Michel Hazanavicius

à l'occasion d'une sortie amicale j'ai vu : des pubs qui font peur, une bande annonce à mourir de rire pour un truc avec tom hanks et stellan skarsgad qui a l'air d'avoir pris 80 ans dans les 15 dernières années... et oss117 machin truc Rio...

quand j'aime bien je commence avec ce que j'aime pas, je vais donc faire l'inverse, commencer par les qualités... dans le genre image "qui fait vieux" c'est vachement plus réussi que le remake du deuxième souffle (c'est devenu un point de repère celui-là ), il y a des jolis voitures et des "jolies filles" (court ou peu vêtues)... pas de quoi faire un film... ou une comédie. on a assez vite (3 minutes ?) l'impression que le principal ressort comique du film est l'expression faciale de Jean Dujardin, expression... unique. Dans le reste des tentatives d'humour on trouve dans le désordre : beaucoup de scènes où les personnages rigolent (ça doit être supposé communicatif), des jeux de mots moisis (1/2 sourire à la 1/2 heure), des blagues "wahou super deuxième degré" sur les femmes, les chinois, les juifs... redondant, lourd et fatigant... (pourtant c'est pas "forcément pas drôle", Torrente c'est marrant comme film), une scène de catch (un des trucs les plus réussis)... et c'est a peu près tout.

poussif, et, pire que pas drôle, la sensation d'humour automatique et très convenu, genre "humour décomplexé, libéré, socialement libre et fun" et horriblement normé (les improbables blagues politiques du film laissent songeur). En râlant jusqu'au bout on peut sortir les grands mots : mono-forme, pensée unique... (ouais les productions d'entreprises qui font aussi de l'information : canal+, m6... )

c'est quand qu'on arrête enfin de faire de film ?

ah. et y a Pierre Bellemare aussi.

youpi. hein ?

ouais.

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animal a écrit:

[...]l'impression que le principal ressort comique du film est l'expression faciale de Jean Dujardin, expression... unique.

C'était un des gros points noirs pour moi du premier vu récemment : il fait toujours les mêmes gueules de sourcils qui font des tortillons dans tous les sens...

Queenie a écrit:

animal a écrit:

[...]l'impression que le principal ressort comique du film est l'expression faciale de Jean Dujardin, expression... unique.

C'était un des gros points noirs pour moi du premier vu récemment : il fait toujours les mêmes gueules de sourcils qui font des tortillons dans tous les sens...

Il semble toujours jouer toujours le même rôle...

Ce n'est pas comme Cécile de France qui se métamorphose et a une pallette de jeu bien plus complète...Je compte aller la voir dans Soeur Sourire...

je suis allé ou j'ai été voir OSS117. Je me suis bien marrer avec toutes ces conneries de caricatures, ce deuxième degré, ces scènes de parodies et Dujardin est impec dans le rôle de Hubert Bonisseur de la Bath.

The Artist


Exercice de style brillant et parfaitement mis en musique (avec en bonus "Estancia" de Ginastera et "Love Theme" de Bernard Hermann). Acteurs impeccables. Histoire totalement prévisible du début à la fin mais enrichie par plein de petits détails qui font mouche. Huggy le chien est épatant. Références assumées au cinéma d'antan avec cette excellente idée finale que je ne révèle pas mais qui est une dernière pirouette intelligente. J'ai passé un bon moment et les gens applaudissent à la fin. Pas grand chose à ajouter. Il a les qualités et les limites de son projet. Du beau boulot.

The Artist (Michel Hazanavicius)

Pas de surprises de la part d'Hazanavicius...on touche parfois aux limites de l'hommage et de la réappropriation, mais la proposition apporte une légèreté que l'on a plaisir à savourer. La clarté de la photographie incarne cette immersion, et les acteurs se fondent dans leurs personnages et leur représentation. Jean Dujardin offre l'excès et l'expressivité de ses traits, tandis que Bérénice Béjo séduit par son charme et sa fraîcheur. Sans oublier James Cromwell, John Goodman, et le chien en tant que véritable fil conducteur.
The Artist vit grâce à son apparente naïveté, son goût pour le rêve et l'illusion. C'est ce qui permet à Hazanavicius de ne pas figer sa mise en scène : le rythme se doit d'être virevoltant, d'exulter avec ce silence qui devient rayonnant et indispensable.
Certaines péripéties du scénario peuvent sembler redondantes, et la trame apparait logiquement attendue car construite sur des références. Mais le film remplit quasiment toujours son contrat en évitant les sorties de route.

Marko a écrit:

The Artist
Exercice de style brillant et parfaitement mis en musique (avec en bonus "Estancia" de Ginastera et "Love Theme" de Bernard Hermann). Acteurs impeccables. Histoire totalement prévisible du début à la fin mais enrichie par plein de petits détails qui font mouche. Huggy le chien est épatant. Références assumées au cinéma d'antan avec cette excellente idée finale que je ne révèle pas mais qui est une dernière pirouette intelligente. J'ai passé un bon moment et les gens applaudissent à la fin. Pas grand chose à ajouter. Il a les qualités et les limites de son projet. Du beau boulot.

En 2007, le cinéaste australien Rolf de Heer a tourné un film muet en noir et blanc (Dr. Plonk), véritable hommage au burlesque des années Keaton/Chaplin. Résultat plus que probant sur le plan artistique et ... un immense flop au box office. Il ne faudrait donc pas croire que The Artist était un pari gagné d'avance. On imagine la tête des producteurs et des financiers devant les desseins de Michel Hazanavicus. A l'époque de la 3D, des BO assourdissantes et des Blockbusters virils, c'est quand même un projet culotté. L'idée de génie, si l'on peut dire, c'est de faire un film muet sur l'incapacité d'un acteur de passer du muet, justement, au parlant. Le sujet a été plusieurs fois traité, évidemment (Chantons sous la pluie, Boulevard du crépuscule) mais, et c'est là que se situe la différence, dans des films parlants ! Scénario simple, basique même, mais efficace, la déchéance d'un comédien alors que son amie de coeur triomphe en parallèle (Une étoile est née, of course). Un mélodrame donc, surtout pas un pastiche, avec une mise en scène moderne émaillée d'effets visuels d'antan et une interprétation qui se doit de rappeler la gestuelle et les mimiques des vieux films, tout en parlant au spectateur d'aujourd'hui. Sur ce plan-là, totale réussite : autant que Dujardin, en quasi clone de Douglas Fairbanks, Bérénice Bejo seduit en composant un personnage original entre la vamp, la femme libérée et l'ingénue. Fortiche ! Le petit plus est dévolu à Uggy, en chien savant, tellement irrésistible qu'il mériterait un Dogscar ou, au moins, un royal câlin. Malgré un flottement en son milieu - le déclin de l'acteur est trop languissant - The Artist est convaincant et euphorisant dans son final. Un succès populaire à venir ? Ce serait la moindre des choses.

J'ai vu The Artist hier et j'ai beaucoup aimé. C'est très intelligent sur le fond. La mise en scène et la photographie sont superbes. C'est avant tout un hommage au cinéma: cela commence d'ailleurs dans une salle de cinéma et finit sur un plateau de tournage. Les clins d'oeil cinéphiliques abondent et s'intégrent naturellement à l'histoire (Murnau, Welles, Chaplin.......). L'utilisation qui est faite de la musique (des hommages là aussi) est tout simplement brillant.

The Artist

rejet total, viscéral pour ce film qui n'a fait surgir chez moi qu'un ennui poignant. L'histoire est complètement banale, inintéressante et téléphonée. Les acteurs en font des tonnes, la réalisation millimétrée est impeccablement sans surprise. Pas d'argument défendu, vide d'idées. Je me demande à quoi sert un film muet en noir et blanc aujourd'hui, s'il ne fait que redire et mal ce qui a déjà été dit et bien dans les belles années du muet...

Comme un « Sunset Boulevard » lifté à la française, « The Artist » s'impose royalement dans la description d'un cinéma muet qui pousse son dernier cri. Muet, c'est bien le mot qu'il faut employer, mais pour décrire le spectateur tant cette prouesse artistique nous laisse sans voix.

A mi-chemin entre l'Exercice de Style et la Comédie, « The Artist » est un film sur le Cinéma en général, sans prétention aucune et surtout très drôle. Faisant la part belle à Jean Dujardin (épatant), le film se présente comme une série de sketchs liés les uns aux autres et portant sur les différentes facettes du grand écran. Nul besoin d'avoir une Culture Béton en Cinéma pour apprécier ce James Bond de la caméra. Le réalisateur joue avec la Parole, visuelle ou auditive, et accumule les scènes réussies grâce à un Jean Dujardin de plus en plus convaincant au fil du film.

« The Artist », c'est un peu comme une gestation dans un ventre transparent durant laquelle on ne suivrait les évènements que par la vue, attendant sans impatience une sortie propice à la naissance du son. Car c'est à un véritable accouchement du cinéma parlant que l'on assiste, la scène sans son ni musique vers la fin du film étant la première inspiration du cinéma parlant qui s'apprête à plonger dans une cacophonie artistique maîtrisée.

Bref, « The Artist » est une réussite indéniable. Que ce soit la prouesse artistique de Jean Dujardin ou les clins d'œil de Michel Hazanavicius adressés au Cinéma, le film ne présente aucun défaut et aborde tout ce que le cinéma doit comporter pour pouvoir perdurer jusqu'à la fin des Temps, à savoir: l'acceptation de la modernité, le devoir de mémoire, le divertissement ou encore la recherche expérimentale.

J’ai adoré The artist, film joyeux, léger, parfait. Le caractère téléphoné de l’histoire est un atout à lui tout seul, l’absence de message est un plus quand il accompagne un humour distingué et intelligent… Je ne reviens ni sur les acteurs , ni sur le petit chien, qui sont éblouissants de bout en bout, ni sur la mise en scène qui est parfaitement contrôlée et nous réserve quelques moments ébouriffants, ni sur la musique qui vous emporte…
Un plaisir qui n’a pas un pouce de cérébral mais que j’ai croqué à pleines dents, partagée entre le rire et l’émotion ! Je me suis retrouvée à la fin comme au cirque quand j’étais petite : déjà fini !?!?!?

Et dire que je ne l'ai toujours pas vu!...Je le fais toujours passer après, après un autre film que je choisis finalement...

Je suis enfin allée voir The artist lundi dernier...Après l'abondance des récompenses, je me suis dit que je devais y aller...Je crois que c'est Jean Dujardin qui me freinait. Je ne suis pas fan du tout...

Alors bilan?...
Je trouve que c'est surtout le réalisateur qui mérite autant de reconnaissance pour son film...Une idée de génie et une image tout de même fort belle.
Après, je n'ai ressenti aucune émotion autre qu'esthétique.
Jean Dujardin?...Je ne peux pas m'empêcher de ne voir que Jean Dujardin faisant du Jean Dujardin...Ah si...il fait aussi des claquettes!...Mais bon, il est parfait pour ce rôle...
J'ai cependant préféré l'interprétation de la touchante, pétillante, délicieuse Bérénice Béjo.

"The artist", une drôle d'impression...

J'étais allé le voir une première fois dès sa sortie, et j'avais une impression mitigée - brillant dans sa première partie, longuet à partir de la déchéance de l'acteur (juste après le cauchemar sonore de Dujardin - scène mémorable !)

Après son succès aux Césars et aux Oscars, mon père, qui était à Paris le week-end dernier, a voulu le voir. Je l'ai donc accompagné et là, changement total, conquis de bout en bout. Dujardin est exceptionnel en acteur cabotin et orgueilleux, figé sur sa gloire passée, et Bérénice Béjo (qui, ne serait-ce que par sa prestation désarmante et spontanée lorsqu'elle a reçu le César, le méritait) sur qui je ne reviendrais pas, d'autres parfumés l'ont parfaitement décrite avant, époustouflante. Même cette seconde partie qui m'avait ennuyée est passée sans problème, et m'a parue indispensable. J'ai dû voir le film autrement. A croire que le jour où on voit un spectacle, un film, influe sur la critique qu'on va en faire.

Exini a écrit:

A croire que le jour où on voit un spectacle, un film, influe sur la critique qu'on va en faire.

De cela je suis persuadée, de même que la lecture d'un livre...C'est ou ce n'est pas le bon moment...