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| André De Toth | |
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Auteur | Message |
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animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: André De Toth Dim 20 Fév 2011 - 12:25 | |
| - Citation :
- Formation
Fils d'un officier des Hussards, André De Toth termine ses études à l'université de droit de Budapest avant de se lancer dans la carrière d'auteur dramatique. Après l'échec de sa première pièce, il découvre le septième art et fait la connaissance du grand chef opérateur Istvan Eiben. André De Toth entre dans l'industrie cinématographique en 1931 en qualité de scénariste, monteur, assistant-réalisateur et occasionnellement acteur. Il écrit et réalise sous le nom de Endre Toth, en 1939 et 1940, cinq films demeurés inconnus en Europe comme aux Etats-Unis. En 1939, il est envoyé comme correspondant d'une maison d'actualité américaine pour filmer l'invasion de la Pologne. En 1940, le jeune réalisateur doit fuir son pays pour l'Angleterre où le réalisateur hongrois Alexander Korda l'engage comme assistant pour Le Livre de la Jungle, Les Quatre Plumes blanches, Le Voleur de Bagdad. Carrière au cinéma
En 1943, grâce à Alexander Korda, André De Toth part pour les Etats-Unis et se joint à la communauté hongroise, fortement représentée à Hollywood. Le patron de la Columbia, Harry Cohn, lui confie ses premières réalisations, Passport to Suez (1943) et None shall escape (1944), qui raconte les exactions d'un général nazi victorieux confronté aux habitants de son village natal. Le réalisateur se dirige ensuite vers des films noirs dans lesquels il mélange scènes de fiction et séquences d'actualité. Avec Ramrod (1947), qui laisse le champ libre à l'actrice Veronica Lake, et Last of the Comanches(1952), le réalisateur communique sa vision noire de la réalité grâce à un nouveau genre : le western. En 1953, il réalise le premier film en 3 D, L'Homme au masque de cire, dans le New York de 1900. De retour au western, André De Toth enchaîne avec The Bounty hunter (1954), Tanganyika (1954) et The Indian fighter (1955), où Kirk Douglas tombe amoureux d'une jeune Indienne interprétée par Elsa Martinelli. Autre réussite, Day of the outlaw (1958), un western qui oppose les personnages dans un décor d'étendues neigeuses, dans une atmosphère de mort et de haine. Au début des années 1960, André De Toth part pour l'Europe, tourne en Italie, notamment avec Riccardo Freda (I Mongoli, 1961). Devenu collaborateur de Harry Saltzman, André De Toth remplace au pied levé René Clément pour Play dirty (1968), une oeuvre cynique et amère qui dénonce l'héroïsme militaire, considérée comme l'une des contributions majeures du réalisateur. André De Toth est baptisé Le dernier des quatre. En l'an 2000, il est en effet le seul survivant des quatre borgnes d'Hollywood : Fritz Lang, Raoul Walsh et John Ford et lui-même. Autres activités
André De Toth est également scénariste. Il écrit tant pour lui que pour ses collègues. Avec Bill Bowers, il est, par exemple, à l'origine du scénario de The Gunfighter, tourné par Henry King. A partir des années 1970, il se consacre à la production et aide de jeunes réalisateurs à sortir de l'ombre. Il met notamment le pied de Ken Russel à l'étrier, alors spécialiste des portraits de compositeurs pour la télévision. A la fin des années 1990, il apparaît dans un documentaire où il exprime sa nostalgie du Hollywood des années 1930-1940 (Forever Hollywood, Arnold Glassman, Todd Mac Carthy, 1999). source : cinema.encyclopedie.personnalites.bifi.frLa Chevauchée des bannis - Day of the OutlawDeux cowboys arrivent dans une toute petite ville perdue dans la neige. Rivalités d'hommes et de fermiers, avec en plus une femme aimée au milieu... puis des hors la loi arrivent. Et je vais tenter de ne pas en dire beaucoup plus. Et dans ce western peu conventionnels il y a plusieurs surprises qui nous attendent. Première impression étrange : le dépouillement extrême de ce film de 1959. Les décors d'abord qui tiennent en beaucoup de neiges et trois bâtiments de planches et la sobriété de la réalisation, comme un refus tenace d'en faire trop. Ensuite notre héros campé par Robert Ryan fait partie des héros qui commencent à fatiguer, ses exploits sont derrière lui et il oscille entre tranquillité troublée et renoncement. L'autre côté du village si on peut dire se présente comme un début de société établie, fini la conquête, même dans cette pauvreté on aspire à la vie par le commerce. Les hors la loi sont une belle bande de freaks avec à leur tête et pour (c'est un peu paradoxal) empêcher que ça dégénère trop vite un ancien capitaine de cavalerie pas sans remords pour son passé. Un petit jeune tout gentil dans le tas aussi, pas loin du choix à faire quant à la vie. La violence hésite beaucoup dans le film, contenue, latente, elle ronge, la tension est palpable dans certaines incertitudes. Et elle déborde presque, comme dans une très angoissante scène de bal. Dehors tempête et nature hostile que nos hommes déboussolés et en fuite iront affronté sous l'impulsion du Robert Ryan. Esthétiquement le lieu et le décor font très largement l'affaire et les limites éventuelles d'une partie du casting ne sont pas un souci. ça râpe trop pour ça, et on s'éloigne assez des schémas habituels pour y trouver son compte. Le film fait partie de ceux qui ont l'air de pousser une case plus loin la démarche, de chercher une autre résolution, plus vraie. Sous ses dehors effrayants et pas très optimistes on trouve une force raisonnée assez positive, une vision de communauté composite qui a besoin de résoudre sa violence et ses envies, son expansion car finalement, elle serait la réponse à la nature, belle, puissante, nourricière mais dangereuse. On peut y entrevoir un état des lieux au pied du mur par rapport au western puisque se forçant après une vie agitée de conquête de l'ouest... on peut y voir aussi une vision toujours d'actualité sur l'individu et les liens entre les individus. D'ailleurs parmi les rapprochements que je suis tenté de faire, je suis tenté par l'évocation de Charles Ferdinand Ramuz. dans les enjeux sourds et le frémissement intemporel au milieu d'un rien qui est partout. Très très chouette découverte, en 'petit' film très solide. Et bons bonus avec une interview du réalisateur, une présentation du film par Bertrand Tavernier et ... un livre sur le film. Il en reste encore une drôle d'impression sur le mouvement et l'immobilité ? Le film semble coller avec le réalisateur, qui a semble-t-il pas mal donné dans l'alimentaire mais a l'air d'être un sacré bonhomme, pas bête et avec une belle vision du cinéma. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: André De Toth Dim 20 Fév 2011 - 12:45 | |
| Oui, Tavernier adore de Toth, qui passe pour les spécialistes plutôt pour un second couteau face à Ford, Mann, Walsh, Hawks et consorts. Un peu comme Budd Boetticher ou Gordon Douglas (en matière de westerns), d'ailleurs, à découvrir eux aussi. J'en vu assez peu de films de lui, finalement. Le cavalier traqué, La rivière de nos amours (son western le plus célèbre), La mission du commandant Lee (excellent) et L'homme au masque de cire. J'en verrai d'autres, dont cette Chevauchée des bannis, c'est sûr. | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: André De Toth Dim 20 Fév 2011 - 19:13 | |
| J'en ai vu, le seul qui m'a laissé une trace est L'homme au masque de cire. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: André De Toth Dim 20 Fév 2011 - 19:24 | |
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| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: André De Toth Lun 11 Avr 2011 - 16:03 | |
| - animal a écrit:
La Chevauchée des bannis - Day of the Outlaw
Deux cowboys arrivent dans une toute petite ville perdue dans la neige. Rivalités d'hommes et de fermiers, avec en plus une femme aimée au milieu... puis des hors la loi arrivent. Yep, animal a très bien écrit tout le bien que l'on peut penser du film. Dernier western de de Toth et avant-dernier film de son auteur aux Etats-Unis. Un western dont le héros se prénomme Blaise ne peut être mauvais, non ?. Sérieusement, La chevauchée des bannis peut être considéré comme l'un des 20 meilleurs westerns jamais tournés. Bien sûr, il y le décor, la neige et la boue d'un village isolé du Wyoming. Et puis le huis-clos, la tension entre les hors-la-loi et la petite communauté qui est elle-même divisée. Robert Ryan y joue un personnage qui est tout sauf monolithique. Et le chef des bandits a aussi ses failles. Ces deux-là sont là pour canaliser la violence qui ne demande qu'à éclater. La scène de bal improvisé est incroyable, elle ressemble à un viol. Quant à la chevauchée dans la neige, elle est dantesque. Un western séminal, qui transgresse quelque peu les lois du genre, comme une sorte de chaînon manquant entre Johnny Guitar et la Horde sauvage. Mais sans flamboyance, tout en latence. Le genre de films où même les chevaux ont un vrai talent d'acteurs ! | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: André De Toth Sam 11 Juin 2011 - 22:42 | |
| Capitaine Morgan (Il pirata Morgan, 1960) De Toth a quitté Hollywood pour l'Italie. Très nette baisse de qualité, comme le montre ce film de pirates aussi original qu'un tas d'or dans un galion espagnol. Du basique, donc, et de l'efficace avec des combats à l'épée et des abordages sauvages. On se serait passé de la romance niaise qui vient déranger ce monde de brutes. Au côté d'un Steve Reeves musculeux, notre petite Valérie Lagrange se fait une toute petite place. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: André De Toth Sam 25 Juin 2011 - 19:27 | |
| Le cavalier de la mort (Man in the saddle, 1951) Un gros fermier qui terrorise ses voisins avec l'aide d'un homme de main. Un seul résiste (Randolph Scott, égal à lui-même), partagé entre deux femmes, dont celle qui vient d'épouser son ennemi. Pas très original ce western, on en conviendra. Deux ou trois scènes marquantes, comme souvent avec de Toth en lien avec les éléments naturels (neige et vent) corsent heureusement l'affaire. Splendide technicolor, par ailleurs. | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: André De Toth Dim 11 Sep 2011 - 13:28 | |
| Crime Wave/Chasse au gang (1954) Un braquage de station service par trois hommes et un policier abattu. le film commence, serré, économe en mots, froid. La suite très condensée dans le temps c'est les truands qui forcent la main à Steve Lacey, ancien codétenu maintenant rangé et auquel la police aussi force la main. Ambiance documentaire comme dans tout film noir des 50's ? mais se passant de commentaire, seulement les gestes des opérateurs et les voitures de patrouille qui glissent lentement dans la nuit. Violence, alcool, peur complètent le tableau. Ce qui fascine c'est l'aspect resserré du film, pas de d'écarts, pas d'humour, pas de réelle envergure et tout montre quelque chose, le noir et blanc est tranché, les visages inquiets, la nuit est palpable. (très peu de musique d'ailleurs ce qui ne fait que renforcer l'immédiateté du film). Sterling Hayden assure à mort en flic buté et écrasant, jamais aimable, même quand il fait un beau geste, implacable. Le gars qui joue Lacey marche bien, dur lui aussi, mais pas de taille pour s'en sortir directement dans ses gros problèmes : (On notera au passage la présence d'un Bronson qui fait peur). Très bon film, efficace et direct, avec quelques décors biens choisis et des personnages secondaires très forts (le véto est excellent lui aussi). Film qui mérite sans doute sa légende en tout cas. C'est compact et c'est diablement bon ! trailer | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: André De Toth Mar 13 Déc 2011 - 22:31 | |
| Femme de feu (Ramrod, 1947) La femme de feu, c'est Veronica Lake (d'où l'expression : il y a le feu au Lake ?), exquis tanagra qui illumina de sa blondeur quelques films noirs des années 40. Ici, elle est au crépuscule de sa carrière, dans un western où elle joue le rôle d'une fieffée gourgandine, salope serait un mot plus juste, à cause de qui s'affrontent deux clans rivaux. Joel McCrea, grand naïf et alcoolique repenti, mettra du temps à comprendre -une bonne douzaine de morts- à quoi joue cette sorcière au visage d'ange. Dirigé par de Toth, un ex de Veronica, soit dit en passant, le film est brutal et développe un scénario qui surprend par sa relative complexité. Il n'a pas la densité de ses westerns futurs, mais peut se ranger sans problème dans la catégorie plus que honorable. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: André De Toth Lun 24 Sep 2012 - 23:19 | |
| Les massacreurs du Kansas (The Stranger wore a Gun, 1953) De Toth n'est décidément pas un faiseur de westerns comme les autres. Derrière le classicisme de façade, le scénario impose une intrigue relativement sophistiquée, pas shakespearienne, mais pas loin, alliée à une mise en scène brutale qui ne rend aucun personnage sympathique. Passons sur Randolph Scott, toujours amorphe, pour souligner l'excellence des méchants, dont Lee Marvin et Ernest Borgnine. Beau technicolor dans des décors naturels superbes, à noter. | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| | | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: André De Toth Sam 3 Aoû 2013 - 23:21 | |
| Enfants de salauds (Play dirty, 1968) Libye, 1942. Un commando composé d'individus sans foi ni loi a pour mission de faire sauter un dépôt d'essence de l'armée de Rommel. Encore un rejeton des Douze salopards, en quelque sorte, mais à la sauce de Toth, on ne s'en plaindra pas. Le réalisateur, qui tourne cette fois sous pavillon britannique, s'attache moins au côté spectaculaire de l'affaire qu'à l'affrontement entre les deux meneurs du groupe, aux tempéraments opposés. Michael Caine et Nigel Davenport sont tous les deux remarquables. A l'image du titre original, le film rappelle que faire la guerre est une sale besogne pour laquelle se comporter proprement est strictement impossible. C'est d'un cynisme tranchant de bout en bout avec une scène finale sardonique d'une rare cruauté. L'un des meilleurs films de guerre des années 60, sans conteste. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: André De Toth Ven 25 Oct 2013 - 22:17 | |
| Contre-espionnage (Man on a String, 1960) Basé sur des faits avérés, ce film anti-rouge a largement plus de qualités que de défauts pour être vu sans honte et avec un plaisir non dissimulé. Oh, certes, il fait dans le manichéisme primaire et la voix off, sentencieuse et didactique, donne parfois des idées de meurtre. Mais le tout est mené avec maestria par un de Toth dont l'efficacité de la mise en scène n'est pas contestable. Et Ernest Borgnine se révèle une de fois de plus impeccable. On y verra une sorte de documentaire sur la paranoïa américaine de ces années-là, notamment dans un Berlin pas encore coupé en deux par son mur. Et côté suspense, rien à redire, c'est du solide et du massif. | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: André De Toth Ven 25 Oct 2013 - 22:30 | |
| il faut décidément que je remette mes emplois du temps dans le bon sens pour y remettre plus de films... | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: André De Toth Sam 16 Nov 2013 - 23:44 | |
| Le sabre et la flèche (Last of the Comanches, 1953) Des rescapés d'un massacre sillonnent le désert à la recherche d'un point d'eau. Leur scalp ne tient plus qu'à un cheveu ! Un western basique et paresseux de ce cher André qui assure le minimum syndical. Belle photo en technicolor et scénario qui pioche dans les poncifs du genre. On ne se relèvera donc pas la nuit pour le voir. Résultat final : victoire de la cavalerie par trois comanches à zéro. | |
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| Sujet: Re: André De Toth | |
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| | | | André De Toth | |
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