a beaucoup d'amateurs de JCO. J'ai a peine terminé le mien que j'ai envie d'en ouvrir un autre. Et je ne parviens pas à entrer dans un autre livre. J'ai déjà abandonné un Le Clézio et galère maintenant dans Faulkner. Pas facile la transition. | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Mar 12 Juil 2011 - 19:46 | |
| Ayant terminé Bellefleur j'entamerai cet été La légende de Bloodsmoor mais la quatrième de couverture me fait craindre un retour en arrière sans concession. Moi, j'aurais voulu voir comment va grandir la petite Germaine Bellefleur.
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| | | Harelde Zen littéraire
Messages : 6465 Inscription le : 28/04/2010 Age : 49 Localisation : Yvelines
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Mer 13 Juil 2011 - 11:45 | |
| - Babelle a écrit:
- Ayant terminé Bellefleur j'entamerai cet été La légende de Bloodsmoor mais la quatrième de couverture me fait craindre un retour en arrière sans concession.
Moi, j'aurais voulu voir comment va grandir la petite Germaine Bellefleur.
J'ai cru comprendre que les deux livre étaient tout à fait indépendant l'un de l'autre. Je suis quant à moi plongé avec ravissement dans Les Chutes. J'avais aimé La Légende de Bloodsmoor. J'avais adoré Nous étions les Mulvaney. Mais avec Les Chutes, je touche au Graal ! Ca bouquin va certainement se classer très haut dans mon classement perso. Mon trio de tête commence à s'inquiéter. Sa base vacille dangereusement. Un livre fantastique ! | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: Joyce Carol Oates Mer 13 Juil 2011 - 14:01 | |
| Je sens que tu vas prochainement nous proposer un Top 10 JCO, Harelde! Comme je te comprends! | |
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| Sujet: Re: Joyce Carol Oates | |
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| | | | Joyce Carol Oates | |
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