Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Marguerite Duras

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Bédoulène
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MessageSujet: Marguerite Duras   Marguerite Duras EmptyJeu 2 Juin 2011 - 12:20

Marguerite Duras Duraso10

Citation :
Carrière au cinéma

L'écriture cinématographique est, pour Marguerite Duras, très proche de l'écriture littéraire : après l'adaptation de quelques-uns de ses romans par des réalisateurs tels que René Clément (Barrage contre le Pacifique, 1956) ou Peter Brook (Moderato cantabile, 1960), Marguerite Duras écrit pour le cinéma Hiroshima mon amour, d'Alain Resnais. Dans son oeuvre, les frontières entre roman, théâtre et cinéma sont perméables. En 1966, elle coréalise avec Paul Seban l'adaptation de sa pièce La musica puis, trois ans plus tard, elle réalise seule Détruire, dit-elle. En 1972, Nathalie Granger inaugure le processus inverse : le film précède le livre. Marguerite Duras s'approprie le cinéma, invente les règles plus qu'elle ne s'y plie. Le septième art fournit des lieux vides que le texte vient habiter, au sens littéral du terme : dans Nathalie Granger, les comédiennes Lucia Bose et Jeanne Moreau ne parlent pratiquement pas et, lorsqu'elles s'expriment, c'est un son postsynchronisé que l'on entend, séparé du corps des actrices. A partir d'India song (1974), l'écrit l'emporte sur l'image : des textes énoncés en voix off sur une musique de Carlos d'Alessio accompagnent les images. Marguerite Duras utilise cette bande son pour d'autres films, et c'est au spectateur de raccorder les récits d'amours fous et d'incestes évoqués en voix off avec le palace en ruine de Son nom de Venise dans Calcutta désert (1976) ou les plages de Trouville dans Agatha et les lectures illimitées (1981). Le camion (1977), dans lequel Marguerite Duras s'expose le plus, à la fois comme auteur et comme personnage, est un film au conditionnel : elle et Gérard Depardieu parlent d'un film qui pourrait se faire, et là encore, c'est au spectateur de faire l'effort intellectuel pour transposer le film au présent. Elle atteint l'extrême limite du cinéma avec L'homme atlantique (1981) où les écrans noirs redonnent toute sa place au texte. Aussi expérimental soit-il, le cinéma de Marguerite Duras ne quitte jamais les rives du récit. Elle le prouve en 1984 avec une comédie sociale et populaire, Les enfants. Marguerite Duras reste l'emblème d'un cinéma radical ainsi que le démontre la violente polémique autour du film de Jean-Jacques Annaud, L'amant (1991). Marguerite Duras ne valide pas cette adaptation et écrit " son " film, L'amant de la Chine du nord.

Autres activités

Marguerite Duras, femme de lettres, écrit entre autres Barrage contre le Pacifique, Moderato cantabile, L'amour (1972), Savannah Bay (1983) et , pour lequel elle obtient le prix Goncourt.
cinema.encyclopedie.personnalites.bifi.fr


Marguerite Duras Duras-10

Le Camion (1977)

Deux fois deux personnages. Le salon d'une maison de campagne à la lumière changeante où une femme lit un manuscrit à un homme, la cabine, invisible, d'un camion avec le conducteur et une femme prise en stop et qui parle. Le manuscrit serait celui d'un film, où du film puisqu'il s'agit d'une femme "déclassée" et d'un chauffeur. On ne voit cependant que l'auteur (Marguerite Duras) et Lui (Gérard Depardieu). Elle raconte cette histoire et lui réagit. Parfois ils s'arrêtent et quelque chose se précise. Des visions du camion infatigable et des paysages qui défilent avec lenteur, zones industrielles, paysages brumeux et vides (la Beauce) et évocations de la mer.

Un parti pris et une économie de moyens résolument casse-gueules. Le film s'installe sur un rythme précis mais lent celui du dialogue vaporeux mais précis lui aussi de nos deux fois deux personnages qui ne sont pas les images les uns des autres mais le sont quand même. Tout comme les images du camion et des paysages sont les paroles prononcées mais ne le sont pas. C'est un aiguillon du film, la différence entre l'image vue et l'image attendue et ce que les paroles, le texte, l'écriture impliquent. Les effets de surprise sont particuliers au sens où le film et son sens deviennent mouvants, comme en suivant les lacets d'une route.  

Le dialogues ou les dialogues ne sont pas une compréhension et les solitudes ne sont pas réellement rompues alors qu'on assiste pourtant à une grande tentation de rapprochement, provoquée peut-être par l'existence de ces solitudes et par la presque langueur un peu inquiète du texte. Peut-être aussi la "fin du monde", une fin de la terre et le bruit de la mer ensuite et en arrière plan mais aussi une fin politique. Ce fût d'ailleurs là une des grosses surprises du film. Souvent des passages politiques m'ont semblé casser le texte dans ce que j'ai lu (le peu que j'ai lu) mais ici le mariage se fait plutôt heureux... il faut dire qu'une ambiguïté règne, c'est un après. L'après d'un idéal et des identités qui ne se rejoignent pas entre différences d'âges et de classes. La portée humaine et politique converge vers une solitude embuée et n'est pas dénuée de sens.

Drôle de film, un bel exercice de parole (le rythme, la lecture bien que ce ne soit pas seulement de la lecture) et de rapport à l'image. Un film fait de ce qu'il n'est pas, avant et après, et qui vaut plus que par son exercice puisqu'il provoque l'émotion, l'attente et la réflexion.

Il y a un déséquilibre beau et entretenu, une sorte de sensualité de l'opposition aussi, opposition assez forte d'ailleurs. Les répliques de Lui ou du chauffeur sont limitées une récurrence du "Vous voyez ? -  Oui, je vois" ou c'est sans doute ça et autre chose. ça demande un peu d'attention mais c'est un film intéressant et beau (comme un camion, évidemment).

Citation :
‑‑‑‑‑ Extrait d’un entretien avec Marguerite Duras ‑‑‑‑‑

Entretien paru dans Le Monde, en 1977

Comment peut-on concevoir un film qui repose uniquement sur la parole ?
Le Camion ne repose pas uniquement sur la parole, il y a quelqu’un qui lit, quelqu’un qui écoute. Le camion sur une route, c’est une image, c’est de l’image. Ça n’aurait pas pu être du théâtre, Le Camion n’est pas joué, il est lu, et il n’a pas été répété. S’il l’avait été, ç’aurait été un autre film.
Je ne sais pas si on peut parler de mise en scène ni même de montage dans Le Camion, mais peut-être seulement d’une mise en place. Dans la chaîne de la représentation, il y a un créneau blanc : en général, un texte, on l’apprend, on le joue, on le représente. Là, on le lit. Et c’est l’incertitude quant à l’équation Camion. Je ne sais pas ce qui s’est passé, j’ai fait ça d’instinct, je m’aperçois que la représentation a été éliminée. Le Camion, c’est seulement la représentation de la lecture elle-même. Et puis il y a le camion, élément uniforme, constamment identique à lui-même, qui traverse l’écran comme le ferait une portée musicale.
Je dis Le Camion comme j’entends l’écriture se faire. Car on l’entend, avant la projection sur la page. Avant la sortie de la phrase, elle est entendue. Je me tiens dans cet espace-là, c’est être au plus proche de l’énoncé interne. En général, il y a la projection sur la page et la préhension de l’écrit par un tiers. C’est le spectacle, Là, ça n’existe pas. On ne descend pas vers l’éclatement du texte. La lecture fait remonter vers lui, vers le lieu où il n’est pas encore dit. Dans une relation personnelle, dans la vie, il y a surgissement de la parole, et rien à faire, on ne le retrouve, jamais, ni au cinéma ni au théâtre. Il y a une sorte de passage à I’acte du texte qui l’use qui le vieillit. Dans Le Camion, sauf moi qui le connaissais pour l’avoir écrit, personne n’avait entendu le texte. Bien sûr, c’est un risque très grand. Le Camion, c’est ce risque là.
C’est un texte approximatif et interchangeable pour la plus grande part. Il y a ça qui compte beaucoup. À tout moment, je pouvais m’autoriser à tout changer. Le film s’est fait en même temps qu’il s’est filmé.
source : leseditionsdeminuit.com


Dernière édition par animal le Dim 14 Fév 2016 - 19:48, édité 1 fois (Raison : transformation en fil réalisateur)
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MessageSujet: Re: Marguerite Duras   Marguerite Duras EmptyJeu 2 Juin 2011 - 13:40

merci pour ton commentaire Animal.

ce film est pour le moins intrigant, original dans sa conception. L'extrait de l'entretien explique bien la pensée de l'auteure, notamment "Il y a une sorte de passage à I’acte du texte qui l’use qui le vieillit"
----------------------

[i]"C’est un texte approximatif et interchangeable pour la plus grande part. Il y a ça qui compte beaucoup. À tout moment, je pouvais m’autoriser à tout changer. Le film s’est fait en même temps qu’il s’est filmé."

c'est ce que tu as ressenti je pense ?

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MessageSujet: Re: Marguerite Duras   Marguerite Duras EmptyJeu 2 Juin 2011 - 13:57

ça apparait dans les mouvements des feuilles qu'on les voit manipuler. c'est une impression qui mérite réflexion parce que des blocs anodins pourraient en être d'autres, quelques réactions aussi (de Lui/Depardieu)... faut voir, ça n'a pas l'air hasardeux. Et il y a un effet du montage qui doit compter malgré tout. Mais une unicité de l'instant montré et de l'instant évoqué ?
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MessageSujet: Re: Marguerite Duras   Marguerite Duras EmptyMer 6 Juin 2012 - 23:14

Marguerite Duras Duras-12
- Le Camion suivi de Entretien avec Michelle Porte. Les Editions de Minuit. 136 pages.
Le texte est en quelque sorte le scénario du film.
Marguerite Duras Duras-15
Citation :
"Générique :
Panoramique. On part de la route nationale 12 à Pontchartrain (Yvelines). On arrive sur une place : le camion est là. Un trente-deux tonnes Saviem. Bleu. Avec remorque. Arrêté." (page 9)
Marguerite Duras Duras-13

On aborde la zone industrielle de Trappes.
Citation :
"Bidonvilles. Puis des arbres à travers lesquels, au loin, Saint-Quentin-en-Yvelines.

Voix off de Marguerite Duras :
Ç'aurait été une route au bord de la mer. Elle aurait traversé un grand plateau nu.
(Temps.)
Et puis un camion serait arrivé.
Il serait passé lentement à travers le paysage.
Il y a un ciel blanc, d'hiver.
Une brume aussi, très légère, partout répandue sur les terres, sur la terre.

Silence. Et puis musique." (page 10).
Ç'aurait été une route, parce que ç'aurait été un film. Mais, finalement, ce n'est pas vraiment un film. Il n'y a pas d'acteurs au sens classique du terme.

La musique, c'est Beethoven : les Variations Diabelli.
On les entend un peu dans l'extrait qui suit, dans lequel on verra aussi :
Citation :
"Un lieu sombre et clos. Les rideaux sont tirés. Des lampes sont allumées. Tapis.[...]. Une table ronde au centre du lieu. Deux personnes sont là, assises à la table : Gérard Depardieu et Marguerite Duras. Sur la table, des manuscrits. L'histoire du film est donc lue. Ils liront cette histoire." (pages 10-11).


Comme on l'apprend dans l'entretien qui suit le texte, Depardieu découvre le texte à mesure qu'il le lit. Ce n'est donc pas interprété, joué, c'est la découverte des choses telles qu'elles arrivent.
Marguerite Duras Duras-14

La lecture permet de conserver l'imaginaire du spectateur.
Citation :
"Le cinéma arrête le texte, frappe de mort sa descendance : l'imaginaire. C'est là sa vertu même : de fermer. D'arrêter l'imaginaire.
Cet arrêt, cette fermeture s'appelle : film.
Bon ou mauvais, sublime ou exécrable, le film représente cet arrêt définitif. La fixation de la représentation une fois pour toutes et pour toujours." (Texte de présentation, "Deuxième projet", page 75).


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MessageSujet: Re: Marguerite Duras   Marguerite Duras EmptyMer 6 Juin 2012 - 23:15

Depardieu est plus ou moins un camionneur. Marguerite Duras est plus ou moins une femme qui est prise en stop par le camionneur. Cette femme parle. Le camionneur ne l'écoute que plus ou moins.

Citation :
"M.D.
Ç'aurait été un film.
(Temps.)
C'est un film, oui.
(Temps)
[...]
C'est une femme d'un certain âge. Habillée comme à la ville.
(Temps.)

Vous voyez ?

G.D. :
Oui. Je vois.

M.D. :
Aux alentours, il n'y a aucune habitation.
Elle porte une valise.
Elle monte dans le camion.
Le camion part.
Et on quitte le bord de la mer." (pages 11-12).
Le décalage entre la mer et ce que l'on voit - une zone industrielle, des camions.... - crée un effet très singulier.

La femme et le chauffeur vont parler de choses et d'autres (mars, les découvertes scientifiques, la politique), enfin, surtout elle.
Le film repose sur des effets de décalage : Diabelli et la zone industrielle, la mer et les camions qui passent, Depardieu et le camionneur (c'est lui et pas lui en même temps, en fait il demande parfois à Marguerite Duras comment réagit le camionneur, et parfois c'est lui qui dit ce que dit le camionneur), Duras et la femme... Elle raconte ce qui aurait pu être. Qui aurait pu être la femme.

Citation :
"M.D. :
Et puis elle recommence à chanter.
elle ferme les yeux.
(Temps.)

Elle voit des choses derrière ses yeux.

G.D. :
La fin du monde." (page 61)

C'est donc une histoire qui n'est pas présentée à l'écran, pour ne pas tuer l'imaginaire des gens. De plus, les histoires racontées se gravent mieux dans l'esprit des spectateurs/auditeurs, libre à eux de s'inventer les images, une représentation.
A la fin de son entretien, Michelle Porte dit : " Je crois que ce qui me plaît tellement dans Le camion, c'est que ça parle de tout, à la fois." (page 136).
Tout est en flottement, le sens du texte, les propos de la femme, qui passent d'un sujet à l'autre.

C'est très curieux (on ne comprend pas tout, même si on voit une multitude de thèmes : la solitude, l'incompréhension, le besoin de communication - ou bien seulement de raconter ? - la mer symbole de quelque chose de primaire ou de final, et puis des aspects plus ouvertement politiques - le parti communiste - etc.), et c'est une expérience vraiment intéressante.

Marguerite Duras dit à un moment, dans l'entretien :
Citation :
"Il n'y a pas que la femme du camion qui est déclassée : le film est déclassé. On ne pourra pas me dire : tu parles d'un lieu bourgeois. [...] J'ai le sentiment dans le film d'être à égalité avec le monde. Je voudrais bien que le camion sorte dans des salles populaires. Pas seulement dans le 5°" (pages 129-130).
Cinéma ou anticinéma, c'est selon.

Merci à Animal pour le livre et le film !


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MessageSujet: Re: Marguerite Duras   Marguerite Duras EmptyJeu 7 Juin 2012 - 0:49

Ça donne envie!
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MessageSujet: Re: Marguerite Duras   Marguerite Duras EmptyJeu 7 Juin 2012 - 7:03

Pas de quoi ! Et je suis content de lire que ça t'a plu. Je m'aperçois que ça fait un an maintenant que je l'ai vu et que l'expérience est durable, par son principe c'est vrai mais beaucoup finalement par son état de film, un plaisir des sens et de l'esprit.
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MessageSujet: Re: Marguerite Duras   Marguerite Duras EmptyJeu 7 Juin 2012 - 13:31

eXPie a écrit:
C'est très curieux (on ne comprend pas tout, même si on voit une multitude de thèmes : la solitude, l'incompréhension, le besoin de communication - ou bien seulement de raconter ? - la mer symbole de quelque chose de primaire ou de final, et puis des aspects plus ouvertement politiques - le parti communiste - etc.), et c'est une expérience vraiment intéressante.

Marguerite Duras dit à un moment, dans l'entretien :
Citation :
"Il n'y a pas que la femme du camion qui est déclassée : le film est déclassé. On ne pourra pas me dire : tu parles d'un lieu bourgeois. [...] J'ai le sentiment dans le film d'être à égalité avec le monde. Je voudrais bien que le camion sorte dans des salles populaires. Pas seulement dans le 5°" (pages 129-130).
Cinéma ou anticinéma, c'est selon.


Dans ma période Duras, j'avais très envie de le voir...Tu fais revenir en moi le souvenir...
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MessageSujet: Re: Marguerite Duras   Marguerite Duras EmptyJeu 16 Aoû 2012 - 21:11

Et une très bonne nouvelle, il semble que c'est sorti en dvd en début d'année : ed-benoit-jacob.blogspot.fr

(reste à mettre la main dessus).

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MessageSujet: Re: Marguerite Duras   Marguerite Duras EmptyJeu 16 Aoû 2012 - 21:40

animal a écrit:
Et une très bonne nouvelle, il semble que c'est sorti en dvd en début d'année : ed-benoit-jacob.blogspot.fr

(reste à mettre la main dessus).


Ici ?
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MessageSujet: Re: Marguerite Duras   Marguerite Duras EmptyJeu 16 Aoû 2012 - 22:01

ça me ferait plaisir d'éviter la fnac. ange
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MessageSujet: Re: Marguerite Duras   Marguerite Duras EmptyJeu 16 Aoû 2012 - 22:18

Si tu aimes mieux, chez Amazon ils proposent d'import USA une cassette VHS à 85 euros. diablotin
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MessageSujet: Re: Marguerite Duras   Marguerite Duras EmptyJeu 16 Aoû 2012 - 22:24

Arabella a écrit:
Si tu aimes mieux, chez Amazon ils proposent d'import USA une cassette VHS à 85 euros. diablotin

Eh, c'est collector ! ça se paye ! rire
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MessageSujet: Re: Marguerite Duras   Marguerite Duras EmptyJeu 16 Aoû 2012 - 22:29

ça se moque. on verra (au pire j'ai l'excuse d'un bon cadeau/reduc).
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MessageSujet: Re: Marguerite Duras   Marguerite Duras EmptyDim 14 Fév 2016 - 21:40

Marguerite Duras Agatha10

Agatha et les lectures illimitées (1981)

Deux acteurs : Bulle Ogier et Yann Andréa, qui était le compagnon de Duras, et deux voix dans le dialogue, celle de Yann Andréa et celle de Marguerite Duras. Si on voit parfois les acteurs on ne les voit pas parler, pourtant le dialogue est constant. Le film est un dialogue ou un fragment du dialogue encore plus constant qu'il présente.

Il s'agit d'une sœur et d'un frère. Et d'un couple d'amant. Les souvenirs de l'une et les souvenirs de l'autre, communs et mis en commun, construits ensembles mais divergents. Cet amour incestueux est abordé au fil de belles images de plages, de rues ou de pièces désertiques par le souvenir, avec une rupture qui fait déjà partie du souvenir alors qu'effectivement on est en plein dedans.

Rythme du texte, fragments et répétitions, pauses, images qui reviennent et changent. Plus homogène que Le Camion, plus détaché de la représentation qu'il ne l'était. La même espèce d'exercice de narration et de narration par (avec du moins) l'image, différemment.

Le temps du texte, les pauses, l'impression de rêverie mélancolique que vient trancher quelque peu la diction précise de l'auteur. Particulier certainement. On pourra toujours trouver que c'est trop, que le geste est trop grand, trop appuyé.

Pourtant à voir on est bien dans le cinématographique, seulement aux prises avec une narration étrangère, littéraire déformée ? Ou simplement une vision du dialogue et de la mémoire intime ? Si on se laisse embarquer c'est un beau moment, différent. Et les images sont belles.
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