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| Reif Larsen | |
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Auteur | Message |
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Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Reif Larsen Mar 25 Déc 2012 - 22:03 | |
| Vous me faites trop envie avec ce livre. Si je le croise en bibliothèque je l'embarque. | |
| | | Esperluette Sage de la littérature
Messages : 1660 Inscription le : 09/04/2012
| Sujet: Re: Reif Larsen Mar 25 Déc 2012 - 22:11 | |
| Je peux t'envoyer mon exemplaire. | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Reif Larsen Mar 25 Déc 2012 - 22:22 | |
| C'est très gentil Esperluette, mais je pense que je pourrais le trouver sans trop de problèmes. (J'ai trois cartes de bibliothèque) | |
| | | Esperluette Sage de la littérature
Messages : 1660 Inscription le : 09/04/2012
| Sujet: Re: Reif Larsen Mar 25 Déc 2012 - 22:40 | |
| De rien! L'exemplaire de ma médiathèque était emprunté et je n'ai pas la chance d'avoir trois cartes ou trois bibliothèques autour de moi! Au plaisir de te retrouver sur ce fil alors, Arabella. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Reif Larsen Mer 26 Déc 2012 - 22:15 | |
| - Arabella a écrit:
(J'ai trois cartes de bibliothèque) Je n'en ai que deux mais elle me donne accès à une dizaine de bibliothèques...Bienvenue à ton enthousiasme ! Au plaisir de te retrouver bientôt sur ce fil ! | |
| | | Esperluette Sage de la littérature
Messages : 1660 Inscription le : 09/04/2012
| Sujet: Re: Reif Larsen Mer 26 Déc 2012 - 22:30 | |
| Coucou Coli! On continue? On enchaîne sur quoi? Je ne retrouve pas le passage avec M. STENPOCK. Et devine, je viens juste de reprendre le livre à la page 47. C'est un signe, tu crois? Sinon, la recontre avec Deux Nuages lorsqu'ils évoquent leur enfance? (Je viens seulement de rentrer chez moi. Demain, je relis mes notes) | |
| | | Igor Zen littéraire
Messages : 3524 Inscription le : 24/07/2010 Age : 71
| Sujet: Re: Reif Larsen Jeu 27 Déc 2012 - 2:06 | |
| Oui, cette histoire absolument effroyable qui hante ce jeune garçon! Et pour cause. Elle est évoquée de manière indirecte, à demi mot mais constamment. Enfin c'est le souvenir que j'en ai. Le pivot du livre ? Faudrait que je le relise. | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Reif Larsen Jeu 27 Déc 2012 - 9:29 | |
| - colimasson a écrit:
- Arabella a écrit:
(J'ai trois cartes de bibliothèque) Je n'en ai que deux mais elle me donne accès à une dizaine de bibliothèques...
- Spoiler:
Je dois avoir accès à un soixantaine de bibliothèque en théorie.
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| | | Esperluette Sage de la littérature
Messages : 1660 Inscription le : 09/04/2012
| Sujet: Re: Reif Larsen Jeu 27 Déc 2012 - 9:41 | |
| - Igor a écrit:
- Oui, cette histoire absolument effroyable qui hante ce jeune garçon! Et pour cause.
Elle est évoquée de manière indirecte, à demi mot mais constamment. Enfin c'est le souvenir que j'en ai. Le pivot du livre ? Faudrait que je le relise. C'est tout à fait ça Igor : la tragédie parcourt le livre de manière suggestive, comme beaucoup de sujets "sensibles". Voilà peut-être aussi pourquoi ce livre a résonné en nous. Ah mais oui, viens avec nous, relis-le! C'est bon parfois les relectures. @ Coli et Arabella, c'est définitif ... - Spoiler:
...je suis jalouse et dépitée ... avec une seule médiathèque qui n'est même pas dans mon bled!
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| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Reif Larsen Jeu 27 Déc 2012 - 22:19 | |
| - Arabella a écrit:
- colimasson a écrit:
- Arabella a écrit:
(J'ai trois cartes de bibliothèque) Je n'en ai que deux mais elle me donne accès à une dizaine de bibliothèques...
- Spoiler:
Je dois avoir accès à un soixantaine de bibliothèque en théorie.
Je m'incline... je ne sais pas si je saurais résister, à ta place... (pauvre Esperluette... ) Ce qui me plaît, aussi, dans ce livre ? Le jeu avec les différents niveaux de langage : métaphorique, littéral... Et le mélange aussi entre l'imaginaire et le cartésianisme du personnage. Mélange détonnant qui donne lieu à de nombreuses considérations qui deviennent "poétiques" : - Citation :
« […] à cet instant, même si nous n’avons rien dit, nous avons perdu un peu du respect que nous avions pour elle. […] Ce qui m’intriguait, c’est ce qu’il est advenu de notre respect. Qu’arrive-t-il au respect des enfants ? S’évapore-t-il, ou suit-il la première loi de la thermodynamique et ne peut-il donc être ni créé ni détruit, seulement transféré ? » | |
| | | Esperluette Sage de la littérature
Messages : 1660 Inscription le : 09/04/2012
| Sujet: Re: Reif Larsen Ven 28 Déc 2012 - 0:18 | |
| Oh c'est ma journée aujourd'hui! Je suis contente d'être passée tiens! En plus, pas eu le temps de reprendre mes notes... Pas bien du tout! | |
| | | Esperluette Sage de la littérature
Messages : 1660 Inscription le : 09/04/2012
| Sujet: Re: Reif Larsen Ven 28 Déc 2012 - 22:40 | |
| Oui Coli, je suis sensible aussi à cet aspect de TS ! En même temps, il a le chic pour se poser les bonnes questions, non ? On a l’impression qu’il découvre qu’en perdant le respect pour quelqu’un, il perd également celui qu’il a pour lui. Et souvent, les adultes confisquent le respect que peut se porter un enfant lorsqu’il lui ment pour soi-disant le protéger. Pour en revenir aux adultes, je reprends le passage concernant Mr Stempock : - Citation :
- Stenpock […] n. tout adulte qui tient à ce que chacun demeure à la place qui lui est assignée et qui ne nourrit aucune passion pour le décalé et l’incroyable.
S’il n’y avait que des Stenpocks sur la terre, nous serions encore au Moyen Age, du moins du point de vue des sciences. (p.47) Pour éveiller la curiosité, il faut frapper l'imaginaire de l'enfant et le conduire peu à peu vers la réflexion. Et ce passage : - Citation :
- Pourtant, je ne parvenais pas à balayer la morne mélancolie qui me rongeait depuis mon départ, cette impression de vide, comparable à celle que j’éprouvais quand je mangeais de la barbe à papa – à première vue, toute cette mousse rose était pleine de promesses et follement séduisante, mais quand venait le moment de l’attaquer, j’étais toujours déçu : il n’y avait presque rien à se mettre sous la dent et, au bout du compte, on avait un peu l’impression de manger une perruque en sucre. (p. 171)
Voilà, c’est le ton que j’aime aussi, ce ton soudain sérieux qui au fur et à mesure de la phrase ou de la pensée évolue vers une abstraction légère et imagée. La déception s'efface pour laisser place au sourire. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Reif Larsen Sam 29 Déc 2012 - 22:13 | |
| Quel beau passage, maintenant que tu le publies, je m'en souviens. Et je partage tout à fait cette impression sur la barbe à papa... combien elle est décevante... mieux vaut se contenter de l'odeur, finalement Et ces décalages dans la prose de Reif Larsen conviennent particulièrement bien au récit d'un enfant, mais je me demande ce que cela peut donner dans un autre livre où la narration serait prise en charge par un adulte... | |
| | | Esperluette Sage de la littérature
Messages : 1660 Inscription le : 09/04/2012
| Sujet: Re: Reif Larsen Dim 30 Déc 2012 - 0:52 | |
| Oui, je suis contente de voir que tu apprécies également ce passage de la Barbe à Papa qui ne tient absolument pas ces promesses! Tu as raison de soulever le problème du point de vue. Reif Larsen s'en tire bien je trouve puisque le ton adopté par les adultes est lui aussi très imagé. Je pense surtout au père avec ses expressions très colorées et justes. Mais la mère qui apparaît souvent comme absorbée par son travail n'hésite pas à remettre TS à sa place quand il veut en savoir davantage sur son père et sa mère en tant que couple. Euh, je n'ai pas le livre sous la main et mes notes sur l'ordi incomplètes... avoue-t-elle, complètement débordée. Je reviens plus tard alors, c'est plus sage. | |
| | | Esperluette Sage de la littérature
Messages : 1660 Inscription le : 09/04/2012
| Sujet: Re: Reif Larsen Mer 2 Jan 2013 - 22:43 | |
| Pour continuer un peu avec les parents, (désolée, j'ai mis un peu de temps à retrouver mes notes) TS au cours d’un repas où le père est absent, une conversation s’engage autour de lui et il n’hésite pas à poser des questions à sa mère qui met un terme aux questions avec ces mots : « Ce n’est pas toi qui as épousé ton père » a déclaré le Dr Clair, étrangement, puis elle a posé sa fourchette, marquant ainsi la fin de cette conversation. Une remarque dans la marge montre les questions que se pose TS sur son père et sa mère comme n’importe quel enfant le fait à un moment donné de son existence : « Comment avait-il pu se plaire ? J’avais envie de le demander à mon père, parce que je sentais sa profonde déception face à mon goût pour les sciences. Je voulais lui dire : « Et ta femme, alors ? Notre mère ? Elle est bien scientifique, elle ! Et pourtant, tu l’as épousée ! Ce n’est pas possible que tu détestes autant les sciences, si tu l’as choisie, elle ! » Mais la genèse et la survivance de leur amour faisaient partie des sujets qu’on n’abordait pas au Coppertop. Seuls de minuscules objets attestaient de leur réalité : le petit fer à cheval dans la cabine du pick-up, une unique photographie de mon père jeune, debout près d’une voie de chemin de fer, que ma mère avait épinglée au mur de son bureau, et puis aussi ces contacts silencieux qu’ils avaient parfois dans les couloirs, quand leurs mains se touchaient brièvement comme s’ils échangeaient en secret un petit tas de graines. » (p.70) Ah cette histoire de petites graines échangées entre un père et une mère est toujours un épisode important dans la crise existentielle d’un enfant : comment ai-je pu exister ? par quel miracle suis-je sur terre ? etc... J’apprécie aussi ce passage entre Deux Nuages (tiens d’ailleurs, rigolo ce prénom ? pourquoi deux ? héhé) Deux Nuages a hoché la tête. « C’est à peu près l’âge que j’avais quand j’ai commencé. Quand ma grand-mère est morte. C’est là que je me suis sauvé. Mais même aujourd’hui, tu vois, je me sens encore un peu gamin. D’ailleurs c’est un conseil : lâche pas le fil de l’enfance. La vie fera de son mieux pour te chier dessus, mais si tu te cramponnes à tes seize ans jusqu’à la fin de tes jours, tu devrais pas trop mal t’en sortir. - d’accord. » J’étais prêt à faire tout ce que cet homme me disait de faire. « Deux Nuages, a-t-il dit en levant deux doigts. - au revoir, Deux Nuages. - Au revoir, Sansonnet. J’espère que tu trouveras ton pin. » (p.132) Finalement en relisant ce passage, je me rends compte, que TS n’a pas souvent l’occasion d’entendre des « mots doux ». Il faut une discussion entre « hommes » pour s’apercevoir de la « tendresse » qui s’échappe dans ce dialogue. Deux Nuages ressemble un peu à une projection du grand-frère Layton (le grand absent de ce roman) puisqu’il l’appelle par son diminutif assez poétique et leur dialogue se termine sur une note de parole fraternelle : prends soin de toi, de ta vie. Comme un pacte, j’espère que tu trouveras ton chemin et ta place dans cette vie. | |
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| | | | Reif Larsen | |
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