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| [2012] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) | |
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traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: [2012] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) Sam 12 Mai 2012 - 16:19 | |
| - mimi54 a écrit:
- Que me conseille le Mr cinéma du forum?
Que je ne suis pas (et Avadoro, Marko and co, alors ?) Bon, Barbara avant tout ! Et pourquoi pas, dans un registre plus léger et fort British, Indian Palace ? (sous réserves, je ne le verrai que lundi). | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: [2012] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) Lun 14 Mai 2012 - 11:13 | |
| - traversay a écrit:
Tyrannosaur de Paddy Considine - Citation :
- Dans un quartier populaire, au nord de l'Angleterre, Joseph est en proie à de violents tourments à la suite de la disparition de sa femme. Un jour, il rencontre Hannah. Très croyante, elle tente de réconforter cet être sauvage.
Mais derrière son apparente sérénité se cache un lourd fardeau : elle a sans doute autant besoin de lui, que lui d’elle. Quand les acteurs britanniques s'emparent d'une caméra et mettent en scène ce n'est, en général, pas pour raconter des histoires à l'eau de rose. A l'instar d'un Peter Mullan, acteur dans son film Tyrannosaur et, par ailleurs, réalisateur d'oeuvres éprouvantes (The Magdalene Sisters, Neds, ...), Paddy Considine signe un film très dur, qui ne craint pas de s'attaquer à des comportements barbares. Chienne de vie, tel pourrait-être le sous-titre de Tyrannosaur, dans lequel nos amis à quatre pattes, comme un symbole, succombent sous les coups, au début et à la fin du film. On y croise le dégoût et la haine. Du monde et de soi-même, pour les deux personnages principaux, deux éclopés de l'existence, victimes et/ou acteurs d'une violence intrinsèque au quartier désolé d'une ville du nord de l'Angleterre, qui en est le théâtre. Considine est à la lisière du misérabilisme, mais sa mise en scène rageuse et à distance mesurée de l'horreur, lui évite, de peu, de tomber dans le glauque intégral (il est aussi concevable de penser que le réalisateur est trop complaisant en ce domaine). L'histoire a évidemment une connotation chrétienne très forte avec descentes aux enfers puis remontées lentes vers la rédemption, s'il n'est pas trop tard. Si Peter Mullan est, comme toujours, impressionnant, il trouve ici à qui parler avec une Olivia Colman absolument fantastique. Leurs scènes communes ont une force qui dépasse l'entendement. Tyrannosaur est un film monstrueux, primitif et quasi animal dont on ressort lessivé. Oui, Chienne de vie, c'est le moins que l'on puisse dire.
Effectivement ce film est très sombre, très violent, sorte d'Assommoir contemporain dans une Ecosse ravagée. On flirte avec le sordide en permanence mais il faut reconnaître qu'il y a une mise en scène particulièrement intense et des acteurs impressionnants de vérité. Le trait est quand même un peu trop lourd et on ne nous épargne pas grand chose. On est parfois dans le cliché et l'attendu mais j'aime plutôt l'idée de faire des plus "innocents" a priori les victimes expiatoires ou les bourreaux rédempteurs (les chiens, l'enfant, Hannah). On retient des plans marquants comme ce canapé au milieu des débris de la remise, ce chien hargneux qui recule avec terreur devant la menace, ces hommes et ces femmes qui pleurent d'impuissance, de souffrance, de révolte. J'aime bien cette affiche alternative: | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: [2012] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) Lun 14 Mai 2012 - 11:23 | |
| - traversay a écrit:
Babycall de Pal Sletaune - Citation :
- Anna fuit son ex-mari violent, avec son fils de 8 ans, Anders. Ils emménagent à une adresse tenue secrète. Terrifiée à l’idée que son ex-mari ne les retrouve, Anna achète un babyphone pour être sûre qu’Anders soit en sécurité pendant son sommeil. Mais d’étranges bruits, provenant d’un autre appartement viennent parasiter le babyphone. Anna croit entendre les cris d’un enfant...
Selon la plupart des critiques anglo-saxons ou scandinaves, Babycall est sans nul doute le plus faible des 4 films tournés par le norvégien Pal Sletaune (seul Junk Mail est sorti dans les salles françaises) dont l'influence majeure est, depuis toujours, un certain Roman Polanski. Grand Prix du Festival du film fantastique de Gérardmer, Babycall n'a pourtant rien de bien original dans son scénario qui rappelle celui de Dark Water, entre autres. Son intrigue, filandreuse, dans laquelle le réalisateur mélange réalité et fantasmes de son héroïne, multiplie hasards et coïncidences dans une tonalité paranoïaque plus proche du thriller psychologique oppressant que de l'horreur pure. Jusqu'aux dernières minutes, l'histoire est vue à travers les yeux de cette mère traumatisée. Mais le metteur en scène, pas très subtilement, ne cesse de semer des indices pour nous mettre sur une autre voie. Sletaune est plutôt maladroit dans son exercice de manipulation narrative et, s'il parvient à créer un vrai sentiment de claustrophobie, il ne peut empêcher l'attendu twist final d'être oh combien prévisible. Cependant, Babycall bénéficie d'une carte maîtresse : son interprète principale, Noomi Rapace, époustouflante, et dont la prestation dépasse de loin celle de Millénium. A elle seule, elle réussit à nous captiver et à hisser le film bien au-dessus de sa valeur intrinsèque.
Avis globalement similaire. La mise en scène est prenante et ça n'est pas un banal thriller hollywoodien standardisé. Il y a un climat de paranoïa urbaine plutôt réussi. Par contre on comprend assez vite de quoi il retourne et le final n'est absolument pas crédible pour un esprit cartésien. - Spoiler:
Un peu ras le bol de ces films qui utilisent cet artifice trop facile qui consiste à générer une néo-réalité psychotique. Comme si les délires schizophréniques étaient à ce point complexes et élaborés qu'ils puissent substituer intégralement et matériellement le fantasme à la réalité. C'est juste une vision cinématographique sans aucune vérité psychologique. C'est donc totalement artificiel. C'était le cas avec Shutter Island ou quelques autres. Polanski au contraire suggère de manière bien plus subtile la folie de ses personnages dans Répulsion, Le Locataire ou Rosemary's baby.
Ceci étant dit, le film se regarde avec intérêt et n'est pas déplaisant. Pas au point d'en faire un grand film du genre comme certains critiques l'écrivent. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: [2012] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) Lun 14 Mai 2012 - 22:49 | |
| Indian Palace de John Madden - Citation :
- L'Angleterre n’est plus faite pour les seniors, même la retraite se délocalise ! Plusieurs retraités britanniques coupent toutes leurs attaches et partent s’établir en Inde, dans ce qu’ils croient être un palace au meilleur prix. Bien moins luxueux que la publicité ne le laissait entendre, cet hôtel délabré au charme indéfinissable va bouleverser leurs vies de façon inattendue.
Eparpillé entre une dizaine de personnages principaux, dont aucun n'a grande substance, d'où la dispersion, Indian Palace traite en définitive de deux sujets, l'un maltraité (!), l'autre davantage peaufiné. Le premier thème, c'est bien entendu l'Inde. Attention aux yeux et aux oreilles, la vision du réalisateur John Madden (Shakespeare in Love) est passéiste, terme poli pour dire qu'elle n'est pas loin d'être suffisante à la limite de la bienveillance néo-colonialiste. Pauvres indiens, incapables de gérer un hôtel ou même de mener à bien leurs propres histoires d'amour, sans un coup de main d'une bonne vieille mamie british. Caricatural, si peu, my dear ! Plus intéressant est le regard porté sur les seniors anglais, assez pathétiques dans leur no man's land affectif. Il s'agit d'archétypes, bien sûr, du vieux beau à la veuve qui a toujours été l'ombre de son mari, en passant par un gay qui n'a jamais oublié son amour indien de jeunesse (l'histoire la plus touchante, d'ailleurs). Comme ces anciens sont interprétés par la crème du cinéma britannique, quelques passages du film se révèlent exquis, laissant penser qu'avec un peu moins de nonchalance et de facilités, on aurait pu avoir un Feel (G)Old Movie très agréable au goût amer/sucré. Judi Dench et Maggie Smith y croient le plus et tirent les marrons du feu. En revanche, on est franchement gêné pour Dev Patel qui ne pouvait décemment s'en sortir avec les répliques ridicules (dans le costume étriqué de l'indien roublard qui a bon fond, vous voyez) qu'il est chargé de prononcer avec force exubérance. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: [2012] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) Mar 15 Mai 2012 - 8:40 | |
| - traversay a écrit:
Indian Palace de John Madden ah oui.. j'en avais parlé sur le fil de l'auteur ici, j'ai bien aimé le livre.. un peu moins le film.. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: [2012] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) Mar 15 Mai 2012 - 23:22 | |
| The day he arrives (Matins calmes à Séoul) de Hong Sang-soo sort ce mercredi. Il en est question ICI | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: [2012] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) Jeu 17 Mai 2012 - 20:26 | |
| - traversay a écrit:
Le policier de Nadav Lapid - Citation :
- Yaron appartient à une unité anti-terroriste. Sa rencontre avec un groupe violent et radical le confrontera à la guerre des classes israélienne
Un énorme choc que ce premier long-métrage israélien, dont la forme et surtout le fond ont divisé profondément spectateurs et critiques sur son territoire. Le policier est un film qui adopte une structure narrative troublante, passant d'une première partie réaliste : le quotidien de plusieurs policiers membres d'un corps d'élite, virils, narcissiques, qui érotisent leur violence intérieure, à une deuxième qui rejoint la politique fiction dans la description d'un groupe de terroristes amateurs, inspirés par les Brigades rouges, candides et indignés, qui politisent leur violence intérieure. Si les personnages peuvent apparaître caricaturaux, ils n'en reflètent pas moins la déréliction d'une société israélienne repliée sur elle-même, obsédée par l'ennemi palestinien (hors cadre ici, mais bien présent en filigrane), en proie à de graves inégalités sociales, malade de ses propres contradictions et d'un nationalisme exacerbé. Le film de Nadav Lapid est glaçant, d'une blanche radicalité, porté par une maîtrise de l'espace et des cadrages stupéfiante. Les dernières minutes sont éprouvantes, en huis-clos, avec l'inéluctabilité de la tragédie. L'ultime plan est sublime : un dialogue silencieux comme une promesse de changement. Le policier, avec sa sécheresse de ton, son montage déstabilisant, ses renversements de focale, n'est pas destiné à plaire à tout le monde. Tant mieux, il ne laissera personne tiède.
Vision bizarre, alors qu'on sent la chaleur de la contrée, le film est horriblement froid avec des lieux dépouillés, des comportements mécaniques centré sur l'antipathique policier playboy macho, l'attitude d'ensemble deviens une violence qui reflète à l'extrême ce qu'on appelle généralement "société de consommation". Les tapes dans le dos et les sourires sont implacablement doublés de rapports d'intérêts. Et finalement pour les jeunes de service (que l'on rencontre après un massacre de Fiat Punto) c'est un peu pareil, imagerie glacée de révolutionnaires nantis, barbe de deux jours et discours poseurs... Oded (avec un t-shirt "Intermarché Asnière !) plus modeste, plus incertain mais suiveur et tangent est plus intéressant, ainsi que son père. C'est donc difficile de savoir où nous mène le film la politisation du discours à travers les personnages restant creuse. La fin cependant bien qu'un peu maladroite dans sa surenchère d'images plus humaines, en concrétisant le conflit et en se permettant somme toute d'être très explicite est effectivement assez puissante et surtout vient donner du corps au reste (la présence du père et le peu qu'on sait de lui donne beaucoup de poids à cette fin). son zeste de dérisoire est touchant. Je crois que je suis quand même plus tiède que traversay quant à la forme, rien ne dépasse, mais je reconnais que au moins on se pose des questions ! | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: [2012] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) Lun 21 Mai 2012 - 18:07 | |
| - Arabella a écrit:
- Un truc léger pour moi.
Mwhahaha, pipoteuse. Je suis étonnée, personne ne parle de ce film ?? La cabane dans les bois.Ce film est une vraie bonne surprise ! Sisi. D'abord j'y suis allée juste parce qu'on m'a dit que c'était vraiment bien. Je ne connaissais pas le scénario, pas les acteurs, pas le réalisateur, et n'avais vu aucune image à part l'affiche qui squatte tous les couloirs de métro parisiens. Et. C'est un petit régal. Déjà pas de twist à deux balles, ou géniallissime qui scotche, et mine de rien ça fait du bien : on sait pratiquement tout de l'intrigue et des explications dès le départ, donc le spectateur est juste là pour voir le Comment. Et c'est très bien fait. Ça rappelle vraiment à mort les ambiances des films d'horreurs des années 90 (avec la série Harper's Island, c'est à se demander s'il n'y a pas un retour vers ce style de film de genre : plus drôle, plus léger, plus psychologique, plus isolé et moins dans le spectaculaire, le vulgaire, l’extrême violence... Bref : un film d'horreur classique, pas un torture porn). Une cabane dans les bois (et oui, Classique). 5 jeunes américains tout bien propres et gentils (ouioui comme d'hab). Et je n'ai même pas envie d'en dire plus. Ce film fonctionne à merveille : aucune baisse de rythme, aucun moment trop violent ou trop culcul, des acteurs qui font leur petite soupe. Et on suit. Une fin spectaculaire pour nous en foutre un peu plein les yeux. C'est produit et écrit par Joss Whedon (créateur de Buffy contre les vampires) et on comprend tout de suite pourquoi. Si vous aimez son univers vous aimerez ce film. J'aimerais bien en dire plus, mais je trouve que ce serait dommage. Allez le voir, et après on en discute ! | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: [2012] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) Lun 21 Mai 2012 - 22:26 | |
| - sentinelle a écrit:
- Queenie, Je note La cabane dans les bois, il devrait me plaire ce film !
Presse élogieuse et surtout vu et approuvé par la reine alors... J'y vais! | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: [2012] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) Mer 30 Mai 2012 - 22:49 | |
| 7 jours à La Havane de Benicio del Toro, Pablo Trapero, Julio Medem, Elia Suleiman, Gaspar Noé, Juan Carlos Tabio et Laurent Cantet - Citation :
- Un instantané de la Havane d’aujourd’hui : un portrait contemporain d’une ville éclectique à travers un film composé de 7 chapitres indépendants
Après Tokyo, Paris et New York, le concept fumeux de brosser le portrait d'une ville à travers le regard croisé de différents cinéastes se poursuit. A défaut de Romorantin, le choix de la capitale cubaine est alléchant. Il y a tant à dire sur cette ville délabrée, entre coupures d'électricité, rêves d'exil, musique chaloupée et vieilles américaines rutilantes. Un petit mojto et c'est parti pour 7 jours à La Havane. Et ça commence très mal. Les trois premiers chapitres sont désastreux. Comme des cartes postales animées, une vision touristique et inoffensive qui pourrait ravir Castro lui-même. Benicio del Toro fait dans l'anodin, Pablo Trapero dans l'insignifiant, Julio Medem dans le mielleux. A mi-chemin, le segment signé Elia Suleiman donne enfin un peu d'insolite à ce film compassé. Le réalisateur n'a pas oublié son humour lunaire en Palestine. Le court suivant, de Gaspar Noé, met la barre encore plus haut. Un moment de transe, tout en sensualité, mystère et perversité, sans une seule parole prononcée. Génial. Juan Carlos Tabio, le seul cinéaste cubain sollicité, ne déçoit pas : son histoire sent le vécu, à travers le prisme du quotidien d'une famille de La Havane. Laurent Cantet, enfin, propose un récit filandreux et sans intérêt majeur qui conclue mal l'affaire. Le bilan est plutôt décevant. Aucune critique ou analyse sociale et/ou politique, la véritable âme cubaine est étrangère à ce film. Vraiment pas de quoi fouetter un Che ! Une oeuvre aussi éphémère et inconsistante que l'écume des vagues qui vient lécher les trottoirs du Malecon. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: [2012] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) Ven 1 Juin 2012 - 22:44 | |
| Les femmes du bus 678 de Mohamed Diab - Citation :
- Fayza, Seba et Nelly, trois femmes d’aujourd’hui, aux vies totalement différentes, s’unissent pour combattre le machisme impuni qui sévit au Caire dans les rues, dans les bus et dans leurs maisons. Déterminées, elles vont dorénavant humilier ceux qui les humiliaient. Devant l’ampleur du mouvement, l’atypique inspecteur Essam mène l’enquête. Qui sont ces mystérieuses femmes qui ébranlent une société basée sur la suprématie de l’homme ?
Un mois avant le printemps de la révolution, un film a provoqué un terrible charivari en Egypte, osant s'attaquer à un sujet tabou. Peu de temps plus tard, une loi a enfin officialisé le délit de "harcèlement sexuel" dans le pays. Preuve que le cinéma peut, à son échelle, faire évoluer les mentalités (même si le problème reste entier). Les femmes du bus 678 est clairement un film de combat, didactique, avec les défauts inhérents au genre. Et tant le scénario, pas toujours bien inspiré, que la mise en scène, assez souvent pataude, ne sont pas vraiment à la hauteur. Pour son premier film, Mohamed Diab, grand admirateur d'Inarritu, a choisi de montrer trois femmes harcelées venant de milieux sociaux divers, riches et défavorisés, de peur d'être accusé d'en avoir privilégié un seul par rapport à un autre. Louable intention, qui connait des ratés, tellement le récit use de ficelles artificielles pour relier plusieurs histoires et personnages. Malgré, et peut-être même à cause de ses défauts, le film est attachant et pas seulement pour son courage et sa volonté de dénoncer la pesanteur d'une société où les hommes ont tous les droits. Il y a là une colère saine et un aspect réaliste qui sautent à la figure. Le personnage du flic, sorte de Maigret égyptien, est par ailleurs source de cocasserie, avec un regard différent et désinhibé sur la condition féminine au pays des pharaons. Peu importe que Les femmes du bus 678 soit une oeuvre cinématographique imparfaite, c'est un document sociologique remuant qui démontre avec force qu'un film peut (aussi) être intéressant pour son engagement et sa bravoure. | |
| | | Igor Zen littéraire
Messages : 3524 Inscription le : 24/07/2010 Age : 71
| Sujet: Re: [2012] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) Sam 2 Juin 2012 - 12:37 | |
| - sentinelle a écrit:
- Je ne l'ai pas vu en 3D (j'aime pas trop la 3D en général), mais peut-être que j'aurai dû faire exception pour ce film, vu ce que tu m'en dis. Cela aurait pu faire la différence visuellement, sans pour autant compenser le manque de consistance du scénario. A quand un bon film de SF avec un scénario et des moyens en béton ?
Je ne l'ai pas encore vu, le fiston est convaincu (mais il n'a pas lu 7 millions d'histoires sf). Allez, raconte nous ce pourrait être ce fameux bon film. Pour moi, sans hésiter 2001 (le gros budget - 1968: dix millions de dollars) puis Dark Star (micro budget - 1974: soixante mille dollars)! | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [2012] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) Sam 2 Juin 2012 - 13:43 | |
| Tu veux dire des films SF que j'ai aimés ? Outche, il y en a bien quelques-uns. Alors comme ça me viennent spontanément à l’esprit les Aliens, Terminator et Blade Runner (je sens que je ne brille pas par mon originalité pour le coup). Sans oublier Solaris de Tarkovski, Donnie Darko et La mouche de Cronenberg. J’ai un faible aussi pour Dark City (catégorie petit budget ?) et Cube. Pas vus depuis longtemps…
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| | | Igor Zen littéraire
Messages : 3524 Inscription le : 24/07/2010 Age : 71
| Sujet: Re: [2012] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) Sam 2 Juin 2012 - 14:06 | |
| Pas mal, pas mal! Pour "La Mouche" la première version me satisfait mieux (Kurt Neumann - 1958). Solaris, contexte SF mais c'est autre chose, tout comme Stalker. Pour l'originalité c'est difficile, il y en tellement peu . Il est question d'une mise à l'écran de "Rendez vous avec Rama" (A.C. Clarke). Mais le projet traine en longueur... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: [2012] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) Sam 2 Juin 2012 - 18:12 | |
| J'aimerais bien une belle adaptation du cycle hypérion de Dan Simmons, on peut toujours rêver J'attends aussi de voir prochainement l'adaptation du roman Ubik de Philip K. Dick ! |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: [2012] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir) | |
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