Lecture en commun - Yukio Mishima : Après le banquet

Très sympa cette couverture!

Nezumi a écrit:

Très sympa cette couverture!

C'est celle que j'ai prise. Bon maintenant il ne me reste plus qu'a vous lire attentivement et tenter de participer un peu retroactivement...

Marko a écrit:

Bon maintenant il ne me reste plus qu'a vous lire attentivement et tenter de participer un peu retroactivement...

il y a en tout cas bonne chance que la plupart des détails m'est encore en bonne mémoire.. on a illuminé un peu tous les coins de ce livre

Marko a écrit:

Nezumi a écrit:

Très sympa cette couverture!

C'est celle que j'ai prise. Bon maintenant il ne me reste plus qu'a vous lire attentivement et tenter de participer un peu retroactivement...

De même, je vais lire les tiennes et y réagir maintenant que j'ai fini aussi.

Marko a écrit:

Je ne me suis pas ennuyé car j'ai aimé le climat, les descriptions de lieux ou de paysages, la justesse de ses personnages, ou l'analyse de ce délitement d'un couple construit plus ou moins sur des malentendus (comme bien souvent), l'absence de pathos et la sobriété de l'ensemble.

je rejoins tes impressions, sauf sur les personnages, dont les comportements et motivations m'ont semblé souvent incompréhensibles et peu crédibles jusqu'aux dernières chapitres où là tout s'éclaire.

Marko a écrit:

Le roman semble surtout dénoncer, du point de vue de Kazu en tout cas, ce monde de la politique et de la finance, ses artifices, ses enjeux de pouvoir, sa vanité... Dont elle semble s'approprier un moment les règles du jeu mais ça ne lui correspond pas vraiment. Vanité de la politique, donc, mais aussi sa nécessité car le très beau chapitre final remet les choses à leur place. Kazu se rend compte peu à peu que son désir initial de tranquillité était probablement le plus en accord avec elle-même et elle retrouve sa liberté. Mishima semble suggérer que même si l'Ermitage semble avoir changé à son retour, le regard de Kazu redonne vie à l'ensemble car cet espace est le sien.
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bien que les passages sur les élections et manoeuvres politiques diverses m'aient aussi souvent échappé, je dois dire qu'un des intérêts du roman réside dans ce portrait de la vie politique japonaise...

C'est étonnant qu'avec tant de choses difficiles à comprendre j'aie apprécié ce roman, et pourtant ce fut le cas !

une petite dernière pour cette lecture
hier j'ai parlé avec un collègue au travail concernant des trucs qui existaient quand on était enfants, et qui sont toujours là.. d'autres qui ont disparu..
et ont était tous les deux fans dans le temps des petites boîtes Sunkist pour emporter à la pause à l'école



et je me suis rappelée que lors de la scène de Kazu et Mme Tamaki au marché, il y avait des oranges Sunkist.. ce mot m'avait déjà frappé lors de la lecture, c'est si rare de rencontrer des marques (surtout années 50) dans des livres japonais qu'on connait aussi (voitures et matériel hi-fi exclu ) et quelques jours après on me parle au bureau de Sunkist... et oui.. voilà tout un univers de souvenirs d'enfances qui reviennent avec ces petits cartons...

C'est drôle ça! Je ne connais pas du tout, ça ne devait pas être commercialisé en France.

Spoiler:

Nezumi a écrit:

C'est drôle ça! Je ne connais pas du tout, ça ne devait pas être commercialisé en France.

Spoiler:

Je ne me suis pas ennuyée en lisant le livre, parce que je voyais avec amusement et avec parfois aussi quelque agacement, notre Kazu essayer de se muer en femme soumise parfaite mais sans jamais y parvenir. Il fallait qu'elle prenne des initiatives, et que d'une façon ou d'une autre elle mène la barque au nez et à la barbe de ce mari vieillissant. C'était amusant. Je dois dire que le personnage de son mari était souvent pesant, même si parfois chevaleresque, et qu'on ne voit pas d' issue à ce mariage - je ne sais plus qui disait que c'était un peu allier l'eau et le feu - j'avais pensé à un écureuil et un poisson !). Mais elle est tournée vers la vie, l'énergie, la nature même si elle vieillit, alors qu'il est souvent morbide.

Je n'ai pas bien compris l'obssession de Kazu avec cette histoire de tombe d'ailleurs, mais c'est sans doute ma méconnaissance de la culture japonaise. Néanmoins, il me semblait que ce prétexte pour épouser un homme était assez mince, surtout avec le tempérament qu'elle semble avoir et avoir eu ! - ainsi que sa décontraction par rapport aux conventions.

Je n'ai pas retrouvé la magie exercée par d'autres livres de Mishima, mais je l'ai lu avec un certain plaisir tout de même. Il me semble que d'autres écrits plus tard étaient plus travaillés, surtout dans la puissance d'évocation de la langue ce qui rendait l'atmosphère des livres très particulière.

domreader a écrit:

Je n'ai pas retrouvé la magie exercée par d'autres livres de Mishima, mais je l'ai lu avec un certain plaisir tout de même. Il me semble que d'autres écrits plus tard étaient plus travaillés, surtout dans la puissance d'évocation de la langue ce qui rendait l'atmosphère des livres très particulière.

je suis en tout cas partante pour faire d'autres lectures de cet auteur.. un autre livre de lui m'attend déjà ma PAL

kenavo a écrit:

domreader a écrit:

Je n'ai pas retrouvé la magie exercée par d'autres livres de Mishima, mais je l'ai lu avec un certain plaisir tout de même. Il me semble que d'autres écrits plus tard étaient plus travaillés, surtout dans la puissance d'évocation de la langue ce qui rendait l'atmosphère des livres très particulière.

je suis en tout cas partante pour faire d'autres lectures de cet auteur.. un autre livre de lui m'attend déjà ma PAL

Oui moi aussi ça me donne envie d'en lire d'autres que je ne connais pas encore et de renouer avec lui, cela faisait bien 20 ans que je n'avais rien lu de lui ! Tu le connaissais avant Kena ? (Je suppose que oui, tu connais tout !)

domreader a écrit:

Tu le connaissais avant Kena ? (Je suppose que oui, tu connais tout !)

houla, non, loin de là (je ne connais p.ex. pas le gagnant du National Book Award ) mais en effet, j'ai lu d'autres Mishima avant, un en allemand, Liebesdurst, dont il doit y avoir certainement une traduction.. mais pas encore recherché.. et puis Madame de Sade, une pièce te théâtre, très bon

Merci pour tes impressions Dom, je vois que les personnages t'ont un peu déconcertée aussi.

domreader a écrit:

Je n'ai pas retrouvé la magie exercée par d'autres livres de Mishima, mais je l'ai lu avec un certain plaisir tout de même. Il me semble que d'autres écrits plus tard étaient plus travaillés, surtout dans la puissance d'évocation de la langue ce qui rendait l'atmosphère des livres très particulière.

Le pavillon d'or, un de ses plus célèbres, est très travaillé. Trop. C'est une des lectures les plus désagréables que j'ai faites (j'étais encore dans ma période je finis coute que coute, bien finie depuis)