Chaîne de lecture-février 2012

Arabella a écrit:

C'est vrai que tout cela donne envie.

Oui, lis le Arabella ...!

Moi qui lisais n'importe quoi, ce bouquin m'a fait vraiment l'effet d'une bombe. C'est Septentrion qui m'a poussée à venir sur ce forum parce que je connaissais enfin grâce à lui la puissance des livres.

Aeriale a écrit:

odrey a écrit:

colimasson a écrit:

C'est vrai que ça a l'air pas mal ce Septentrion...

C'est pas juste pas mal, c'est énorme, génial, extra... Faudrait que tu le lises Coli.

Odrey a tout dit, il faut le lire. Il ne conviendrait pas à tout le monde c'est certain, mais toi tu devrais adorer Coli...

Bon, adjugé vendu ! Je le note.
Tant d'enthousiasme ne peut pas être anodin. Et je sens aussi que ça pourrait me plaire...

bon, ben, moi ça m'attire pas ce genre de chose..
Surtout si c'est un truc sexuel....

colimasson a écrit:

Aeriale a écrit:

odrey a écrit:

colimasson a écrit:

C'est vrai que ça a l'air pas mal ce Septentrion...

C'est pas juste pas mal, c'est énorme, génial, extra... Faudrait que tu le lises Coli.

Odrey a tout dit, il faut le lire. Il ne conviendrait pas à tout le monde c'est certain, mais toi tu devrais adorer Coli...

Bon, adjugé vendu ! Je le note.
Tant d'enthousiasme ne peut pas être anodin. Et je sens aussi que ça pourrait me plaire...

Quelle bonne idée a eu Queenie !

chrisdusud a écrit:

Quelle bonne idée a eu Queenie !

Ah ça oui

Depuis le temps que tu nous y incitais, je l'avais noté bien sûr et même emprunté à la bibli (je ne sais plus si c'était celui-ci ou Requiem par contre) mais lu les trois premières pages qui m'avaient paru obscures (elles le sont un peu ) et je n'ai pas eu le temps de persévérer, j'ai dû le rendre avant. Si Queenie n'avait pas eu l'idée de me le proposer, probable que je serais passée à côté. Et quel dommage!

Chris je comprends complètement ce que ce livre a déclenché chez toi. C'est une expérience très forte, Calaferte écrit avec l'encre de la rage et il y a un rythme d'une puissance incroyable. On peut tout à fait être rebuté, ne serait-ce que par cette surcharge sexuelle, mais on peut aussi très bien passer outre et ne retenir que le plus lumineux (ou le plus scabreux d'ailleurs) Définitivement une lecture qui marque!

Aeriale a écrit:

chrisdusud a écrit:

Quelle bonne idée a eu Queenie !

Ah ça oui

Depuis le temps que tu nous y incitais, je l'avais noté bien sûr et même emprunté à la bibli (je ne sais plus si c'était celui-ci ou Requiem par contre) mais lu les trois premières pages qui m'avaient paru obscures (elles le sont un peu ) et je n'ai pas eu le temps de persévérer, j'ai dû le rendre avant. Si Queenie n'avait pas eu l'idée de me le proposer, probable que je serais passée à côté. Et quel dommage!

Chris je comprends complètement ce que ce livre a déclenché chez toi. C'est une expérience très forte, Calaferte écrit avec l'encre de la rage et il y a un rythme d'une puissance incroyable. On peut tout à fait être rebuté, ne serait-ce que par cette surcharge sexuelle, mais on peut aussi très bien passer outre et ne retenir que le plus lumineux (ou le plus scabreux d'ailleurs) Définitivement une lecture qui marque!

Oui c'est vrai qu'il y a beaucoup de sexe (d'ailleurs je crois qu'il est/était classé dans la rubrique érotique chez Amazon) mais cela sert le livre et son écriture pas l'histoire, pour moi. Je ne comprends pas qu'il soit encore si méconnu parce que c'est une lecture qui marque comme tu dis. Peut être est ce dû au fait qu'il ait été censuré pendant 20 ans ?
Quoiqu'il en soit ce serait dommage de perdre tes commentaires, tu pourrais peut être les rapatrier sur son fil ?

Septentrion de Calaferte est un livre de génie qui bouillonne. Qui brouillonne. Ça me donne envie de le relire !

J'ai commencé Kaltenburg hier soir.
Des imprécisions ornithos dès la première page. Pas grave, mais qui me marquent tout de même.
Du coup, j'ai raté un peu le départ. Je continue : je verrai la suite.

Les problèmes de traduction et de sémantique auxquels se livre l'auteur (la différence entre sparrow en Angleterre et sparrow aux USA, notamment) ont de quoi rebuter un non spécialiste. Puis, on enchaine avec les finchs, buntings avant de passer au latin avec les très jolis carduelis.

City de Baricco.

C'est sympathique. Frais. Léger. Je n'accroche pas autant que pour d'autres. Je crois que ce sont toutes ces digressions qui me gênent. J'imagine bien l'effet voulu : multiples personnalités, mondes imaginaires auxquels se raccroche Gould, l'enfant surdoué, incompris, seul (autiste ?). Des repères pour cerner la difficulté d'être, de trouver sa place. Mais ces passages sur la boxe me gonflent un peu. Et les autres "délires" de l'écrivain (surtout des anecdotes autour de théories et autour des profs) sont vraiment intéressants, se lisent bien mais je ne sais pas, je trouve que ça ne s'imbrique pas très bien dans la globalité du récit. On dirait presque des collages de nouvelles fusionnées pour faire un roman.
Dommage, ça me bouffe mon rythme de lecture, et mon envie de submersion, sans m'apporter un fond indispensable.
Au contraire, ça le fait tomber dans quelques facilités, alors que ses personnages sont bien palpables.

Mais je le trouve bien mieux que Novecento.

Observons une minute de silence svp pour le massacre de Baricco...

chrisdusud a écrit:

Oui c'est vrai qu'il y a beaucoup de sexe (d'ailleurs je crois qu'il est/était classé dans la rubrique érotique chez Amazon) mais cela sert le livre et son écriture pas l'histoire, pour moi. Je ne comprends pas qu'il soit encore si méconnu parce que c'est une lecture qui marque comme tu dis. Peut être est ce dû au fait qu'il ait été censuré pendant 20 ans?

Oui, j'ai vu que son livre avait été censuré durant longtemps. Cela ne surprend pas mais je suis d'accord, ses délires quant il parle de sexe expriment bien sa violence et son enfermement, ils vont dans le sens du texte. Leur crudité obsessionnelle démontrent aussi sa souffrance intérieure, c'est comme une addiction qui le dévore (il m'a fait penser au personnage de Shame) C'est un être sans affect qu'il nous dépeint, il n'a plus que la rage au coeur, un instinct de survie qui lui fait appréhender les femmes comme des outils de plaisir et rien d'autre. Calaferte n'a rien d'aimable, il est profiteur, colérique, intolérant, méprisant. Rien d'attachant, en un mot mais il est rare qu'un tel cynisme irradie de la sorte. Je finis le roman avec surtout l'envie d'en connaître la source (dans Requiem des innocents probablement?)

PS: Et je ferai un résumé de mes com Chris!

commentaire sur La puissance des vaincus

A travers l’histoire de deux frères jumeaux dont l’un est schizophrène nous découvrons sur plusieurs générations le destin d’une famille d’immigrés Italiens, plus particulièrement des Siciliens, débarqués aux Etats-unis en 1901.
En héritage, les mêmes évènements, doutes, recherches ; des Pères qui élèvent des enfants dont ils ne sont pas les géniteurs, des jumeaux qui perdent leur moitié par mort physique ou psychique.
En fond, la religion, celle des Italiens, celle des « Mericane » ou celle de la minorité Indienne de la ville de Three Rivers où s’est établie la famille des jumeaux.
Abordée aussi l’homosexualité et par l’un des drames la pédophilie.
L’auteur met à nu les sentiments des personnages, notamment ceux de Dominick –le narrateur – le jumeau sain qui se perd à gérer à la fois son amour et sa haine contre Thomas le frère malade que leur mère « préfère ». Dominick adopte une position de « défense » pour se protéger, plus précisément devant leur beau-père Ray, homme violent, qui les effraie quand ils sont enfants, mais qui pourtant au long des années, des drames sera présent, et assumera sa responsabilité.
L’enfermement physique et moral de Thomas déclenchera une psychothérapie de Dominick laquelle avec la lecture d’un journal écrit par leur grand-père lui permettra de se découvrir.

Une très bonne lecture, dès la première page l’auteur nous cueille à froid et le lecteur n’a qu’une hâte suivre Dominick. Je l’ai suivi page à page, mot à mot sans jamais me lasser, j’ai découvert comme lui les bonheurs et les malheurs de la rivière.
J’ai trouvé les dialogues entre lui et le médecin psychiatre très réalistes, de même pour la description de l’établissement haute sécurité. L’assistante sociale, n’a pas failli à sa mission, l’ensemble m’a paru cohérent et plausible, facile de compréhension pour les profanes.

Je remercie Topocl pour m’avoir offert le plaisir de cette découverte.

extraits :

Kierkegaard a écrit:

Observons une minute de silence svp pour le massacre de Baricco...

ah non.. ce n'est pas si grave.. je m'attendais à ce que Queenie n'allait pas trop aimer, ce n'est tout simplement pas un auteur pour elle

merci Queenie d'avoir accepté cette lecture.

comme dit Kena, ce n'est pas si négatif qu'on aurait pu le penser.

pour la boxe je comprends Queenie.

mais dis toi bien que sans cette chaine tu n'aurais certainement pas eu le plaisir d'une nouvelle rencontre avec Alessandro.

Harelde a écrit:

J'ai commencé Kaltenburg hier soir.
Des imprécisions ornithos dès la première page. Pas grave, mais qui me marquent tout de même.
Du coup, j'ai raté un peu le départ. Je continue : je verrai la suite.

Les problèmes de traduction et de sémantique auxquels se livre l'auteur (la différence entre sparrow en Angleterre et sparrow aux USA, notamment) ont de quoi rebuter un non spécialiste. Puis, on enchaine avec les finchs, buntings avant de passer au latin avec les très jolis carduelis.

Tu devrais noter ces remarques et les envoyer à la traductrice via l'éditeur. Cécile Wajsbrot est elle-même une écrivaine (L'île aux musées, Caspar-Friedrich-Strasse) et connaît l'importance du mot juste.