Lecture en commun - Yukio Mishima : Après le banquet

Voilà, fini le chapitre 7...Ce qui sauve ce chapitre de l'ennui total, c'est cette superbe description de la cérémonie nocturne au temple avec les torches, c'est tout simplement magique. Mais quand il décrit les lieux Mishima est particulièrement bon. La description du kimono de Kazu avec l'allusion au signe "prairie" contenu dans le nom de Noguchi est somptueuse aussi, et quel raffinement ce détail!

C'est plutôt les personnages auxquels je n'arrive décidément pas à m'intéresser. Surtout depuis qu'on sait que Kazu voit en Noguchi une sorte de compagnon non pas vraiment pour finir ses vieux jours mais plutôt pour mourir...

contrairement à toi, pas d'ennui à l'instant.. je viens de terminer le chapitre 9 et "à petites doses" comme fait les derniers jours, cela me convient tout à fait

d'accord avec toi, cette description de la cérémonie nocturne est sublime (et je commence déjà d'avoir ton "tic" et cherche en mémoire s'il n'y a pas d'estampes qui montrent cela )

Nezumi a écrit:

C'est plutôt les personnages auxquels je n'arrive décidément pas à m'intéresser. Surtout depuis qu'on sait que Kazu voit en Noguchi une sorte de compagnon non pas vraiment pour finir ses vieux jours mais plutôt pour mourir...

oui.. autant de mal pour m'intéresser aux personnages , surtout qu'on vient maintenant aux aspects dont Shanidar a parlé et le côté attachement à cause de cette raison assez spéciale..

je ne te gâche pas ta lecture quand je parle d'un moment après le mariage (chapitre 8 ) et que Kazu constate que le fait d'être marié ne lui donne pas plus de bonheur qu'elle avait pensé..
mais quand elle va visiter le cimetière avec son mari (chapitre 9) pour voir la tombe où elle sera accueilli après sa mort,
la fumé (...) de bâtons d'encens (...) provoquait en elle une sorte de vertige de bonheur

décidémment, cette femme est plus qu'étrange!

Encore plus bizarre que Belle-de-jour?

je suis en train d'écumer le fil Kawase et le net pour trouver une illustration adéquate...

Nezumi a écrit:

Encore plus bizarre que Belle-de-jour?

en effet.. ces lectures en commun nous font faire la connaissances de "drôles de dames"

j'espère que cela ne vas pas continuer chez Jim Lynch

Nezumi a écrit:

je suis en train d'écumer le fil Kawase et le net pour trouver une illustration adéquate...

Trouvé que ça...mais déniché d'autres que je vais mettre sur le fil (je suis droguée!)

ah oui, très beau... extra..
et je partage ta drogue

J'ai complètement rater le train Mishima moi...
Il aurait fallu que je me note ça sur mon calendrier personnel... Bon la prochaine fois, j'assure!

Nezumi a écrit:

Oups, je n'ai rien lu pour ne pas éventer le suspense de la fin qui surprend, mais j'ai vu un " " qui ne cadre pas trop avec mes impressions de lecture actuelles (je vais finir le chapitre 7). Style toujours aussi fluide, qui me surprend agréablement mais je m'ennuie de plus en plus avec cette histoire d'excursion...

Je me suis ennuyée tout le premier tiers quasiment, c'est beaucoup.
Et contrairement à toi les descriptions sur la veillée au temple ne m'ont pas réellement captée. J'étais encore dans un endormisssement général niveau lecture. Et puis le livre prend un virage un peu plus dynamique avec les élections et la candidature surprise de N. A partir de là j'ai vraiment accroché...

Je voulais rajouter, désolée si je poste trop en avant. J'ai eu l'occasion de lire pas mal ces deux derniers jours lors d'un trajet en voiture et j'aime bien poster mes impressions à chaud. C'est la première vraie LC que je fais (celle sur Peter Stamm je vous avez rejoints juste après) alors je suis un peu malhabile.

Mais je peux mettre en spoiler comme je disais à Kena...

Queenie a écrit:

J'ai complètement rater le train Mishima moi...
Il aurait fallu que je me note ça sur mon calendrier personnel... Bon la prochaine fois, j'assure!

Nezumi et moi ne sont qu'au chapitre 7-8-9 (page 100) ??

Lu les chapitres 8 et 9, je ne progresse pas très vite, donc les retardataires peuvent facilement me rattraper!

Que dire, sinon que l'attirance de Kazu pour Noguchi reste assez incompréhensible, ce dernier devenant de plus en plus antipathique et méprisant envers elle. Dans ces deux chapitres qui voient leur mariage et leurs premiers temps de vie commune, les différences de caractère sont de plus en plus évidentes, et ne laissent rien présager de bon...
On comprend quand même que Kazu a voulu se marier pour des raisons de prestige social, elle vient d'un milieu très modeste, et son mari ne manque pas de le lui rappeler, critiquant sa "vulgarité" et son habitude de faire des cadeaux extravagants...
Et toujours ces détails incongrus , comme le journaliste qui pince l'épaule de Kazu , et ce moment étrange où Kazu ne sait pas à quel moment allumer la cigarette du vieux politicien...

Queenie a écrit:

J'ai complètement rater le train Mishima moi...
Il aurait fallu que je me note ça sur mon calendrier personnel... Bon la prochaine fois, j'assure!

J'ai eu tellement de boulot cette semaine que je n'ai pas trouvé le moyen de lire un seul chapitre supplémentaire. Je vais essayer de me rattraper...

Nezumi a écrit:

les différences de caractère sont de plus en plus évidentes, et ne laissent rien présager de bon....

oui, on pourrait dire "Gegensätze ziehen sich an" (les contraires s'attirent?), mais ici c'est tellement frappant.. je lis.. je constate.. et je n'essaie plus de comprendre, si tel est leur envie..

un autre petit détail: à chaque fois qu'il s'agit d'un repas important, Mishima énumère tous les plats en détail, un aspect qui ne manque presque jamais dans les livres japonais/chinois

kenavo a écrit:

Nezumi a écrit:

les différences de caractère sont de plus en plus évidentes, et ne laissent rien présager de bon....

oui, on pourrait dire "Gegensätze ziehen sich an" (les contraires s'attirent?), mais ici c'est tellement frappant.. je lis.. je constate.. et je n'essaie plus de comprendre, si tel est leur envie..

oui mais là si Kazu est séduite, franchement lui ne semble pas très attiré par elle. D'ailleurs on pourrait s'interroger sur ses motivations ? Cherche-il à profiter de son argent comme les rumeurs le disent ? Ou il se laisse faire ? Pourtant il n'a pas l'air d'un homme à se laisser dicter des trucs justement...Etrange.

kenavo a écrit:

un autre petit détail: à chaque fois qu'il s'agit d'un repas important, Mishima énumère tous les plats en détail, un aspect qui ne manque presque jamais dans les livres japonais/chinois

Hé hé, oui, ce sont les moments que je préfère, ça et la description des superbes vêtements et paysages. D'ailleurs, comme c'est une habitude maintenant, je m'en vais chercher qqch pour illustrer leur lune de miel au bord de la mer.

Nezumi a écrit:

oui mais là si Kazu est séduite, franchement lui ne semble pas très attiré par elle. D'ailleurs on pourrait s'interroger sur ses motivations ? Cherche-il à profiter de son argent comme les rumeurs le disent ? Ou il se laisse faire ? Pourtant il n'a pas l'air d'un homme à se laisser dicter des trucs justement...Etrange.

j'ai lu aussi le chapitre 10 - et là le 1er paragraphe te donne une "explication".. bien que cela reste pour moi encore une explication .. flou..
comme tu dis, il montre si peu d'attirance, pouquoi il a choisi cette femme?.. suspense

Nezumi a écrit:

Hé hé, oui, ce sont les moments que je préfère, ça et la description des superbes vêtements et paysages. D'ailleurs, comme c'est une habitude maintenant, je m'en vais chercher qqch pour illustrer leur lune de miel au bord de la mer.

Marko tu peux encore facilement nous rattraper

Et voilàà..
Ce n'est pas le même endroit je pense, mais ça correspond bien à l'image que je m'en fais :

Citation :

Le couple à mi-chemin sur les degrés contemplait la mer. Devant eux, encerclant l'île d'Oshima, la presqu'île de Nishiura vers l'Ouest, le mont Kobo et Miya à l'est, l'eau scintillait paisiblement. La brume lointaine enveloppait les péninsules d'Atsumi et de Chita qui paraissaient se réunir. On aurait cru à un lac plutôt qu'à la mer.[...] Le ciel n'avait pas de vrais nuages; la lumière du soleil les traversant partout dans les déchirures semblait déposer sur terre un coin de paradis.

p.99-100