Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Romeo Castellucci

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coline
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MessageSujet: Re: Romeo Castellucci   Rom�o Castellucci - Romeo Castellucci - Page 3 EmptyLun 30 Juil 2012 - 10:26

Marko a écrit:
coline a écrit:
Je resterai marquée par tout ce que j'ai ressenti à l'extrême et qui m'habite encore...La beauté, la pureté et la violence inouïes de ce spectacle.
c'est vrai que Castellucci monte tout ce qui fait la force de la tragédie à un dégré d'intensité inégalé. On passe par toutes les émotions et visuellement c'est un ensorcellement. On dirait des tragédies antiques qui seraient recréées par des entités extra-terrestres dans un monde futuriste. Un peu comme la séquence de la chambre à la fin de 2001. C'est archaïque et profondément novateur. Il fait de chaque spectacle une expérience d'une très grande intensité sensorielle, esthétique et métaphysique. Il me ferait presque trouver le théâtre supérieur au cinema par cette immersion et cette proximité qui nous impliquent totalement.

Une expérience sensorielle, c'est vraiment ce qui se vit lors d'un spectacle de Roméo Castellucci qui pratique un théâtre d'un genre qui n'appartient qu'à lui et qu'il maîtrise à la perfection, nous laissant sidérés....Pour combien de temps?...Je ne sais pas...Depuis mardi dernier, je ne peux m'empêcher de repenser à ce spectacle et de le "ressentir" à nouveau, version plus douce...Je l'aime de plus en plus...
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MessageSujet: Re: Romeo Castellucci   Rom�o Castellucci - Romeo Castellucci - Page 3 EmptyJeu 2 Aoû 2012 - 13:13

Une rencontre audio entre Castellucci et le public après le spectacle. Ses commentaires sont très éclairants. Je ne me lasse pas de le lire et de l'écouter.

Castellucci/Four Seasons Restaurant

J'espère que d'autres parfumés feront un jour l'expérience de ses spectacles. C'est un créateur parmi les plus inspirés de notre époque, toutes catégories artistiques confondues.

Et ce qui est étrange c'est que dans les images vidéos visibles du spectacle la séquence du nuage qui se dilate dans l'espace est remplacée par un corps nu de femme qui semble perdue dans le néant et se masque le visage. On ne la devine que par flashs au moment des effets stroboscopiques. Il fait souvent évoluer ses spectacles au fur et à mesure des représentations. J'aime cette idée d'une substance théâtrale vivante et mouvante au fil du temps.

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MessageSujet: Re: Romeo Castellucci   Rom�o Castellucci - Romeo Castellucci - Page 3 EmptyJeu 2 Aoû 2012 - 23:47

Marko a écrit:
Une rencontre audio entre Castellucci et le public après le spectacle. Ses commentaires sont très éclairants. Je ne me lasse pas de le lire et de l'écouter.

Castellucci/Four Seasons Restaurant


Et ici une conférence de presse.

Pour l'instant, ces liens ne doivent intéresser que nous... Very Happy
Mais d'autres Parfumés pourront peut-être voir ce spectacle en tournée?
En tournée de septembre 2012 à avril 2013 à Belgrade, Berlin, Maillon – Strasbourg, Scène nationale de Poitiers, Comédie de Reims, Théâtre de la ville – Paris, CDN de Valence.

Commentaire sur Inferno qui me semble valable aussi pour The four seasons's restaurant:
Marko a écrit:

Le spectateur idéal, selon Romeo Castellucci, serait celui "qui ne connaît pas (son) travail, qui peut-être ne connaît même pas le théâtre, un spectateur qui entrerait dans la salle par hasard."
[...]
pour Romeo Castellucci "ce qui compte c'est le chemin que fait l'oeuvre en moi. Je suis regardé par l'oeuvre et pas le contraire. Si cela est vrai, alors le problème de la compréhension est un faux problème."* A défaut de pouvoir assister à un spectacle de Castellucci vierge de toute expérience théâtrale, alors il est certainement recommandé d'être prévenu et surtout, de ne pas chercher à COMPRENDRE.

Source Fluctuat.net
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MessageSujet: Re: Romeo Castellucci   Rom�o Castellucci - Romeo Castellucci - Page 3 EmptyVen 3 Aoû 2012 - 17:21

coline a écrit:

Commentaire sur Inferno qui me semble valable aussi pour The four seasons's restaurant:
Marko a écrit:

Le spectateur idéal, selon Romeo Castellucci, serait celui "qui ne connaît pas (son) travail, qui peut-être ne connaît même pas le théâtre, un spectateur qui entrerait dans la salle par hasard."
[...]
pour Romeo Castellucci "ce qui compte c'est le chemin que fait l'oeuvre en moi. Je suis regardé par l'oeuvre et pas le contraire. Si cela est vrai, alors le problème de la compréhension est un faux problème."* A défaut de pouvoir assister à un spectacle de Castellucci vierge de toute expérience théâtrale, alors il est certainement recommandé d'être prévenu et surtout, de ne pas chercher à COMPRENDRE.

Source Fluctuat.net

Je suis d'accord et pas d'accord en même temps avec cette idée...

Castellucci fait partie de ces créateurs, comme David Lynch ou quelques autres, qui proposent des expériences sensorielles s'adressant a priori davantage à l'inconscient et aux sens qu'à la raison, même si la pensée n'en est évidemment pas exclue, bien au contraire. Ils sont comme des magiciens qui ne veulent pas révéler leurs trucs pour mieux entretenir le mystère et permettre à chacun d'investir leur univers en fonction de son parcours personnel, ses références culturelles, son imaginaire. Au risque d'ailleurs de susciter le rejet car beaucoup de gens n'acceptent pas d'être perdus et de ne pas "comprendre". Ils disent "On comprend rien donc c'est nul et prétentieux..." Castellucci est pour moi une sorte de chaman ou de sorcier (comme Apichatpong d'ailleurs) qui nous invite à de singuliers et puissants rituels pour nous ouvrir les portes vers un mystère qu'on considérera comme sacré, esthétique ou métaphysique en fonction de sa sensibilité. Il nous immerge dans un bain de sensations extrêmement physiques (sonores, visuelles, parfois olfactives et même cénesthésiques puisqu'on ressent des vibrations à travers le corps) pour provoquer des émotions très contrastées. Inquiétude, malaise, ennui parfois (il le revendique dans la scène théâtrale de Four Seasons), émerveillement, étonnement, jusqu'à la sérénité et la transe au travers de parcours qui tendent vers une forme de catharsis. Vivre un spectacle de Castellucci c'est s'apprêter à être aspiré dans une spirale sidérante et hypnotique. Mais tout ça n'est pas uniquement un tour de passe passe et il véhicule évidemment à travers cette expérience une pensée qui explore certaines idées sur l'image et la représentation, sur les archétypes et la culture. Il invente un nouveau langage tout en se nourrissant de l'héritage du passé (comme l'art ou la musique contemporains). Son collectif La Sociétas Rafaello Sanzio s'intéresse à tous les champs du savoir humain et les incorpore de façon novatrice dans ses spectacles. J'ai été impressionné en écoutant cet enregistrement audio de voir à quel point tout ce que j'ai ressenti durant le spectacle a été voulu et élaboré de façon extrêmement précise. Il a réponse à toutes les hésitations ou questionnements. C'est presque effrayant. Mais il ne révèle pas tout.

Donc ressentir plutôt que comprendre bien sûr mais je fais le choix de vouloir décupler mon plaisir en tentant de décrypter ce qui se cache derrière ces impressions morcelées. Parce qu'une fois passée la sidération on est hanté par ce qu'on vient de vivre et qui réveille mille choses en nous. Rares sont les oeuvres qui ont cette capacité. Et c'est là que commence le processus d'analyse qui fait monter d'un cran le plaisir. Parce que deviner certains symboles ou thèmes de l'oeuvre procure une grande excitation. Non seulement on a vibré mais on commence à entrevoir un sens et une continuité. Et puis on l'écoute et il nous donne d'autres pistes. Les spectateurs eux-mêmes lancent des idées dont certaines interpellent (cette idée par exemple que le portrait de cette jeune femme à la fin pourrait être Ste Véronique). Il reste toujours une part d'ombre et d'invisible puisque Castellucci n'est pas seulement omniscient et qu'il peut laisser son propre imaginaire lui échapper et prendre forme. Il modifie d'ailleurs certaines scènes d'une représentation à l'autre.

Tout ce travail de concentration pour chercher en soi des clés puis de recherche pour enrichir ce cheminement permet d'avancer dans la compréhension de ce nouveau langage et donc de mieux suivre la pensée de l'artiste. Regarder une toile de Rothko ne peut pas se limiter à dire qu'il y a 2 couleurs qui s'affrontent et que la contempler nous fait du bien. Rothko veut nous montrer un chemin et on a besoin de quelques clés pour mieux apprécier et jouir de ce qu'il nous offre. Lorsqu'on touche sans l'atteindre vraiment le mystère l'expérience n'en est que plus intense.

Ecouter cette rencontre audio est un bonheur tellement il ouvre de pistes et donne une dimension au spectacle encore plus grande. Peut-être qu'en le revoyant la magie sera en partie dissipée mais ça n'a pas d'importance parce que ce qui aura été vécu continuera à nous accompagner pour longtemps. Jusqu'au prochain spectacle qui posera de nouvelles énigmes! Mais entre temps on aura progressé et on sera d'autant plus prêts à recevoir. Et on ne comprendra jamais tout quoi qu'il en soit car le propre de ce langage théâtral si singulier est d'être non verbal. La parole ne peut le révéler dans son entier et l'expérience reste de toute façon en partie indicible. Si c'est pas un truc mystique ça! rire
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MessageSujet: Re: Romeo Castellucci   Rom�o Castellucci - Romeo Castellucci - Page 3 EmptyVen 3 Aoû 2012 - 17:49

coline a écrit:

Mais d'autres Parfumés pourront peut-être voir ce spectacle en tournée?
En tournée de septembre 2012 à avril 2013 à Belgrade, Berlin, Maillon – Strasbourg, Scène nationale de Poitiers, Comédie de Reims, Théâtre de la ville – Paris, CDN de Valence.

Bonne nouvelle! Je n'avais pas trouvé ces informations. Il ne reviendra pas à Lille mais Reims et Paris (en avril) c'est faisable. Et si on faisait une mini rencontre pour aller le voir? Un visionnage en commun Very Happy

J'ai vu que Chéreau adaptait Coma de Guyotat au même théâtre de la ville en septembre... Bien tentant tout ça!
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MessageSujet: Re: Romeo Castellucci   Rom�o Castellucci - Romeo Castellucci - Page 3 EmptyVen 3 Aoû 2012 - 19:28

Marko a écrit:
coline a écrit:

Mais d'autres Parfumés pourront peut-être voir ce spectacle en tournée?
En tournée de septembre 2012 à avril 2013 à Belgrade, Berlin, Maillon – Strasbourg, Scène nationale de Poitiers, Comédie de Reims, Théâtre de la ville – Paris, CDN de Valence.

Bonne nouvelle! Je n'avais pas trouvé ces informations. Il ne reviendra pas à Lille mais Reims et Paris (en avril) c'est faisable. Et si on faisait une mini rencontre pour aller le voir? Un visionnage en commun Very Happy

J'ai vu que Chéreau adaptait Coma de Guyotat au même théâtre de la ville en septembre... Bien tentant tout ça!

Pourquoi pas, car votre enthousiasme m'intrigue
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MessageSujet: Re: Romeo Castellucci   Rom�o Castellucci - Romeo Castellucci - Page 3 EmptyVen 3 Aoû 2012 - 21:39

mimi54 a écrit:
Pourquoi pas, car votre enthousiasme m'intrigue
Je serais très curieux de la façon dont chacun d'entre vous investirait ou pas son univers. J'ai un bon souvenir de la rencontre parfumée à Lille où on avait vu la pièce de Thomas Bernhard " Minetti". J'aime beaucoup confronter les impressions de chacun pour avoir autant d'éclairages sur une œuvre.
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MessageSujet: Re: Romeo Castellucci   Rom�o Castellucci - Romeo Castellucci - Page 3 EmptySam 4 Aoû 2012 - 20:20

Marko a écrit:
coline a écrit:

Commentaire sur Inferno qui me semble valable aussi pour The four seasons's restaurant:
Marko a écrit:

Le spectateur idéal, selon Romeo Castellucci, serait celui "qui ne connaît pas (son) travail, qui peut-être ne connaît même pas le théâtre, un spectateur qui entrerait dans la salle par hasard."
[...]
pour Romeo Castellucci "ce qui compte c'est le chemin que fait l'oeuvre en moi. Je suis regardé par l'oeuvre et pas le contraire. Si cela est vrai, alors le problème de la compréhension est un faux problème."* A défaut de pouvoir assister à un spectacle de Castellucci vierge de toute expérience théâtrale, alors il est certainement recommandé d'être prévenu et surtout, de ne pas chercher à COMPRENDRE.

Source Fluctuat.net

Je suis d'accord et pas d'accord en même temps avec cette idée...

Donc ressentir plutôt que comprendre bien sûr mais je fais le choix de vouloir décupler mon plaisir en tentant de décrypter ce qui se cache derrière ces impressions morcelées. Parce qu'une fois passée la sidération on est hanté par ce qu'on vient de vivre et qui réveille mille choses en nous. Rares sont les oeuvres qui ont cette capacité. Et c'est là que commence le processus d'analyse qui fait monter d'un cran le plaisir. Parce que deviner certains symboles ou thèmes de l'oeuvre procure une grande excitation. Non seulement on a vibré mais on commence à entrevoir un sens et une continuité. Et puis on l'écoute et il nous donne d'autres pistes. Les spectateurs eux-mêmes lancent des idées dont certaines interpellent (cette idée par exemple que le portrait de cette jeune femme à la fin pourrait être Ste Véronique). Il reste toujours une part d'ombre et d'invisible puisque Castellucci n'est pas seulement omniscient et qu'il peut laisser son propre imaginaire lui échapper et prendre forme. Il modifie d'ailleurs certaines scènes d'une représentation à l'autre.

Tout ce travail de concentration pour chercher en soi des clés puis de recherche pour enrichir ce cheminement permet d'avancer dans la compréhension de ce nouveau langage et donc de mieux suivre la pensée de l'artiste. |...]
Ecouter cette rencontre audio est un bonheur tellement il ouvre de pistes et donne une dimension au spectacle encore plus grande. Peut-être qu'en le revoyant la magie sera en partie dissipée mais ça n'a pas d'importance parce que ce qui aura été vécu continuera à nous accompagner pour longtemps. Jusqu'au prochain spectacle qui posera de nouvelles énigmes! Mais entre temps on aura progressé et on sera d'autant plus prêts à recevoir. Et on ne comprendra jamais tout quoi qu'il en soit car le propre de ce langage théâtral si singulier est d'être non verbal. La parole ne peut le révéler dans son entier et l'expérience reste de toute façon en partie indicible. Si c'est pas un truc mystique ça! rire

Je ne suis pas dans un refus d'essayer de comprendre et d'apprécier les éclairages donnés par Castellucci...

Ce que je citais me semblait rassurant...Déjà pour moi qui n'ai pas une rapidité et une facilité aussi grande que toi à saisir les clés...Mais aussi pour ceux qui pourraient lire ces commentaires et redouter que ce soit trop fort, trop inaccessible...
J'avais moi-même cette crainte avant de voir le spectacle, une crainte née de ce que j'avais pu lire ici ou là.

Mais comme pour Inferno où j'ai été subjuguée en regardant le DVD avec toi alors que je ne connaissais rien de Castellucci, il en a été de même pour moi à regarder et vivre en direct le spectacle The four seasons's restaurant...
Je l'ai apprécié sans aucune préparation et sans volonté d'analyse intellectuelle...Ce fut une expérience sensorielle et un fabuleux choc artistique...
Ce n'est qu'après que je peux me pencher sur les différents décodages fait par le metteur en scène, ou ceux que tu as faits, ceux que d'autres ont faits...
Néophyte, je l'étais, complètement! Et je dis qu' on peut apprécier tout à fait le spectacle en acceptant de s'abandonner à ce qui est proposé...C'est faisable...C'est facile...Cela met une grande claque (que l'on adorera ou détestera). Il ne faut pas craindre d'aller voir le spectacle pour la mauvaise raison qui serait "je ne vais pas tout comprendre..."
Les questions viennent après et le spectacle dure longtemps dans notre esprit...
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MessageSujet: Re: Romeo Castellucci   Rom�o Castellucci - Romeo Castellucci - Page 3 EmptySam 4 Aoû 2012 - 20:22

Marko a écrit:
coline a écrit:

Mais d'autres Parfumés pourront peut-être voir ce spectacle en tournée?
En tournée de septembre 2012 à avril 2013 à Belgrade, Berlin, Maillon – Strasbourg, Scène nationale de Poitiers, Comédie de Reims, Théâtre de la ville – Paris, CDN de Valence.

Bonne nouvelle! Je n'avais pas trouvé ces informations. Il ne reviendra pas à Lille mais Reims et Paris (en avril) c'est faisable. Et si on faisait une mini rencontre pour aller le voir? Un visionnage en commun Very Happy

Marko a écrit:
mimi54 a écrit:
Pourquoi pas, car votre enthousiasme m'intrigue
Je serais très curieux de la façon dont chacun d'entre vous investirait ou pas son univers. J'ai un bon souvenir de la rencontre parfumée à Lille où on avait vu la pièce de Thomas Bernhard " Minetti". J'aime beaucoup confronter les impressions de chacun pour avoir autant d'éclairages sur une œuvre.

Marko le tentateur! Very Happy
Ce serait en effet une expérience mémorable...
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MessageSujet: Re: Romeo Castellucci   Rom�o Castellucci - Romeo Castellucci - Page 3 EmptySam 4 Aoû 2012 - 20:30

coline a écrit:

Néophyte, je l'étais, complètement! Et je dis qu' on peut apprécier tout à fait le spectacle en acceptant de s'abandonner à ce qui est proposé...C'est faisable...C'est facile...Cela met une grande claque (que l'on adorera ou détestera). Il ne faut pas craindre d'aller voir le spectacle pour la mauvaise raison qui serait "je ne vais pas tout comprendre..."
Les questions viennent après et le spectacle dure longtemps dans notre esprit...

Oui c'est avant tout une expérience super intense. Il y a quelque chose du spectacle de magie. Il utilise toujours des installations dont on ne comprend pas les mécanismes alors que sa collaboratrice nous dit sur l' enregistrement audio qu'il utilise finalement des techniques très traditionnelles et artisanales. Mais quel résultat! Il faut dire que la bande son de Scott Gibbons contribue beaucoup à nous mettre en tension puis en apesanteur.
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MessageSujet: Re: Romeo Castellucci   Rom�o Castellucci - Romeo Castellucci - Page 3 EmptySam 4 Aoû 2012 - 21:08

Castellucci en 2002. Cette interview apprend beaucoup sur son univers:

Entretien avec la Socìetas Raffaello Sanzio par Joëlle Gayot

Si l'on considère que la tragédie est un berceau de l'humanité, est-elle dans ce cas la forme la mieux appropriée pour prolonger la réflexion sur la Genèse que vous développez dans tous vos spectacles  ?

La Genèse possède intrinsèquement son propre noyau et ce noyau est tragique. Je pense, par exemple, à Caïn qui assume son acte tout comme les héros grecs assumaient leurs actions. Dans la perspective de la pensée tragique, la notion d'agir coïncide avec l'idée de la faute. Cependant, il n'y a qu'en agissant, c'est-à-dire en accomplissant un geste qui relève du scandale, que nous pouvons dépasser le tragique. Agir, c'est vaincre et vaincre signifie tomber. Le tragique peut se définir de la sorte, à la condition sine qua non que nous nous dépassions. D'autre part, ce mot de tragédie convoque le concept d'esthétique. La tragédie est une esthétique qui brise en deux le politique et met à rude épreuve ce qui relève de l'éthique.

Ce spectacle n'est-il pas, au fond, l'aboutissement de vos précédents travaux, dans la mesure où il va droit vers l'épicentre qui est la tragédie  ?

Le tragique implique une esthétique qui n'appartient qu'au théâtre. La tragédie est le seul spectacle qui ne peut pas se voir de loin ou en différé. Il est nécessaire d'être présent, ici et maintenant. C'est le propre du théâtre également. L'épicentre se situe très précisément dans le noyau du regard tragique. Ce regard est lui-même intimement blotti à l'intérieur du spectateur qui ne recherche plus quoi que ce soit à l'extérieur mais reste centré sur sa personne. Il n'y a qu'avec la tragédie que devient possible une confusion des rôles, amenant chacun, de manière inexplicable et mystérieuse, à se trouver au cœur même du spectacle. Nous y sommes seuls, privés de parole, ne sachant même plus si ce n'est pas notre seul regard qui a généré ce spectacle-là. A mon sens, c'est là que réside le problème  : existe-t-il encore aujourd'hui une possibilité collective ou communautaire de fonder le regard  ? N'est-ce pas cela le nouveau défi du théâtre  ? Est-ce que voir a encore un sens  ?

Comment s'opère cette traversée de la tragédie  ? Y-aura-t-il du texte injecté sur le plateau, proféré, pris en charge par les acteurs, et si oui, lequel  ?

La présence de la parole n'est jamais anodine et le fait de parler a des conséquences extrêmes. Cela participe de l'expérience tragique. Les paroles racontent quelque chose de nous qui est inhabituel. Elles rendent audible ce que nous ne voulions pas entendre. Dans le cas de la tragédie, le texte n'a pas de fonction poétique, même s'il apparaît avec clarté et puissance dans les livres. Sur la scène du théâtre, son rôle est éminemment et exclusivement dramatique. Il révèle, avec des vocables ou des caractères, une fable. Comme le suggère F. Rosenzweig, nous pourrions pousser plus loin le raisonnement jusqu'à un point vertigineux. Le texte devient alors le matériau qui traduit le silence abyssal dans lequel se trouve le héros, après qu'il a traversé les épreuves qui se présentaient à lui. Il n'y a pas d'espoir à la fin des tragédies. Tout semble se conclure par un « non liquet ». Il reste toujours une chose qui n'a pu être résolue. Et s'il y a eu résolution, c'est parce qu'on a eu recours à un artifice, ce qui a été le cas, par exemple, dans l'Orestie. En fait, le seul espoir est dans l'intime de chaque spectateur car, pour nous, son humanité est appelée une cause, ainsi que son appartenance au genre des êtres mortels. Le texte qui sera entendu pendant le spectacle mettra en évidence cette appartenance commune à l'espèce humaine. Nous découvrirons, non sans surprise, que nous sommes des êtres parlants et que nous utilisons un système fait de taches noires que nous appelons l'alphabet. Ce système est notre seul bien commun.

Il semble que vous attendiez du public une réaction qui s'apparente plus à une « révélation » qu'à une compréhension rationnelle. Est-ce un état d'empathie que vous voulez créer  ?

Le cerveau est un organe prêt à recevoir la série d'informations que son environnement ne cesse de lui envoyer. De plus, il y a en chacun de nous, un système nerveux sympathique qui s'appuie en grande partie sur la colonne spinale et qui régule, avant toute prise de conscience rationnelle, notre capacité de réactions face à des impulsions extérieures. Ces réactions sont, elles aussi, des formes de savoir du corps, elles reçoivent à leur façon le spectacle. C'est de là que nous partons, de cette perception totale, corps et cerveau emmêlés. Le corps tout entier est secoué par ce qui émane du cadre scénique qui se trouve devant lui. Personnellement, je n'attends rien du public. Le fait de se rendre dans un théâtre est toujours un risque dangereux pour celui qui en a fait le choix. Je me sens du côté des spectateurs, je suis un des leurs, je m'assois au milieu d'eux, je vois le spectacle exactement du même endroit. La seule différence entre le public et moi c'est que je vois les choses avant. Mais la stupeur inhérente à la présence dans une salle de théâtre, devant un spectacle, est la même pour moi que pour eux.

Est-ce qu'il s'agit d'une quête d'émotions oubliées ou perdues par nos sociétés contemporaines  ?

La parole tragique est une parole altérée et, dans un certain sens, perdue. Nous avons perdu le sens fortement communautaire de ce terme auquel nous avons substitué les mots « disgrâce » ou « désastre ». En réalité, il n'y a pas de vainqueurs tragiques. Ce qui existe, c'est une vision tragique des choses ou de la réalité. Cette façon de voir, cet état d'esprit ne permet pas les nuances, les modérations, les tentatives d'anesthésie. Elle prend en considération tout ce qu'elle voit et perçoit. La vision tragique s'est perdue dans la recherche de l'objet, en devenant lecture. La multiplication des idées indirectes sur le monde, détruisent, à force de l'user, le concept collectif de tragédie. Le spectacle s'en trouve réduit car privé de ce que la tragédie réclame à chacun, individuellement. C'est pour cela aussi, que, bien souvent, les visions tragiques ne sont plus identifiables, sont assimilées les unes aux autres et digérées sans pathos. C'est la fiction de théâtre qui réveille « le souffrir » des images, parce qu'elle veut restituer tout son sens à la tragédie.

Cherchez-vous à ranimer un inconscient collectif et à dépasser l'individu pour toucher à l'universel  ?

En matière d'universel, je ne suis intéressé que par ce que je ne parviens pas à décrire et que la parole même échoue à nommer. Décrire, c'est fermer, figer, fixer dans un schéma, dans un ordre. On ne peut pas écrire l'universel, c'est absolument antinomique, totalement contradictoire. L'universel appartient, par essence, aux autres règnes de l'univers qui ne peuvent lire ce que nous-mêmes nous écrivons. Dans mes spectacles, lorsqu'un animal partage la scène avec l'acteur ce n'est pas pour faire de la décoration. Il est là pour emporter un morceau de ce qui lui appartient, c'est-à-dire un bout de ce monde, de cette réalité et de ce temps, et donc un bout de ce théâtre que je ne peux pas me réapproprier, sinon en lui et avec lui. L'une des forces de l'universel est qu'il déplace l'artiste, l'enlève du centre et le fait disparaître derrière l'œuvre. C'est pour cette raison que mes travaux ne m'appartiennent pas totalement. Je les salue parce que, inexorablement, ils s'éloignent de moi. Ils appartiennent à tous, comme le corps d'une prostituée qui s'offre à celui qui va lui donner l'obole.

Vos spectacles sollicitent le sensible, plus que l'intellect. Ils sont pourtant d'une très grande érudition et extrêmement référencés. Comment expliquer ce paradoxe  ? Vous faut-il, à un moment du processus, oublier vous-même votre savoir, c'est-à-dire ce qui est de l'ordre de la culture, du cérébral  ?

Il y a effectivement quelque chose de cet ordre-là. Mais je ne crois pas qu'il soit aussi aisé de dissocier le sensible de l'intellect. Je travaille sur la mémoire pour qu'après elle explose dans les choses et la matière qui, comme chacun sait, sont radicalement indifférentes à l'homme. Cependant, je crois que la beauté ne peut advenir que s'il y a rencontre, sur un terrain commun, entre l'humain et l'inhumain. Au fond, c'est justement cela que la tragédie paraît nous suggérer  : Pour que l'être humain réalise sa fragile existence et sa possibilité d'interroger le monde, il faut l'aliéner.

Le projet se développe d'étape en étape, de ville en ville. N'est-il pas, à ce jour, le plus ambitieux de tous vos spectacles, dans la mesure où l'idée d'aboutissement est à laisser aux oubliettes, où vous abandonnez tout désir de « clore » la proposition  ?

Absolument. Le désir est de mettre en discussion l'idée même de théâtre. Le projet s'appelle « Tragedia endogonidia » parce qu'il met en place une mécanique d'accroissement et de reproductions typiques des mœurs de certains animaux. C'est une reproduction qui a ingéré en elle chaque sexualité pour la restituer dans un troisième sexe et qui fait confiance à la division répétée à l'infini de l'individu. Il est nécessaire avant de s'unir de se séparer de soi, pour ensuite, pouvoir créer et accéder à un nouveau devenir. C'est le prix à payer.

Comment donnerez-vous, sur le plateau, une forme, à ce qui est innommable, informe et en perpétuelle expansion  ?

C'est bien là que sont le défi et le danger à mon avis  ! En même temps, il est surprenant de voir à quel point, parfois, le mouvant, le mobile, le changeant peut s'apparenter à une forme au repos et tout aussi étonnant de constater comment le résultat se transforme encore une fois en quelque chose de violent. Tout cela en bougeant le minimum de muscles possible… L'innommable peut passer également à travers le scandale d'un prénom, d'un nom ou dans le misérable corps d'une petite chose sale.

Y aura-il, ou non, une présence du chœur caractéristique de la tragédie  ?

Le chœur, avec son stasimo, n'a pas été éliminé, mais il reste à l'extérieur. Il est libre d'écouter mais il ne pourra pas parler, au moins pour quelque temps. L'attention se concentre sur l'épisode. Car c'est là, à ce moment, que l'inexplicable trouve son fondement. Une action pure, sans commentaire. Un groupe sculptural met en lumière l'étrangeté de la vie humaine. Il s'agit, ne l'oublions pas, d'une tragédie du futur.

Comment définiriez-vous le but qui est le vôtre dans ce processus de travail qui vous caractérise  ? Est-ce qu'il ne s'agit pas plus de susciter des questions plutôt que d'apporter des réponses (ce que vous appelez « le sphinx d'une Tragédie innommée »)  ?

Effectivement. La réponse possible n'est jamais digne de la question. La tragédie ne procure aucune consolation qui soit de l'ordre d'une réponse. Il y a toujours la question du « soi » qui, pour une nécessité tragique, doit être contrastée. Question d'autant plus intolérable qu'elle est posée d'un point de vue tragique. En réalité, il ne devrait y avoir aucune question parce que les réponses ne devraient tout simplement pas être autorisées. En outre, nous ne devrions pas avoir à faire vivre la tragédie et le théâtre même. Cela ne nous libère pas du mal à bon marché. Le théâtre n'est qu'une force analogique, érigée en bastion contre la puissance de la mort. La tragédie, pour sa part, expose les cadavres. S'il l'art existe, c'est parce que nous sommes mortels mais il ne résout rien. Aucune « paideia » tragique n'est capable d'éduquer le public. Et aucun fonctionnalisme ne pourra altérer l'incroyable flux de beauté sans nom que la tragédie jette dans la cité.

Peut-on qualifier votre travail de « mystique » ou de « métaphysique »  ?

Non. Il s'agit plutôt d'un travail sur et contre la chose. Tout est à l'intérieur de la matière. C'est un genre de matérialisme « pélagique » doué d'esprit et de bonté.

Les spectacles que vous concevez sont toujours d'une esthétique grandiose et somptueuse. Quelle scénographie adoptez-vous pour A. #02 Avignon  ? Grand plateau  ? Toile de tulle tendue entre la scène et les gradins  ? Couleurs ocres, sable, teintes mouvantes  ? Travail sur la lumière, l'obscurité, la pénombre  ?

C'est mieux de laisser tout cela indéterminé. Ceux qui viendront voir le spectacle à Avignon sauront. Ce n'est pas important de le dire.

Quel environnement sonore allez-vous développer  ?

Le travail est totalement conçu dans la cavité aniconique de la musique qui, comme un rocher, accueille et brise tout. La musique a été écrite par Scott Gibbons à partir de la base du travail que Chiara Guidi a réalisé sur la voix. Une partie des sons sera donnée en temps réel à travers une instrumentation présente dans la salle et dirigée par Scott Gibbons. Tout ce que l'on écoutera, bien qu'étrange, ne sera que de la voix humaine. Chiara Guidi a préparé une partition vocale pour les enregistrements et les morceaux joués en direct. Cette partition constitue une ossature à l'intérieur des corps qui se déplacent et se donnent à voir. Les trajectoires corporelles qui glissent sur ces sons sont dessinées par Claudia Castellucci.

Pensez-vous que ce que vous faites s'appelle encore « théâtre »  ? Est-ce que cette appellation n'est pas réductrice  ?

Theatron est le nom original de quelque chose qui se donne à voir à une collectivité, elle-même en passe de devenir une communauté instantanée, précisément parce qu'elle se forme devant une figure qui se laisse appréhender dans l'espace du théâtre. Tout compte fait, je n'arrive pas à trouver une parole plus forte que ce mot. « Théâtre » est un mot tellement plus fort que « musique », « sculpture » ou « danse »… Tous les arts font allusion à un théâtre lointain. Le théâtre est l'art qui ressemble le plus à la vie. C'est pourquoi il est dangereux. Le Vieux Bouc que jusqu'alors nous n'avons jamais voulu nommer, l'avait bien compris  : il l'avait en effet choisi afin de dévaster les cités et les consciences  !


Un extrait du spectacle A.#02 Avignon, 2ème volet du cycle Tragedia Endogonidia à écouter avec un certain niveau sonore. Attention aux épileptiques! Ça donne une petite idée de ce qu'il expérimentait à l'époque. Mais il faut le voir dans son ensemble. Il existe un coffret DVD avec tous les spectacles de ce cycle.

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MessageSujet: Re: Romeo Castellucci   Rom�o Castellucci - Romeo Castellucci - Page 3 EmptySam 4 Aoû 2012 - 23:42

Merci pour ces développements passionnants. Very Happy
Je prends note pour Paris en avril. Il est toujours difficile de faire des choix et je n'ai malheureusement pas assez l'occasion d'aller au théâtre, mais ce fil sur Castellucci attire vraiment mon attention.
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MessageSujet: Re: Romeo Castellucci   Rom�o Castellucci - Romeo Castellucci - Page 3 EmptySam 4 Aoû 2012 - 23:53

Ça me fait plaisir d'autant plus que Castellucci fait partie de ces quelques très grands metteurs en scène qui sont en train d'inventer le théâtre du futur. Et avec quelle puissance!
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MessageSujet: Re: Romeo Castellucci   Rom�o Castellucci - Romeo Castellucci - Page 3 EmptyDim 5 Aoû 2012 - 21:16

Un lien fantastique qui propose un dossier pédagogique complet autour d' Inferno, Purgatorio et Paradiso. Je ne sais pas avec quel genre d'élèves il est sensé être utilisé mais pour tous ceux qui ont envie de mieux connaître son œuvre ou tout simplement de voir comment on peut apprendre à analyser une œuvre d'art contemporain c'est formidablement enrichissant. Il est question de Dante, de Warhol, du regard et de la représentation. Je vais en profiter pour voir quels autres spectacles sont commentés.

Lien: Inferno

P.S. Chouette il y a aussi un dossier sur "Un tramway" adapté par Mouawad et mis en scène par Warlikowski. Et plein d'autres. J'aime internet!
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MessageSujet: Re: Romeo Castellucci   Rom�o Castellucci - Romeo Castellucci - Page 3 EmptyDim 5 Aoû 2012 - 23:40

M.#10 Marseille . Le final du spectacle sous la forme de métamorphoses lumineuses qui évoquent un peu la peinture de Rothko à travers laquelle il nous ferait pénétrer. Dire que je ne connaissais pas Castellucci à l'époque où il a créé ces 11 spectacles à travers l'Europe!

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