Que lisez-vous en novembre?

majeanne a écrit:

Noémie a écrit:

* Dans la guerre d'Alice Ferney (je le lis en ce moment !)

J'ai beaucoup aimé.
Bonne lecture Noémie

Merci,Majeanne !! En fait,je voulais lire "Grâce et dénuement" comme première lecture d'Alice Ferney mais ne l'ai pas trouvé et le sujet de "Dans la guerre" me tentait.Je n'arrive pas à le quitter quand je l'ouvre ! J'aime beaucoup l'écriture...

J'ai commencé le Faust de Goethe pour la lecture commune (je suis la seule ? )

Après ma lecture laborieuse des Ames mortes de Gogol qui m'a réjouie mais également bien déçue sur la fin et sur laquelle je suis incapable de fournir le moindre commentaire, j'entame
Le musée noir de André Pieyre De Mandiargues

colimasson a écrit:

J'ai commencé le Faust de Goethe pour la lecture commune (je suis la seule ? )

je crois ben que non !

Après avoir lu Faust, j'enchaîne avec Pirates de Michael Crichton et le contraste est étonnant

colimasson a écrit:

J'ai commencé le Faust de Goethe pour la lecture commune (je suis la seule ? )

Non non, tu n'es pas là seule... La journée a juste été un peu chargée sur d'autres trucs...

Je commence Retour en Atlantide de Hubert Lampo (Hollande), une relecture.

eXPie a écrit:

colimasson a écrit:

J'ai commencé le Faust de Goethe pour la lecture commune (je suis la seule ? )

Non non, tu n'es pas là seule... La journée a juste été un peu chargée sur d'autres trucs...

Journée chargée pour moi aussi, hier. Je le commence donc aujourd'hui

J'ai commencé hier "la rivière aux lucioles" de Miyamoto Teru.

IzaBzh a écrit:

J'ai commencé hier "la rivière aux lucioles" de Miyamoto Teru.

beau souvenir de lecture.. je te souhaite de passer un bon moment avec ce livre..

A l'abri de rien, d'Olivier Adam.

Pas vraiment la possibilité de rédiger de vrais commentaires de lecture pour le moment, et je le regrette. J'essaierai donc de vous livrer ici quelques impressions jetées sur le clavier.

Cette semaine :
Ténèbres, prenez-moi la main de Dennis Lehane. Toujours aussi prenant, opus assez sombre.

J'avance peu à peu dans l'Oranger de Carlos Fuentes. D'ordinaire j'aime lire un ouvrage d'une seule traite, mais pour cet auteur une nouvelle de temps à autres me suffit largement. J'avais été assez séduite par les deux premières, axées sur la conquête du Mexique par Hernan Cortes. Lecture fluide, thèmes intéressants et vision de l'Histoire ; sans être passionnée j'étais plutôt agréablement surprise.
La troisième nouvelle, sur le siège de Numance par Scipion, avait a priori beaucoup pour me plaire, d'autant plus que l'érudition de Fuentes est indéniable. Les thèmes développés tournent toujours autour des mêmes sujets : différences et mélanges des cultures, trahison ou fidélité à une lignée, identité de l'homme : par rapport à son histoire personnelle, à sa culture, et face à l'Histoire. Comment concilier différents aspects de notre être pour ne faire qu'une harmonieuse unité ? Comment notre passé et notre vision de celui-ci influent-ils sur notre vie ? etc...
Mais pour le coup, j'ai compris pourquoi cet auteur a la réputation de ne pas être "facile". Je ne sais pas ce qu'il en est pour vous, mais lorsque je lis ce qui suis, je décroche un peu. Même si au final le propos est compréhensible, il n'a rien de fluide, et ce qui me plaît avant tout chez les grands auteurs que j'affectionne, c'est que tout coule, tout semble simple, quelle que soit la complexité des idées abordées.

"Je suis obsédé par le problème de la dualité. J'invente une théorie de la dualité géométrique. Si deux lignes qui se croisent définissent, à leur intersection, un point, et si deux points déterminent une ligne, il s'ensuit que lorsque tous les points rencontrent une éllipse ils s'épuisent, leur unité se concentre et exige aussitôt la protection d'un double qui abrite et prolonge l'unité. D'où il découle que toute unité, une fois obtenue, réclame une dualité pour durer, pour se maintenir.
(...)
Je me dis que mon temps fut celui de la hâte lente. Il n'est peut-être pas de meilleure règle pour un chef militaire. J'ai agit au moment où ma force, incarnant le double de Numance, pouvait détruire celle-ci sans me détruire moi. J'ai trouvé le point exact de la terre où une force, déguisée en néant, a détruit la force antagonique qui était le double réel d'une absence tracée par mon génie militaire. Ainsi se combinèrent les deux propositions, la géométrique et la physique, en une action purement guerrière. L'intersection géométrique exigeait un double pour maintenir l'unité. Mais le principe de gravité physique refuse la présence de deux forces identiques face à face. J'ai donc trompé la géométrie, phénomène mental, et la physique, phénomène matériel. J'ai démontré qu'en toute circonstance de la vie humaine LE NEANT EST POSSIBLE."

Il me reste encore deux nouvelles... Même quand il écrit de plutôt belle façon sur des périodes de l'histoire qui me fascinent et qu'il connaît à la perfection, Fuentes est un auteur qui ne me donne pas "envie de tourner les pages". Allez savoir pourquoi...

Actuellement je lis le tome1 de Un moment à Pékin de Lin Yutang. ( histoire familiale débutant au moment de la révolte des boxers ) C'est plaisant à lire, même si je ne suis pas totalement accro comme j'ai pu l'être aux quatre générations sous un même toit de son contemporain Lao She. Pa Kin, avec famille, était lui aussi plus prenant dans son récit des différents conflits de générations et tourments intérieurs. Cela tient sans doute au fait que, même s'il aborde les profonds changements amorcés par l'apparition des idées nouvelles, Lin Yutang est un écrivain beaucoup plus "apaisé", centré sur la recherche du bien-être. Moins de passion et de flamme donc, dans son écriture. ( Et pas l'humour de Lao She )
Par contre, ce qui me passionne dans ce roman, ce sont toutes les coutumes et façons de penser des Chinois de cette époque. Dans la préface, on nous indique que l'auteur avait à coeur de faire découvrir sa culture aux lecteurs occidentaux, et je dois dire qu'il y réussit très bien. Sa description de ce que doit être une femme de la bonne société selon les péceptes de Confucius est particulièrement éloquente, et a provoqué maints sursauts indignés de ma part.
Je n'ai lu que 300 pages sur près de 1400, ces impressions sont donc amenées à évoluer...

Prends ton temps, Armor... On lit souvent trop vite et puis, on oublie...

Existence, d'Eric Reinhardt

Armor-Argoat a écrit:

Même quand il écrit de plutôt belle façon sur des périodes de l'histoire qui me fascinent et qu'il connaît à la perfection, Fuentes est un auteur qui ne me donne pas "envie de tourner les pages". Allez savoir pourquoi...

en ce qui me concerne, cela dépend de ses livres.. Les années avec Laura Diaz est un vrai tourne-page, on parcourt le XXe siècle du Méxique à côté de cette femme, Laura Diaz, qui n'est pas seulement femme fascinante et intéressante, mais autour il y a naturellement la famille et les amis (notamment Frida Kahlo et Diego Rivera) qui font de ce livre un vrai bijou, et j'ai adoré Diane, ou, La chasseresse solitaire

Citation :

Quatrième de couverture
En 1970, dans la nuit du Nouvel An, l'auteur rencontre Diane Soren, une actrice américaine de trente ans. Elle a connu la gloire toute jeune, au cinéma, dans le rôle de la sainte Jeanne de Bernard Shaw, dont elle a gardé l'allure garçonne. Fragile, fantasque, dévoreuse d'hommes, " chasseresse solitaire ", Diane incarne aussi la ferveur, parfois naïve, d'une certaine gauche intellectuelle et artistique des années soixante. Parce qu'elle est engagée dans toutes les " nobles causes " progressistes de ces années-là et prête son nom à tous les manifestes, le FBI n'aura de cesse de la détruire. Carlos Fuentes tombe immédiatement amoureux d'elle et la suit sur un tournage à Santiago, où il vit avec elle une passion brève, érotique, intense, qui finit par une rupture. Il n'apprendra que plus tard son destin tragique, quand, enfin, il aura cessé de l'aime

Il s'agit de Jean Seberg avec laquelle il a eu une liaison

d'autres livres de lui étaient aussi un peu plus frustrant et difficile d'accès..