Kawabata Yasunari

coline a écrit:

coline a écrit:

J'ai toujours envie de rappeler l'existence de cette belle édition (Albin Michel) illustrée par Frédéric Clément...

Ce livre est frustrant car il semble promettre des délices graphiques et en fait il n'y a pas grand chose dans le coffret. Juste un album complémentaire qui montre des photos de belles endormies. Du coup je ne l'ai pas acheté. Mais le papier est beau et il doit être agréable à lire sous cette forme.

Marko a écrit:

Ce livre est frustrant car il semble promettre des délices graphiques et en fait il n'y a pas grand chose dans le coffret. Juste un album complémentaire qui montre des photos de belles endormies. Du coup je ne l'ai pas acheté. Mais le papier est beau et il doit être agréable à lire sous cette forme.

Je l'ai eu...Le malheur c'est que je ne sais plus à qui je l'ai prêté...Il ne m'a pas été rendu...
Je l'ai lu dans cette édition et je ne me souviens pas d'avoir été déçue par le peu d'illustrations (je dois embellir le souvenir, il me manque!), c'était un bel objet , et comme tu le dis imprimé sur du beau papier...

coline a écrit:

Je l'ai lu dans cette édition et je ne me souviens pas d'avoir été déçue par le peu d'illustrations (je dois embellir le souvenir, il me manque!), c'était un bel objet , et comme tu le dis imprimé sur du beau papier...

Je savais qu'il devait exister une raison pour laquelle je ne l'avais pas acheté... Alors que, effectivement, au vu de la photo, c'est très tentant.

Concernant la relecture des oeuvres de Kawabata, je veux bien, mais ce qui est frustrant, c'est de penser qu'il y a un paquet d'écrits qui n'ont jamais été traduits en français.
La dernière nouveauté remonte à 2003, avec La Beauté, tôt vouée à se défaire, précédé de Le Bras (traduit par la mystérieuse Liana Rosi).

Pour ceux qui seraient tentés d'aller à l'opéra de Bruxelles pour voir l'adaptation de "Les Belles endormies":

Présentation vidéo (en néerlandais) sur le site de La Monnaie: Ici

Citation :

Grand succès vendredi soir pour la première du nouvel opéra composé par le belge Kris Defoort, "House of the sleeping beauties". Il s'agit d'un opéra basé sur le livre du japonais Yasunari Kawabata, "Les belles endormies".
Dans ce deuxième opéra de Kris Defoort, on peut retrouver ses nombreuses influences musicales: jazz, baroque et même musiques de films. Le livret, écrit conjointement avec le metteur en scène anversois Guy Cassiers et la dramaturge Marianne Van Kerkhove, nous plonge dans l'univers mélancolique d'un homme vieillissant, où l'érotisme de la vue remplace celui de l'acte charnel.
Guy Cassiers a un sens aigu de la scénographie: suspendue dans les airs, les jeunes endormies sont incarnées par la danseuse Kaori Ito. Endormie sous des soies, elle évolue tout en grâce, éveillant le désir de l'homme qui la contemple. Aux côtés des jeunes femmes sous narcose, l'homme fait une sorte de bilan.

Les deux comédiens, Dirk Roofthooft et Katelijne Verbecke nous ramènent au théâtre, ils incarnent avec sobriété les dialogues du livre de Kawabata. La patronne du bordel et le client.

"House of the sleeping beauties" de Kris Defoort, un spectacle d'une grande beauté esthétique sous la direction musicale de Patrick Davin. A voir au théâtre de la Monnaie jusqu'au 16 mai 2009.

Les parisiens pourront le voir en octobre...
Ferme du buisson

Bonne nouvelle : la réédition de Nuées d'oiseaux blancs (il s'agit de la même traduction - donc : de l'anglais - que celle de 10/18, mais le livre était devenu quasiment introuvable).

Quelle bonne idée que cette réédition, Nuées d'oiseaux blancs était mon premier roman lu de l'auteur et j'avais beaucoup aimé !

Merci pour la bonne nouvelle de la réédition de " Nuées d´oiseaux blancs"
ExPie.
Je vais ENFIN pouvoir le lire... cela fait des années que je revenais bredouille, chaque fois que je le demandais en librairie, profitant de mes passages en France !!

Je viens de terminer "Nuée d´oiseaux blancs", et ce roman s´est installé un peu dans mon esprit comme le "pendant" de "Kyôto".
Car si dans "Kyôto" les sentiments semblaient passer par l´intermédiaire de la nature, de la végétation, cette fois, ce sont ces objets magnifiques (céramiques anciennes, tasses à thé signées par des artistes renommés, vases, etc) qui permettent aux personnages d´exprimer ce qu´il y a de plus profond en eux (sensibilité, et désirs secrets) et de liberer ce qui les troublerait s´ils ne pouvaient dévoiler leur intimité et leur sensualité au travers de la simple expression de leurs préférences et esthétiques personnelles.

Après ce que tu écris Swallow je vais noter cet auteur que je ne connais pas et voir à la bibliothèque ce qu'elle a à m'offrir.

Bédoulène a écrit:

Après ce que tu écris Swallow je vais noter cet auteur que je ne connais pas et voir à la bibliothèque ce qu'elle a à m'offrir.

Kawabata est un merveilleux écrivain, et je pense que tu aimeras beaucoup Bédou. L'écriture est remarquable.

Les servantes d'auberge

Citation :

" Ici, la vie quotidienne de jeunes prostituées, pensionnaires d'une maison close dans une petite ville d'eaux ; là, les errances intérieures d'une femme frigide ; mais aussi, les vicissitudes sentimentales d'un homme obsédé par l'image d'une morte. Trois récits, trois nouvelles qui se développent sur trois registres littéraires différents et qui témoignent des grandes orientations de l'oeuvre de Kawabata. La subtile peinture des sentiments et des sensations dans Illusions de cristal. La poésie et la palette colorée des saisons dans Les Servantes d'auberge. Les tours inquiétants d'une passion étrange dans Le Pourvoyeur de cadavres.Un quatrième texte accentue la singularité du recueil. Une page folle est le texte d'un scénario que Kawabata écrivit en 1926 et qui fut tourné la même année par le réalisateur Kinugasa Teinosuké. "

Un recueil agréable, sans plus, dans l'univers de Kawabata. Le quotidien de la vie de geisha est intéressant. C'est un thème central dans la littérature japonaise. Pas le meilleur livre de l'auteur, ça c'est certain...

Nuée d'oiseaux blancs

Ah, j'ai terminé ce merveilleux livre. Il a été à la hauteur de mes attentes, vu les éloges faites sur le site. Cette histoire de Kikuji, jeune homme plus ou moins indéci dans ses sentiments m'a vraiment marqué. Il est attaché à une maîtresse de son père, décédé(e), qu'il voudrait retrouver dans la fille... C'est un peu tordu mais tellement bien raconté, fluide, poétique. J'ai adoré. C'est assez différent de ses autres récits d'ailleurs, dans lesquels l'écriture est plus abrupte je trouve.
Il y a de la psychologie, des symboles à travers l'art de la cérémonie du thé... Que du bonheur.
Pour la peine je l'ai ajouté à mes lectures marquantes.
A lire absolument!

Contente que tu aies aimé The Valuk ! Nuée d'oiseaux blancs a été ma première lecture de Kawabata, et il reste celui que j'ai le plus apprécié jusqu'à ce jour. Moins convaincue par Pays de neige et Kyôto, j'espère encore tomber sous le charme de cet auteur un jour ou l'autre.

sentinelle a écrit:

Contente que tu aies aimé The Valuk ! Nuée d'oiseaux blancs a été ma première lecture de Kawabata, et il reste celui que j'ai le plus apprécié jusqu'à ce jour. Moins convaincue par Pays de neige et Kyôto, j'espère encore tomber sous le charme de cet auteur un jour ou l'autre.

Dans ce cas, jette-toi sur Tristesse et beauté. Tu ne seras pas déçue.

Merci pour le conseil, je le note de ce pas !