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| Lee Chang-Dong | |
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Auteur | Message |
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Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Lee Chang-Dong Mer 15 Sep 2010 - 14:06 | |
| - traversay a écrit:
- Son visage aux reflets changeants, comme un paysage d'automne, est en lui-même l'élément le plus poétique du film. Que les mots, aussi évocateurs soient-ils, ne sauraient décrire.
Comme j'aurais aimé voir ça! Car à part quelques instants de grâce où elle exprime des émotions qui vont droit au coeur (il y en a), elle m'a constamment paru en rajouter à chaque plan. On voit tellement les intentions permanentes du réalisateur qu'elle en perd tout naturel. Elle est redondante dans chaque situation où elle sensée exprimer l'égaremement, l'effroi, la compassion, l'inspiration, la détermination... Une scène le montre particulièrement bien pendant le cours de poésie où elle est en permanence en train de prendre des airs concentré, curieux, sceptique, interrogatif, naïf et maladroit parce que déjà en train d'entrer dans la maladie... Je n'en pouvais plus de la voir hystériser son jeu à ce point. On veut tellement nous asséner à quel point cette femme est humaine, fragile et forte en même temps... Et le film est à l'image de son jeu pour moi. Tout est enfoncé au marteau pilon. La séquence où la mère de la victime s'effondre en pleine rue au début a un effet de réel saisissant mais il la désamorce en la faisant durer jusqu'au plus insupportable du mélodrame. Je veux bien que cette femme soit terrassée par la douleur mais trop c'est trop. Restent quelques scènes plus modestes, plus crédibles ou subtilement incarnées qui m'ont permis de poursuivre le voyage sans ennui et avec quelques moments d'émotion. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Lee Chang-Dong Mer 15 Sep 2010 - 14:34 | |
| - Marko a écrit:
- Et le film est à l'image de son jeu pour moi. Tout est enfoncé au marteau pilon. La séquence où la mère de la victime s'effondre en pleine rue au début a un effet de réel saisissant mais il la désamorce en la faisant durer jusqu'au plus insupportable du mélodrame. Je veux bien que cette femme soit terrassée par la douleur mais trop c'est trop.
Une fois pour toutes, Marko : ce qui est marteau-pilon pour toi, est empreint de délicatesse pour d'autres. Et ce qui est limpide pour toi (dans Oncle Boonmee, par exemple), peut très bien être opaque pour d'autres. Chacun au cinéma trimballe son passé, sa culture, sa sensibilité, ses douleurs intimes etc. Comment alors la perception d'un film pourrait-elle être la même pour des individus aussi différents. Chacun a ses raisons et personne n'a raison. Désolé d'énoncer des truismes, mais zut, j'ai parfois l'impression qu'on est pris pour un con (désolé) parce qu'on exprime un avis qui vient plus du coeur que de la tête. Voilà, c'est dit et je ne reviendrai pas sur le sujet (par crainte de m'énerver). "Poetry filme avec beaucoup de tact le parcours des mots aux choses désignées, entre parole et bruissements du monde". Les cahiers du cinéma | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Lee Chang-Dong Mer 15 Sep 2010 - 14:50 | |
| - traversay a écrit:
- Marko a écrit:
- Et le film est à l'image de son jeu pour moi. Tout est enfoncé au marteau pilon. La séquence où la mère de la victime s'effondre en pleine rue au début a un effet de réel saisissant mais il la désamorce en la faisant durer jusqu'au plus insupportable du mélodrame. Je veux bien que cette femme soit terrassée par la douleur mais trop c'est trop.
Une fois pour toutes, Marko : ce qui est marteau-pilon pour toi, est empreint de délicatesse pour d'autres. Et ce qui est limpide pour toi (dans Oncle Boonmee, par exemple), peut très bien être opaque pour d'autres. Chacun au cinéma trimballe son passé, sa culture, sa sensibilité, ses douleurs intimes etc. Comment alors la perception d'un film pourrait-elle être la même pour des individus aussi différents. Chacun a ses raisons et personne n'a raison. Désolé d'énoncer des truismes, mais zut, j'ai parfois l'impression qu'on est pris pour un con (désolé) parce qu'on exprime un avis qui vient plus du coeur que de la tête.
Je ne porte aucun jugement et j'exprime mon ressenti. Dire que je trouve ça lourd ne veut pas dire que j'ai raison et que ceux qui aiment sont des imbéciles. Je ne pense pas détenir la vérité sur quoi que ce soit et quand on me dit qu'Oncle Boonmee est à périr d'ennui je comprends qu'on puisse le penser et j'essaie seulement de dire ce qui moi m'a transporté. Tu évites les débats par crainte de heurter ou d'être heurté mais je trouve ça dommage car j'aime confonter des ressentis aussi opposés soient-ils. Poster nos critiques les unes à côté des autres sans réagir à ce qui a été dit ne m'apporte pas plus que de lire les avis d'allociné et parfum de livres est un espace d'échange qui peut enrichir par ces confrontations. Beaucoup de gens admirent Poetry et j'étais le premier à vouloir me joindre à cet enthousiasme collectif. Malheureusement j'y vois beaucoup de faiblesses et je les exprime. Dommage que tu te sentes pris pour un con car je ne l'ai jamais pensé une seule seconde. Et pour ce qui est du coeur, il vibre chez moi quand l'émotion et le contenu sont en adéquation ou me surprennent. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Lee Chang-Dong Mer 15 Sep 2010 - 15:01 | |
| - Marko a écrit:
- Beaucoup de gens admirent Poetry et j'étais le premier à vouloir me joindre à cet enthousiasme collectif. Malheureusement j'y vois beaucoup de faiblesses et je les exprime. Dommage que tu te sentes pris pour un con car c'est je ne l'ai jamais pensé une seule seconde.
Pas de problème, ce n'était qu'un énervement passager. A partir du moment où chacun peut s'exprimer, ça me va. Et si je devais me sentir en déphasage complet, je partirais. | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Lee Chang-Dong Mer 15 Sep 2010 - 21:03 | |
| - traversay a écrit:
- Et si je devais me sentir en déphasage complet, je partirais.
je suis d'accord mais que si on a le droit de ne pas être d'accord ! | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Lee Chang-Dong Mer 15 Sep 2010 - 22:48 | |
| - animal a écrit:
- traversay a écrit:
- Et si je devais me sentir en déphasage complet, je partirais.
je suis d'accord mais que si on a le droit de ne pas être d'accord ! Ah, d'accord | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Lee Chang-Dong Mer 22 Sep 2010 - 0:23 | |
| OasisJ'ai trouvé ce film absolument insupportable, racoleur, caricatural, presque abject. Même Lars Von Trier n'aurait pas osé un truc pareil. Ou il l'aurait transcendé par sa mise en scène. Alors où est le problème? Il y a d'un côté les intentions manifestes: raconter une histoire d'amour bouleversante entre une jeune femme handicapée (apparemment atteinte de séquelles d'une sorte de poliomyélite ou d'une pathologie neurologique) et d'un homme inadapté et décalé qui sort de prison (le jeu improbable suggère une vague débilité plus ou moins psychotique mais c'est surtout un grand n'importe quoi). Cet amour hors norme et sublimé s'opposant à l'intolérance, l'aveuglement, et la cruauté des proches. Lee Chang Dong cherche le mélodrame flamboyant sur fond de réalité sociale un peu sordide (il y sera déjà question, avant "Poetry", de transactions financières suite à un meurtre accidentel avec la famille de la victime). Mais il y a le traitement de l'histoire: la jeune fille est interprétée par une actrice dont les bonus du DVD expliquent le soi-disant travail incroyable accompli pour mimer ce handicap. Le résultat étonne et émeut les premières minutes avant qu'on se rende compte à quel point ce qu'elle fait est grotesque et sinistre. Pas un gramme de vérité humaine un temps soit peu émouvante, on est dans le clownesque outrancier. Tout est appuyé comme cette scène dans le métro où elle regarde un jeune couple se taquiner, la fille donnant un coup de bouteille en plastique amical sur la tête de son compagnon. Le plan pourrait être touchant mais immédiatement après le réalisateur nous montre notre jeune handicapée redevenue parfaitement normale le temps d'une séquence fantasmée (il y en aura plein d'autres façon comédie musicale) pour reproduire ce qu'elle vient de voir. On avait compris le message mais il en rajoute en voulant émouvoir à tout prix. Et en plus il nous rappelle ce qu'on voudrait essayer d'oublier, à savoir que c'est bien une actrice qui joue ce rôle en singeant le handicap. Le garçon n'est pas en reste et surjoue également tout le temps. Alors est-ce volontaire? Lee Chang Dong cherche-t-il cette outrance comme dans les comédies de l'époque du cinéma muet? Si c'est le cas le film finit par perdre de sa crédibilité et de son humanité pour donner dans la farce. Mais au contraire je pense que le réalisateur pense nous montrer quelque chose de profondément émouvant et en contraste avec l'austérité et l'intolérance des autres... aïe! Passons et tentons d'accepter l'outrance de jeu pour se laisser porter par cette histoire (ça commence à devenir difficile). Et alors là que se passe-t-il? Il dévide le programme d'un mélodrame impossible et où rien ne nous est épargné du plus racoleur au plus kitsch. La moindre petite idée sympathique, comme cette histoire d'arbre faisant des ombres mençantes sur le canevas représentant une oasis dans la chambre de la jeune femme, est surexploitée pour nous faire du chantage à l'émotion. Sans compter sur l'invraissemblable quiproquo final qui éloigne injustement nos deux amoureux. J'aurais tellement voulu croire en ces personnages, les aimer, pleurer devant leur amour impossible, être déchiré lors de la séquence finale sur l'arbre ou en regardant le dernier plan. A l'inverse j'ai vu un film indigeste et putassier qui m'aide à comprendre ce qui m'a dérangé dans "Poetry". Ce cinéaste n'est pas sincère et tout est fabriqué à l'extrême pour provoquer des émotions. J'accepte la manipulation d'un génie comme Las Von Trier qui peut transformer l'histoire d'un "coeur d'or" injustement martyrisé (mais avec quelle jouissance sadique) en comédie musicale dans "Dancer in The Dark". Mais Lee Chang Dong ne parvient à sortir du grotesque qu'en exploitant habilement l'espace de ses plans. Il sait donner vie aux lieux qu'il décrit (une rue, un appartement, une rivière dans Poetry...). Il a un sens du cadre et l'environnement des personnages arrive à faire croire que l'histoire racontée a un début d'existence. Malheureusement sa direction d'acteurs et son attrait pour des histoires manipulatrices et grossières sabotent tout. Je n'arrive toujours pas à comprendre le délire critique autour de ce réalisateur (Oasis avait également bonne presse). Je garde malgré tout un bon souvenir de "Secret Sunshine" (auquel je trouvais quand même des excès scénaristiques). Je redoute de le revoir et d'y déceler une nouvelle supercherie. J'ai rarement été aussi en colère qu'après un film comme Oasis. | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Lee Chang-Dong Mer 22 Sep 2010 - 8:30 | |
| Voilà un bel enchaînement pour démystifier un cinéma qui n'est peut-être que l'exploitation de toutes les misères. Lee Chang-Dong a peut-être été meilleur ministre de la Culture que réalisateur? J'ai eu tellement de mal avec Oasis qui me semblait nous emmener direct en enfer. "Sinistre" est le mot que je cherchais (handicap joué, décès qui se succèdent dans Secret S.) Je ne sais pas où en sont les spectateurs coréens et pourquoi ils aiment. -Non, ne revisionne pas Secret Sunshine Marco (je crains le pire). Mais peut-être Green Fish et Peppermint Candy? Ce serait intéressant de savoir comment ces deux premiers longs métrages l'ont fait connaître... Vous connaissez Park Kwang-su? | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Lee Chang-Dong Mer 22 Sep 2010 - 10:12 | |
| - Babelle a écrit:
- Je ne sais pas où en sont les spectateurs coréens et pourquoi ils aiment.
Les spectateurs français et d'autres pays aussi quand tu regardes les commentaires d'allociné par exemple. Ils sont bouleversés et disent que c'est une des plus grandes histoires d'amour de ces dernières années (la plupart des critiques aussi). J'ai l'impression que les gens dans l'ensemble aiment qu'on leur raconte une histoire immédiatement lisible et que les émotions soient fortes sans trop chercher à savoir si elles sont sincères ou manipulatrices, subtiles ou grossières. Les succès du box office témoignent d'un goût pour un cinéma de divertissement un peu pré-mâché et prévisible. Je suis partant moi aussi dans certains cas si l'histoire est bonne ou la mise en scène efficace. Ici j'ai senti dès les premiers plans que c'était un truc impossible (pour moi). Rien à voir avec une quelconque gêne par rapport au sujet, au contraire. C'est la mise en scène que je trouve horrible. Mais quelques autres films coréens jouent sur ce mélange de naturalisme et de burlesque. C'est peut-être leur état d'esprit, je ne sais pas. Mais Bong Joon-ho ou Im Sang Soo sont de bien plus grands réalisateurs. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Lee Chang-Dong Mer 22 Sep 2010 - 11:24 | |
| - Babelle a écrit:
- Vous connaissez Park Kwang-su?
Je voulais voir son "The red shoes" mais je l'ai manqué en salle. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Lee Chang-Dong Mer 22 Sep 2010 - 19:26 | |
| - Babelle a écrit:
- -Non, ne revisionne pas Secret Sunshine Marco (je crains le pire).
Secret SunshineJe l'avais sous la main et je n'ai pas pu résister. Je me rends compte que je ne l'avais pas vu en entier... Je vais épargner à Traversay un nouvel éreintement trop violent mais je retrouve les mêmes excès que dans les autres avec ce recours à une intrigue mélodramatique très exagérée pour mettre son héroïne dans des tourments insupportables en escalade. L'actrice est très belle et arrive à sauver pas mal de scènes par une certaine subtilité cette fois. C'est d'ailleurs ce que j'en avais retenu. Sinon la religion a la même fonction ici que la poésie dans "Poetry". A savoir une vision très naïve et littérale sensée servir de révélateur et d'échappatoire à l'héroïne. Juste une scène pour montrer jusqu'où il peut aller: La mère qui vient de perdre son mari vient s'installer avec son fils dans une petite ville de la province de Séoul. Elle est constamment inquiète à l'idée qu'il arrive quelque chose à l'enfant et le réalisateur joue avec ça. Un jour elle rentre à la maison et ne voit pas son enfant. Elle va sur le balcon et se met à pleurer à chaudes larmes. Puis l'enfant surgit de derrière une porte et court vers elle. Elle s'arrête de pleurer et lui montre qu'elle l'a bien eu en faisant semblant. Et ils se mettent à rire. Sans commentaire... (si c'est pas du chantage à l'émotion ça!). Evidemment après l'enfant est enlevé, tué... et la mère va rendre visite au meurtrier en prison dans un élan spirituel de pardon. Stop! Lee Chang Dong pas mon copain! Tant pis pour moi. | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Lee Chang-Dong Mer 22 Sep 2010 - 20:31 | |
| Il faut faire attention à un cinéma non occidental qui, sous prétexte de nous "dépayser", peut fasciner facilement. Je n'aime pas le mélodrame et dans Secret Sunshine je ne suis pas sûre d'avoir été au cœur de l'intention (y en avait-il une?). Moi j'ai eu plutôt l'impression de faire une virée dans un autre monde (la famille de la jeune femme ou celle de son mari défunt est inexistante, la police est absente alors qu'un enfant a été enlevé, aucune intrigue), il n'y a rien qui colle avec une réalité. J'ai pensé que c'était fait exprès... Je n'ai pas été sensible à ces touches mélodramatiques parce que je m'attendais à autre chose. | |
| | | Babelle Zen littéraire
Messages : 5065 Inscription le : 14/02/2007 Localisation : FSB
| Sujet: Re: Lee Chang-Dong Mer 22 Sep 2010 - 20:48 | |
| - Marko a écrit:
- Je vais épargner à Traversay un nouvel éreintement trop violent
C'est toi que tu dois épargner Marko (que de passion tu nous as montré! ) Mais, bon, si aucune passion, jamais, ne nous traversay... | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Lee Chang-Dong Mer 22 Sep 2010 - 21:56 | |
| - Babelle a écrit:
- Marko a écrit:
- Je vais épargner à Traversay un nouvel éreintement trop violent
C'est toi que tu dois épargner Marko (que de passion tu nous as montré! ) Mais, bon, si aucune passion, jamais, ne nous traversay... Et encore j'ai essayé de me modérer | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Lee Chang-Dong Mer 22 Sep 2010 - 22:30 | |
| - Babelle a écrit:
- Il faut faire attention à un cinéma non occidental qui, sous prétexte de nous "dépayser", peut fasciner facilement.
Je n'aime pas le mélodrame et dans Secret Sunshine je ne suis pas sûre d'avoir été au cœur de l'intention (y en avait-il une?). Moi j'ai eu plutôt l'impression de faire une virée dans un autre monde (la famille de la jeune femme ou celle de son mari défunt est inexistante, la police est absente alors qu'un enfant a été enlevé, aucune intrigue), il n'y a rien qui colle avec une réalité. J'ai pensé que c'était fait exprès... Je n'ai pas été sensible à ces touches mélodramatiques parce que je m'attendais à autre chose. En même temps, méfions-nous de nos avis (j'allais écrire raccourcis) d'occidentaux. Nous jugeons d'après des critères d'évaluation qui découlent de notre culture, de notre rapport à l'émotionnel, entre autres. Et moi, j'adore le mélodrame. Tous les films de Naruse, mon cinéaste préféré, en sont, d'une certaine façon. Ou plutôt des mélancoli-drames. | |
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