Prix Nobel de Littérature [INDEX des lauréats dans le 1ER MESSAGE]

shanidar a écrit:

la bonne nouvelle (pour moi, uniquement, hein) c'est que Ngugi Wa Thiong'o est dans ma LAL avec Pétales de sang. Un écrivain kenyan qui après avoir choisi de s'exprimer en anglais est devenu le défenseur des langues de son pays et qui écrit désormais en kikuyu...

J'avais commencé à lire Pétales de sang, et j'ai calé... Ca n'était peut-être pas le bon moment, je ne sais pas.
C'est assez dense, mais je ne sais pas, je n'y suis pas rentré : beaucoup de personnages, allez-retours temporels, changements de points de vue, situation politique pas très familière pour moi, etc. "Objectivement" ça m'a semblé plutôt bien (ce n'est pas creux), mais je n'ai pas accroché (le livre n'a pas supporté la lecture fragmentée des transports en commun, il aurait fallu que je m'immerge et que j'en lise un bon gros morceau). Ceci dit, j'ai assez peu d'affinités avec la littérature africaine, ça a dû jouer.

shanidar a écrit:

la bonne nouvelle (pour moi, uniquement, hein) c'est que Ngugi Wa Thiong'o est dans ma LAL avec Pétales de sang. Un écrivain kenyan qui après avoir choisi de s'exprimer en anglais est devenu le défenseur des langues de son pays et qui écrit désormais en kikuyu...

Un grand écrivain africain de langue anglaise (au début) et comme trois ou autres dans le meme cas, scadaleusement peu pas traduit. En plus du roman cité, est paru l' année dernière Décoloniser l' esprit.

lecteur informé, lecteur non formé... c'est toujours très délicat de se prononcer sur la 'meilleure' manière d'aborder un livre. Par exemple en ce moment je lis Fuentes, je suis totalement et bienheureusement immergée dans Terra Nostra et dans ce roman intervient la figure du roi d'Espagne Philippe II. J'ai la tentation (même si je connais vaguement son histoire) d'aller chercher quelques renseignements (anecdotes ?) supplémentaires pour me sentir plus informée mais plus ma lecture avance et plus je suis contente de me laisser porter par l'écriture, l'inventivité, la liberté de Fuentes et ne pas chercher à tout moment (comme je l'ai fait en débutant la lecture) à remettre dans le contexte, à chercher avec exactitude de qui, de quoi il est question. Cependant, certains romans pâtissent de notre (mon) mode de (mauvaises voir inexistantes) connaissances (Des hommes ordinaires de Flogstad par exemple sur la période nazie en Norvège pendant la seconde guerre mondiale...). Il n'y a pas de lecture idéale mais parfois cela se passe... bien...

@ bix : c'est un article sur Décoloniser l'esprit (malheureusement pas encore dans la bibliothèque que je fréquente) qui m'a donnée envie de découvrir Ngugi Wa Thiong'o.

shanidar a écrit:

mais plus ma lecture avance et plus je suis contente de me laisser porter par l'écriture, l'inventivité, la liberté de Fuentes et ne pas chercher à tout moment (comme je l'ai fait en débutant la lecture) à remettre dans le contexte, à chercher avec exactitude de qui, de quoi il est question.

Pour moi, c'est souvent "après" que les recherches commencent...et du coup j'ai la tentation de relire immédiatement le bouquin en étant plus "éclairée" sur le sujet que la première fois où je me suis laissée surtout embarquer par une écriture, un récit...

Cela m'est arivé par exemple avec Les voix du Pamano (Jaume Cabré)cet été...cela vient de m'arriver avec les livres de Elias Sanbar sur la Palestine, les Palestiniens...Puis Genet et les Palestiniens...

Je ne fais jamais les recherches avant la lecture...c'est elle qui motive mon désir d'en savoir plus...

Comme tu le dis, "il n'y a pas de lecture idéale" mais, oserais-je dire, cela se passe "souvent"... bien.

oui, il faut se laisser porter par la lecture du moment (à moins de n'y rien comprendre et d'avoir besoin d'aide) et puis se laisser guider de livres en livres (Malraux m'a reconduite à Kaddour qui m'a portée vers Flogstad, lequel me donne envie de relire Koestler) et de découverte en relecture, un univers se construit qui permet, peu à peu, de moins se tromper dans ses choix.

Ca se rapproche du problème des notes très abondantes dans certains livres, s'il "faut" les lire, de sorte de mieux comprendre, quitte à hacher sa lecture, ou bien s'il vaut mieux lire dans la continuité, en découvrant...
Ça doit dépendre des livres, tout simplement... C'est vrai que si on ne comprend pas, là on n'a pas le choix...

shanidar a écrit:

oui, il faut se laisser porter par la lecture du moment (à moins de n'y rien comprendre et d'avoir besoin d'aide) et puis se laisser guider de livres en livres (Malraux m'a reconduite à Kaddour qui m'a portée vers Flogstad, lequel me donne envie de relire Koestler) et de découverte en relecture, un univers se construit qui permet, peu à peu, de moins se tromper dans ses choix.

C' est vrai, je pense de plus en plus qu' on peut lire de plus en plus des livres qui correspondent à une évolution progresssive et en meme temps aux besoins du moment. Mais j' aime aussi m' égarer volontairement en suivant des impulsions très spontanées...

shanidar a écrit:

oui, il faut se laisser porter par la lecture du moment (à moins de n'y rien comprendre et d'avoir besoin d'aide) et puis se laisser guider de livres en livres (Malraux m'a reconduite à Kaddour qui m'a portée vers Flogstad, lequel me donne envie de relire Koestler) et de découverte en relecture, un univers se construit qui permet, peu à peu, de moins se tromper dans ses choix.

Ainsi fait-on son petit chemin en littérature...Je ne sais jamais quel sera le livre suivant, c'est presque toujours une lecture qui me mène à une autre...

bix229 a écrit:

Mais j' aime aussi m' égarer volontairement en suivant des impulsions très spontanées

... bien sûr rester ouvert, à l'écoute...se laisser appeler et surprendre...Il y a souvent des appels sur Parfum de Livres...

bix229 a écrit:

shanidar a écrit:

oui, il faut se laisser porter par la lecture du moment (à moins de n'y rien comprendre et d'avoir besoin d'aide) et puis se laisser guider de livres en livres (Malraux m'a reconduite à Kaddour qui m'a portée vers Flogstad, lequel me donne envie de relire Koestler) et de découverte en relecture, un univers se construit qui permet, peu à peu, de moins se tromper dans ses choix.

C' est vrai, je pense de plus en plus qu' on peut lire de plus en plus des livres qui correspondent à une évolution progresssive et en meme temps aux besoins du moment. Mais j' aime aussi m' égarer volontairement en suivant des impulsions très spontanées...

exactement ! voir une couverture, un titre, un éditeur et se dire tout à coup : banco ce livre, cet auteur, ce titre est pour moi ! et parfois succomber et parfois détester... et parfois reconnaitre que ce n'est ni l'heure ni l'heur...

Le nombre de livres que j'embarque en bibliothèque sans savoir de quoi il s'agit, même si cela devient de plus en plus difficile à cause de vous tous.
Parfois je me dis qu'au lieu d'être si anarchique, je devrais me donner des priorités, pleins d'auteurs importants que je n'ai pas lu, pourquoi lire n'importe quoi, choisir des livres dont je sais qu'ils vont m'apporter quelque chose. Mais finalement le plaisir et l'envie du moment sont les plus forts.

Le Nobel de littérature, c'est donc demain. La remontée la plus spectaculaire dans les paris en ligne (ici), c'est celle de Peter Nadas (qui n'a pas de fil chez nous...), qui passe à 5/2...
Signe de quelque chose ou rien du tout ?

Cela voudrait dire quelque chose, si les gens qui font les paris avaient des vrais infos sur les délibérations, des contacts avec les membres de l'académie. Et je ne pense pas que ce soit vraiment le cas.

Conjecture que tout cela.
Attendons demain !

Murakami Haruki
Pour: reconnu internationalement, pas mal de romans lisibles, citoyen d’un pays et d’une région dont personne n’a eu le Nobel de littérature depuis un certain temps
Contre : écrivain trop populaire, l’académie suédoise semble préférer un auteur moins universel (mais quel écrivain japonais serait à sa hauteur ?)
Pari : 2/1 (Ladbrokes)
Chance : bonne

Ngugi Wa Thiong'o
Pour : présente une œuvre solide, écrvain reconnu, écrit dans une langue africaine
Contre : dans un temps écrits trop politiques et restreints à des lecteurs amis
Pari : 12/1 (Ladbrokes)
Chance : bonne – certainement un des grands écrivains subsahariens du moment

Mo Yan
Pour : écrivain chinois renommé, envergure internationale
Contre : d’autres auteurs chinois risques d’être plus acceptables pour l’académie suédoise
Pari : 8/1 (Ladbrokes)
Chance : très réduite, fait peut-être parti du dernier carré mais pour la 1ère fois, aura plus de chances une autre année, à moins que les Suédois veulent honorer un Chinois…

Munro
Pour : écrivaine présentant une œuvre solide, le Canada n’a pas souvent été à l’honneur du Nobel de littérature, reconnu à l’international, être une femme
Contre : réellement à la hauteur d’une nobélisable ?
Pari : 8/1 (Ladbrokes)
Chance : moyenne, auteure de langue anglaise, pas tout à fait américaine mais de la région, mais je ne la vois pas couronnée

A vous de continuer.