Séance rattrapage DVD

remarque le le budget pub/marketing etc. est probablement comptabilisé non ?

Transformers c'est complètement débile mais il y a des effets spéciaux jamais vus auparavant. Ça donne 10/20 minutes à se regarder en DVD en accélérant le reste.

ça tartine de la grosse image de synthèse mais... je n'arrive même pas à imaginer que sur grand écran ça suffise dans l'ensemble. les robots sont tout nazes avec en plus des transformations merdiques (comprendre : c'est très détaillé mais très mal défini et pas lisible). et l'éternel zigzag ou tremblement de caméra pour gagner 10 km/h ou 10 battements par minute...

pour la peine, extrait trépidant : Aigle de fer

(j'ai bien peur d'en avoir vu un au ciné en plus de Aigle de fer... )

pour ceux que le body art, la transhumanie, les cyborgs et autres transformations corporelles intéressent je conseille d'aller voir le travail de Matthew Barney Cremaster (1 à 5) qui interroge sur notre capacité à changer d'apparence, à brouiller les genres, à utiliser des artfacts pour donner des extensions à son corps :



j'avais dit que j'allais ouvrir un fil sur Barney... il va falloir que je le fasse... et à noter égaement la sortie de ce livre : sur le même sujet (la caution de JD Vincent est souvent gage d'une lecture abordable et éclectique).

J'aime beaucoup Matthew Barney qui est ou a été le partenaire de Björk. J'attends ton fil!

Un jour je me ferai plaisir en m'offrant ce livre qui est un objet d'art à soi tout seul. Mais pas donné!

La porte du passé (Die Tür)


Grand prix au festival de Gerardmer en 2010.

Ce film allemand directement sorti en DVD me tentait pour Mads Mikkelsen et son prix à Gerardmer. Le résultat est une série B tout juste honnête dont le scénario a une certaine cohérence irrationnelle à laquelle il faut adhérer pour y trouver un peu d'intérêt. C'est filmé de façon classique, propre, à l'américaine. Thriller tout public au suspens suffisant pour une soirée pizza devant sa télé.

Le thème: Un couple qui bat de l'aile. Le mari couche avec la voisine. Leur petite fille aime les papillons. Un jour pendant que le père s'amuse dans la maison d'à côté la gamine se noie dans la piscine. Culpabilité, séparation... 5 années passent. Puis le père au bord du suicide découvre en suivant un papillon mort qui se ranime un tunnel dont la porte ouvre sur son passé, juste avant l'accident mortel... Mondes parallèles qui se mettent à entrer en connexion. Il se trouve face à lui-même. Que va-t-il faire? Va-t-il sauver sa fille? Se réconcilier avec sa femme? Et après... comme dirait Musso.

Vous pouvez zapper ou le garder pour une soirée télé si le thème vous fait envie.

shanidar a écrit:

pour ceux que le body art, la transhumanie, les cyborgs et autres transformations corporelles intéressent je conseille d'aller voir le travail de Matthew Barney Cremaster (1 à 5) qui interroge sur notre capacité à changer d'apparence, à brouiller les genres, à utiliser des artfacts pour donner des extensions à son corps :



j'avais dit que j'allais ouvrir un fil sur Barney... il va falloir que je le fasse... et à noter égaement la sortie de ce livre : sur le même sujet (la caution de JD Vincent est souvent gage d'une lecture abordable et éclectique).

Ouais, il faut que je regarde.
Par contre, JD Vincent, je ne conchie. Il se sert de l'évolution pour dire des conneries sur les comportements.... Au nom de ses diplômes, ils déborde sur des sujets. Quand il y a eu polémique sur l'enseignement des genres dans les programmes de SVT au lycée, il a sorti tout un paquet d'horreurs.
Qu'il reste dans son domaine...

(et les livres de sa femme sont pas mal aussi).

(ca a aucun lien avec la transhumance ? oui, mais j'avais besoin de le dire)

L’année 2010 fut une folie pour Katerine. C’était l’époque où tout le monde reprenait en chœur les paroles délicieusement explicites de sa chanson La Banane –preuve qu’on peut avoir l’air plouc tout en restant gentiment dissident. Hop, hop, hop, ni une, ni deux, Katerine est embarqué pour tourner un film : Je suis un no man’s land, avec sa belle tête dépenaillée en affiche. Il est tout à fait légitime de se demander si ce tour de passe-passe ne relève pas de l’opportunisme commercial.

Heureusement, dans le joyeux monde de Thierry Jousse, il n’est pas d’idées de ce genre qui tiennent –il suffit de le dire. La carrière de Philippe Katerine est à peine évoquée et encore : seulement au début du film. Le grand gaillard sort de scène, enluminé dans son costume à paillettes, et se retrouve aux prises d’une groupie genre mante-religieuse. Moitié séduit, moitié emmerdé, il finit par la suivre chez elle, dans sa maison de campagne. Une fois enfermé dans ses chiottes décorées à son effigie, il se rend compte de la grossière erreur qu’il a commise et s’enfuit par la fenêtre, risquant de se perdre, au milieu de la nuit, à travers des champs et des forêts déserts.

Au petit matin, tout s’illumine. La magie a opéré : Philippe Katerine, sans le vouloir, a atterri dans le village de son enfance. Le chanteur, comme le spectateur, sont désarmés, mais sans doute pour des raisons différentes. Le chanteur parce qu’il retrouve son environnement d’origine intact, tel qu’il l’avait abandonné avec papa, maman, rôti et copains au bistrot ; le spectateur parce que le village nous transmet l’impression dérangeante d’entrer sur un territoire qui aurait été coupé du monde depuis cinq décennies. Tout est mort, si ce n’est la vie purement biologique qui anime les personnages. Contrairement aux héros grotesques filmés dans le Groland (on ne peut pas s’empêcher de faire la comparaison) dont la tristesse n’empêche pas le rire, les personnages de ce film sont tristes mais plats. Ils ne font pas rire, ils n’émeuvent pas : ils existent, tout simplement, ils s’animent et parlent en heure voulue, réduits à une fonction strictement mécanique.
Philippe Katerine aimerait bien se tirer de cet endroit, et on le comprend. Avec sa petite mobylette à quatre sous, il prend la grande route, mais impossible pour lui de passer la côte : Katerine recule, recule, recule…et se retrouve à nouveau devant chez lui ! De nombreux autres essais lui feront comprendre qu’il ne peut désormais plus quitter son village. Métaphore bien chouette pour nous faire comprendre que Katerine a des affaires à régler avec ses aïeux, son rapport à la célébrité et à l’amour, avant de retourner sur la grande scène.C’est dans l’atmosphère morbide et absurde de son village natal que Katerine se prendra d’agitation pour régler ses problèmes existentiels. Alors qu’on se croyait bien ancré dans l’absurde total et revendiqué, voici que le personnage se mêle à une intrigue mélo à base de maladie, de mort et d’adieux. Comment faire le deuil ? Comment apprendre à porter un regard différent sur ceux de sa famille qui nous sont proches ? En même temps, les copains font la gueule, jaloux de voir quelqu’un qui a réussi dans cet univers de paumés. Nouvelle problématique : comment gérer la célébrité ? comment parvenir à conserver des relations sincères au milieu du marasme commercial? Et enfin, la petite histoire d’amour vient se greffer au-dessus de tout ça, niaise et féérique comme toute amourette des bois jolis.
Ce mélange d’innocence, de simplicité et de burlesque donne au film un charme désuet, mais ne permet malheureusement pas de dissimuler l’intention trop évidente de Thierry Jousse : profiter de l’image décalée du chanteur Philippe Katerine pour le coller dans un film taillé sur mesure. La prise de risque du réalisateur devient minimale, et ce d’autant plus que rien ne permettait déjà, par ailleurs, de distinguer le film de toutes les autres comédies romantiques un peu nunuches.

rattrapage dvd ou plutôt rattrapage domaine public ?

depuis l'expo à la cinémathèque et quelques photos énigmatiques il y avait une certaine envie de voir le film.




Night Tide (1961)

Nous sommes assez loin du film parfait, la dernière demi-heure est un peu emmêlé dans le scénario peut-être, et quelques moments font cheap mais après tout le film n'a pas couté bien cher et la modernité 60's est discrète. Des moments d'ambiance fantastique, une tentation de thriller, des beaux plans de la ville depuis la plage une ambiance portuaire chaude et moite qui commence dans un bar dans lequel joue un groupe de jazz et où notre Dennis Hopper descend prendre une bière dans son premier rôle principal (je crois bien).

Le film est une histoire d'amour contrariée, un flirt éperdument sérieux, entre ce marin et une jeune femme qui joue les sirènes dans une attraction du pier. Comportement étrange de la jeune femme suspicions elle semble distante et triste et entourée de danger. Et inquiet le marin la suit et ce marin à la voix douce de Dennis Hopper qui fait un beau numéro de bon p'tit gars juste ce qu'il faut en décalage de l'image du marin plus expansif.

Ambiance fantastico-romantique qui fait passer facilement le mystère entretenu un peu laborieusement (pas que laborieusement non plus). film étrange, petit film à l'air résolument (et un peu faussement mais ce n'est pas si grave) naïf. L'attention libre que les personnages se portent et la manière de mettre en valeur leur proximité inquiète font un film tout à fait attachant que je suis bien content d'avoir enfin vu. Le film se termine sur une citation de Poe, c'est bien cette atmosphère qui règne, mais c'est un petit film américain de 61.

7sex7 (Irena Skoric, 2011, Croatie)
Sept petites histoires, sans lien entre elles, ironiques et érotiques. Pas de quoi fouetter une chatte, on y parle de sexe et on passe à l'acte, vite fait. Amusant et vain. Rigolo et innoffensif.

Note : 5,5/10




Love.net (Ivan Djevelekov, 2011, Bulgarie)
Un film choral autour des rencontres via internet. Toutes les situations sont envisagées y compris celle où le mari frustré y retrouve anonymement son épouse délaissée (quelle surprise !). Une pincée d'audace et de provocation pour une morale très conservatrice. Agréable et rythmé, quand même.

Note : 6/10




Les trois (Os 3, Nando Olival, 2011, Brésil)
Un Jules et Jim approximatif, transformé en télé-réalité. Qui devient un jeu de rôles cynique au mépris des sentiments réels. Le traitement est timide, la prise de risque minimale. La fraîcheur des interprètes peine à faire oublier le manque d'ambition d'un produit consensuel et périssable;

Note : 5/10




Un voyage (Izlet, Nejc Gazvoda, 2011, Slovénie)
Un homme, une femme, leur meilleur ami, soldat en Afghanistan ou en Irak. Une petite virée sur les routes slovènes. Provocations, délires et blagues de potache. Et de la gravité qui finit par s'imposer. Parce que des blessures d'adolescence mal refermées. Parce que la maladie et la mort rôdent. Joli film, avec une touche de sensibilité et de poésie.

Note : 7/10




Vuosaari (Aku Louhimies, 2012, Finlande)
Encore un film choral. Solitude, tromperies, harcèlement, racisme, rêves de célébrité, maladie : tableaux de la vie des habitants d'un quartier d'Helsinki. Le sexe y est sale, le climat sordide. Seul point commun : la télé-réalité qui coule des téléviseurs comme un flot permanent. L'aspect social s'efface derrière les histoires intimes, plus ou moins passionnantes. Inégal, parfois brillant, le cinéma de Louhimies reste l'un des plus intéressants de Finlande.

Note : 6,5/10

Je note Un Voyage.

Encore une œuvre de fiction autour du personnage de Hitler…
Avant La part de l’autre d’Eric-Emmanuel Schmitt, mais après Le transport de A. H. de George Steiner, Menno Meyjes revient sur les débuts en politiques de Hitler dans une œuvre de fiction qui le confronte à Max Rothman, un collectionneur et revendeur d’art qui aurait poussé le peintre médiocre jusqu’aux retranchements de sa colère. Ainsi, ce serait à force de l’avoir exhorté à déchaîner sa rage sur la toile que Hitler, impuissant à manier le pinceau et les couleurs, aurait jeté son dévolu sur le discours politique.

Pour montrer l’aboutissement de cette métamorphose, Menno Meyjes n’use pas de subtilité. Son Hitler, incarné par un Noah Taylor qui n’hésite pas à accentuer sa « sale gueule » en alignant grimaces et tics nerveux, constitue la parodie ratée d’un névrosé frigide. D’abord représenté comme un gamin capricieux jamais content, on a du mal à comprendre d’où surgit soudainement, dans la fin du film, ses convictions politiques et sa véhémence contre les juifs. Sa médiocrité à la peinture est représentée grossièrement dans des scènes trop nombreuses au cours desquelles Hitler apparaît, crispé devant sa toile, tremblant de rage devant son impuissance à marquer la moindre touche de couleur.
La représentation d’une époque traumatisée par l’après-guerre est tout aussi grossière. Menno Meyjes essaie de frapper les esprits en faisant regorger son film d’estropiés de guerre, de cul-de-jatte ou de manchots. La symbolique des traumatismes atteint son apogée lorsqu’elle se mêle à l’art, dans cette scène ridicule au cours de laquelle Max Rothman se met en scène dans un hachoir à viande. Le ton grave et sérieux des acteurs jure avec leurs propos creux et les incohérences et anachronismes du scénario.

Menno Meyjes est au cinéma ce qu’Adolf Hitler était à la peinture, en moins politiquement engagé on l’espère.

entre des séries de geek pour rester en contact avec le petit frère


un autre pour renouer avec la soeur

(rien que pour le personnage de la flic ça vaut la peine)


on voit des classiques :


et on regarde la pluie tomber.

(ouais, j'ai oublié la critiques, mais c'est pas comme si je gérais mon temps en ce moment)

Cousins (Primos, Daniel Sanchez-Arevalo, 2011, Espagne)
Une comédie romantique espagnole. Soit assaisonnée d'une bonne dose de délire. Débridé, enlevée, déjantée. Trois cousins en virée dans le village où ils ont passé leurs vacances d'adolescents. Du rythme, un brin de vulgarité, une grosse cuillerée de gaspacho. Olé !

Note : 6,5/10


Soeurs (Sestre, Vladimir Paskaljevic, 2011, Serbie)
Trafic d'être humains, prostitution forcée. D'un petit village serbe à un "club" pour hommes, deux soeurs vivent un cauchemar. Même si le film est conçu comme une enquête policière et fonctionne par flashbacks, son côté réaliste et documentaire l'emporte sur la fiction à la tonalité maladroitement démonstrative.

Note : 5,5/10


L'enfant placé (Der Verdingbug, Markus Imboden, 2011, Suisse)
La rude vie de deux adolescents placés dans une famille de paysans qui ont plus d'un trait commun avec les Misérables. Quelques gouttes de tendresse dans un océan d'humiliations. Belle image, scénario fouillé, mise en scène impeccable, excellente interprétation. Un film témoignage sur des faits réels qui n'oublie pas que la fiction se nourrit d'histoires qui ont quelque chose à dire et à montrer.

Note : 7/10

En fait, je me pose des questions, désolée pour le HS.

1) Ce fil sert à donner envie de voir des films ou bien sert à donner des impressions sur un/plusieurs film(s) vu(s) ???

2) Je viens seulement visionner Le Ruban Blanc (oui, je suis loin d'être une rapide ) et je ne sais pas trop où poster un commentaire (que je n'ai pas encore fait )

Merci de me donner des tuyaux ..