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| Emile Zola | |
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Auteur | Message |
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tina Sage de la littérature
Messages : 2058 Inscription le : 12/11/2011 Localisation : Au milieu du volcan
| Sujet: Re: Emile Zola Mar 13 Mar 2012 - 14:44 | |
| Extrait :
« La cathédrale explique tout, a tout enfanté et conserve tout. Elle est la mère, la reine, énorme au milieu du petit tas des maisons basses, pareilles à une couvée abritée frileusement sous ses ailes de pierre. On n’y habite que pour elle et par elle ; les industries ne travaillent, les boutiques ne vendent que pour la nourrir, la vêtir, l’entretenir, elle et son clergé ; et, si l’on rencontre quelques bourgeois, c’est qu’ils y sont les derniers fidèles des foules disparues. Elle bat au centre, chaque rue est une de ses veines, la ville n’a d’autre souffle que le sien. De là, cette âme d’un autre âge, cet engourdissement religieux dans le passé, cette cité cloîtrée qui l’entoure, odorante d’un vieux parfum de paix et de foi. » | |
| | | odrey Sage de la littérature
Messages : 1958 Inscription le : 27/01/2009 Age : 46
| Sujet: Re: Emile Zola Mar 13 Mar 2012 - 17:04 | |
| Je n'ai jamais réussi à la lire en entier. Pourtant j'aime Zola mais là, cette romance, c'est trop pour moi. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Emile Zola Mar 13 Mar 2012 - 17:35 | |
| C'est vrai qu'il ne fait pas trop envie. Mais même un petit Zola ça doit rester quand même pas mal non?
Tu parles de son mysticisme et c'est intéressant parce qu'on le considère souvent comme un naturaliste et un réaliste (avec ce travail quasi journalistique) mais finalement son univers est tout autant poétique avec un souffle et une dimension quasi mythologiques le plus souvent (dans Le ventre de Paris c'est flagrant). | |
| | | tina Sage de la littérature
Messages : 2058 Inscription le : 12/11/2011 Localisation : Au milieu du volcan
| Sujet: Re: Emile Zola Mar 13 Mar 2012 - 17:51 | |
| - Marko a écrit:
- C'est vrai qu'il ne fait pas trop envie. Mais même un petit Zola ça doit rester quand même pas mal non?
Tu veux que je sois honnête ? Ce livre là est faiblard. MAIS. A part l'intrigue à l'eau de rose et indigne du grand Zola, la pâte du bonhomme est indemne et certains passages, notamment quand il évoque la cathédrale, à l'ombre de laquelle l'héroïne grandit, restent très bien écrits, avec cette puissance qu'on lui connaît. Ca devient niais quand Angélique rencontre son futur mari, mais alors, niais de niais. Avec palpitations, rougeurs, trouble et émoi... Là, on se dit que Zola était un peu pressé de trousser l'affaire. Ca n'est pas empreint d'un vrai mysticisme, mais d'une petite dimension chrétienne (avec le thème de la charité par exemple) à à laquelle, à mon humble avis, notre écrivain ne croyait guère. D'ailleurs, que sait-on de ses convictions religieuses ? | |
| | | odrey Sage de la littérature
Messages : 1958 Inscription le : 27/01/2009 Age : 46
| Sujet: Re: Emile Zola Mar 13 Mar 2012 - 19:14 | |
| C'est indéniablement bien écrit mais on s'arrête là. Même dans le registre de l'histoire d'amour, on aurait pu s'attendre à autre chose qu'à cette avalanche de guimauve de la part de Zola. | |
| | | chrisdusud Sage de la littérature
Messages : 2076 Inscription le : 20/04/2008 Age : 56 Localisation : Corse
| Sujet: Re: Emile Zola Mar 13 Mar 2012 - 19:22 | |
| C'est pour cette raison aussi que je n'ai pas vraiment aimé La faute de l'abbé Mouret. Des délires romantiques un peu saoulant mais très bien écrits qui m'ont donnés envie de lire d'autres livres de lui.
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| | | sylvain- Envolée postale
Messages : 129 Inscription le : 29/05/2011
| Sujet: Re: Emile Zola Ven 16 Mar 2012 - 23:11 | |
| - chrisdusud a écrit:
C'est pour cette raison aussi que je n'ai pas vraiment aimé La faute de l'abbé Mouret. Des délires romantiques un peu saoulant mais très bien écrits qui m'ont donnés envie de lire d'autres livres de lui. une surabondance de descriptions qui alourdissent le récit.. il y avait pourtant un sujet intéressant à traiter et qui probablement tenait trop à coeur à Zola - trop de longueurs d'une part et il est beaucoup trop dans le symbolisme, s'abandonnant même dans une sorte de romantisme fourre tout qui n'a plus rien à voir avec le réel, avec cet être humain d'âme de de chair dont il sait si bien pourtant décrire les tourments, les contradictions.. peut-être pas le meilleur de la saga Rougon-Macquart, avec néanmoins quelques passages fulgurants et d'une grande poésie lyrique, et toujours cette sensualité qui sue par tout les pores de se prosateur exceptionnel. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Emile Zola Mar 24 Avr 2012 - 15:58 | |
| Germinal (1885) La crise économique, la misère, les grèves, les mines… Abordant des sujets a priori lourds, qui nécessitent une entière disposition de l’esprit, ce Germinal fait craindre de retrouver le désespoir d’une situation qui ressemble, à certains égards, à celle d’aujourd’hui. Ajoutons à cela un discours politique et social qui nous paraîtra encore plus obscur que celui que l’on entend déjà au quotidien, du fait d’un ancrage fort dans un passé qui nécessite d’être contextualisé, et l’appréhension est à son comble. La barrière temporelle peut effrayer, à juste cause. A cette première crainte vient s’ajouter le fait que Germinalest le 13e roman de la série des Rougon-Macquart, écrite par Zola entre 1871 et 1893. Je ne le savais pas avant d’entamer ma lecture, mais je me suis rendue compte assez rapidement que je m’embarquais dans un milieu dans lequel les personnages avaient déjà pris leurs aises depuis un petit moment… L’arbre généalogique des Rougon-Macquart est dense, et il ne faut pas sauter trois lignes des premiers chapitres sous peine de perdre le fil des liens qui unissent (ou séparent, d’ailleurs, le plus souvent) les familles et les individus. A condition de tolérer cette impression première d’être enseveli sous un flot de données civiles, Germinal constitue une lecture autonome, au même titre, peut-être, que les autres romans de la série. Berthold Mahn Dans Germinal, le point de départ est constitué par Etienne Lantier. Parce qu’il se retrouve au chômage, il décide de partir dans le nord de la France. Là-bas, il se fait embaucher dans les mines de Montsou. La mécanique est huilée, mais les conditions de travail sont réputées pour être effroyables. Pas assez, toutefois, pour y mourir, ce qui est peut-être le pire. On se contente d’y agoniser, parfois jusqu’à un âge très avancé, alors que la vieillesse frappe à peine la quarantaine atteinte. En dehors du travail aux mines, Etienne fait la connaissance de la famille des Maheu. Il s’éprend de la jeune fille, Catherine, brutalisée au travail mais aussi dans la vie privée (si tant est que cette notion ait un sens dans le contexte) par Chaval, un époux brutal et manipulateur. Pour ne pas semer la discorde dans la vie et l’esprit de Catherine, Etienne se fait discret sur ses sentiments, et la vie continue, jusqu’au jour où la Compagnie des Mines décrète une baisse de salaire... Vilaine bête qui vient saboter le rouage d’un système mis en place et accepté depuis longtemps, Etienne fait prendre conscience aux ouvriers de l’injustice de la situation. Pour lutter contre, il unit les exploités et les pousse à faire la grève, leur transmettant par là le germe (nous y venons…) de son rêve d’une société qui reconnaisse enfin les droits primordiaux des travailleurs. Le seul espoir, c’est celui-ci. Les ouvriers qui suivent le mouvement, enthousiastes à leurs débuts, ne restent pas dupes très longtemps des illusions que nourrit Etienne. Ils déchantent rapidement, réalisant que la grève ne mène à rien. S’ils continuent toutefois à la mener jusqu’à ce que la situation devienne vraiment catastrophique, ce sont pour les mêmes raisons qui les avaient jusque là forcés à l’immobilisme et à l’esclavage. La grève, au lieu de permettre aux ouvriers d’accéder à un statut plus digne, détruit leurs dernières forces. Après Etienne, le paysage n’est plus qu’un vaste champ d’os… Aucune nouvelle disposition n’aura été prise par le patronat pour améliorer le sort de ses ouvriers. Toutefois, derrière cet apparent immobilisme, les mentalités de tous, exploitants comme exploités, ne pourront plus se défaire des idées qu’Etienne aura essayé de mettre en place. Pas très ragoûtante cette histoire ? Elle laisse craindre les pires développements théoriques sur des sujets politiques et sociaux dans lesquels on craint de s’étouffer. D’ailleurs, Zola lui-même semblait parfois avoir du mal à se retrouver parmi ses références (une ou deux confusions de théories politiques dans le roman) mais son talent consiste à démontrer son point de vue personnel en l’élaborant sur toute la longueur du roman, de façon à ce qu’il apparaisse en filigrane derrière toute la structure du récit. Aucune allusion sociale ou politique de l’écrivain ne sera directement faite dans le texte, mis à part lorsqu’elles seront placées naturellement dans le discours des personnages. Grâce à cet ensemble de propos fictifs, de situations et de caractères, le point de vue de Zola se retrouve totalement synthétisé à la fin de la lecture de Germinal sans qu’il n’ait jamais eu besoin de partir dans des développements théoriques alambiqués. Emile Zola Place nous est donc laissée libre pour le déploiement d’une écriture singulière qui s’attarde à décrire les conséquences sociales de la crise économique. Loin d’une froideur théorique, tout est organique chez Zola : la mine de Montsou, monstre avide, engloutit les hommes sans prendre le temps de les digérer. Ceux-ci sont recrachés, abasourdis, le corps vidé de toute matière leur permettant de penser. Leur carrière se devine sous les séquelles gardées par leur corps suite au travail éreintant. La seule joie, le seul étourdissement, sont fournis par la copulation frénétique qui n’a d’autant plus rien à voir avec le plaisir qu’elle perpétue au contraire le crime d’une vie misérable, faisant voir le jour à de nouveaux futurs mendiants qui se lamenteront toute une vie pour pichenette. L’intérêt d’une écriture aussi organique est de rendre la thèse politique et sociale plus réaliste. Trop souvent coupée de cette réalité primaire, on aurait pu craindre qu’elle ne s’incarne sous des propos froids et distants. Dans Germinal, au contraire, elle se rapproche de la vie des hommes-bestiaux de Montsou. Tout est brutalité et cruauté parmi les pauvres, tandis que les propriétaires se laissent dériver au gré des toiles délicates et veloutées des fauteuils de leurs grands salons. Au moins, les mineurs, à travers leur grève, parviendront-ils à semer leurs propres terreurs dans les vies minutieusement réglées de leurs dirigeants. Le germe, encore et toujours… Malgré cette propagation des sentiments, Zola s’attarde peu sur la psychologie de ses personnages. Etienne et Catherine échappent, dans une certaine mesure, à ce jugement, mais les autres personnages du livre ne se décrivent pas par la puissance de leurs doutes ou de leurs affres existentiels. Normal : ils ont d’autres chats à fouetter. Pris dans le mouvement politique, ils se distinguent en actes et en paroles, et cette description suffit à faire d’eux des personnages cohérents, éloignés de tout stéréotype. D’une austérité formelle, Germinal ne se laisse pas aborder facilement. Impression plutôt injustifiée. En effet, si Zola s’attarde peu sur l’individu, s’il livre souvent un point de vue distancié pas toujours évident à suivre pour le lecteur d’aujourd’hui, il parvient toutefois à animer son récit d’une écriture vivante et singulière. Doué aussi pour retranscrire l’atmosphère pouilleuse des mines de Montsou, entre mort et renouvellement infini des générations, Zola bâtit au fil des pages la description d’un système vorace qui survit par la destruction modérée de ses composants. L’horreur surgit d’un univers purement pragmatique. Ainsi, Germinal convainc par la force de ses idées et charme par la description d’un monde dont le réalisme si terre-à-terre finit par prendre des allures de conte macabre. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Emile Zola Mar 24 Avr 2012 - 16:19 | |
| Beaucoup de passages descriptifs dans ce texte, et ils sont d'une grande beauté. C'est démesuré, monstrueux... Toute cette industrie a proprement l'air vivante, mais vivante à la manière d'un monstre : - Citation :
- Maintenant, Etienne dominait le pays entier. Les ténèbres demeuraient profondes, mais la main du vieillard les avait comme emplies de grandes misères, que le jeune homme, inconsciemment, sentait à cette heure autour de lui, partout, dans l’étendue sans bornes. N’était-ce pas un cri de famine que roulait le vent de mars, au travers de cette campagne nue ? Les rafales s’étaient enragées, elles semblaient apporter la mort du travail, une disette qui tuerait beaucoup d’hommes. Et, les yeux errants, il s’efforçait de percer les ombres, tourmenté du désir et de la peur de voir.
- Citation :
- Tout s’anéantissait au fond de l’inconnu des nuits obscures, il n’apercevait, très loin, que les hauts fourneaux et les fours à coke. Ceux-ci, des batteries de cent cheminées plantées obliquement, alignaient des rampes de flammes rouges ; tandis que les deux tours, plus à gauche, brûlaient toutes bleues en plein ciel, comme des torches géantes. C’était d’une tristesse d’incendie, il n’y avait d’autres levers d’astres, à l’horizon menaçant, que ces feux nocturnes des pays de la houille et du fer.
- Citation :
- A chaque bourrasque, le vent paraissait grandir, comme s’il eût soufflé d’un horizon sans cesse élargi. Aucune aube ne blanchissait dans le ciel mort, les hauts fourneaux seuls flambaient, ainsi que les fours à coke, ensanglantant les ténèbres, sans en éclairer l’inconnu. Et le Voreux, au fond de son trou, avec son tassement de bête méchante, s’écrasait davantage, respirait d’une haleine plus grosse et plus longue, l’air gêné par sa digestion pénible de chair humaine.
Cette description du corps humain détruit par la misère est tout aussi monstrueuse ... - Citation :
- Il fallut qu’elle lui montrât à écarter les jambes, à s’arc-bouter les pieds contre les bois, des deux côtés de la galerie, pour se donner des points d’appui solides. Le corps devait être penché, les bras raidis, de façon à pousser de tous les muscles, des épaules et des hanches. Pendant un voyage, il la suivit, la regarda filer, la croupe tendue, les poings si bas, qu’elle semblait trotter à quatre pattes, ainsi qu’une de ces bêtes naines qui travaillent dans les cirques. Elle suait, haletait, craquait des jointures, mais sans une plainte, avec l’indifférence de l’habitude, comme si la commune misère était pour tous de vivre ainsi ployé. Et il parvenait pas à en faire autant, ses souliers le gênaient, son corps se brisait, à marcher de la sorte, la tête basse.
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| | | touti Main aguerrie
Messages : 589 Inscription le : 07/08/2011 Age : 51 Localisation : Nancy
| Sujet: Re: Emile Zola Dim 8 Juil 2012 - 10:03 | |
| La bête humaine, l'assommoir, Gervaise .... ces titres lus dans ma jeunesse à l'époque du lycée sont bien loin dans ma mémoire, j'en garde un bon souvenir et un jour je m'y replongerais sûrement | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Emile Zola Lun 6 Aoû 2012 - 22:22 | |
| C'est finalement presque un malentendu cette histoire de naturalisme chez Zola. Parce qu'il le dépasse largement en cherchant une dimension quasi mythique et même allégorique, parfois poétique. Et il se fait peintre aussi régulièrement dans ses descriptions. Il est multi-facettes. C'est dans L’œuvre qu'il en parle le mieux puisque c'est le plus autobiographique. | |
| | | Harelde Zen littéraire
Messages : 6465 Inscription le : 28/04/2010 Age : 49 Localisation : Yvelines
| Sujet: Re: Emile Zola Lun 14 Jan 2013 - 11:23 | |
| La fortune des Rougon
Plassans, dans le Sud de la France. Petite ville de province de dix milles âmes, berceau des Rougon-Macquart, dont Aix-en-Provence servi de modèle.
Zola débute par l’histoire des fondateurs dynastiques de la saga, revient loin en arrière jusqu’au soir du XVIIIe siècle. L’auteur évoque le mariage d’Adélaïde Fouque avec Rougon (dont Pierre naquit), puis une fois veuve sa liaison avec le braconnier Macquart (engendrant Ursule puis Antoine), sa folie de femme dépravée s’affichant ouvertement avec son amant hors du sacrement divin. Les vains efforts de Pierre Rougon (seul fils légitime) et de Félicité son épouse pour faire fortune dans le commerce de l’olive. Zola présente ensuite au lecteur la troisième génération avec les trois fils du couple : Eugène qui attend son heure et qu’on n’appelle pas encore Excellence, Aristide l’arriviste qui n’a pas encore mis sur pied la Banque Universelle, qui ne se fait pas encore appeler Saccard mais qui retourne déjà sa veste selon la direction du vent, Pascal le scientifique qui ne se passionne que pour ses études et sa profession de médecin.
On retrouve des personnages âpres au gain chers à Zola. Des opportunistes de la pire espèce qui ne s’embarrassent pas de scrupules pour parvenir à leurs fins. D’intrigues en trahisons, le lecteur assiste au coup d’état du 2 décembre 1851 (à la date anniversaire de 1802) et aux dramatiques évènements qui en ont directement découlés : soulèvement de la Provence, armée d’insurgés bien décidés à en découdre pour rétablir leur chère République. Soldats, violente répression, bataille, massacres et règlements de compte. Et mesquineries, vilénies des Rougon qui à l’instar du Second Empire se construisirent dans le sang des leurs.
Livre fondateur de la série dans lequel on retrouve de nombreux personnages que le lecteur que je suis a déjà croisé dans les tomes suivants : Adélaïde Fouque, la première de la dynastie, Pierre Rougon qui donne naissance aux branches des Rougon et des Rougon-Saccard, Ursule et Antoine Macquart qui vont initier les Macquart, Mouret, et Lantier.
Un livre essentiel pour bien comprendre la suite de cette magistrale saga. Le livre introductif qui pose les personnages et décrit les liens les unissant. Il n’est certes pas indispensable de lire ce premier tome pour apprécier les suivants, mais la Fortune des Rougon donne au lecteur une vision d’ensemble qui améliore la compréhension des livres suivants et en augmente encore l’intérêt. Et donne l’envie de tous les relire dans l’ordre.
Une révélation !
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| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Emile Zola Lun 14 Jan 2013 - 22:47 | |
| Tu as décidé de lire la série chronologiquement ? | |
| | | Harelde Zen littéraire
Messages : 6465 Inscription le : 28/04/2010 Age : 49 Localisation : Yvelines
| Sujet: Re: Emile Zola Mar 15 Jan 2013 - 9:23 | |
| - colimasson a écrit:
- Tu as décidé de lire la série chronologiquement ?
Non ! J'en ai déjà lu un peu plus de la moitié. Et tout à fait dans le désordre. Je pense qu'on peut lire chaque tome indépendamment des autres? Seul le premier me semble réellement important : mieux vaut commencer pas celui-ci quand on a jamais lu Zola (ce qui ne doit pas être courant tout de même). Je suis très heureux d'avoir découvert cette introduction aux Rougon-Macquart. Dommage d'avoir attendu aussi longtemps. | |
| | | krys Sage de la littérature
Messages : 2093 Inscription le : 06/09/2009 Age : 65 Localisation : sud ouest
| Sujet: Re: Emile Zola Mar 15 Jan 2013 - 9:52 | |
| Plein de Zola à découvrir ! Bonne lecture ! | |
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| Sujet: Re: Emile Zola | |
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| | | | Emile Zola | |
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