Wim Wenders

animal a écrit:

C'est beau beau beau...

et cela fait plaisir, plaisir, plaisir de lire que ce film trouve encore aujoud'hui des 'nouveaux' qui aiment

animal a écrit:

Paris, Texas

vu hier à la tv. Un film qui dans mon imaginaire s'abordait avec méfiance dans son aura de "bon film", peur de tomber sur un truc pas moche mais finalement vide risquant de souffrir de trop de manières...

Mais pourquoi es-tu toujours aussi méfiant Animal?...

Et comme cela fait plaisir de te lire, presque lyrique, juste après:

Animal a écrit:

je n'ai pas résisté longtemps aux images larges et lumineuses, et aux routes, même la teinte verte intermitente (et qui ferait presque 90's) passe dans la texture de l'image. Les transitions et les dialogues sont à la fois significatifs et naturels avec une frappante sensation de libération dans le fait que les personnages les expriment aussi simplement.

De vraies morceaux et voitures de road-movie, de belles observations de personnages qui s'observent, inclus un gamin qui s'en sort mieux que bien. Une floppée d'instantannés faussement fixes qui font corps avec un imaginaire d'amérique (avec des variations d'atmosphères à baver devant l'écran). Le dialogue de fin est mieux que beau [...]
Immense découverte, je n'osais presque pas le regarder de trop près tellement je sais qu'il faut que je le revois en conditions idéales (toute l'image et que je puisse être en conditions et tout et tout). C'est beau beau beau...

Pour ne laisser que du bon, j'ai juste enlevé cette petitte phrase qui faisait référence à Hunger...

je repensais justement à cet a priori, et je crois que ça vient d'une des "photos" du film qui revient le plus souvent :



elle s'accepte sans problème après avoir vu le film, mais sans avoir vu le film et sans savoir de quoi il s'agit, avec la casquette la poussière et la veste ça peut (légitimement ?) faire craindre quelque chose comme "bons sentiments et profondeur à quatre sous au beau pays des rednecks". Pas facile à partir de cette image de déceler un vrai beau road movie (et un pas mal plus) non ?

animal a écrit:

avec la casquette la poussière et la veste ça peut (légitimement ?) faire craindre quelque chose comme "bons sentiments et profondeur à quatre sous au beau pays des rednecks". Pas facile à partir de cette image de déceler un vrai beau road movie (et un pas mal plus) non ?

Oui...évidemment...avec cette seule image...

Y'a aussi la méfiance toute bête d'en entendre tant parler et de le savoir si adulé... enfin moi c'était beaucoup ça.

Merci Animal de me rappeler la claque que j'ai prise en découvrant ce Paris,Texas y'a pas si longtemps !

Je me souviens d'avoir vu Paris Texas à l'école... C'était au collège. Ca permettait à la prof de glandouiller, je crois. Prenez un cours de 55 minutes... Le film est trop long.
Du coup on en avait vu le début. La semaine suivante, au lieu de recommencer d'où on s'était arrêté, on était revenu un bon quart d'heure avant.
Rebelotte le cours d'après. La vision du film fut donc interminable, fragmentée, et presque en désordre.
Un road-movie fragmenté passé au shaker.
Servir frais.

et revu depuis ?

(tout le monde n'a pas eu la "chance" de voir Top Gun en cours d'allemand... et en allemand... )

moi non plus je ne connaissais pas, mais je suis arrivée à regarder le film en entier malgré la fatigue de la journée.

Les silences sont essentiels aussi !

à tantôt

Mon film préféré de Wenders, c' est toujours Alice dans les villes...
C' est d' ailleurs le premier film de lui que j' ai vu...

A mon avis, il n' a jamais fait mieux.

Expie a écrit:

Un road-movie fragmenté passé au shaker.
Servir frais.

Dommage pour toi Expie. Rien de pire que les road movie servis haché menu. Surtout celui-ci où les silences et les longueurs sont essentiels.

Je me souviens d'une grande claque aussi. Jamais revu, un peu peur que la magie opère moins. Mais c'est trop beau, je retenterai

aériale a écrit:

Je me souviens d'une grande claque aussi. Jamais revu, un peu peur que la magie opère moins. Mais c'est trop beau, je retenterai

cela m'a aussi pris pas mal d'années de retenter l'expérience.. et la magie était encore là.. même en plus fort.. c'est tellement beau


le seul b-moll - que Sam Sherpard n'a pas voulu écouter Wim Wenders de jouer le rôle principale lui-même.. il aurait été parfait

Ce film est effectivement tellement beau... les non dits, les silences, les personnages, les couleurs, l'atmosphère, la quête de Travis, le face-à-face final, le sacrifice ... et même l'accent de l'actrice Aurore Clément

bix229 a écrit:

Mon film préféré de Wenders, c' est toujours Alice dans les villes...
.

Un des meilleurs il est vrai...Mais j'aime aussi énormément

• Les ailes du désir.

..

Une autre chose que j'ai appréciée dans Paris, Texas, et ça se rapproche en partie des passages automoblies pour la sensation et l'observation, c'est la marche, Travis a vraiment l'air d'un marcheur et de marcher, c'est aussi un film de marcheur... ça doit se situer dans les mouvements et le temps de l'image, en fait ce n'est pas que j'apprécie, c'est que j'adore !

Rendez-vous à Palerme (Palermo Shooting)

Citation :

Photographe de renommée internationale, Finn mène une vie trépidante qui ne le satisfait pas. Il décide de tout abandonner. Son périple le mène à Palerme : c'est là qu'il croise la route d'un mystérieux tueur qui ne le lâche plus d'une semelle.

Présenté à Cannes en 2008, le dernier Wenders n'est pas sorti sur les écrans français ni (encore) en DVD. Est-il si mauvais que cela ? D'autres cinéastes réputés conaissent la même mésaventure : Boorman, Hartley, Moodysson, Medem, Cissé, entre autres. Les voies de la distribution sont impénétrables.
Le scénario de Rendez-vous à Palerme est assez mince, il faut le reconnaître. Les habitués de Wenders y trouveront son thème de prédilection, l'errance, à travers le personnage principal du photographe allemand qui flotte entre réalité et visions oniriques. C'est un film sur la mort et sur Palerme, les deux vont bien ensemble et les images de la plus grande ville de Sicile sont superbes. Et puis il y a une rencontre, celle de Giovanna Mezzorgiono, sublime, une fois de plus (mon actrice favorite du moment). Rendez-vous à Palerme rappelle Lisbonne Story et rend hommage à Blow up d'Antonioni. Un film pour les inconditionnels de Wenders au charme indéfinissable (avec une B.O signée Nick Cave). J'ai bien aimé, en fin de compte.

PS : Palermo Shooting est disponible en zone 2, sur les sites marchands britanniques (sous-titres anglais).