Ebooks, livres numériques

Oui c'est vrai et d'ailleurs l'imprimerie a tué l'enluminure d'une certaine manière.
J'ai aussi peur pour les libraires qui sont déjà mal embarqués.

pour certains auteurs, le numérique est une façon de se faire connaître autrement qu'en passant par la case "éditeur", donc je ne suis pas pessimiste sur l'avenir des livres ! ce qui me fait peur c'est que les livres "anciens" soient modifiés de façon qu'on ne puisse plus jamais accéder à l'original. Pour ça le livre papier est précieux.
On lance une kick starter pour l'achat du hangar ? et c'est ainsi que fut réinventée la bibliothèque !

eXistenZ a écrit:

J'ai un idée !!!! on s'associe tous financièrement pour acheter un hangar pour rendre accessibles tous nos livres à tous les parfumés !!!!!!!!!! Comme cela on manque pas de place. Que dîtes vous de racheter le Bourget ?

voilà peut-être une idée à retenir

kenavo a écrit:

eXistenZ a écrit:

J'ai un idée !!!! on s'associe tous financièrement pour acheter un hangar pour rendre accessibles tous nos livres à tous les parfumés !!!!!!!!!! Comme cela on manque pas de place. Que dîtes vous de racheter le Bourget ?

voilà peut-être une idée à retenir

Une bibliothèque parfumée en somme, ce serait une diaboliquement bonne idée !

le parallèle avec l'enluminure est intéressant pour le rapport coût/qualité, après avec l'ebook je pense que le problème n'est pas tant technique (bien que si on regarde de près c'est lié) que dans la logique de distribution/consommation : gavage de produit jetable formaté. On a passé l'étape de propagation de l'information ou de la possibilité d'accès (qui pourrait rester un argument pour des cas particuliers, textes épuisés ou pays dans la dèche ? je suis surpris qu'on ait pas plus de campagnes promos orientées ebook humanitaire, mais j'ai ptet raté des épisodes, à moins que les stocks de composants ne soit pas encore assez importants ?).

je vois surtout le contrôle et la distribution fermée avec quelques excentricités aux qualités diverses et variables à côté. à voir la dynamiques d'affinités ou de petits groupes qui vivront autour de leur idée de qualité et de son partage. mais ce seront des objets (dématérialisés) probablement différents.

Plutôt que l'enluminure, il faudrait parler de copies manuscrites opposées aux livres imprimés, reproduits par une technique mécanique. Et ce mode de reproduction a permis l'accès de tous à la lecture.

Dans le cas du livre électronique, il y a risque de contrôle. Imprimer et diffuser des documents, c'est presque à la portée de n'importe qui. Y compris clandestinement. Les documents qui transitent par voie informatique, et bien les choses se compliquent.

Mais il ne faut pas non plus nier que cela puisse avoir des avantages : plus question de livres épuisés, l'accès à partir de n'importe quel endroit, quelle que soit la langue. Il faut savoir comment cela sera géré. La question de distribution et des droits (à l'heure actuel les acheteurs achètent des droits d'accès à un fichier, et non pas le texte lui-même) est essentielle et doit être posée pour que les choses soient clairs.

Et l'objet livre évidemment, dont on a du mal à se passer. Peut être que ce que les e-books feront disparaître surtout en premier, ce sont les livres de poche. Il y aurait peut être (tout au moins pour un temps) de la place pour des livres plus soignés.

Je résiste toujours autant au livre électronique. J'ai bien résisté aux Blu-Ray pendant deux-trois ans. Il me semble qu'il ne s'agit pas de la même chose en ce qui concerne le livre. J'en vois lire à la liseuse, mais je dois avouer que le papier compte sa part d'intimité. Je peux comparer cette sensation avec un écran tactile... tout juste à toucher l'écran, la sueur me vient. Le papier nous permet un contact plus naturel, moins salissant. Mais bon, ça dépend des lecteurs, des liseuses j'imagine... l'interrogation continue de plus belle.

jack-hubert bukowski a écrit:

Je résiste toujours autant au livre électronique. J'ai bien résisté aux Blu-Ray pendant deux-trois ans. Il me semble qu'il ne s'agit pas de la même chose en ce qui concerne le livre. J'en vois lire à la liseuse, mais je dois avouer que le papier compte sa part d'intimité. Je peux comparer cette sensation avec un écran tactile... tout juste à toucher l'écran, la sueur me vient. Le papier nous permet un contact plus naturel, moins salissant. Mais bon, ça dépend des lecteurs, des liseuses j'imagine... l'interrogation continue de plus belle.

je crois que la question j'aime le papier, la liseuse c'est froid, j'aime avoir mes livres autour de moi, se pose , c'est certain, mais elle est assez accessoire. c'est notre petite réaction égoïste face à l'objet.
Ce qui est beaucoup plus important, beaucoup plus universel c'est en premier des questions de contrôle, quelle liberté allons nous conserver face à ces objets-livres que nous ne détenons pas vraiment? et le problème des systèmes qui pour le moment en tout cas ne sont pas interrogeables et nous lient à un fournisseur.
Se pose aussi la question de ce que va devenir l'édition, et si on y voit l'avantage qu'il n'y aura plus en effet de livres épuisés ou introuvables, la production ne va-t-elle pas évoluer vers un certain formatage, une perte de diversité? Je ne vois pas pourquoi le numérique pousserait dans ce sens, qui est déjà bien entamé, mais s'oppose, cependant, à de nombreuses initiatives pour conserver de l'art pendant la production littéraire que dans la matérialité qu'on veut bien lui donner. Si l'on croit un tant soit peu en l'homme, on peut s'autoriser à croire que les liseuses n'auront pas totalement la peau du livre.
Par contre, elles risquent bien d'avoir la peau des libraires…

Tiens, voilà un sujet qui tombe à point nommé. Je compte m'offrir une tablette (une ipad) mais les choix de livres semblent restreints. Un exemple : j'ai recherché John FANTE et je n'ai trouvé que "La route de Los Angeles" et à 15,99 € ! Les autres étaient en anglais ou en italien, pour la plupart. J'ai fait d'autres essais : même frustration. C'est le cas pour toutes les tablettes ou liseuses ?

Je ne suis pas une experte mais globalement je trouve que les prix sont un frein. C'est le même prix voire plus cher que les livres papier, ça fait un peu mal. C'est bien d'un côté, ça protège nos bons vieux livres papier. Je ne prends que les classiques libres de droit et donc gratuit sur ma tablette.

Exini a écrit:

Tiens, voilà un sujet qui tombe à point nommé. Je compte m'offrir une tablette (une ipad) mais les choix de livres semblent restreints. Un exemple : j'ai recherché John FANTE et je n'ai trouvé que "La route de Los Angeles" et à 15,99 € ! Les autres étaient en anglais ou en italien, pour la plupart. J'ai fait d'autres essais : même frustration. C'est le cas pour toutes les tablettes ou liseuses ?

Je ne peux parler que de la Kindle et c'est vrai que l'offre de livres en français n'est pas terrible alors qu'en anglais, on a vraiment un choix très important.

topocl a écrit:

jack-hubert bukowski a écrit:

Je résiste toujours autant au livre électronique. J'ai bien résisté aux Blu-Ray pendant deux-trois ans. Il me semble qu'il ne s'agit pas de la même chose en ce qui concerne le livre. J'en vois lire à la liseuse, mais je dois avouer que le papier compte sa part d'intimité. Je peux comparer cette sensation avec un écran tactile... tout juste à toucher l'écran, la sueur me vient. Le papier nous permet un contact plus naturel, moins salissant. Mais bon, ça dépend des lecteurs, des liseuses j'imagine... l'interrogation continue de plus belle.

je crois que la question j'aime le papier, la liseuse c'est froid, j'aime avoir mes livres autour de moi, se pose , c'est certain, mais elle est assez accessoire. c'est notre petite réaction égoïste face à l'objet.
Ce qui est beaucoup plus important, beaucoup plus universel c'est en premier des questions de contrôle, quelle liberté allons nous conserver face à ces objets-livres que nous ne détenons pas vraiment? et le problème des systèmes qui pour le moment en tout cas ne sont pas interrogeables et nous lient à un fournisseur.
Se pose aussi la question de ce que va devenir l'édition, et si on y voit l'avantage qu'il n'y aura plus en effet de livres épuisés ou introuvables, la production ne va-t-elle pas évoluer vers un certain formatage, une perte de diversité? Je ne vois pas pourquoi le numérique pousserait dans ce sens, qui est déjà bien entamé, mais s'oppose, cependant, à de nombreuses initiatives pour conserver de l'art pendant la production littéraire que dans la matérialité qu'on veut bien lui donner. Si l'on croit un tant soit peu en l'homme, on peut s'autoriser à croire que les liseuses n'auront pas totalement la peau du livre.
Par contre, elles risquent bien d'avoir la peau des libraires…

Les liseuses auront la peau des modèles d'affaires en cours c'est certain. Quant aux éditions de livre en papier, il se peut que l'on retrouve un peu plus d'éditions artisanales sur le marché, comme des éditions sur commande, et sur mesure. C'est ce que l'on pense en certaines chaumières.

Hay-on-Wye, Wales, est un village de 1'500 âmes et 30 librairies d'occasions, d'où son surnom de “the town of books”. Ce marché tout particulier donne lieu à un festival annuel souvent surnommé le "Woodstock de l'esprit". Inutile d'insister, les Kindle et autres liseuses sont bannis d'un tel endroit.

Excellent, merci Maline

Après le e-book, la e-écriture...

Etats-Unis : Apprendre à écrire à la main ne sera plus obligatoire

Citation :

"Personne ne nous a jamais forcés à utiliser l'écriture cursive, donc c'était pénible de mémoriser les lettres", raconte cette adolescente qui a même des difficultés à déchiffrer ce que ses parents écrivent.

Pas moins de 45 Etats américains sont sur le point de lui donner raison. Ils doivent adopter des orientations de programmes scolaires communes pour 2014 en mathématiques et en anglais. Et les belles boucles de l'écriture cursive ne sont plus requises, contrairement à la maîtrise du clavier d'ordinateur, à la sortie de l'école élémentaire.

Suite de l'article ici.