Que lisez-vous en janvier?

Mirko Kovac : La vie de Malvina Trifovic.

Harelde a écrit:

sentinelle a écrit:

Bah oui, je te comprends bien, d'ailleurs j'ai bien du mal à comprendre pourquoi j'ai du mal à en sortir... je n'avais jamais lu Hamsun et ne savais pas qu'il était proche de Dosto, c'est vraiment étrange comme coïncidence
Par contre, il est nettement contre Tolstoï, il ne l'épargne pas du tout dans ce roman

Curieux comme on a toujours opposé les deux clans Dosto et Tolstoï.

Ben... Il y a tellement de choses qui opposent Tolstoï et Dosto : Tolstoï pouvait prendre son temps pour écrire, il peaufinait ses textes, alors que Dosto les torchait parfois, je veux dire qu'il écrivait très vite, il avait parfois un gros besoin d'argent. Stylistiquement, déjà, ce n'est pas pareil du tout. Et quant à la psychologie des personnages, chez Tolstoï il tente de décrire des gens "normaux", de les décrire de manière très précise (comme des gens qui s'y connaissent mieux que moi l'ont dit : quand Tolstoï fait parler une petite fille, il "est" la petite fille, il va totalement oublier le point de vu adulte, le langage adulte) alors que chez Dosto, la psychologie peut paraître outrée, il adore les psychologiques anormaux, ce qui peut agacer ("il en fait trop"). Les torturés psychologiquement chez Tolstoï vont s'étudier, se poser des questions, chez Dosto ils prennent un flingue et ils buttent quelqu'un.
Je caricature, bien sûr, d'autant qu'il me reste quantité de Tolsoï à lire (et des Dosto).

L'écriture est effectivement totalement différente : frénétique, hachée chez Dosto, respectueuse de la syntaxe et fignolée chez Tolstoï.
Dosto s'intéresse aux pauvres, Tolstoï aux princes et comtes, les "petites gens" ne l'intéressent pas :"la vie de ces gens est laide" nous dira Tolstoï, inimaginable pour Dosto ou Hamsun.
De toute manière, les origines aristo de Tolstoï ne pouvait que déplaire à Hamsun...

Commencé hier Gilead de Marilynne Robinson. Je comprends pourquoi Domreader a émis des réserves. Pourtant j'aime bien pour l'instant mais c'est un livre à lire lentement, j'ai presque envie de dire, à savourer tranquillement.

Après On ne badine pas avec l'amour, je lis Bye bye Blondie de Virginie Despentes.

Epi a écrit:

mais c'est un livre à lire lentement, j'ai presque envie de dire,

tu sais ce que j'ai lu d'abord au lieu de "dire"? "dormir"

kenavo a écrit:

Epi a écrit:

mais c'est un livre à lire lentement, j'ai presque envie de dire,

tu sais ce que j'ai lu d'abord au lieu de "dire"? "dormir"

haha non, lentement, mais pas au point de dormir

Onuphrius a écrit:

Un titre fait pour plaire à colimasson : Les Roueries de Trialph, notre contemporain avant son suicide de Charles Lassailly pour une relecture. Pas mal hein

Bof, ça va, il y a seulement deux mots du titres qui m'échappent complètement

bix229 a écrit:

Il faut lire le journal qu' il a écrit avant sa mort. J' ai oublié le titre...

"Le monde d'hier" - peut-être? Un de ses derniers livres, retraçant son hsitoire et la fin d'un époque. Livre magnifique!

Oui, c' est un livre de souvenirs en fait. Sur sa vie et sur lui-meme, mais aussi sur un monde disparu ou en train de disparaitre dans la guerre et la barbarie.

C' est son meilleur livre d' après moi !

Éclats de sel & La Vie Renaîtra de la Nuit.

Les chaussures italiennes de Henning Mankell et j'aime beaucoup !

sentinelle a écrit:

Les chaussures italiennes de Henning Mankell et j'aime beaucoup !

J'avais passé un bon moment aussi

Je termine l'art de marcher de Rebecca Solnit.




Etude passionnante sur la marche à travers le temps, autrefois nécessité, devenue loisir au fil du temps, elle est aussi à l'origine de révolutions politiques. C'est également un cheminement personnel ou un mysticisme.
Rendue de plus en plus obsolète et ridiculisée par la ville à taille automobile, elle reste pourtant un formidable moyen d'appréhender le monde et de s'approprier ses spécificités.

C'est un livre étonnant, intelligent qui prend plusieurs chemins, de nombreux domaines sont étudiés, l'art, la politique, l'écologie, l'histoire, la philosophie.
L'auteur, une américaine critique d'art fait preuve d'une belle originalité et d'une curiosité intellectuelle fascinante.
Une excellente découverte qui donne envie de lire et de marcher !

Oh je l' ai notée Solnit, elle fait partie de ces voyageurs qui ne voyagent pas pour fuir quelque chose
ou pour se fuir eux memes, mais pour aller ver les autres en regardant et en réfléchissant.
C' est une démarche lente, très lente, avec des arrets fréquents...

Il y a aussi Sybille Bedford et Matthiessen, Raban, Leigh Fermor. Bouvier bien entendu et d' autres bien
moins connus, mais qui sont d' agréables compagnons de marche...

J' en profite aussi pour recommander un livre dont j' ai déjà parlé et qui peut etre utile à tous un jour
ou l' autre.
Une Année à la campagne : Sue Hubbell. C' était en Folio...