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| David Fincher | |
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Auteur | Message |
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Avadoro Zen littéraire
Messages : 3501 Inscription le : 03/01/2011 Age : 39 Localisation : Cergy
| Sujet: Re: David Fincher Mer 15 Oct 2014 - 22:34 | |
| Gone Girl
Ce n'est pas ce film qui va me réconcilier avec le cinéma de Fincher même si je lui reconnais beaucoup de qualités. J'ai trouvé Gone Girl redoutablement efficace mais à l'image d'une machine qui tourne à vide : la trame est glaçante, sordide et finalement repliée sur elle-même dans cette suite de faux semblants, de manipulations et de trahisons.
Ben Affleck et Rosamund Pike composent des archétypes, des icônes au bord d'un précipice et deviennent dans la dernière heure otages de leurs propres excès et des renversements de situation. Le scénario d'inspiration littéraire est particulièrement habile, sans pouvoir cependant masquer une impression d'essoufflement et de vie dans cet univers en vase clos. L'influence de la perception médiatique sur le récit introduit une distance pleine de trouble qui produit également des individus figés comme des marionnettes. | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: David Fincher Dim 19 Oct 2014 - 23:19 | |
| Comme Marko, je trouve l'histoire très tirée par les cheveux. Si on met de côté l'aspect psychologique qu'on a du mal à croire (le couple Nick Dunne/Amy Dunne n'existe pour ainsi dire pas... il n'ont rien en commun, du coup Fincher ne nous le montre pas vraiment dans la vie de tous les jours, ce qui règle le problème - comme Avadoro, je trouve qu'ils n'existent pas, il y a des archétypes, oui, mais deux archétypes qui ne vont même pas ensemble), la machination est assez invraisemblable, et c'est parfois carrément du n'importe quoi. Vers la fin, on sent que Fincher s'en rend compte. Du coup, il fait parler le flic pas très intelligent qui réfute bêtement les doutes qui lui sont soumis, et hop, on va considérer que toute la police, tous les membre du FBI, tout le monde réfute ces doutes. Franchement... - Spoiler:
La scène où Amy Dunne fait semblant d'avoir été agressée, de sorte qu'elle soit enregistrée, je veux bien, mais alors tout le reste aussi a été enregistrée : comment elle est venue de son plein gré dans la maison. Et qu'on ne me dise pas qu'elle l'a effacé ! Comment aurait-elle fait ? Si n'importe qui peut effacer n'importe quoi avec la télécommande, ce serait le rêve de tous les cambrioleurs : ils entrent dans la maison, ils piquent ce qu'ils veulent, ils prennent la télécommande et ils effacent. Et il n'y avait pas de caméras à l'intérieur de la maison, peut-être ? Certainement que si, mais que le propriétaire ne l'a pas montré à son invitée. On notera au passage que cette histoire de maison bien protégée et de caméras fait écho à un autre film de David Fincher : Panic Room.
De plus, Amy fait croire qu'elle a été kidnappé par le gars interprété par Neil Patrick Harris... Mais, euh... elle est sûr qu'il n'était pas ailleurs à ce moment-là ? Les flics vont quand même vérifier, non ? C'est totalement invraisemblable. Et les achats faits par carte bleue, les clubs de golf alors qu'elle savait bien qu'il ne jouait pas au golf... Ça veut dire quoi ? Et à la place de Nick, j'aurais demandé à ce qu'on examine les empreintes digitales sur les paquets, on aurait bien vu que c'était celles de sa femme, et pas les siennes. Le poste de télé même pas sorti de son emballage, c'est d'un ridicule... De deux choses l'une : l'assassinat était prémédité ou pas... Là, on a un mélange des deux thèses...
C'est le gros problème de ce film, toutes ces invraisemblances. Parce que le film, de par sa mise en scène élégante, cherche à mettre en avant le caractère machiavélique du scénario, et invite à y réfléchir... Mais plus on y réfléchit, justement, et plus on voit les failles, les invraisemblances, les absurdités... Je ne dis pas que tout est à jeter, il y a de bons passages, c'est bien fichu, mais ça ne tient vraiment pas debout. Je préfère très nettement Zodiac, par exemple. | |
| | | Casus Belli Posteur en quête
Messages : 91 Inscription le : 26/12/2014 Localisation : Eure-et-Loir
| Sujet: Re: David Fincher Lun 2 Fév 2015 - 17:53 | |
| Fight ClubUn pamphlet cinématographique à consommer sans modération · Une définition du nihilisme : Doctrine qui nie la vérité morale, les valeurs et leur hiérarchie [Petit Robert 2009]. En l’occurrence, la société de consommation [au sens où le propose J.Baudrillard – Le Système des objets]. Il est question d’annihiler cette société, s’en défaire, la quitter, s’échapper. Mais pourquoi ? À cause d’un ras-le-bol, pour la recherche d’un monde moins fou, moins sclérosant pour l’esprit, moins liberticide. · « Tu m’as rencontré à un moment étrange de mon existence » avoue le protagoniste (dont on ne connait pas le nom, pour mettre en exergue le terrible anonymat des personnes soumises à cette société). Ce moment étrange est celui de l’adolescence et ses réminiscences, où l’on remet le monde en question (de façon un peu bête mais virulente). Ce dernier constat est révélateur du passage à l’âge adulte : il ne sait plus vraiment pourquoi il remettait en question le monde à cette époque ; c’est pourquoi il le nomme « étrange ». · Cette crise, cette rébellion envers la société s’apparente à la crise d’adolescence dans toute sa splendeur…et sa décadence. Qui la trouve ou l’a trouvée sensée a remis en question le modèle de consommation : sans but, sans objet, fade, une consommation excessive confinant finalement à la solitude. « single-serving-friends »,et sans combat - T. Durden a écrit:
- « We have no great war, no great depression ; our great war is a spiritual war, our great depression is our lives »
entrainant la perte de virilité des hommes qui se rattrapent sur une consommation maladive. · La fuite de soi à travers une schizophrénie, et des troubles dissociatifs de l’identité. Il est question de chercher qui on est : le réveil est brutal lorsqu’on s’aperçoit que l’avoir est plus important que l’être : - T. Durden a écrit:
- « things you own ending owning you »
. Citation de G. Debord appropriée : - G. Debord a écrit:
- « La première phase de la domination de l’économie sur la vie sociale avait entraîné dans la définition de toute réalisation humaine une évidente dégradation de l’être en avoir. » 1967
· Comment sortir d’une société de consommation qui n’est plus choisie mais subie ? Nous sommes devenus esclaves. · [Il convient de lire La société de consommation de J. Baudrillard pour saisir sociologiquement les tenants et aboutissants du système.] · Est-ce que les objets nous définissent en tant que personne ? - Anonyme a écrit:
- « What kind of dining set defines me as a person ? »
· Le nihilisme ne veut pas rester passif et devient actif en s’imposant avec la force d’une virilité retrouvée. · La crise identitaire est sans issue : mouton du capitalisme ou terroriste du système ? · Sortir de la léthargie engendrée par la consommation ne pourra se faire sans douleur : la métaphore des combats est l’expérience de son être - T. Durden a écrit:
- « How can you know yourself if you’ve never been in a fight ? »
· Il faut dépasser la vision satirique et ironique de l’œuvre ; il faut regarder dans le blanc des yeux l’absurdité de trouver en la consommation un but ultime ; pour avoir une chance d’en sortir ; ne pas transformer notre mort spirituelle en bien de consommation. En rire, c’est s’en laver les mains. · Voulons-nous d’une vie insipide remplie de consommation futile ? · La dépression de l’homo consomatus est si profonde qu’elle s’aligne sur le même plan que les victimes de maladies incurables, les rejetés. Il s’agit d’une impasse comme celle où se trouve l’adolescent. · Consommer : est-ce un moyen de s’épanouir ? Non, c’est une impasse, c’est un cataplasme, nœud coulant pour le futur pendu. Plus l’on consomme et plus l’on pense que c’est la réponse qu’il nous faut. Ce qui est un leurre. Mais en même temps, qu’espère t-on en tant qu’homme - Bob a écrit:
- « on est des hommes quand même ; et même que c’est tout ce qu’on est »
· Le film critique ce qu’il est. Dans un système pseudo-démocratique « cause toujours », il n’est plus possible que de choquer par le cinéma ou la littérature pour amener à une certaine conscience. Le film est une contradiction dans sa forme comme dans son fond, un moyen comme sa fin. La contradiction est le moyen de montrer notre léthargie, notre esprit amorphe face à la mort de l’être spirituel ; la démonstration même laisse le spectateur passif car le film use des mêmes codes faisant partie du paysage de la consommation qui nous a rendu léthargique. · Nos vies sont tellement imbriquées les unes dans les autres bureaucratiquement, qu’en sortir c’est être marginalisé. Et vouloir intégrer cette marginalité, c’est nourrir le monstre. Il n’y a pas d’issue. · Un ovni cinématographique comme Clockwork Orange de Stanley Kubrick en son temps. · Ce n’est pas comique, c’est une colère. Etre dans la consommation jusqu’au cou et le traiter de cynique et d’ironique est un lâche moyen de s’en défaire, de ne pas se sentir concerné. · Les propos de Tyler s’apparentent à la même philosophie soutenue par certains personnages de Les Démons de F. Dostoïevski : athéisme, puis volonté d’être : - T. Durden a écrit:
- « We are God unwanted children ? So be it ! »
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| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: David Fincher Lun 2 Fév 2015 - 20:45 | |
| j'avoue que j'ai beaucoup oublié le film mais je ne saisis pas franchement le rapport à l'adolescence ou pas de cette façon. | |
| | | Casus Belli Posteur en quête
Messages : 91 Inscription le : 26/12/2014 Localisation : Eure-et-Loir
| Sujet: Re: David Fincher Lun 2 Fév 2015 - 21:29 | |
| Le protagoniste sans nom, cadre dans le tertiaire, fait face à une crise existentielle : plus rien n'a de sens, ni son travail, ni son rôle social (single-serving friend), ni le fond qui constitue l'occident, la consommation : de même fait l'adolescent qui juge ses parents, sa société, son rapport au monde. J'établis le parallèle avec l'adolescent parce que les deux se cherchent, et ne se trouvent, un temps, que dans l'auto-destruction, la mutilation de soi devant l'aberrance d'un monde qui ne convient plus. Le Fight Club est une réponse cinglante à l'absence de sens de leur vie. Poussé à l'extrême, ça donne le terrorisme. C'est la crise du cadre trentenaire, réminiscence de la crise adolescente, transfigurée par le désir de passer à l'action.
Quoiqu'il en soit, Fight Club a fouetté toute une génération, c'est le symbole même de l'échec de la société de consommation, l'aboutissement artistique des essais de Baudrillard La Société de Consommation, de très très loin le meilleur Fincher, meilleur même que le livre. | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: David Fincher Lun 2 Fév 2015 - 21:46 | |
| il y en a d'autres des films sur la société de consommation et ses effets et des plus différents du moule habituel. tout en faisant partie de cette génération et sans oublier l'omniprésence temporaire du film, finalement... mais pour en revenir à la crise d'adolescence, s'il s'agissait de ça (ou de cet état vu comme prolongé par la société de consommation, mais ça ce n'est pas le cas il me semble), il y aurait cette effet de deuxième chance induite, présupposée, le retour possible dans le moule bon gré mal gré. quoique les troubles de la personnalité de cette histoire puisse peut-être s'y apparenter. mais pour en revenir au sens de ma remarque c'est que le fait qu'il ne s'agisse plus d'ado mais d'un (on va dire ça comme ça) adulte en pleine phase de normalisation gagne en importance, au sens où c'est aussi une réduction des possibles qui est en cours.
en fait c'est peut-être trop binaire comme histoire, mais c'est loin (même pas sûr de l'avoir vu ne serait-ce que deux fois en fait). | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Adaptation de Gone girl au cinéma Mer 27 Mai 2015 - 13:58 | |
| Salut tout le monde,
Je voulais savoir si certains d'entre vous ont lu ET vu Gone girl (titre français du roman: Les Apparences), récemment adapté au cinéma avec notamment Ben Affleck.
Ce roman est mon livre préféré et, je pense que je ne suis pas la première à avoir cette crainte face à une adaptation, j'ai un peu peur de regarder le film car je ne sais pas s'il est fidèle au livre. J'ai lu que l'auteur a participé au scénario il me semble, mais la fin n'est pas la même à ce qu'il parait.
Si vous avez apprécié ce livre et que vous avez fait l'expérience de lire le bouquin et de voir le film, merci de me donner vos impressions (sans spoiler svp lol) en précisant si vous avez d'abord lu puis vu ou l'inverse.
Merci!
Justine |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: David Fincher Mer 27 Mai 2015 - 20:28 | |
| j'ai fusionné ton message avec le fil du réalisateur. ça doit en parler plus haut et à la page précédente. | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: David Fincher Dim 31 Mai 2015 - 20:27 | |
| The girl with the dragon tattooPas le genre de film qui donne envie de se ruer sur le bouquin, qu'on imagine avoir les mêmes petits côtés too much. Un film un chouia long et hésitant entre intrigue et ambiance, tout comme il a un peu de mal à équilibrer entre le journaliste et la fille mais ça se suit sans déplaisir. moins guignolesque et avec une fille moins batman ça n'aurait peut-être pas été pire ? C'est qu'outre la diversité des systèmes d'exploitation et un passage avec du vrai SQL tapé dans une vraie fenêtre de terminal/console (pourquoi personne n'a insisté là-dessus ??? il fallait le dire tout de suite !) il y a d'autres trucs qui fonctionnent mais se diluent dans l'ambiance pull et coin du feu. M'enfin ce n'est vraiment pas si mal comme passe temps assez accrocheur pour passer le temps. | |
| | | ArturoBandini Sage de la littérature
Messages : 2748 Inscription le : 05/03/2015 Age : 38 Localisation : Aix-en-Provence
| Sujet: Re: David Fincher Dim 31 Mai 2015 - 20:45 | |
| Autant j'adore Fincher, autant je ne pense pas voir ce film un jour, car je ne vois pas l'intérêt de l'avoir tourné. La trilogie scandinave Millenium était excellente, je préfère rester là-dessus, au risque d'être déçu. | |
| | | Dreep Sage de la littérature
Messages : 1435 Inscription le : 14/03/2014 Age : 32
| Sujet: Re: David Fincher Dim 31 Mai 2015 - 22:09 | |
| Je me pose une question, à propos de Gone Girl. C'est pas du tout une critique, hein, j'ai bien aimé.
Mais... je suis le seul à avoir trouvé le film très drôle ? | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: David Fincher Dim 31 Mai 2015 - 22:59 | |
| - ArturoBandini a écrit:
- Autant j'adore Fincher, autant je ne pense pas voir ce film un jour, car je ne vois pas l'intérêt de l'avoir tourné. La trilogie scandinave Millenium était excellente, je préfère rester là-dessus, au risque d'être déçu.
Oui... Mais pour une fois, le remake se passe dans le pays d'origine (du coup, quand on voit quelque chose d'écrit, c'est généralement en Suédois), ce qui rajoute au caractère bizarre de l'entreprise, et au fait que le remake ne sert à rien. - Dreep a écrit:
- Je me pose une question, à propos de Gone Girl. C'est pas du tout une critique, hein, j'ai bien aimé.
Mais... je suis le seul à avoir trouvé le film très drôle ? Euh, c'est bien possible. A part les incohérences qui m'ont fait un peu rire (ou ricaner) parfois (dans la deuxième moitié, en gros)... Tu as trouvé quoi de drôle ? | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: David Fincher Dim 31 Mai 2015 - 23:14 | |
| - Dreep a écrit:
- Je me pose une question, à propos de Gone Girl. C'est pas du tout une critique, hein, j'ai bien aimé.
Mais... je suis le seul à avoir trouvé le film très drôle ? Je crois qu'il vaut mieux effectivement le voir comme quelque chose de parodique (parodie du mariage) parce que sinon ce serait vraiment mauvais tellement c'est énorme. | |
| | | Dreep Sage de la littérature
Messages : 1435 Inscription le : 14/03/2014 Age : 32
| Sujet: Re: David Fincher Lun 1 Juin 2015 - 1:12 | |
| Je ne dirais pas que j'ai ricané, ni moqué, j'ai ris de bon coeur. Parce que tout le scénario me semble être construit avec une complaisance sadique. Un peu comme avec Game of Thrones, parfois.
Et oui, y a quelque chose de parodique. Je me suis fais la réflexion que ça pourrait faire un bien bel épisode des Simpsons Horror Show, cette histoire. | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: David Fincher Dim 10 Juil 2016 - 21:31 | |
| ZodiacLe dessinateur du San Francisco Chronicles fait une fixation sur l'énigme du tueur en série Zodiac (qui a inspiré d'autres films dont un Inspecteur Harry). Il n'est pas tout seul un collègue cogite aussi et bien sûr la police. Cependant les années passent et les fausses pistes sont plus nombreuses que les solutions. D'un côté des amateurs de l'enquête, de l'autre des professionnels, d'un côté un thriller et de l'autre un film "rétro". D'un côté des acteurs inégaux : Jake Gyllenhaal et Robert Downey Jr. qui en font 36 caisses et plus, de l'autre c'est mieux : Mark Ruffalo compense un peu. Le film se développe dans une propreté numérique surnaturelle dans laquelle toutes les voitures de sortie sont outrancièrement propres et multiplie les abus d'effets spéciaux non moins numériques en soupe de transitions tape à l’œil. Et sur 2h40 de director's cut ça ne masque pas toutes les répétitions et les longueurs d'un suspens qui stagne. Surtout, ça ne cache pas le côté très basique d'un film qui n'a rien de remarquable dans le scénario et la construction. Le reste c'est pire, c'est tout propre et le côté presque fun de l'accumulation des images/clichés rétro se marie mal avec le sujet (on pourrait parler de faute de goût). Conclusion : au choix un faux vrai bon film ou un vrai en fait mauvais film. Ou encore un archétype de film très vide : trois images, de l'esbroufe et des noms au générique qui ne se traduisent pas automatiquement en qualité. Plouf. | |
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| | | | David Fincher | |
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