Phyllis Dorothy James ou PD James

kenavo a écrit:

nezumi a écrit:

A vous de voir mais franchement ça ne casse pas 3 pattes à un canard...

mais j'ai appris une nouvelle expression!!

Coin coin!

Je suis contente, j'ai réussi à refiler le livre à une collègue comme lecture de vacances.

Car je n'aurais pas osé le proposer à Darkanny. En toute amitié. Et sans vouloir être péremptoire.

Arabella a écrit:

Je suis contente, j'ai réussi à refiler le livre à une collègue comme lecture de vacances.

ah t'es vache.

Remarque j'ai aussi une collègue qui me gonfle un peu et qui m'a justement demandé si je ne voulais pas me débarrasser de livres....

Le pire c'est que je l'aime bien, j'avais amené le livre comme ça, en me disant qu'il y en aura bien une qui se laissera tenter.

Mais comme en général, elle aime les livres que je déteste, peut être qu'elle va adorer.

Bon c'est clair
Nezumi et Arabella qui dézinguent le livre, je fais l'impasse
Complètement sereine la fille....

Déçue aussi par La mort s'invite à Pemberley. Le rythme est lent, les personnages n'ont rien à voir avec ceux de Jane Austen (Elizabeth et Darcy qui ne se disputent pas ? avec leur caractère ?), il n'y a aucun suspense. Mais quelle erreur de la part de l'auteure d'avoir choisi ce sujet ! Où est Adam Dalgliesh, ses hésitations, ses poèmes, ses fameuses intuitions ? Lisez n'importe quel autre livre de P.D.James, zappez celui-ci.

Je crois que nous sommes unanimes.

Décès de P.D. James à 94 ans.

eXPie a écrit:

Décès de P.D. James à 94 ans.

Ca m'a rendue triste j'ai l'impression que c'est toute une époque du roman policier anglais qui s'éteint avec elle.

domreader a écrit:

eXPie a écrit:

Décès de P.D. James à 94 ans.

Ca m'a rendue triste j'ai l'impression que c'est toute une époque du roman policier anglais qui s'éteint avec elle.

Même sentiment ! J'avais beaucoup aimé les deux livres d'elle que j'ai lus : Meurtres en blouse blanche et surtout L'île des morts. Envie de les relire du coup, après tant d'années...

Arabella a écrit:

La meurtrière est tout à fait réussi, il y a aussi les deux volumes consacrés à Cordelia Gray, La proie pour l'ombre et surtout L'île des morts.

Allons-y pour L'île des morts :

Une jeune détective privée, Cordelia Gray, abonnée à la recherche peu lucrative des chats perdus, est engagée par un baronnet pour protéger sa femme, Clarissa, une actrice névrosée, persuadée de recevoir des lettres de menaces shakespeariennes et qui joue sa carrière sur une dernière pièce montée dans l'île de Courcy. Cordélia Gray rencontre dans l'île ses rares invités et son propriétaire élégant et loufoque, collectionneur d'objets de l'ère victorienne et en particulier de ceux carrément morbides ayant appartenu à des condamnés à mort. Au fil des heures, l'atmosphère sur l'île s'alourdit, jusqu'au drame...

C'est très étonnant de lire ce roman au regard des trépidations qui nous sont proposées dans les polars actuels. Ici tout n'est que calme et volupté, luxe et élégance. P.D. James crée une ambiance, impose une atmosphère, imagine des mises en scène qui peu à peu conduisent le lecteur dans un état d'attention légèrement amusée puis totalement intriguée. Car dans ce roman, personne ne déroge à la règle du tea time et de ces délicieux scones dont les anglais ont le secret, tout le monde s'habille avec une élégance remarquable, chaque bout de tissu est analysé pour mettre en valeur le galbe d'un sein, la maigreur d'un homme malade, la pudeur d'un jeune adolescent. Il faudra attendre 250 pages (le milieu du roman) pour découvrir le premier cadavre et la manière dont il est exposé restera sans doute longtemps inscrite dans l'esprit du lecteur. C'est raffiné en diable. Spectaculaire et shakespearien ! Car tout est là : dans la mise en scène des lieux, des êtres (même les domestiques qui ne sont pourtant pas des caricatures grotesques tiennent leur rang comme s'ils étaient bien réels), et tout à coup le lecteur a vraiment l'impression d'être lui aussi sur cette île victorienne, dans ce magnifique château restauré, au milieu de ces gens élégants, légèrement obsolètes et pourtant fascinants.

Un instant je me suis dit : god ! Je n'ai pris que ce livre pour passer le w end, cela va être d'un ennui mortel ! Et puis, lentement, les descriptions ont fait leur œuvre, car elles sont dynamiques et expriment particulièrement bien le suspens, les doutes, les attitudes de chacun de manière à créer un véritable intérêt. Une sorte d'ensorcellement.

Je me suis donc régalée, bien loin des spectaculaires polars d'aujourd'hui, P.D. James en reine incontestable du suspense, m'a tenue en haleine et la fin est un véritable tour de force machiavélique et littéraire !!

Je crois que tu résumes bien l'univers de P. D. James. C'est du roman policier classique, qui respecte bien les codes, mais d'une redoutable efficacité.

Je suis sûre que j'ai lu "meurtres dans un fauteuil". C'est en effet un univers dans lequel on a envie s'attarder. Enfin sans parler des meurtres bien sûr.

Oui, "Meurtres dans un fauteuil" est aussi vraiment réussi. Le problème est que j'ai la sensation d'avoir lu tous ses livres de la bonne période, et ceux qui me restent encore un peu moins intéressants. Il faut dire qu'elle a continué à écrire presque jusqu'au bout, et qu'elle était âgée...

C’est triste d’avoir trop lu…Je plaisante.