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| David Vann | |
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Auteur | Message |
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Epi Escargote Zen
Messages : 14255 Inscription le : 05/03/2008 Age : 64 Localisation : à l'ouest
| Sujet: Re: David Vann Mar 17 Juin 2014 - 13:25 | |
| Ok, merci Dom, je ne vais donc pas en faire une priorité. | |
| | | topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
| Sujet: Re: David Vann Lun 6 Avr 2015 - 22:08 | |
| Dernier jour sur terre - Citation :
- " Je ne cherche pas une explication ou une cause, je vois une histoire, j'essaie de la projeter dans un modèle qui puisse avoir un sens. "
le 14 février 2008, neuf ans après Columbine, Steve Kazmierczak descend 5 personnes sur un campus universitaire et en blesse huit avant de se suicider. Personne n'a rien vu venir, et il y avait tant, pourtant. David Vann s 'attache à retracer l'itinéraire de ce jeune homme. David Vann voit cette tragédie plus sous l’aspect du suicide que de la fusillade, et, sans éluder sa responsabilité, voit Steve comme la sixième victime (ou la première?) . Comme responsable, il ne privilégie ni sa mère qui le vautrait dans les films d'horreur, ni sa famille qui l' a rejeté, ni son passé mêlant psychose et délinquance, ni son passage à l'armée, ni le rôle du libre accès aux armes aux Etats-Unis, qui est un des thèmes-clés du livre. - Citation :
Nous n'avons encore rien mis en place pour empêcher quelqu'un de commettre un tel acte. C'est un droit américain. Cet œil compassionnel doit à l'histoire propre de David Vann. Comme Steve, son père a mis en scène son suicide, l'auteur avait alors treize ans. Comme Steve le petit David appartenait à une famille de chasseurs, où les fusils se transmettent de père en fils, sont offerts dès l'âge de sept ans, où le premier animal tué est un rite de passage qui donne au jeune garçon un sentiment de puissance et d’appartenance à un clan. Comme Steve, après la mort de son père, David Vann « jouait » à mettre en joue ses voisins avec de vraies armes. - Citation :
- mais je me demandais si Steve ne pouvait pas être le point de départ d'une réflexion sur le fait que, parfois, le pire de nous-mêmes finit par l'emporter. Pourquoi n'avais-je pas blessé quelqu'un ? Comment avais-je échappé à cela, et pourquoi pas lui ?
(…) et à travers lui, je pouvais comprendre enfin les moments les plus effrayants de mon existence, et ce que je trouve également de plus effrayant en Amérique. A la fois distant et affectivement impliqué, David Vann livre un récit attentif et précis. S'il critique les institutions qui refusent de légiférer, il ne juge ni ne disculpe aucun des acteurs de ce drame moderne . Il déroule l'histoire effrayante et désolante d'un jeune homme qui est un enfant de notre siècle. | |
| | | Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
| Sujet: Re: David Vann Mar 7 Avr 2015 - 8:57 | |
| ta dernière phrase, réaliste, me fait frissonner ! | |
| | | ArturoBandini Sage de la littérature
Messages : 2748 Inscription le : 05/03/2015 Age : 38 Localisation : Aix-en-Provence
| Sujet: Re: David Vann Jeu 8 Oct 2015 - 17:08 | |
| Sukkwan Island :
J'avais souvent vu ce titre revenir sur le net, le thème m'intriguait... Et puis, je l'ai récupéré récemment... Comme il n'est pas très épais, je m'y suis collé.
Ca se lit bien, c'est fluide, ce n'est pas de la grande littérature, mais pour un roman contemporain j'ai trouvé ça pas trop mal. Tout du moins au début. Je rejoins l'avis de Marko et d'autres sur le fil, j'ai décroché après la première partie. En fait, je pense que s'il avait clos son histoire sur la première partie, cela aurait pu donner une bonne nouvelle, avec une chute originale. Peut-être pas la nouvelle du siècle, mais une bonne nouvelle.
Finalement, seul le personnage de Roy est intéressant, car Jim n'est vraiment pas crédible. Il n'y a aucune cohérence psychologique dans ce roman, et c'est trop tiré par les cheveux. On sent qu'il a voulu choquer. C'est dommage, car le début était prometteur, et il y avait matière à développer quelque chose d'intéressant, ou s'arrêter à une courte nouvelle. Le côté survie m'a plu, mais ce n'est pas un roman que je conseillerais.
La seconde partie n'a pas grand intérêt. Ce n'est même pas à cause du fait que ce soit invraisemblable, mais plutôt que tout a perdu son souffle, comme s'il n'avait pas su quoi faire de cette histoire. | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: David Vann Sam 5 Nov 2016 - 18:23 | |
| DESOLATIONS. - Gallmeister
Les histoires d' amour finissent mal, on le sait. Et c' est pire quand il n' y a ni amour ni histoire. Juste un temps, des des espoirs, des illusions, des désirs. Des malentendu. Ensuite, le temps des habitudes, des regrets. La solitude qui s' installe, les conflits et les mises en accusation. En tout cas, c' est ce qui se passe pour les deux personnages principaux de Désolations.
Irène et Gary vivent ensemble depuis trente ans dans une maison en bois au coeur de la péninsule de Kenai en Alaska. Ils y ont construit leur vie, élevé deux enfants. Ils se retrouvent désormais seuls, sans projets communs.. Et leur modus vivendi vole en éclats. Gary ne cesse de regretter son passé, sa jeunesse, ses espoirs déçus. Il avait revé d' une vie de pionnier et de montagnard. Et c' est pour cela qu' il a entrainé sa femme loin de la Californie. Il reconnait lachement qu' il aurait préféré une épouse plus intelligente, mais qu' il l' a préférée "rassurante." Réalisant tardivement qu' il est un raté, immature et égoiste. Contre le plus élémentaire bon sens, il décide d' aller s' installer sur un ilot désolé dans une cabane qu' il veut construire lui-meme.
Irene l' aide en désespoir de cause, par crainte d' etre abandonnée, tout en se rendant compte que le projet est un constat d' échec.. Mais une douleur physique intense se manifeste soudain en elle sous la forme de migraines intolérables. Qui, meme si elles ne décèlent aucune pathologie sont difficilement supportables. Irene est au bout du rouleau. Et Gary face à lui-meme.
L' heure est alors aux règlement de compte, à la violence nue.
Telle est cette chronique d' une destruction annoncée. Elle pourrait n' etre qu' insupportable, mais Vann parvient à lui donner de l' intensité. A montrer que les femmes et les hommes sont fatalement les artisans de leurs propres échecs. Eux et le temps qui passe et dénude la réalité contenue et cachée. Trente années, c' est peu, mais dans une vie humaine, c' est le passage de la jeunesse à l' age mur bien tassé.
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| | | | David Vann | |
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