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| Choquée ["Nègre" "Métis" "Ghost Writer"] | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Choquée ["Nègre" "Métis" "Ghost Writer"] Lun 8 Fév 2010 - 22:21 | |
| Un très joli petit lien sur ce sujet: http://www.lexilogos.com/negre.htm |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Choquée ["Nègre" "Métis" "Ghost Writer"] Lun 8 Fév 2010 - 22:35 | |
| - Dom a écrit:
- Un très joli petit lien sur ce sujet:
http://www.lexilogos.com/negre.htm J'aime beaucoup : - Citation :
- Au Canada, un white nigger désigne un Québécois...
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| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Choquée ["Nègre" "Métis" "Ghost Writer"] Lun 8 Fév 2010 - 23:05 | |
| Pas qu' au Canada que ça existe un "nègre blanc" ! C' est Franz Fanon, médecin noir et militant contre la guerre d' Algérie, qui l' utilisait contre les politicards noirs d' Afrique, costard cravate, attaché case, servilité envers les puissants... et les ex colons... J' en ai connu des comme ça à la Bibliothèque de Toulouse ! | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Choquée ["Nègre" "Métis" "Ghost Writer"] Ven 19 Fév 2010 - 19:00 | |
| Article dans l'Express : - Citation :
- Chirac, Thuram, Drucker... les stars avouent désormais que leurs livres sont coécrits par des professionnels, dont le nom apparaît officiellement. Plongée dans l'univers de ces forçats de la plume que l'édition appelle aujourd'hui "métis".
[...]Loana, starlette à gros poumons fraîchement sortie du Loft, et Jean-François Kervéan, auteur chargé d'écrire le livre de la belle. "[...]A l'époque, l'usage était que le nom des "nègres" n'apparaisse pas. Mais comme tout Saint-Tropez m'avait vu trottiner derrière ses platform boots, il a été décidé que mon nom figurerait comme coauteur à l'intérieur du livre. Et j'ai touché 100 000 francs." Il faut dire que la lofteuse, elle, avait touché dix fois plus..." A l'arrivée, Loana : elle m'appelait Miette (Pauvert) se vendra à 120 000 exemplaires.
Aujourd'hui, cela va presque de soi : plus un livre de star de la chanson, de footballeur célèbre ou de héros de fait divers sans la mention "avec la collaboration de X" en quatrième de couverture ou sur le grand-titre intérieur. Jacques Chirac lui-même s'est plié au nouvel usage (voir l'encadré). L'édition a même trouvé un nom pour ces "nègres" sortis de l'ombre : les "métis". Avec un siècle et demi de retard, ces "affranchis" ont gagné ce qu'Auguste Maquet, célèbre "nègre" d'Alexandre Dumas, n'avait pu obtenir malgré un procès retentissant : la reconnaissance. Voire une certaine fortune. "Notre époque est à la transparence : on ne peut plus faire croire au lecteur qu'un chanteur ou une infirmière bulgare a écrit son livre tout seul", analyse Pierre Féry-Zendel, directeur délégué des éditions Michel Lafon.
[...]
Deux tiers des droits pour la star, un tiers pour son coauteur
Avec de tels succès en librairie, certains "métis" rémunérés au pourcentage des ventes gagnent bien leur vie. Sauf exception, la répartition est la suivante : deux tiers des droits pour la "star", un tiers pour son coauteur. Autrement dit, le "métis" perçoit entre 2,5 et 4,5 % du prix du livre, soit jusqu'à 80 centimes d'euro pour un ouvrage vendu 20 euros. A ce tarif, le calcul est vite fait : un best-seller écoulé à 100 000 exemplaires lui rapportera 80 000 euros. On laisse au lecteur le soin de calculer combien les Mémoires de Jacques Chirac ou de Farah Pahlavi ont représenté pour leurs help-writers...
Mais tout n'est pas toujours rose dans le monde des "métis". Sollicité par Olivier de Kersauson pour l'aider à écrire Ocean's Song, le journaliste de LibérationJean-Louis Le Touzet signe un contrat classique - 10 000 euros d'avance et 2 % de droits d'auteur. A la réception du manuscrit, l'éditeur, Le Cherche Midi, se dit très insatisfait, interrompt la collaboration, et estime nécessaire de faire signer à Le Touzet un nouveau contrat se limitant au forfait de 10 000 euros, mais excluant tout pourcentage sur les ventes. Un véritable "nègre" est alors embauché pour terminer le livre !
Or, le journaliste estimera que le livre mis en vente est extrêmement proche de son manuscrit. Version contestée par l'éditeur, Philippe Héraclès : "Quand je signe un contrat, je respecte mes engagements et j'attends de l'autre partie qu'elle en fasse de même." L'enjeu est de taille : Ocean's Song, sorti à la fin de 2008, est un véritable raz de marée, avec 235 000 exemplaires écoulés ! Se considérant floué, Le Touzet a saisi un avocat pour récupérer les droits prévus par le premier contrat. Manque à gagner estimé : environ 100 000 euros. De quoi s'offrir un joli tour du monde en bateau... | |
| | | Lucretius Envolée postale
Messages : 138 Inscription le : 19/01/2009
| Sujet: Re: Choquée ["Nègre" "Métis" "Ghost Writer"] Mar 16 Mar 2010 - 20:31 | |
| Le terme "nègre" désignait les noirs sans qu'il y ait nécessairement de connotation péjorative. Ainsi le révolutionnaire abbé Grégoire a écrit un intéressant traité intitulé "De la littérature des Nègres", où il fustige les préjugés racistes, et appuie sa démonstration sur l'existence d'une littérature nègre. C'est aussi une condamnation très claire de l'esclavage. Un mot ne vaut pas par ce qu'il est, mais par la manière dont on l'utilise. | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Choquée ["Nègre" "Métis" "Ghost Writer"] Mar 16 Mar 2010 - 23:03 | |
| - Lucretius a écrit:
- Un mot ne vaut pas par ce qu'il est, mais par la manière dont on l'utilise.
Oui... mais il y a une connotation globale, qui souvent évolue au fil des siècles. Nègre est devenu mal connoté, ce qui n'était pas forcément le cas à une époque... A notre époque, de toute façon, on ne supporte plus rien, on parle par périphrase. On en est même venu à faire un film sur Dumas avec un acteur blanc, c'est dire le degré de n'importe quoi de notre société ! Et ça, c'est largement, amplement plus choquant que l'emploi du mot nègre (qui reste un mot), c'est quasiment une réécriture de l'histoire, non ? (dis-je sans avoir vu le film). Et à propos de littérature et de nègre, on peut citer bien sûr le texte inachevé de Pouckine : "Le Nègre de Pierre le Grand", qui parle de son ancêtre, Abraham Hanibal, mort en 1781. Il était prince Camerounais. Sauf erreur de ma part, donc, un nègre (terme de Pouchkine) a été le grand-père du plus grand poète russe. - Citation :
- "Au nombre des jeunes gens que Pierre le Grand envoya en pays étrangers pour acquérir les connaissances dont avait besoin l'Etat remodelé, se trouvait son filleul le nègre Ibrahim."
C'est le début du Nègre de Pierre le Grand, traduction Gustave Aucouturier, Bibliothèque de la Pléiade, page 197. | |
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| | | | Choquée ["Nègre" "Métis" "Ghost Writer"] | |
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