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| Kawabata Yasunari | |
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Auteur | Message |
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eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Kawabata Yasunari Mar 10 Aoû 2010 - 7:43 | |
| - Arabella a écrit:
- Merci, en effet, on peut encore trouver ce livre.Il va être mon prochain achat.
Si j'ai bien compris ce sont des textes autobiographiques, et donc Kyoto est quand même mon dernier roman de Kawabata. Oui, en attendant une hypothétique nouvelle traduction d'un de ses romans non traduits (la suite de Nuée d'oiseaux blanc, par exemple... tout espoir n'est pas perdu !). | |
| | | Scarabée Envolée postale
Messages : 231 Inscription le : 14/05/2008 Age : 40
| Sujet: Re: Kawabata Yasunari Ven 13 Aoû 2010 - 16:11 | |
| - eXPie a écrit:
- kenavo a écrit:
- Arabella a écrit:
- Ce sera Kyoto, le dernier roman que je n'ai pas encore lu...
tu t'es gardé le meilleur pour la fin Euh... pas sûr... (bon, je crois être le seul, ici, à être réservé pour Kyoto, alors...)
De l'avis d'eXPie: je n'ai pas trouvé la lecture de Kyoto marquante. Je préfère de loin Tristesse et beauté ou Nuée d'oiseaux blancs. | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Kawabata Yasunari Ven 13 Aoû 2010 - 18:35 | |
| Moi non plus je n'ai pas trouvé cette lecture marquante. Mon préféré reste finalement le premier roman que j'ai lu de lui, Tristesse et beauté. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Kawabata Yasunari Ven 13 Aoû 2010 - 19:05 | |
| - Arabella a écrit:
- Mon préféré reste finalement le premier roman que j'ai lu de lui, Tristesse et beauté.
tiens, voilà les avantages d'avoir mis la liste Excel à jour je viens de voir qu'il se trouve dans ma PAL | |
| | | darkanny Zen littéraire
Messages : 7078 Inscription le : 02/09/2009 Localisation : Besançon
| Sujet: Re: Kawabata Yasunari Ven 13 Aoû 2010 - 19:13 | |
| - Arabella a écrit:
- Moi non plus je n'ai pas trouvé cette lecture marquante. Mon préféré reste finalement le premier roman que j'ai lu de lui, Tristesse et beauté.
Je n'ai lu que celui-là , je n'ai pas de mal à trouver que c'est le meilleur | |
| | | Chatperlipopette Zen littéraire
Messages : 7679 Inscription le : 24/02/2007 Age : 59 Localisation : Bretagne
| Sujet: Re: Kawabata Yasunari Sam 18 Sep 2010 - 8:57 | |
| Le Lac La solitude est la compagne de Gimpei Momoï depuis l'enfance. Elle l'a mené sur les rives du lac près du village de son enfance, elle le mène sur les pas des adolescentes ou des jeunes femmes lorsqu'il déambule dans la rue. Gimpei est fasciné par la beauté éphémère et gracile des jeunes filles, fasciné par la brièveté d'un moment où l'éveil à la sensualité leur donne une aura particulière, essence subtile de la féminité naissante. Cette attirance lui vaudra d'être renvoyé du lycée où il enseigne: après avoir suivi une de ses élèves, Hisako, il entame une liaison cachée avec elle, jusqu'à ce qu'ils soient dénoncés par la meilleure amie de cette dernière. Dès lors, la tristesse et le vide sentimental devient son ordinaire, le jetant dans une errance affective sans fin. Le lecteur suit Gimpei, au fil de ses rencontres entrecoupées de réminiscences du passé, sensations solitaires qui le mèneront à ce qu'il vit dans sa vie d'adulte, sur un chemin narratif parfois chaotique: Kawabata mêle rêve, fantasmes, souvenirs et réalité, créant un récit dont l'écheveau est difficile à démêlé, ce qui peut agacer comme enchanter. Un personnage féminin prend une place, apparemment démesurée, dans l'histoire, Mizuki Miyako, jeune femme seule, maîtresse d'un vieillard. La rencontre est un peu brutale: Miyako, qui sait qu'un homme la suit, et qui y prend un certain plaisir, prend peur et frappe Gimpei avec son sac qu'elle lâche. Dans ce sac, se trouvent ses économies, réalisées sur le dos de son vieil amant afin de goûter à une certaine indépendance, ce qui la perturbe et qui la mènera au silence. Miyako est comme le reflet féminin de Gimpei: ils ressentent les mêmes sensations de solitude, les mêmes errances, vivent le même vide affectif, il aime suivre les jeunes filles ou les jeunes femmes et elle semble aimer être suivie donc désirable. Cependant, on se demande pourquoi tant d'insistance sur ce personnage (cela court sur une bonne trentaine de pages) qui, a priori, n'apporte guère d'éclairage sur l'ensemble du roman. Sans doute, peut-on le lire comme un aparté qui n'est pas vraiment une digression, comme une légère bifurcation histoire de dérouter (dans tous les sens du terme) le lecteur. Celui-ci se retrouve dans une atmosphère dans laquelle le Japon moderne et ancien se côtoient sans se mêler ni s'ignorer, lignes floues qui laissent ouvertes les portes de l'imagination et de l'imaginaire...l'essentiel étant de se laisser porter par la musique des mots et les images qu'ils suscitent, sans à tout prix vouloir tout comprendre. Le personnage de Gimfei est ambivalent: il porte en lui une grande violence (ses fantasmes, ses rêves sont teintés de sang, de coups, d'incendies) qui est atténuée par un côté ridicule, drôlatique, celui de son obsession vis à vis de la laideur de ses pieds. Cette laideur, drame de sa vie, lui fait tenir des propos absolument décalés lorsqu'il tente de charmer la jeune masseuse en lui parlant de ses mycoses, réelles ou imaginaires. Il a beau être agaçant et grotesque, il est néanmoins attachant: sa tendance à partir dans les limbes de son imaginaire a une telle force poétique qu'on ne peut que lui pardonner d'être ridicule....et son décalage devient le symbole de l'altérité, de la différence, il est l'image du fou qui apporte poésie et beauté au monde de la normalité. Le monstrueux est toujours un envers du commun et du banal, l'autre côté du miroir (que peut être un immense lac) que l'on peut traverser selon les aleas de l'existence. "Le lac" n'a pas, à mes yeux, la poésie subtile et lumineuse de "Pays de neige" et "Kyoto" mais possède une force indicible qui emporte le lecteur dans un méandre de sensations et d'interrogations sur lesquelles il ne peut parfois mettre aucune image ni aucun mot...un mystère qui sublime l'absence de compréhension, laissant divaguer l'imaginaire de chacun. | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Kawabata Yasunari Dim 19 Sep 2010 - 8:47 | |
| - Chatperlipopette a écrit:
- "Le lac" n'a pas, à mes yeux, la poésie subtile et lumineuse de "Pays de neige" et "Kyoto" mais possède une force indicible qui emporte le lecteur dans un méandre de sensations et d'interrogations sur lesquelles il ne peut parfois mettre aucune image ni aucun mot...un mystère qui sublime l'absence de compréhension, laissant divaguer l'imaginaire de chacun.
Pour ma part, je ne chercherais pas à comparer Le Lac avec Pays de neige ou Kyoto... De mémoire (je l'ai lu il y a quatre ans...) Le Lac ne cherche pas à faire du "beau" à toute les lignes comme Kyoto, c'est un roman vraiment sombre, plein de fantasmes, violent, plus explicite que la plupart des romans de Kawabata, plus "physique", et en même temps opaque (comme toujours). Les grands thèmes du roman, le vieillissement, la décrépitude, le désir qui est là, la conscience de sa propre mocheté (les pieds de Gimpei, en l'occurrence), tout cela ne se prête pas à une "poésie lumineuse". Le vieux riche peut entretenir une femme (qui domine quand même le vieux, dans le sens où elle le voit impuissant, s'agiter dans son sommeil, faire des cauchemars... elle peut le réveiller ou non...) , le moche, lui, pauvre part à la chasse... Une chasse beaucoup moins poétique que la belle chasse aux lucioles du roman... Enfin, la chasse aux lucioles paraît belle, mais pas forcément du point de vue des lucioles. Tout le monde semble chasser la beauté, avec les moyens dont il dispose : le lecteur trouve Gimpei pervers, mais pas les chasseurs de lucioles, alors que les lucioles sont lâchées précisément pour être chassées. Cela m'a paru beaucoup plus complexe que Kyoto, mais bon, comme je n'avais pas vraiment aimé Kyoto (je suis minoritaire sur ce coup là), ce n'est pas très difficile ! Tiens, je n'avais pas trouvé Gimpei agaçant... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Kawabata Yasunari Dim 19 Sep 2010 - 9:28 | |
| Superbe analyse, Chappy. Il y a très longtemps que je l'ai lu, ce roman et ça me donne envie de le relire. |
| | | Hikari Plume timide
Messages : 12 Inscription le : 21/04/2011 Age : 33 Localisation : l'Agora di Cari
| Sujet: Re: Kawabata Yasunari Jeu 21 Avr 2011 - 13:11 | |
| Quand je pense que c'est mon amour pour le Japon et mon intuition qui m'on amené à choisir pour Noël (il y a deux ans) Romans et nouvelles de Kawabata...
J'aimerais bien que l'on fasse une analyse littéraire d'au moins l'un de ses textes, par exemple Ossements, qui est le plus court. J'ai envie moi-même d'essayer, si quelqu'un la tente, ne la postez pas tout de suite s'il vous plaît! | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Kawabata Yasunari Jeu 21 Avr 2011 - 15:09 | |
| Analyse littéraire ? Je crois que tu n'auras pas de concurrence pour ce genre d'exercice. | |
| | | Hikari Plume timide
Messages : 12 Inscription le : 21/04/2011 Age : 33 Localisation : l'Agora di Cari
| Sujet: Re: Kawabata Yasunari Jeu 21 Avr 2011 - 15:32 | |
| Ah bon? Dommage! Alors j'essaierai, mais je garanti rien | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Kawabata Yasunari Jeu 21 Avr 2011 - 20:14 | |
| - Hikari a écrit:
- Quand je pense que c'est mon amour pour le Japon et mon intuition qui m'on amené à choisir pour Noël (il y a deux ans) Romans et nouvelles de Kawabata...
J'aimerais bien que l'on fasse une analyse littéraire d'au moins l'un de ses textes, par exemple Ossements, qui est le plus court. J'ai envie moi-même d'essayer, si quelqu'un la tente, ne la postez pas tout de suite s'il vous plaît! Tu veux parler de "Ramasser des ossements", extrait des récits de la Paume de la Main ? Il est probable que, de tous les auteurs japonais, Kawabata est le plus intraduisible, vu que son oeuvre repose notamment sur le sens flou, les mots à connotations multiples... ce qui oblige le traducteur à choisir un sens. Plus qu'analyser le texte de Kawabata, tu voudrait analyser la traduction, alors ? (la fin de la Danseuse d'Izu est incompréhensible dans certaines traductions). "L'analyse ne vient pas à bout de l'énigme", écrit Cécile Sakai, dans "Kawabata, le clair-obscur" (Editions PUF)... et elle sait de quoi elle parle. Elle écrit également (en ce qui concerne plus généralement les récits de la Paume de la Main, qui sont des textes un peu à part dans l'oeuvre de l'écrivain) d'association du "principe de l'ellipse narrative à la surabondance d'images rhétoriques et thématiques." Entre 1945 et 1984, il y a eu cent soixante ouvrages critiques consacrés à Kawabata. J'aurais donc l'air bien ridicule de tenter d'analyser ce texte, il faudrait maîtriser le Japonais pour ça (et sans doute la vie de Kawabata. On peut dire ce qu'on en a compris, ou que l'on croit avoir compris... mais pas beaucoup plus, je crois. | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Kawabata Yasunari Jeu 21 Avr 2011 - 20:28 | |
| Ossements est une nouvelle, qui ouvre Romans et Nouvelles de Kawabata dans la Pochothèque.
Et je suis d'accord, Kawabata me semble particulièrement délicat à commenter. Les différences culturelles sont difficiles à combler. | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Kawabata Yasunari Jeu 21 Avr 2011 - 20:41 | |
| - Arabella a écrit:
- Ossements est une nouvelle, qui ouvre Romans et Nouvelles de Kawabata dans la Pochothèque.
Et je suis d'accord, Kawabata me semble particulièrement délicat à commenter. Les différences culturelles sont difficiles à combler. Ah, d'accord. Parce que "Ramasser des ossements" est la première nouvelle des Récits de la Paume de la main, chez Albin Michel, je me demandais si c'était la même chose. Je vais tâcher d'y jeter un oeil ou deux. | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Kawabata Yasunari Jeu 21 Avr 2011 - 20:45 | |
| C'est le même texte, dans des traductions différentes. Peut être qu'une étude comparée des traduction peut être envisagée | |
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| Sujet: Re: Kawabata Yasunari | |
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